mardi 31 mars 2020



-Ce quelque chose-
-mNIm-
-30/03/2020-

Des clopinettes Cela ne compte pour rien
D’ordinaire Je leur donne de l’importance
Mais ce jour-là Plus rien n’est semblable
Un coup de poing Sur la table basse J’efface
Je vide ma mémoire De ce qui n’aurait dû être
Je griffe mon genou Pour partir à rebours
Je glace mon sang de ne m’être fait entendre
Pour comprendre l’impossible L’indicible
L’invraisemblable a pris un grand retard
Le commencement aurait dû m’attendre
Il n’en est rien Je connais l’air de la fin
Des coups de pied dans mon thé glacé
Des virages dévastés Des courages visés
Je n’ai pas reconnu Une once du phrasé
Entendu A travers un cortège de grillage
Ce jour-là Aurait dû être un jour d’absence
Mais j’y suis allé Dans l’intrépide retenu
Dans le carnage de ma tête dévêtue
Cela n’a plus vraiment la même importance
Et demain Je me réveillerai Un autre homme


-17h29-


vendredi 27 mars 2020





























-A la marche-
-mNIm-
-21/03/2020-

Là je te vois Tu es plus grande que moi
C'est normal Je fais de la marche Qui
Tu es sur une marche de hauteur Cœur
Oui j'envisage de me promener là-haut
Tu es dans tes bottes Lanières bien attachées
Les premiers pas me montrent la hauteur
Les cailloux Les cailloux Les pierres grosses
Les cailloux des sentiers Du mont sentier
Les herbes sur les rires Les rivages
Les branches des troncs Les longues tendent
Les buissons Les chansons du temps d'autant
Les fruits du vent du son des fleurs Cœur
Les bruits des savates à grosses lanières
Les bâtons dans les pierres A trois pas
A comment trouver l'air roux rouge
A comment de respirer dans le chant de l'été
A quand arriver sur l'étroitesse du va et du vient
Les cailloux Je les regarde se passer de moi
Je les croise Indifférent à mes pas A mes pieds
Tu me tiens par le craquement des chauds
Des chaussures et des bâtons en arrière
En avant Je te Là vois A la marche

-18h19-



-Je repars-
-mNIm-
-21/03/2020-

Tu es ma grande Ma forêt de montagne
Tu es le souffle de mon temps De la marche
Je te reçois la main A la main Au bâton
Je te J'enchaîne des pas Je ne peux pas
Je souffle Arrivé au ventre du haut de là
La vallée Le sentier tout entier J'espère
La vallée toute entière se répand sous le ciel
Lumière N'exagère pas de mettre en lumière
Les toits de rouge Les toits de pierre Et toi
Tu regardes Le nez au vent Le temps présent
Le moment où j'arrête pour une pierre
Le bruit du soleil transpire Légère
La seconde d'après J'ai tout pour oublier
Oublier le présent Le commencement L'arrivée
Je suis sur la route de ma remontée d'été
Tu dévisages la vallée Et la montagne fière
Tu poses le crayon de tes yeux sur la terre
Et là-haut Aussi aride que le moment
Aussitôt J'ai oublié mes pas Je repars
Je lance mes bras de tout de côté
Je fais les pas de revenir D'aller De repartir


-18h29-





























-Haute la montagne-
-mNIm-
-21/03/2020-

Regarde la photo Posée sur ton repos
Contemple le commencement d'un autre monde
Là Plus de maisons serrées et entamées
Plus de cahute de jardin Étoile de pierre
Des arbres Des sapins beaux et fiers
Des ruses de la nature pour mieux s'étaler
Presque plus Des herbes couchées du vent
Des pierres poussées dans le haut d'autrement
La caillasse Regarde la caillasse sèche
Le pays de l'autre De l'animal Des bouquetins
Des chèvres Juste poussées là Loin du bas
Des dernières laitières A la vache C'est haut
Que c'est le beau Le je n'y arriverais pas
Le que faire Dans un autre toit de là-bas
Entre deux sommets de la très montagne
Le sommet du très beau Et le sommet du très bas
Le creux laissé au ciel Avec ses nuageux
Sa mousse basse Sa couche lasse et là
Sa couverture du tout bas De son là-bas
Et j'arrive à entendre les gris du ciel bas
Et je retourne alors Pour traverser le nuage

-18h39-




























-Que tu oublies-
-mNIm-
-21/03/2020-

Partager la montagne En trois parties
Jolie je te vois je n'y crois vraiment pas
Le côté du pied Dans la maison pierre
De mettre son soulier Pour tout monter
Le rivage du ruisseau Ça coule Ça coule l'eau
La croûte sur le bout du sommet Il est
Il étale son arête Au travers du grand ciel
De mettre son chapeau Tout en très haut
De mettre dans ses lèvres la goutte du frais
Et le recommencement sur un autre sentier
Et le début Le souffle Le souffle perdure
Et le sempiternel pas de quand j'avance
Je me suis arrêté sur le presque virage
J'ai glissé mes mains le long de mes hanches
J'ai posé mon temps Sur une autre croyance
Tu es là Tu arriveras Tu es arrivé là
Et là-bas Le pas reparti Tu donnes l'envie
Tu es sur la marche du très gros ciel
Tu vois Tu vois tout Tu ne vois rien
Tout est si petit Si minuscule D'allure
Tu es si petit dans tes pas ridicules
Et tu t'arrêtes Tu repars Et tu oublies

-18h51-