jeudi 31 mars 2022

-Une maison-A l’œil ouvert-Belles des bâtisses-mNIm-24/03/2022-


Pour bâtir une maison

Faut-il un fondement

Une histoire comme avant


Faut-il bien rapiécer

Un habit de l’hier

Un froc manigancé

Avec des baisers fiers

Et des lèvres cadencées


Faut-il ton humour

Le clown et les patins

Retirer les chaussures

Et mettre sa culotte

De la terre plein les bottes

Du vivant en retard

Et des ébats de cire


-17h20-



Faut-il mettre du vent

En travers les volets

Et des fêtes à secrets


Faut-il Faut-il toujours

Avoir le chat miaulant

Les pattes sur les coussins

Et l’œil à peine ouvert

Faut-il Faut-il vraiment


Faut-il porter les œufs

Attendre les poussins

Mettre de la lumière

Des graines de soleil

Avec les dents dedans

Dans une drôle de bague

Pour y mettre du doigt


-17h25-



Il nous faut des chansons

Des siestes en diapason

Et les paroles de rire


Il nous veut des parfums

Plein les cheveux du temps

Il nous faudra le dire

Les coiffures gris aïeux

Et des pommes d’avant


Il nous faut de l’amour

Des briques de contour

Des fenêtres couvertes

Le toit et le moins lisse

Pour bâtir tendrement

Et inlassablement

La plus belle des bâtisses


-17h31-



-Pas ma maison-A peine maison-L’enfuie-mNIm-26/03/2022-


Ce n’est pas ma maison

Qu’elle est belle la fille

Dans son jardin coquet

Dans ses courts refrains

Une fleur à ma main


Qu’elle était printemps

Sa tignasse s’arrose

De porte-vilaine

Mais pas vraiment elle

Elle ronronne ronronne


La fenêtre nous laisse

Nous Elle et moi

J’espère tant de bois

Tant de pierre à construire

Lui bâtir un royaume


-10h40-



Qu’elle était belle sa maison

Avec des jeux de rideaux

Ses cheveux me cambriolent

Comme si j’étais nu

Me voler mes habits


La porte m’écorche

La glissade dans les volets

Ouvrir ses yeux Beaux

Ses pommettes de rire

Ses restes décalés


Elle était celle

Que je cherche la vie

Que je rayonne par cœur

Que va-t-elle me dire

Me voir à peine maison


-10h44-



Ce n’était pas ma maison

Mais un court moment

Quand je passe devant

Aurais cru l’envahir

Une Une surprise


Sa trop belle maison

Avec son défleuri de jardin

Hier Elle était belle

Que la nuit a glacée

Plus du tout la nuit


La pierre fendue

Des ronces sur le dos

Des éclats de parquet

Les planches Les planches

La maison s’est enfuie


-17h49-



-Je n’ai plus-Nos traces-De maison-mNIm-26/03/2022-


Elle m’a plu ma maison

Un orage courant d’air

Je n’ai plus de maison

Un courage ayant l’air

Si je veux ma maison


Ma voiture est ma maison

Nous partons hors vacances

Nous nous voyagerons

Nous tombons sur la terre

Sans toutes les maisons


Les pancartes bagagent

Les planches nous guident

Les flèches ratatinent

Les portes sont tombées

Et ils nous sont restés


-23h42-



Aux centres de la ville

Cadenas de mes rêves

Les places sont au nombre

Des feuilles de l’automne

Sur les plans de la vie


Nous emporterons tous

Nos traces de valises

Les roulettes sont lourdes

Les poignées sont solides

Ce que nous emportons


Dans le coffre fermé

Pour les enfants bloqués

Sur toutes les familles

Dans les proches vanilles

Les amis emportés


-23h47-



Ma mallette est une pierre

Une poche te contient

Est-ce l’espoir noir

Ou d’un heureux maintien

Pour sortir des galères


Au volant Nouveau jour

Au chagrin bavent les bruits

Explosion des carcasses

Carnages d’exposition

Nous n’avons plus de cri


De puis deux ans déjà

Nous voudrions tant

Retraverser le pont

Et retourner là-bas

Je n’ai plus de maison


-23h57-



-Santé à la vie-Fille garçon-Attente-mNIm-27/03/2022-


Là où nous vivons

Poser les sacs à main

Les poches et les glaçons

S’offrir une boisson tiède

Tendre les draps de soi


Là où nous mangeons

Avec des plats si simples

Des creusés de poissons

Des salades multicolores

Et des gamelles d’odeur


Là où nous chantons

Le verre haut les mains

L’éclats de voix Chantons

Et les interjections sonores

Pour ta santé A la vie


-11h37-



Là où l’on pleure

Journée de labeur

Journée de la marche

Traverser la ville

Courir Courir


Là où se repose

Les enfants au ballon

Les filles dans le garage

Les garçons Papa-maman

Et si on jouait à Loup


Un deux rois sommeil

Ravir à l’instant de repos

Ses rêves inespérés

Ses détentes lentes

Ses pièges à rire


-11h40-



Là où l’on creuse le temps

Où se traversent les âges

Ma jeunesse Et tout pour

Arriver à la fortune

S’embobiner de chance


Là où se posent les mots

Ecoute Parole d’amis

Les voisins de nos cœurs

Les coulures dans tes yeux

Les bonheurs Et les vœux


Là où l’on suit la nuit

La porte de la maison

La clé de la raison

La pièce toute étalée

Au cœur de nos attentes


-11h45-




 

-Le vieux suffit-Pour perdre-Y retrouvera-mNIm-28/03/2022-


Il avait un vieux fusil

Rangé au fond de l’armoire

Range entre le chaud dedans

Et la neige par la fenêtre

Il avait jeté la clé


Il avait de grosses bottes

Sorties de la boue du matin

Des trous Des trous des trouvailles

Des cartons de cartouchière

Et un sifflet monotone


Il avait l’air fatigué

Pour pénétrer la maison

Pour étaler sur la table

Un sac vide comme un puits

Qui va à la chasse Perd


-15h41-



Il avait un vieux fusil

Une campagne silencieuse

Sauf le brame du cervidé

Et le pas léger du lapin

Et l’oiseau Et les oiseaux


Il avait un sentier

Au matin Mettre les pieds

Dans les traits de la charrue

Dans les mottes Plein les bottes

Dans les champs de la campagne


Il arrivait à minuit

Vers la table juste levée

Avec un lourd pardessus

Et il partait au juste matin

A temps pour perdre sa place


-15h46-



Eloigné de la maison

Par les arbres voir le toit

Le bas du mur La porte en bois

Le ras du jour Le chemin froid

Et il avance du coin de l’œil


Au travers du long finage

Il s’étourdit Et il se noie

Dans les airs éteints de midi

Sortir du bois La croûte de pain

Et poser là Et déposer


Le vieux fusil sans son soldat

La carnassière peu fière

Le pantalon long du gibier

Et la maison Et la maison

Quand y retournera-t-il donc


-15h51-



-Ecrit tôt-Traces de doigts-A la cave-mNIm-28/03/2022-


Un écriteau Une pancarte

Je ne suis plus à vendre

Elle se rendit compte

Elle habitait la maison

Depuis bien deux jours


Elle ne savait pas tout

Sur la clé de la cave

Sur le peuple de l’ombre

Surement d’un autre temps

Sur les traces de doigts


La salle de bain fumait

La douche était crevarde

Le lavabo comme l’horloge

Et le peu de lumière

Par les carreaux cachés


-15h03-



Elle savait qu’auparavant

Ce que l’homme avait dit

La grand-mère éternelle

Le fils de son gendre

Labourer Labourer


Les traces de doigts devant

Les murs rayés de froid

Avec la tache rouge

Résister et se cacher

Le tas de lit en charbon


Les murs noirs de honte

Des branches et des troncs

Des sièges de l’attente

Les oreilles au soupirail

Au printemps tout déraille


-15h08-



Un jour Elle saurait

Des pages écrites Décrites

Au dos du secrétaire

La chambrée de l’ancienne

Un jour sera la sienne


Avec la plume Le noir de charbon

Sur un cahier entier

Sûre de la couverture

Sur les soldats partis

Sur une autre patrie


Deux pièces Deux chambres

Et une cave trop habitée

Des souvenirs d’horreur

Les dessous de la terre d’alors

Elle jeta la clé de la cave


-15h13-



-Radio-Et tu lis-Maison ensemble-mNIm-28/03/2022-


La radio chantait

Au printemps Au printemps

Et ton cœur m’emportait

Ouvrir la porte Oser

Ecouter les salades pousser


La radio du printemps

Comme le jardinier oisif

Comme la fillette Solex

Partir de la pièce fermée

La maison toute retournée


A la radio Mes poumons

Humaient les toutes fleurs

Allumaient la joie de taire

Comment chanter le parterre

A la fenêtre A la fenêtre


-16h10-



L’avait glissée dans sa poche

Elle sifflait tant comme Gavroche

Comme le sosie de la pluie

Comme le solide rayon d’air

Comment t’écouter te siffler


Le printemps Et le cœur

Rejoindre ta main bonheur

Retourner à la maison

Se boire un verre en lampion

Et se creuser de l’appétit


Tu es ma radio favorite

Tu racontes tout Mite que mite

Tu enlèves mon pull over

Tu creuses la forêt d’émeraude

Tu chantes et lis Tu es ma vie


-16h14-



Posée sur le bord de l’évier

J’ai eu l’envie de paresser

De boire l’envers de la rose

De liqueur De sirop de pose

De m’étendre sur le ventre


Les herbes rases grandissent

Et le soleil dans l’hélice

De l’eau coulante et fraîche

De l’éolienne De l’éolienne

Donne ta main que je t’emmène


J’ai éteints la radio rose

Et sommes entrés dans la maison

J’ai enfreins la loi des j’ose

Et sommes entrés L’un et l’autre

Nous avons fait maison ensemble


-16h19-




 

vendredi 18 mars 2022

-La liqueur-De ton sourire-Toujours-mNIm-11/03/2022-

Comme une liqueur

Enveloppée évaporée

Une fumée envolée

Une trace de bien Des autres

Et un retard à percevoir


J’ai monté lancinante

D’un geste peu visible

D’une manipulation lente

A peine A peine A paix

Personne n’a rien lu


En un mot Victime

D’être si court Si sûr

D’être enluminure

Si petit Majuscule

L’intonation du haut

-16h10-

La poule et son œuf

La journée Ecrevisse

De se rencontrer si neuf

La poussée à portée lisse

Le toit Là toi Emoi


J’avais posé un œil vif

Sur ton sourire extrême

N’avais rien vu Rien de plus

Etais reparti Innocent

Le moment fort Le cœur fatale


Enrobé par un souvenir

N’avais pas vu du banal

Le court courage de rage

Tu avais plongé dans mon âme

Un fleur d’une graine d’amour

-16h18-

Depuis le sourd L’éphémère

Depuis le départ Dans la rue

Dans un verre d’eau Bonheur

Une passerelle vers la Belle

Une soie Une toile dentelle


Avec une place bien cachée

Sous la terre D’après l’hiver

Du silence Tu m’as devancé

Tu m’as poussé Comme le fil

Et dans mon cœur T’es allongée


D’aujourd’hui Toute une vie

D’hier Tu m’as donné la graine

De demain Tout va très bien

Je crois vraiment au sonneur

A l’instant Qui finit Toujours

-16h25-

-Elle est là-Petits gâteaux-Tu es là-mNIm-11/03/2022-

Elle est là Elle n’est pas là

Et voyage dans souvenir

Pas aujourd’hui Pas la pluie

Le tintement de son rire

Ses mots gigotent


Posé sur le papier

Le timbre de la clochette

S’écoute Comme une miette

Gâteau de la poésie

Dans la rivière coule son lit


Le temps a tout déplacé

Le bruit du tendre

Et la place des vérités

Endiablées Vacancières

Tu es là Dans l’éphémère

-17h09-

Petits gâteaux partagés

Fragiles sous les paupières

A tire-langue A déguster

A retirer les mains en l’air

Pour étaler d’amitié


Petits pièges du verbe

Les sons poèmes ralentissent

Tissent en courageux passages

Les croisements se réglissent

Entre silences improvisés


Ta voix apporte vrai

Donne la chance à nos secrets

Qui que tu soit Etonne

Développe En acropole

Les mots simples des regrets

-17h18-

Aussi si court Trop long

Chacun donne d’abandon

Les pages voluptueuses

Et les images dangereuses

De notre immobilité


Sarcophages de douceur

La pièce laisse faiblesse

La nuit se couchera tôt

Avec la demande du jour

A percevoir ta lumière


Tu n’es pas là Tu es là

Tu enveloppe de toujours

La peine La vagabonde

La sortie de route féconde

Pour te porter de notre pas

-17h21-



-Caboche-Splendeur-Déjà fini-mNIm-11/03/2022-

Caboche dans sacoche

Courroie dans le courroux

Je flanche Je trouve tout

Mon rien venu de la terre

Mon silence bientôt éphémère


Colibri dans du bruit

Collage varié instantané

Couloir long comme l’été

Les oiseaux tous ont chanté

Et les piaillements dedans


Ce seront les vagues à l’âme

Les places cassées du drame

Les lendemains dissous

Les porte-pièces à genoux

Rien ne m’attend d’avant

-17h28-

La longueur et la longueur

La splendeur du presque bien

Camions chargés de pitié

Inutile dans ma valise

Et sonorité démontée


Le poème Se détendre

La crème donne la fin

La potion des maux de ventre

L’articulation pour qu’enfin

Le piège ne s’ouvre pas


Le vol des sors des marrants

Des éclats des de la famille

Candides Et des éclats de pire

Sombres lendemains posés

N’oublie pas Continuer

-17h35-

Le fruit du son si court

L’oiseau bientôt parti

La charrue finit le labour

La cadence nous a envahi

Et le temps court Si court


Si la seconde s’est oubliée

S’est étincellement

Eclaboussée de vendange

Du grain de la destinée

Tout est petit De l’infini


Tout étroitement

Ce pli Sans un cri

Aurait pu durer comment

Avec le ravir lentement

A peine commence déjà fini

-17h42-

-Tout de la bouche-Le triple mors-De tout juge-mNIm-11/03/2022-

Froid dans le dos

Entre ventre atterré

Et la douche lavée

Ecossaise de jupe

Et un brin turc


Les pieds gelés

Les dents cassées

L’élan C’est tout

Tout de la douche

Tout du bain turc


Revêtu de rien

Je me sens si bien

Je rentre mon ange

Je décrépitude

En douche écossaise

-20h17-

Je retire ma robe

Je rumine ma geôle

Mon habit de nuit

Mes rêves certitude

De rien en rien


J’avais pris habitude

D’emporter mon or

Mon déjà déplacé

Mon carnet du sors

Et dans le triple mors


Rien n’est rien

Ma lumière de bonheur

Ma carapace de faire

De défaire les dangers

Et les contraires enfin

-20h22-

Arrêter de porter

La misère des longues

Des ficelles les mondes

Je n’aurais rien porté

J’envenime à tout perdre


M’attendais-je à cela

Pourris-je croire à tout

A casser Bout à bout

L’éloquence de tout juge

Me trouver ordinaire


Laver je n’étais pas

Douche si écossaise

La Turquie m’a souri

Et de bain en bain

J’ai perdu la tête

-20h26-

-Est-ce que je pense-Dur de la feuille-Font flocon-mNIm-11/03/2022-

De flonflon à flonflon

Je décalamine ma vie

Je jette Pied de danse

La musique rumine

Est-ce que je pense


De dondon à dondon

Je préfère les fidèles

Aller en religion

Privé de ma toute celle

Je t’aime dans ma chanson


De bonbons à bonbons

Je suce du papier gel

Du sucre er du renom

A la marque du turc

Du don des dents rusées

-21h06-

De pont à pompon

Du pompon à blond

Du rond en ballon

Et si la ruse est faite

Di citron au mitron

D’avoir du cuisiné


Les lourdeurs Les odeurs

Les orgueils de la famille

Bientôt de la recette

La fête du très beau


Je suffis de te dire

Je muris de te lire

J’arrose de croissance

La commande avilit

Je goûte Et je dégoûte

-21h10-

Toutes saisons en liesse

Les encombrements cessent

Les étalements s’affaissent

Les élongations me tirent

Me tire de l’action d’un coup


Aussi saisons diverses

Aussi le son des messes

De la croisade Plein cœur

Je descends vers les sud

Vers le rude et dément


Tous creusent la pierre

Pour coucher sur la terre

La croyance des raisons

Les saisons des vacances

De flocons en flocons

-21h15-

-Je décoince-Pirouettes-J’accroche-mNIm-11/03/2022-

Je trie A l’arrache

Je crie Sauvage

Je strie de mes ongles

De mes songes Les cris

Les bris Les épris


Je décoince L’arrache

Je renonce A l’apache

De ma course Citrouille

Amère et ma source

Les bruits Les débris


Je songe à la gâche

A la sage Au mensonge

A la plongée d’été

Fini le long flocon

Porter ce qui est bon

-21h45-

Je dessine bientôt

Le peu Ce qui est beau

Le crayon mal taillé

Et le ton de la nuit

Ce réveillé au fruit


Manger Manger encore

Le gâteau des froids sûrs

Des morceaux de bois mûr

De croquer l’heure encore

Le fier de l’éphémère


Aussi l’arrache

Je casse les pirouettes

Je punis ma silhouette

En retirant tout droit

Le chapeau de mes doigts

-21h49-

J’écorche J’extrapole

Je regroupe des miettes

Je repousse les ombres

Je m’allume d’entrain

La danse de ma main

Sur la feuille vidée


De sa blancheur tendre

Sur le bord du trait

Tiré au cœur des vrais

Fendre l’accueil A dessin


Aussitôt encombrée

La feuille change de sens

Chante d’autre médité

Et sensible au milieu

Tout tracé à l’arrache

-21h55-

-Rester rouge-Il marchait-Au violet-mNIm-11/03/2022-

Rester rouge comme la vie

Fausse est l’écriture

Rouge est la vie

Comme si personne

Et violet le vin En vain


En vin Il s’y connaissait

Il applaudissait sans entrain

Il arrondissait ses joues

Les rougissait en violet

Il violaçait son verre


A ta santé De rouge

Dans le froid Flocon flocon

A ta santé de boire

Une goutte de poire

Et de violet Du vin

-22h32-

Aussi le froid passé

Le chaud du vin frais

Le regret du temps chaud

Le tant violet Rafraîchissant

Et le nez violacé


Il marchait rouge

Il titubait violet

Il s’engrangeait de

Et de boire Et de vrai

Il marchait regretté


Comme de la vie le rouge

Le blanc comme le manant

Comme le Violet Le Duc

Et l’hirondelle La belle

Aussi ses soucis sont enfouis

-22h28-

Qu’est-ce qu’un soucis

Il en avait perdu le goût

Le dur recul de l’oubli

Et le cuisant moment

Au lourd labeur du cœur


Qu’est-ce qu’un moment

Entre flonflon et abandon

De perdre Tout le sourire

Les yeux égarés effarés

Et le rouge Un doigt Pas plus


Il avait creusé son ventre

Pour y placer la carafe

Et de son verre A le tendre

Il ne laissait les regrets

Fendre le violet de ses secrets

-22h37-

-Là l’éphémère-Préfixe des regrets-Aussi s’éternisent-mNIm-11/03/2022-

Là où dansent les éphémères

Là où chantent les éternelles

Les danseurs des environs

Les menteuses de la passion

Et si le temps se déplace


Au cœur de nos prières

En peu du tant de galères

Les croyances exaspèrent

La raison est à l’abandon

La vie est rouge et fière


En peu de tant des miettes

Des valeurs posées à cœur

Des chiffres et des labeurs

Dévissent les temps passés

Et regardent dans le bonheur

-23h34-

Insectes toute saison

Poisons vomis des sectes

Position Perdre la maison

Perdre de vent La sensation

Et il te reste Et il me reste


La musique des couleurs

La forme volute mélodie

Le préfixe de nos douleurs

Avant ne naissent les retours

Les vies Les joies Les amours


Et le décalage des chants

Des paroles invertébrées

Continent de l’avant

A forger A enrubanner

Les cris Les poids Les regrets

-23h39-

Où se laissent les éphémères

Les vraies raisons A bâton

Les pièges à dent A renom

A quoi connaître de la pierre

La longueur des constructions


Aujourd’hui le toit est lisse

Le vent emporte A retard

Les danseuses des nuages

A croire la voix luxuriante

Des poèmes que l’on invente


Aussi ne durent les paroles

Il n’en reste que les liens

Entre folie et parabole

Entre senteurs et vérité

Et si l’éphémère s’éternise

-23h45-


mercredi 9 mars 2022

-Laissé les autres-mNIm-16/02/2022-


La montagne

J’avais cueilli une fleur

Laissé les autres


Les violettes

Comme une chanson

Faire la fête


Les toutes blanches

Aussi pures que mes incertitudes

En avalanche


Les hautes herbes

Touchaient le ciel

En cavale


A genoux

J’aurais levé la tête

Où êtes-vous


-18h52-



-Quand elles passent-mNIm-16/02/2022-


Et la plaine

A pas de hautes godasses

Quand elles passent


Les lignes d’horizon

Les fronts des arbres velus

En garnison


A regarder le ciel

Je ne connaissais le rien

Que de rêves


Je m’étais plomb

Une garniture des champs

A tout confondre


Tout à plat

Le peu de ventre à terre

Marcher heureux


-18h57-



-L’envie candeur-mNIm-16/02/2022-


Cabriole de farandole

Etais bonheur rougi

C’était l’envie candeur


Eclaircie en fuite

Les nuées d’éloignement

Différence accélérée

A pied Toujours plus vite

A ma main d’étonnement

Lancinance En tas éteints

Comme le feu de la garrigue


Là perdu Sur le chemin

Violence des multiples routes

Entre les rus Dès le matin

Du doute Quand tu devances

Du bout de marcher si bien


-19h06-



-Lessiver mes préjugés-mNIm-16/02/2022-


Extinction Colimaçon

Monter à la toute côte

Atteindre l’avant beauté

La botte vissée de tomber

A la façon La bonne action


J’aurai tant voulu avoir

La parole claire Le pouce entier

Et de porter les paraboles


Suis arrivé Entamé

A ne plus savoir De taire

De renoncer à y croire

A pierre A bois A de trop

De lessiver mes préjugés

Mes portes d’assez arrimées

Dont je ne connaissais rien


-19h15-



-De tout de rien-mNIm-16/02/2022-


Là-bas Une fois entrée

Une deuxième de mes sorties

Des chambres De mes retards


Plastique Le sac percé

Y ai mis mes mains dedans

Pour l’orage de la pluie


La fenêtre horriblement

Dégoulinait de mes secrets

Tout ce qui m’avait existé


Pas les volets Les paupières

Pas les distances Déblatèrent

Sur le sujet de tout de rien


Et correspondances hâlées

Esprit de cour Dans le jardin

Aurais cueilli la rose en chemin


-19h23-



-Souvenirs à détour-mNIm-16/02/2022-


Salopette demi-nue

Les pieds mous sur de la pierre

Et de l’œil abandonné


Et devant la cheminée

La forêt craque de la terre

Et la flamme en élancée


La croûte juste cassée

La souche chante salutaire

La chaleur enrubannée


J’avais posté mon néant

Sur le fauteuil de se suivre

Sur la construction du tant


Tant de place à rebours

Tant de souvenirs à détour

Et temps de pluie desséché


-19h30-



-Eternité quotidienne-mNIm-16/02/2022-


Chronique suspendue à vue

A supplice A y voir A rue

A piétiner devant la porte

Continent de molle morte

Compliments désenjambés


Y as-tu vu ma raison

Y croiseras-tu commencement

Le sourire de ma défaite


J’ai tout perdu Tout revu

Les pensées faites de dentelle

De trous de moches et de partout

Des pièges à foi A toutes celles

A éventrer la place du vent

Comme éternité quotidienne

Mes réflexions me reviennent


-19h40-



-Les tintements-mNIm-16/02/2022-


Et quotidiennement

Assise la projection des mots

Des sortes de trop salaud

Se déplacent les tintements

Pour trouver ce qu’il me faut


Aussi dansent les noires

Les idées envahissantes

A persister dans la lumière


Aussitôt faribole

Avais planché Etais montée

Et partager des caboches

Des fesses les galopées

Avais penché Etais tombée

Dans la profondeur de la pierre

Une sculpture de la mature


-19h48-



-Ni la frousse-mNIm-16/02/2022-


Portillons fermés

Passons par-dessus tout

Ni la roue


Positions tremblées

Enfourchons nos doutes

Pour mieux exister


Ni la soute

Où se plaisent les mouches

De la mémoire


Ni la frousse

Pleine de fausse sagesse

Tu me délaisses


Naturellement

Je ne sais presque rien faire

Avant ce moment


-19h53-



-Trouvé le ton-mNIm-16/02/2022-


Ce temps jonché

Sur le chant de la sévérité

Que te prends


Ce que l’on voit

Les mensonges en bout de bois

Que l’on brûle


Ces circonstances

Ramollies par de la folie

D’entendre le trait


Aussi frais

Même aussi nouveauté

La parole désargentée


Trouvé le ton

Le mot juteux de vérité

Dans le doute du doute


-19h58-



-Pour te vêtir-mNIm-16/02/2022-


J’ai traversé A la tête

Entre cailloux et nuages

Les places fortes de mes rêves

Comme envahisseur de moi-même

A jeter A cloche-pied La mer

Hors des limites de mon être


Les virages de la santé

Portent les lendemains d’ailleurs

Les voilures dans les vaisseaux

Les contrepoids sans mériter

De la croûte De la vérité

Pour encore espérer ce soir


Ecoute le meilleur de ta voix

Embarque sur le navire du doute

Pour te vêtir de ce qui t’est vrai


-21h39-