jeudi 30 décembre 2010


C'est dans l'instant
Une fourmi interne
A mes rêves

Dans les lendemains
Un je ne sais quoi
De mes espoirs

Une fourmi géante
A la lueur béante
De ce qu'elle porte

Une miette de pain
Une poussière de soie
Ou encore un amour

Les nourritures de l'art
De mon ventre rond
Ou de mes désirs

C'est un éternel
De pouvoir aimer
Sans compter

Aucun sillage
Ne peut se perdre
Dans le paysage

Aucun rivage
Ne se termine
Loin des vagues

Des hésitations
Des nous forcerons
Et les pas et les doutes

Et nous voyagerons
Dans les incertitudes
Et dans la joie


Ça y est c'est
Ne pas perdre
Les élongations

Les instants éternels
Jour de soupir bonheur
Et d'humeur humour

La nuit silencieuse
Sous les nuages de brume
Où le soleil brille à cœur

Le peu où je te vois
La peur de surprendre
Un instant perdu

Tous je les aime
Les êtres de ma vie
Les amies de mes rêves

dimanche 28 novembre 2010



















Le faneur
Du regard
Dis vierge

Poser la main
Sur le silence
De la voie
Eclore le corps
Au lendemain
Sans saints

Sans le reconnaître
Du posé de l'amour
Sur le toujours
Alors regarde
Regarde alors
Le tout où rien


dimanche 31 octobre 2010


Repose-toi et pleure (extrait)
Repose-toi et pleure
Jusqu'à la porte
Du ciel

Il n'y a pas d'autre
D'étincelles rebelles
De combats

C'est un nuage
Un lendemain fidèle
A la pierre

Une ornière de terre
De blé jamais coupé
Et les graines

Y-a-t-il un alors
Ecoute et repose toi
La question

Dans des champs
Recouverts de vents
Sous les nuages

Galope et traine
Ses sabots disgracieux
Dans le lourd

Pour reconnaître avant
Tes rivières usagées
Et tes plaintes

Et déficelle
Les mondes les monts
De celle

Eternelle et usée
Aventure allongée
Et se rebelle
( ... )


L'oiseau (extrait)
Bleu filament
Très clair
Firmament

Blanc long
Et s'étale là
Là-haut beau

Se meuvent
En longueur
Silencieusement

Gigantisme
Du presque vide
Lentement

Nuages
Du ciel
Et l'oiseau
( ... )

(...)
De mon siège
Là bas pi-i-pi
je t'observe

Rayon de soleil
De mon œil à ton bec
Dans le ciel tu te jettes

De ma place d'en bas
Je te vois là-haut
Que tu es beau

Et tu danses
Et tu voles virevoltes
Et je te mire

Et si ton pi-i-pi
S'est éteint bas
Là dans la nuit

jeudi 30 septembre 2010


Un transporte-plume
C'est qu'est-ce et quoi
Et de quoi l'attache

Un camion de luxe
De visite soupir
De le vivre à l'or

C'est comme si deux mains
Ne séchaient de dire
De ne trop serrer

Paumes dedans
Toit de feuilles
Pépient jusqu'à terre


Sentiments farcis
De l'envie de plume
De tronc de prière

vendredi 27 août 2010

à pas d'heure
L'espoir enivrant
de poursuivre le rêve
A pied dans le plat

Le plat du dossier
De l'omoplate chavire
Parce que sur ta peau

Il y a les chansons du matin
Les solitudes éperdues et perdues
Parfums de vibration d'abandon

Et les cœurs hauts
Hôtes de mes pleurs
Pour t'enlacer

Alors choisis la pluie
Dans tes yeux caresseux
De la vie de demain
Après l'heure
Tous les jours de désir
N'ont pas que du chagrin
Et pourtant dans ce soir

Il n'y a plus de porte
Plus de libre à vue
Plus de fioriture pure

Le trait lancé à rayer
Le panier de tes fruits
Du si dur de la nuit

Comme si le lendemain
Finissait aux matins
Sous une couette de bure

Alors à pied
Mains et dans l'oreille
Une lutte d'amour

mardi 27 juillet 2010


Dans le sable
Pas de trace
Traces de pas

Envahies par là
Abandonnées ici
Part court et fine

Les grains lissent
Les courants
Les courants d'air

Dans les montagnes
Hautes d'un pied
Silice de si lisses

Dans le sable
Volent les montagnes
Et disparaissent

Dansent les vagues
Tant de courage
De tant de longueur

Fondent sur le lisse
Là glisse et se piste
S'effondre longue

Sifflent filent et fuient
Se dessinent ronde
S'élève de crève

Vite si vite
Se jettent d'aise
S'éclatent d'air

Le vent si vite
Les caressent lentement
Dans le même temps

Et dans les airs
S'élevant le vent
Tournés vers l'arrière

A contre moment
Mouvement rond
S'évite et se file

Cils chansons
Rythmes moments
Etaient d'avant

Dans les fiers
Du tout en haut
Au dessus des chapeaux

Mèches et longueurs
Comme la large
Largeur du cœur

Le feu l'a animé
L'eau l'a éteinte
Et l'eau et l'air

Virgule ridicule
Sur le ciel noirci
Par la pluie

La vague lui ressemble
Le ciel où s'élance
Le jeu de la flamme

Tout et tout animée
Vole flèche et charme
Tout est donné

La flamme de la flemme
N'existe de partout
Le cœur

C'est dans la passion
Que la virgule écrite
Disparaît

Sur le sable évite
De tomber l'allongée
De caresse

Dans la vague subite
Emportée par le temps
Et sera dès demain

Alors ici là le feu
Le rôdeur éparpillé
De la vie se pénètre

Et au levant le vent
Message sacrifié
Je suis abandonné

mercredi 30 juin 2010

POIS-TRAIT et POR-SON à Auxon






Dans le miroir
De l'insalubre plaine
De l'étang
Suspendu
Aux sommet des montagnes



Dans le profond
De la terre ferme
Remuée de végétaux
Sur la surface
De l'eau calme




S'agite et s'arrête
Danse aux rythmes lents
Aux miroitements
Du dessous de la vase
Là les poissons








Dans mon ventre
Miroitent les poissons
Les distendus pointus
En digestion gloutons
Et canaux de maux


C'est mon visage
Que je te retiens
Que je te croise
S'éparpille en regard
Les tous regardent


Portrait du profond
Du rond aux yeux carrés
Des enchevêtrés intérieurs
Du coeur aux écailles
Poissons de la vallée
Les portes du temps avec Anne (extrait)


(.../...)
Tous les instants
Sont des présents
Une courte seconde

Il n'était pas construit
Dans le doute et le désir
Avant de venir

Le chemin
Le fil du temps
Le petit présent

Perdu déjà
Puis un autre
Majuscule

Successif
Libellule
Minuscule
(.../...)

lundi 31 mai 2010


Jeté dans mes souvenirs
Les mots de l'année dernière
Par paire

Laissé courir l'année
En rêves lumineux
En instants heureux

Sirènes
Musiques
Perdre haleine

Recomposés de lune
Des Couleurs
De fleurs

Les visages charmants
Des gens qui passent
Et se dépassent

Aujourd'hui bruits
Tronçonneuse à bois
Aboie et galope

De branche en copeaux
De tronc en feuilles
Aux bras musclés

Et cet après-midi
Fumeroles de four
Où les brindilles crépitent

Sensiblement vent
Soleil pareil
Au miel

Les chaussures grosses
Écrasent les brins d'arbre
Et chargent les feux

Ce ne sont pas les maréchaux
Mais les bruits longs
Des forgerons

Clapent claquent
Les fers cerises
Dans les braises

Leurs tablier déplié
Sur leur rond ventru
De leurs bras forts

A côté
A pied
Regardent

Des barques de visiteurs
Viennent gonfler le leur
De bonheur


Sous le toit de bâche
A l'abri du soleil indiscret
Pinceau couleur

Sous les regards tard
Sous les gestes précis
Pinceaux et brosses

S'agitent en l'air
L'air libre devant
La toile

L'écriture s'étire
Aux crayons des lampions
Écrivains dans l'herbe

Roof c'est le mot
Le bas-fourneau
Fait du bas-roof

Les feux tournent
Les têtes et les cœurs
D'heures en fleur

Les chants guitares
Les paroles tambours
Et les mots pour

Pour lier les verres
Les boissons abondent
Et les rires

Tantôt la flamme
Tantôt la flamme
Dans les âmes

La ronde inonde
Quand c'était hier
Les feux de la Ronde

vendredi 30 avril 2010


La fleur du printemps
Une tache de lumière
C'est le ciel

Verte pure
Frissonnante
Feuille des airs

Des queues d'hirondelles
Se faufilent des nuages
Dans les branches



Perdues des horizons
Fantômes reflets
Pupilles de tes yeux

Alors ce portrait
En quelques traits très taches
S'étirent aux chants


Les premiers labours
Sur le sol si lourd
Vont disparaître

Graines se fendent
Pour apparaître
En ton visage

Une vague de tes cheveux
Vire-volte et se lance
Entre les bleus noués



Arrache la feuille
De la branche de fusain
Noircie de vie

Allège le cou
Du tronc de la terre
Ta lumière



Bougeons bourgeons
Vent à cumulus
A flaque d'œil

Tournons courbons
A tire à pire
A lyre d'elle

Souffle musique
Sous le doux
S'enflamme


La lame de la pointe
Très boue écrire
Quand à poindre

Tout doit apparaître
Se parfaire des déserts
Des étendues fières

Facilement du bois
Du s'étale du doigt
S'amenuise soir

Encore luminaire
De caractère
Brille de suivre

De poussière luire
En étirement charme
De déposer les larmes


Alors la main s'écarte
Laisse le reste agir
Et dans la brise

Une gouttelette
De tes yeux
S'évapore d'amour


Pitre à la main
En une poignée de traits
De secret

Charmant tracé
Emietté de libre
Juste placé

Ajustement du papier
Pour sourd en tendre
Comprendre en cendre


Le feu du crayon
Dévisage tes envies
Nuit de printemps

Bruit lentement
Tes lèvres sourires
Se déshabillent