jeudi 31 décembre 2020

 


Blanche

Aussi seule que le lit

La chambre


La note

Porte la lumière

Etincelle lente


Transporte

L’archer s’enveloppe

Du rêve


Musique

Les croches s’accrochent

S’envolent


Ma tête

Endiablée et mûre

Se balance


-18h47-








- Violon long-

-mNIm-

-06/12/2020-






Des blanches

Durent si longtemps

La nuit


Et ce jour

Où psychologique dévie

Le rythme


Portées

Les cordes me libèrent

Des instincts


J’applaudis

Avec les crins ressortent

Les matins


Ma valise

Aujourd’hui je sors

De la chambre noire


-18h51-






-Le non silence-mNIm-12/13/12/2020


Accuse-moi de redire Une fausse vérité Loin de la beauté ignorante

La pluie s’est renversée Sur les sourires De mettre loin du désaccord

Ne rein dire Sourire en silence Faire croire à l’honneur De l’homme

J’ai plongé dans la vitupérance maladive Pour un bon jour de là-bas

J’ai osé contredire la bienséance Pour un mot de trop De trop tard

J’obtempère Aux noms du fils du savoir Et de la désolation noire

Oui Le voleur de pomme croque dans la vie de la belle sagesse défaite

Oui Son silence est plus beau Que de mots pouvant contredire l’offense

Oui Son sourire laisse passer les mensonges de la belle pensée d’être

Comment établir entre le cri et d’aucun mot Qui est la bonne façon

Aussi Aujourd’hui Le lézard au soleil est un serpent sourd et pesant

Brutale La sauce à la bouche Aurait-il fallu se taire un jour encore

Et le téléphone est resté muet Comme si l’absence cachait le masque


-00h38-






-Pour tourner en long-mNIm-12/13/12/2020


Asphyxie Retire ton masque au large sourire Ose être l’asphyxie

Ote Sur le visage du partage La couleur rouge du grand bonheur

Coince ta main Entre le masque et l’enclume Pour jaillir de ta face

Le mouvement des yeux Laisse envisager que tu revivras très bientôt

Si le foulard Doublé de doute Echappe aux rongeur de la sagesse

Ta nourriture se tarit Ta vigilance sèche le sang D’être toute perdue

Paillasse à la porte de mon nez Odeurs enlacées aux souvenirs

Je veux revenir à l’autre hier Comme je veux croire à comment demain

Prévoir Envisager même le pire Evaluer Où je vais mettre le premier pied

Où je vais sortir la clé Hors de la violence du vide Evité le juste

La justesse de mes doigts sur le papier Ne ressemble plus très bien

A quand le courage d’annoncer le début du monde L’éclipse

Le soleil reviendra Le sommeil Comme la pluie lave l’ennui Et l’asphyxie


-02h33-





 

 

-Bois ton être-

-mNIm-

-08/12/2020-




Avec mes regrets

Joli mois de mai

Et dans mes secrets


La poste

Pas de courrier nouveau

Aujourd’hui


Bientôt

A vie souvenir lourd

D’amour


Le neuf

Je caressais tes mains

Bonheur


Tu t’es levée

Tu t’es échappée aussi

De ma vie


-18h34-





C’était sourire

Tes yeux admiraient

Ma fleur


Dans mon pot

S’esclaffaient de verdure

Ma feuille


Caché

Mon soupir sentait l’aisance

A l’avance


Mais mai

S’est terminé sans toi

Sans toit


Ma maison s’est écroulée

La vie vide

De ma boite aux lettres


-18h39-





 

-Sur papier-La rature-

-mNIm-

-08/09/12/2020-




Convoitise

Oublie le garage

A mélodrame


Calme

Scellons l’oriflamme

Enfermons


Reste l’assez

Soupirs de souvenir

Aime voire


Mémoire

L’image à la santé

De l’âme d’une


Entier

Le chemin de la plume

A s’infuser


-01h34-





La plume

De mon stylo grille

D’assez


La flute

Sonne l’aigu du gris

Siffle


Maux d’elle

Renforce le néant

A contretemps


D’écrire

Je ne sais plus que lire

Finir


De l’ancien

Aime je ne t’aime que plus

Que la vie


-01h29-





 

-Par trois-Dans les heures-

-mNIm-

-09/12/2020-




La voiture

Le fil de la route

S’affine


La voie

Plus en plus fine

Sa croûte


M’emporte

Entrée dans le magasin

Charriot


Une pincée de gomme

Une poignée de crayons

Et son pull ouvert


Pour sons chauds

Me pousse hors de ma carcasse

Je l’observe


-18h23-





Une course

Le caddie des nourritures

L’être plein


Arrivés

Amis de toute une lignée

Des jours


Levons le verre

Lançons en tourbillon

Des rires


Restez fidèles

Revenez à demain

Continuons


Sur la route

Le chemin s’avance

Qu’on finit


-18h29-






-Cadeaux-Blancs-

-mNIm-

-09/12/2020-



Festoyons

La table garnie n’est pas

De mise


Pagayes

Planches à clous

Canardent


Complimentent

Des phrases de beau

Cadeaux


Chacun s’ouvre

Les ficelles me tombent

Sur les genoux


Le présent

Reçu à temps

L’heureux


-18h36-




Des cœurs

Une planche à tracer

Une fleur


Le beau stylo

L’arrière sale

Se décape


Le gros dos

Soupir dégourdi

Du plaisir


Les paquets

Ouverts comme ton cœur

Sans brume


Et ma nuit

Se souvient

De la lune


-18h41-




 

lundi 30 novembre 2020

-A fleur de pensée-

-mNIm-

-16/11/2020-


J’étais allongé Près de Marguerite Prêt du trèfle Et de la luzerne

Est-ce le soleil Est-ce le sommeil Est-ce le cri du coq A cinq heure du soir

Mes pauvres paupières fières A t’observer Comme la colline recouverte

Découverte de tes paroles folâtres Avec un zeste de silence et de joie

Plus je m’enfonçais dans mes pensées Plus je retrouvais la surface des choses

Je voyais ton corps Sage Changer le sens de ma destinée Pour le pire

Tu es meilleure que la bise Pénétrante Dans mes narines de la famine

Tu es aussi légère Sur ta tige Je t’effeuille Je plonge mes songes du diable

Je n’écoute plus rien je ne vois bien que les nuages déjà partis si lointain

L’accroche au odeur des feuillages Le partage du bonheur Dans ma poche

Mes mains touchent Une jupe Comme le champignon Une corolle

Mes rêves s’affolent N’ai plus le rappel Mes oreilles oublient le vite

J’ai pris mon temps Et avec splendeur J’ai retrouvé la senteur des roses

Leurs pétales fétides Leurs tremblements suffisent A être sûr de ce moment-là

Et si la transparence de la lunette sombrait dans ton dehors Pourtant je te découvre


-17h30-




-Dans l’égrégore-

-mNIm-

-10/11/11/2020-


Sur une barque Ensemble Ils ont laissé la trace Dans le journal d’un jour quotidien

Les uns sont inconnus D’avoir de rien Fait une sorte de passage vers l’autre bord

Sans se retourner Laissant flamme et d’enfants les longs soupirs

Glacée la mer Noircie par le soleil Aussi absent que l’autre lune de sale

Froideur du grand silence De trois jours de voyage Sans accroche cœur

Assis sur leurs genoux Ont juré Du chemin à l’entière destinée Seraient nés

Sa pensée Ça penche sur le vide nouveau Méconnu Malgré la ruine

La fuite vers la paix Où en sont les secrets Comme un nouveau retard

Certains perdent le sang D’autres Sur le sol Croient en voir l’intermédiaire

La houle déborde tout Les planchers débarquent Sous les pieds les vagues

Les vagues sentiments Dans les cris intérieurs de la peur Plutôt mourir

L’horizon est bien loin Et tous posent d’autant Les questions vers la nuit

Et le soir est venu Le sombre était partout La côte n’arrive pas Fatras

Brisée L’embarcation se perd Ou presque encore Ils sont dans l’égrégore de la misère

-01h40-




Pour ouvrir les yeux

Il faut les fermer

Et sourire soupirs

-00h53-

-27/28/10/2020

-mNIm-



-Dans ton saint-

-mNIm-

-19/20/11/2020-


Oh la belle Avec ton saint à peine auréolé Et ta lèvre à peine ouverte

Et sent venir le cri de l’horreur et de la joie Je continue de lire

Tu te lèves Début du jour Loin du cauchemar Loin de la terreur du vide

Le livre est fini Le vide m’envahit J’aurais voulu connaître ton saint

Un homme avide A te regarder A mettre le briquet contre ta cigarette

Vêtu de larges draps Aux couleurs des pierres Genoux écrasés au sol

Venu de ton image Né pour répondre à ton angoisse récalcitrante

A sortir de tes mains Le travail des cailloux et du ciment encore frais

A prendre De l’envie de bâtir Le questionnement pour s’oublier

Avait pris la force de ton homme Et le même visage que le tien

Tiens le silence à briser Pour une réflexion Très près du centre

Le ciment coule Le lien revient Comme un souvenir à disparaître

Et ton sourire ne laisse pas venir Un monstre pareil Oh la belle


-00h22-




-Fort d’un cauchemar-

-mNIm-

-19/20/11/2020-


Une crème sur ta peau Le sourire aux lèvres Tendues vers la foi

De sentir ses bouches venir à elle Comme elle est belle Si belle

Si enivrante de porter l’espoir Dans l’espérance donnée au soir

Si édifiante De former avec sa chemise de nuit Un rêve de noir

Et le camionneur change sa roue Dans le froid de sa banquise

Et le roturier recompte le noir de la bougie Pour faire sa gloire

Et l’embouchure de la trompette A trouver sa place Dans le si

Si le silence avait continué Pour échapper au rond du naufrage

Si la galette trop réduite par le feu Sortie toute mangée du jeu

Je me demande si je pourrais m’approcher quand tu dormiras

Je voudrais tant poursuivre ton sommeil Avec un leste de mes doigts

Collé contre tes yeux Tout pétillants de rêves Je te hume Je t’inspire

Et je frôle l’envie de prolonger mon rire abattu Hors de mon cauchemar


-00h37-



-Naissance (début)-

-mNIm-

-02/11/2020-


La fabrique de bébés Se portent bien Les trois Mais je n’en voulais qu’un

Alors j’ai déchiré les papiers Les autres noms me plaisent très peu

Les lutins givrés auraient pu s’appeler comme eux Dans leur beau pays

Mais je ne souhaitais pas donner Les deux autres prénoms étaient caduques

Avec un nom de famille pareil Impossible d’être discret Une fois de plus

A l’infini joyaux A sa naissance Avec une bouteille de « ça mousse » Ouvrons

Les bords de la mer étaient accueillants Mais tout de même Possible

Impossible de le boire Au gobelet d’argent Au coude levé A sa santé

Un tour de vis Un nœud coulant Arrimé sur un bloc de gros béton

Le rivage Sorti d’un conte de chevalier A l’accrochage A cheval

La voile était levé Le voile était enlevé La bête devant nos yeux

Je pouvais repartir Le voyage était incertain Mon ignorance Totale

Pour ce moment-là Je me ruinais A suivre sur la carte La place des îles

Le port était clos Dû à la tempête Avec une ouverture possible prochainement


-11h37-



-Baptême (suite)-

-mNIm-

-02/11/2020-


Merci de respecter la distance entre vous et la vitrine C’était écrit

La glace est cassée Ne restait de la devanture du chapelier Qu’une trace

C’était écrit sur la porte Le chef de bord Aussi algérien que moi lutin

La maison du beur Nous l’appelions Arrivé Maison fondée en 1927 Surement

Le capitaine était maintenant ratatiné Devant son écran Radar

Aiguille du midi Du minuit Du vent Forcément Il surveillait tout

Même le cadis de la belle Angèle Même les petits vieux sur le banc

Le mousseux allait coulé à volonté Le baptême arriverait demain

Pains français anglais viennois Tout est prévu Sauf le temps

Peut-être soleil avec des rafales Au dessus de nos têtes Avec discrétion

Nous voulons fuir la civilisation Prendre le large De la barge

Nous étions presque prêts Près du bastingage Prêts à tout engloutir

Pains chauds pour diner Conserves des âges de la vie Fraîcheur à boire

Je t’ai prise par la taille T’ai glissé le nom de l’île A reconquérir

A qui donner compliment et ruine sur la terre ferme Nous allions


-11h48-



-Mariage (et fin)-

-mNIm-

-02/11/2020-


Je tu vas

Vaisseau de mon amour

S’évader


En rougissant

Ta coque te soutient

Timidement


Ta cabine

Aussi large qu’un petit pois

Ta bobine


Avec un non

Je n’oserai repartir

Sans ton cœur


A moteur

Tirons les bords à bord

Cabotage

-11h53-



-Sans cérémonie-

-mNIm-

-02/11/2020-


La glace était fondue Brisée Emiettée Les verres gisaient sur le sol Là

Jour de fête J’aurais bien aimé Prendre Au large L’air heureux

J’avais travaillé comme un sourd Pour porter mes rêves Jusqu’à la réalité

Le mat était encore baissé Le moteur sentait l’huile déjà rance

Arrête tes salades Tu me disais D’autre chose dans la vie Encore l’amour

J’aimerai t’emmener Vers le soleil levant Levant les yeux de tes merveilles

En attendant le beau temps La vitrine du capitaine Sans la vitre cassée

Une barque de carton Un vaisseau pour navigoter Calmer nos envies

La maquette était à l’échelle Un dixième de mes songes Allez On s’en va

Sans frapper Nous sommes entrés dans notre avenir Pour toujours

Les amarres étaient jetées Mais sans sourciller Nous quittions tout

Les plages languissantes Les falaises hautaines et calmes Et les dire

Comment allaient-ils nous attendre Devant la vitrine Sans la vitrine

Je ne reverrais plus la barque de carton Nous ne le savions pas encore Pourtant

-12h30-




 

samedi 31 octobre 2020





-Y a-t-il assez de lumière-

-mNIm-

-09/10/2020-


Dans le ventre de la caverne Un faisceau de boue sortait de l'eau claire

Claire a allumé la bougie Posée sur le guéridon A côté de son lit

Bancal François continuait à boiter En sortant de la buanderie

Un grenouille de l'année se reflétait Dans le croassement de la terre

Elle était atteinte Par le froid de cet automne-là Du silence de la paroi

La bougie frissonnait Éclairant le bord des draps propres et raides

De son bras La fillette tremblait de devoir attendre le rêve pour avoir chaud

La canne frappait Dans un rythme hésitant Près des pieds gelés

François connaissait les froids de l'hiver Et la solitude du maintenant

Un crapaud l'attendait A l'entrée du cloaque Au reflet de la vieille lune

Claire cherchait son prince La main glissée près de ses jambes fines

Et la table Un bol Deux tranches de pain François aurait voulu allumer la lumière


-20h07-




-Qu'ils se le disent-

-mNIm-

-09/10/2020-


Ils ont une gestation de plus de quatre ans Comme les années bissextiles

Ils ont la peau tendre A peine craquelée Et un matelas de pierre Aussi

Au réveil Claire les aperçut Dans le filet Donné Des deux rideaux

Le prince avait cousu dans ses rêves Des miaulements de tendre

Le premier animal était resté couché Et souriait de son invisible moustache

Quelle est cette race de chats blancs Aux poils courts Et d'où viennent-ils

Peut-être de l'autre côté de la grotte Dans le paysage aride et lunaire

Peut-être posés Près de la porte de la buanderie D'où François les a retirés

Et ce matin Les yeux levés Hors de l'oreiller Elle scintille de surprise

C'est grand jour Dit-elle Comme si les chats allaient lui miauler une réponse

En quatre années Elle avait vu la pierre s'arrondir Les oreilles se dresser

Les pattes cachées sous la tête Pendant que De l'autre Se dressait la curiosité

Que se disent-ils Ronronnements de la fillette Dans un éclat du bonheur


-20h47-

 


-Hâtée du téléphone-

-mNIm-

-09/10/2020-


Claire aurait couru dans la steppe Sans les racines sèches du vent

C'est clair L'avait retrouvé les sols concassés de pierre blanches et dures

Des chats de l'esprit Athées les faunes Loin des religiosités de sa mère

Tracés dans le cube premier Découvert dans les éclats et les poussières

Elle avait pris un temps Pour tomber les secrets Dans la triste vallée

Aphone l'été Aucun mouvement de vent Un soleil à perdre sa lumière

Un silence ventru Au-dessus des coups de maillet De son imaginaire

Le croisement des sentiers de la nuit quotidienne Et les rêveuses envies

Les fées atones Au son habituel Sur la blanche trace du ciseau

Ils sont nés De la campagne voyageuse et de prières solidaires

D-où viens-tu Maman de mes tendres sentiments Et de ta vive joie

D'où vas-tu Dans le reste des sonnettes Tu traverses les pas du dépassé

Ah Téléphone Lance-moi l'appel du ciel Reviens-tu Et tu nous es revenue


-21h47-





-Au rossignol-

-mNIm-

-09/10/2020-


François avait attendu Et avait mis de l'espoir dans les heures noires

Sa canne ne lui servait pas à trouver l'équilibre Le sien tenait de sa vie

Elle était partie rêver Dans les solides solitudes de la grande misère

Le froid Les bêtes endormies Le calme inquiétant de l'eau claire Le gel

Le bruit de la lanterne Dans le crissement de la tempête dans sa tête

Le chant du rossignol est plus doux Loin des sombres moments d'ici

La volubile renaissance commençait à porter les fruits de la vie heureuse

Comment atteindre le joie de vivre A son cœur retrouvé de l'ailleurs

Elle aussi aurait froid Dans les draps raides de cette nuit silencieuse

Elle aussi de boiter pour traverser De la table à la buanderie La vie

Il est plus clair De ne pas croire au lendemain Que de porter d'amour

Claire A sa mère A François De ses doigts accrochés à la porte des songes

Comme la chance n'existe pas Il faut encore croire au long bonheur

Ce matin-là Les chats ne bougeaient pas encore Et les rossignol s'étaient éveillés


-22h29-







-Après le sieste (début)-

-mNIm-

-09/10/2020-


La sieste est -elle bonne conseillère Avant de me fléchir la pensée L'éveil

L'oreille de Claire Gonflé de pierre blanche et pure Sent le printemps

La canne de l'homme-là lui sert de mesure Pour creuser les pas du jardin

La chanson du rossignol s'envole Dans le cœur avide de la plaisante

La vie de ma mie sent la redingote Pour la chaleur de l'hiver à finir

Finie la misère de la terre déracinée Et de l'arbre sec Perdu sur le rocher

Fini le ton tendre et calme Réveillé par le gel de l'autre paysage

Sorti de sa grotte La grenouille vivre de saut en pas De terre à l'eau

Sortir de la caverne de la déplaisante ignorance de ne pas se naître

Aujourd'hui J'ai ouvert les yeux Aussi ronds de la demi-lune d'été

Et le chaud nous a fait oublier que ce reste de la résistance avance

Et demain Pour se réveiller Le chant du plaisir courant vers l'avenir


-23h13





-La sieste perdue (fin)-

-mNIm-

-09/10/2020-


Est-ce la sieste Au beau milieu de la campagne Après le vieille nuit

Ce jour-là En plein après midi Je m'étais enfui des longs printemps

J'avais vidé Verre Bouteille Assiette à dessert Les fruits de notre saison

La maison du bonheur Emportée par les rafales de mes terribles préjugés

Le jardin Si petit que rien ne peut y pousser Sauf les pleurs et les fleurs

Un sentier nous guide vers l’insouciance De nous retrouver ensemble

Caverne Tombent les murs de mes sentiments racornis et de se survivre

Je t'ouvre Œil de la pensée périmée Par tant d'année A tout attendre

Je couvre les draps de la sentence Les paroles jetées au crapaud de la gloire

Je crois encore à moi-même Et vous laisse le destin de Claire et du François

Je béquille A peine sorti de la sieste Quand tu ne sers encore à rien


-23h23-


 

samedi 26 septembre 2020

-Con fini-mNIm-09/09/2020-


Mes savates Laissées dans le placard A droite de la porte verrouillée

Pas pris d’écharpe Avait le choix Un carnage de la celle couleur

Ta main Une chaleur enveloppée de doigt Dans un long courage

Je marche Nous marchons Nous t’apportons l’air Comme le vice

Je regarde nous avançons Tu me guides Dans le sortilège de l’air

Avancement Découragement parfois Chronique de l’heure à passer

Les sabots en plastique se frottent sur des glaçons de cailloux glissants

Un vert Un triste Un qui me porte L’autre me tord en vigilance

Tu n’as pas commencé à me raconter ce que nous ne saurons jamais

Nous enfilons les minutes Le poumon large Les lèvres douces au soleil

Nous passerons l’heure Comme sur un papier presque déchiré

Nous évoluons dans le kilomètre Autour de l’envol des hautes fumées

Tu me laisses Te laisser Te mener comme si la route était importante


-18h22-





-Qu’on finit-mNIm-09/09/2020-


Un faux-col de redingote Elle est restée à l’abri de la pluie Ici lumière

A la maison Les volets l’emportent sur l’ombre des arbres des lois

Que les oiseaux viennent de si loin Et retourneraient dans le vague

Que le chat noir va de maison en maison De la soupe de gras à l’eau

A l’aube Nous avions décidé de vidanger notre sourire de frais

Nous sommes sortis La cour toute courte Nous laissera passer

Tu as eu Autant pour demain que pour l’instant Une longue envie

Tu as hésité à me dire Que c’est ici que la vie commence Comme avant

Nous embobinerons les mensonges Autour des vents massacreurs

Nous déploierons notre avenir Quand la date de la pluie sera connue

Tu me donnes tant de notes Dans le cartilage de mes genoux devenus

Aussi C’est avec le bonheur de l’heure tendre Et l’espoir suranné


-18h29-




-Confits nids-mNIm-09/09/2020-


Mes chaussettes percées ne me gênent pas Il fait si doux La belle croûte

Le chemin Avant le repas en duo Dan les saveurs du ventre rond

Nous pousserons les gamelles vers le savon de la digestion Si lourde

Si seulement je pouvais m’arrêter de produire des plaisirs Encore

Comme si je copiais les harmonies Que tu lances à mes oreilles

Tu me donnes le plaisir d’oublier Qu’il n’y a presque rien dehors

Aussi solide que le silence des autos immobiles De la grande peur

Aussi hargneuse que les plis de rideaux Qui ne s’ouvriront peut-être plus

Chemin Promenade d’une heure Cadence de ça durera longtemps

Les champs continuent à briller au soleil De tous les jours à la nuit

Les prés grandissent Au pied des sabots Au galop de la crinière

Aujourd’hui Mon tout seul est avec toi Brillance de nos cœurs endormis

Et En modèle Le commencement garde la place à tous les lundis de l’autre avant


-18h39-