-Celle-mNIm-17/10/2021-
J’ai rencontré quelqu’un Je n’en connaissais rien De bien
Avais marché dans les ruelles des poubelles Qu’elle est belle
Mes godasses Cassées comme un toit de grange Etranges
Mes orteils Pilés par les bruits de pas Se grimaçaient
Et ses chevilles De la très belle Ses mocassins fins
Je n’ai pas osé Regarder Bavarder Ses yeux ronds
Peut-être ouverts Vers des voyages Saupoudrés de vents
Elle allait parler Je me retourne J’ai peur du trop beau
Finalement Je n’ai connu que le pitre de mon être seul
-15h17-
-Et ceux-mNIm-17/10/2021-
Mon nombril Mes yeux presque gros Très clos
Ma chemise Me la referme A coups de boutons
Mon pantalon Ne me portait Comme une fripe
Dans mon dos Une philosophie derrière Que je cache
Elles portent le papier De mes mots mal décrits
Elles ne sont pas encore couvertes De la laine doucement
Autant j’essaie d’avancer Pour que la pluie des nues
Rature mon sourire Avec des phrases de tendresse
La dame Avec son beau bonhomme Et ne parle qu’à lui
-15h26-
Cet là homme-mNIm-17/10/2021-
Blanc et noirs Il m’a dit Avec le verbe encore hésitant
Tant de couleurs n’iraient pas bien Dans son village
Il chante l’apologie de la famine Pour être devenu
Il a eu faim De douleur de la marche et du temps
De relire les livres L’ont fait rêver Dans l’enfant
De cuire les patates De récupérer le jus Un peu de sel
De celle qu’il aime Il parle peu Ne pense qu’à elle
De le voir N’a pas fini vers la timidité de l’intimité
Elle a fuit Son cœur est pris Par cet homme-là Pourtant
-15h42-
-Jours si seuls-mNIm-17/10/2021-
Ils sont partis le dimanche Vers les bords de rivière
Sans se tenir le bras Vers des mots silence Et des mots politesse
Aucun ne forgeait de chemin De l’une vers l’autre
Lui répondait à ses questions Qu’elle ne posait pas
Elle posait ses mains Dans sa popeline Rouge comme la nuit
Et regardait l’eau de la berge Où le portait passait
Elle le trouvait si beau Dans sa maladresse si tendre
Et Comme les oiseaux Elle plagiait les nuages
Avec sa voix si douce Se taisaient Se plaisait aussi
Et sans encombre Ils continuait le jour Si seuls
-15h48-
-Les muettes-mNIm-17/10/2021-
Elles ont fini par passer Les dames de l’autre ville
Ici les rues sont des murailles de maisons très hautes
Des colonnades de fenêtres éteintes Comme le silence
Des portes ne nous disent pas de venir frapper et raconter
Alors je ne vous en dirais rien Ni même de la muette
Creusés Les pavés grisent sous les enjambées glissantes
Elles sont venues pour caresser la ruelle des lampadaires
A la saison des roues de bois La lumière étincelait
Et l’autre ville n’était encore qu’un village espiègle
-16h03-
-Les silhouettes-mNIm-17/10/2021-
Elles ont fini par s’évanouir Dans le brouillard Soir
Les bruits Craquements des pas Et pas de l’autre Des traces
Je n’ai pas pu me souvenir De presque De rien
Ressemblaient à une ombre blanche Toutes les deux
La petite dame Enveloppée du manteau Plein de laine
La robe longue et de fleur Dépassant d’un drap noir
Le cardigan de la haute et courbée Et l’autre dame
Elles se seraient Tenir la main Si personne Je suis là
Ne m’ont pas observé Mais j’ai senti leurs regards nomades me pousser
-16h10-
-Là Là-bas-mNIm-17/10/2021-
Cet homme-là Là-bas Tout contre mes frêles oreilles
Son regard Avec la note de dos Si droite Mesurée
Ses paroles de l’écoute et de la question Clairement
Composées de trois petits points Et virgule dans la vie
J’ai planté un retard Dans ma nuit A l’entendre
Jeter une coïncidence Saupoudrée de bel hasard
Rapporté la paix du monde Compris la pièce d’or
Cet homme Là-bas Si proche de la lenteur du rêve
Partageons Conte-nous ton dire A plume d’ange
-18h05-
-Delà de çi-mNIm-17/10/2021-
Accompagné de vrai A la recherche du mot léger
Etendant le volume de la matière des esprits Voisins
Tu habites A nos côtes Des bonheurs enflammées et trop
Tu visites les parfums de la molle habitude d’être heureux
Quel est ton orage et ta pluie fine comme le sort
Laisse s’évaporer au froid Notre quiétude chaude
Commence à retenir les longueurs des fiers horizons
Cette fois-çi Je n’ai rien envisagé de plus de beauté
Il y a des Jean et des Jacques Et il y a cet homme-çi
-18h11-
-Cristaux-mNIm-24/10/2021-
Tu peux te brosser Dit le peigne Au petit cristal
La place sur le buffet Jamais Pas de soleil si triste
La peine Pas utile Juste placé là Entre deux verreries
Les rêveries de cette petite princesse Aux doigts si finis
Au bord de la table Encore le carmin Pour les lèvres
Fines Délicates Elles commencent avec un tendre sourire
Posées entrouvertes Elles glissent des miettes de tes mots
Par cœur Elles connaissent les tournoiements Celui-ci
Il écrit Avec le rouge carmin Les frasques des jours anciens
-15h29-
-Vitaux-mNIm-24/10/2021-
Tu peux éclairer Si je saigne Aux cristaux du vital
Le bleu A l’intérieur de la nuit venue A la longue bougie
Taillés avec la délicatesse de l’aurore Sur ses pointes
Le guéridon contient aussi les feuilles d’un long billet
Des adjectifs pleins de tendresse A vouloir l’embrasser
La prendre par son parfum Si nature Si seulement
Une goutte de rose Entre deux facettes de se suffire
Sa langue se cache derrière un accent héroïque
Et dans sa poche La rondeur d’un lendemain heureux
Elle lui a offert Toutes ses lèvres Dans toutes les langues
-15h37-
-Buanderie-mNIm-24/10/2021-
Dans l’angle de la pièce Ratatinée A la fenêtre
Avec facettes de tous les jours Aux éclats attendris
Profonds Comme un miel de plein été Mais en bleus
Alanguis Avec un J’aime de bel Pierre Le saphir
Traverse la pénombre En jeu de vouloir En miroir
Transperce la route De la lumière presque nuit Ondulée
La capsule en forme de piédestal N’a pas servi à boire
Utilisée En socle de charrue A peine mirée A peine vue
Et le partage Avec les formes des meubles Est si délicat
-15h45-
-Se cristalise-mNIm-24/10/2021-
Poule de lutte Fragment de tentative Et sur le bas du bord
La pierre orgueilleuse Voudrait savourer les longs reflets
Dinette De plate assiette Avec des miettes posées sur l’or
Une écriture en forme de danse Une touche salvatrice
Etalée sur le sentiment de ses paroles Quand la Princesse
Venue ici Pour tendre la tasse à son tendre Benjamin
Il est revenu N’a pas frappé à la lourde Mais si fine
La porte Les planches de bois séchées Et écrasées aux clous
Elle s’ouvre Donne son sourire Et la lumière de ses yeux
-16h27-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire