-Ses cents-De nuage-mWm-09/10/2023-
C’était ses cent Ses cinquante La centaine et demi Sa vie est bâtie
Il tourne autour de moi M’enveloppe de son ombre frissonnante
Il laisse tomber Les plumes de ses branches Au gré de ce vent vantard
Il renonce à prendre plus de place Il est installé De la maison A la rue
Il plie Tant qu’il peut Il vent tenir bon Rond comme une planète
Il aime me sentir contre lui Il sent le bien-être Le facile à me porter
Aussi Ses fleurs m’engourdissent les sens Et je me repose à ses pieds enterrés
-18h16-
Une couronne de nuage lui rafraîchit l’esprit Il se repose lentement
Dans l’herbe rase Il puise incommensurablement Les sucs de la terre
Quand il l’écoute Tout lui semble facile Oh Combien de jours heureux
Quand hier encore Pour tant d’années Planté le jour de naissance de Grand-Ma
Quand je l’espère Il plongera sa boule de feuilles Sous la pluie fraîche
Naître en même tant Toi tu es là Grand-Ma Nous a laissé quelques objets
Une bonbonnière Deux écumoires Et une chanson pleine d’espoir
-18h22-
-L’anniversaire-Dix ans-Et ses fleurs-mWm-09/10/2023-
C’est l’anniversaire de Grand Ma Dit Maman la fière
C’est l’anniversaire du tilleul Résonne le père
Et centre toute attente Il vide leur verre d’eau chaude
Pour boire Encore et encore La mousse à pieds Si fraîche
Depuis que je suis petit j’ai entendu Mes bras A branche
J’ai grimpé Sur mes moignons Des coupes d’avant
Et j’ai cueilli des rêves A l’entendre Me vrombir
-18h26-
Quand il avait dix ans Raconte Maman En poétesse
Il pleurait les jours de bruit Du vent et des tornades
Il a failli casser Une fois chaque année Et pourtant
Le mur du jardin La coupe de l’air violente et sèche
Faîte de rebond Les nuages n’allaient pas plus loin
La fête prendrait la senteur du soleil caché D’un doux
Devenu l’arbre de la cour Tout le monde lui faisait la cour
-18h31-
J’avais pris mes jupes et mes robes De l’année passée
Les avais liées ensemble Comme un cortège de roses
Les avais ceints Autour de son tronc Monstrueux
Et m’étais installée Sur la grosse branche D’en bas
Adroite Je lui chantais Vent frais et Tout au près
Alors Ils ne me trouvaient plus Et j’étais heureuse
Nous fêtions ensemble En silence Ses racines Et ses fleurs
-18h35-
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