vendredi 30 avril 2010


La fleur du printemps
Une tache de lumière
C'est le ciel

Verte pure
Frissonnante
Feuille des airs

Des queues d'hirondelles
Se faufilent des nuages
Dans les branches



Perdues des horizons
Fantômes reflets
Pupilles de tes yeux

Alors ce portrait
En quelques traits très taches
S'étirent aux chants


Les premiers labours
Sur le sol si lourd
Vont disparaître

Graines se fendent
Pour apparaître
En ton visage

Une vague de tes cheveux
Vire-volte et se lance
Entre les bleus noués



Arrache la feuille
De la branche de fusain
Noircie de vie

Allège le cou
Du tronc de la terre
Ta lumière



Bougeons bourgeons
Vent à cumulus
A flaque d'œil

Tournons courbons
A tire à pire
A lyre d'elle

Souffle musique
Sous le doux
S'enflamme


La lame de la pointe
Très boue écrire
Quand à poindre

Tout doit apparaître
Se parfaire des déserts
Des étendues fières

Facilement du bois
Du s'étale du doigt
S'amenuise soir

Encore luminaire
De caractère
Brille de suivre

De poussière luire
En étirement charme
De déposer les larmes


Alors la main s'écarte
Laisse le reste agir
Et dans la brise

Une gouttelette
De tes yeux
S'évapore d'amour


Pitre à la main
En une poignée de traits
De secret

Charmant tracé
Emietté de libre
Juste placé

Ajustement du papier
Pour sourd en tendre
Comprendre en cendre


Le feu du crayon
Dévisage tes envies
Nuit de printemps

Bruit lentement
Tes lèvres sourires
Se déshabillent