lundi 29 avril 2013


Deux théières
En balance
Se fument

Deux gobelets
Vapeurs d'été
Fraîcheurs

Dans l'immobilité
De la table
Je prends de ma main

Mes yeux s'allègent
Se dévergondent
S'élèvent

Et ma langue
Du jus de l'eau
Aux fines herbes

Et celui là
De texte blanc
Je te le lirai

Le filerai de ma voix
Le déplacerai vers toi
Pour que tu le gouttes

Pour ne pas se poser
S’asseoir sur des questions
Toutes essences essentielles

Le cacherai dans le ton
Le son d'un  spectacle
Le timbre faisant foi

De ma voix le filerai
Tel une ficelle de métier
D'un mot d'une lettre d'un blanc

Aux pieds des dents
Poussent la chère
Chair chère

La chère des mots
D'où sorte d'aujourd'hui
Sorte de nuit

Donne à la barbe
De toux des autres
De tous des mots

Donne en pieds
Déchaussés cassées
Des plombs

Alors je hurle
Je souris
Je montre des dents

Tourner à la pierre
Se griller de l'herbe
Des charbons

Vider les prières
Se permettre
Dans les aides

A la vie
Ainsi pris
Depuis le matin

Sortir du lendemain
Les vélos dans l'esprit
Et les écrous serrés

Je fuis ma libre
Ma stupide
Véléité



Il peut la verse
La fait bouillir
Et l'écume

Il veut ceux
Ce qui donne
du seul soleil

Rabote ses rêves
Ses cent sentiments
Et s'évade

D'où
Pour qui pourquoi
Pour l'instant

Ces moments sacrées
Où il a vidé
D'amour