lundi 30 septembre 2019




-Pour l’automne-
-mNIm-
-20/09/2019-

Pour nous C’est l’automne Deux mains Deux pieds
Mais un verre de deux pieds de haut
J’en tombe bien bas de haut Ce jour
Comment reconnaître un bel automne
Peut-être en voyant encore passer le chevreuil
Ou en croisant des graminées et des escargots
Où les nuages passent bien bas Je vous salue
A en croire les zodiaqueux il s’en balance
Mais c’est passé tout près Et être prêt
A voyager sur le sentier des bouses de vaches
A étinceler à coup de lampe de poche La nuit
J’en tombe de haut Bien bas Sur mes jambes
Le pull enfilé contre les airs Malheureux
Le foulard Sans quoi tu ma tordrais le cou
Les savates Non pas les savates Pas les savates
Une bien haute et molle paire de chaussette
Une senteur de parfum de ta main douce
Ma paume touche ta chaleur Mon cœur
Et nous irons encore Comme à la fin de l’été
Jeter nos visages à la fraîcheur du matin
Pousser le temps à ne plus courir les rues
Promenade Dans l’automne Rassasiés de promenades

-20h15-




-Avant de près du feu-
-mNIm-
-20/09/2019-

La dernière ligne droite se rapproche
C’est une côte Cotée à droite Au millimètre
La lime efface la ligne sur ma droite
A force de marcher On croit être prêt
Mais prêts à quoi A marcher Ou à marcher
L’horizon lui Il s’en fout Il est au bout
Il vacille Quand les pas dansent raides
Il s’éloigne de l’envie d’être un jour rattrapée
Quand ça lui arrive C’était celui d’avant
De l’été avec son ciel sans nuageux
Avec sa poussière sur le crâne à cheveux
Avec ses rhizomes Ses pistils Ou Ses racines
Avec l’envie de continuer à te tenir la main
Mais depuis cet automne C’est toi qui me tiens
Qui choisis avec ton cœur Les couleurs d’or
Les odeurs de pluie Sous les rousseurs des arbres
Et quand le temps ne se rapproche pas du printemps
Et que la ligne droite se transforme en courbe
La dernière courbe De la lune Et sa lumière
Et qu’elle va bien la petite bleue près du feu

-20h55-




-L’or seul-
-mNIm-
-20/09/2019-

Hors-sol et bronzée Elle s’était allongée
Comme une tomate Avec son bon goût
Sentait la poudre d’escampette et son cœur
Ruinait mes plaisirs Sous mes papilles
Je m’étais approché Elle s’était endormie
J’aurais voulu lui lire Le conte de ma mère L’Oye
Lui lancer de plus en plus près Le baiser
Son poumon se levait d’aise Sur le banc
Je ne pouvais plus rien dire Tant mon rêve
Et je me souciais du potiron sur sa paille
Et de la figue Sous sa grande feuille sombre
C’est clair Le paysage était noir et triste
Elle était bronzée Sans ses racines bleues
Elle avait Peut-être Oublié les teintes de l’été
Du soleil vu d’en bas De la grappe graminées
Du champ à travers le vent Du temps humide
Je patauge dans le silence de ma carapace
Je plonge dans le puits de tes saveurs toutes
Et le téléphone sonne La nature s’enfuie
Le plombier A finir de recoudre ses tuyaux
Et les fleurs vont pouvoir s’étioler Et mon cœur

-21h52-



-Derrière tes pas-
-mNIm-
-20/09/2019-

Expression à sauver le monde à pied
Expression que j’aimerai tant te dire
Mais tu marches devant tant mon retard
A l’école Déjà Je fuyais les bonnes horreurs
Le ballon me vint Très tôt A dévorer
Des yeux Les cheveux courts des danselles
Les croûtes déformées des voleurs de gendarmes
Le haut des arbres mordus par le soir
Comment trouver plus de plaisir encore
Que de suivre tes pas En balançant les bras
De jouer du manicordion Pour de bon
Trouver les rêves percés par les souvenirs
Mais Les souvenirs Aujourd’hui je les ai oubliés
Je me souviens de ta main droite Sur mon cœur
Du pli Sous la virgule de tes yeux de graine
Ils ont fait pousser en moi Des feuilles d’écriture
Des couleurs bleues de vivre l’ensemble
La musique De la musique au ventre
Et si le courage me manque Pour te rejoindre
C’est le virage de fermer les yeux Pour te vivre
Et ne plus me poser la question de l’automne
Je ne veux vivre que des printemps heureux avec Toi

-22h32-




-Applaudissements-
-mNIm-
-20/09/2019-

Les lunettes rayées voient tous les tambours d’Afrique
Leurs verres teintés de vert tintent clair
Les bleus tentés des bleus n’y voient rien
Ni la marche lointaine Une cruche dans la tête
Ni le sable rond jeté sur le feu du soleil
Ni même à battre les cœurs A battre des pieds
Les lunettes sombres comme une feuille d’arbre
Les tremblements des cœurs A nos rythmes assouvis
Les frappes sèches Les gestes mous De tous les sons
Voici en toi venir l’élan de ton pas relancé
Voilà Tu me tends les bras Tu m’attends là-bas
Dans le pays qui n’a pas d’été Tant le soleil
Dans ma chaussette Plongée dans mes godasses
Comme une fleur Ton sourire m’évanouit
J’arrive à tes épaules et je jette mes doigts
Pour enfin recevoir Au fond de mon espoir
Une couleur humide De la sueur de ma peur
De ne jamais crier Mais quand vas-tu m’attendre
De plonger dans tes yeux Sans tes lunettes
De te voir applaudir Comme tous les tambours d’Afrique

-23h21-