vendredi 31 juillet 2020



-La demoiselle (début)-

-mNIm-

-04/07/2020-


Une demoiselle court dans l’herbe folle

Toute de vert De fleurs Et d’autres parfums

Ma Dame En croirez-vous vos vives oreilles

Elle fait pas bien au-delà des fines graminées

Elle se jette Toute juteuse De la pluie claire

Ses pieds rassemblent En un tapis écrasé

Pétales Sous le vent Sous l’orage Et les éclairs

« Une dame court dans l’herbe » Tous de dire

Tiens Ma Dame Nous ne la voyons plus

Elle En demoiselle S’arrose de notre soleil

Il est beau Le nuage invincible et haut

Et laisse se distiller les cris de ces rires-là

Chanter Cueillir roses En boutons et chatons

S’égosiller Arracher aux insectes Des pistils

S’époumoner de frais La chaleur l’endort

Tu as tord Ma Dame Oublie la présence fluette

Oublie les frasques pastorales Et frivole

Regarde l’homme Qui n’a vu que ta luxuriance

L’œil à peine tordu Que la jeunesse frôle

Prends ma main Et quittons la campagne

Pour nourrir nos âges durant


-16h37-




-Ma bulle Ma belle (suite)-

-mNIm-

-04/07/2020-


N’oublie pas que tu es Ma bulle Ma belle

Je cours dans tes jupons Et je renifle d’aise

Mon rhume si fin Passé à renoncer à l’air

Mon courage de courir Après toi J’ose

A travers les herbes chaudes Dans le temps

Dans le printemps des années d’hiver

Dans le retour au monde De t’avoir enlacée

Comment peux-tu croire encore aux extérieurs

Aux bruits se lamentant Aux fleurs d’explosion

Aux vieilles demoiselles Je n’en ai reconnues

Depuis ce tant d’années Tous les volets ouverts

Par la fenêtre Par les rires et les plaines

Par les matins vivants De la lune bien fraîche

Je ne vois Ma bulle Ma belle ensorceleuse

Tu me dis de courir Dans l’ailleurs des parfums

Quand ton odeur me manque Ta bulle senteur

Aussi Pour lancer l’avenir Je me suis dit Partir

Je me suis vu m’enfuir je me suis ordonner d’échapper

J’ai cru aux herbes Folle Et à la demoiselle

Mais aussi vite que l’amour Me voici de retour


-17h08-






-Dans ton nids d’hirondelle (encore suite)-

-mNIm-

-04/07/2020-


Au gros pays de Mexico Tout est beau

Les couteaux à mourir Les pires sur escabeau

Le faim déclare la fin L’appétit c’est fini

Dans les huttes Les bulles de la butte

Les planches dans les paniers des favelas

La peinture de nos habits trop murs

L’esquinté Dans les cœurs A sortir de la bulle

Les demoiselles Dans les boues de la vile ville

Chacun de se reconnaître dans notre misère

Notre Porte moi Les couleurs du reste de vivre

J’avais vidé ma valise de vieilles chaussettes

J’ai écrasé les derniers billets de ma poche percée

Je sentais qu’il me manquait encore l’espoir

Pour revenir sur le sentier Des bons souvenirs

Accueillir les tard Et les chauds de la tristesse

Je ne franchirais jamais la porte de la nuit

La barrière vers le revenir Au bonheur de Ma belle

Me manquait la demoiselle de l’herbe folle

Me manquait tant les volets refermés pour mon départ

Je me suis éveillé A côté de toi Ton fidèle Ton hirondelle


-17h54-





-Occis (et fin)-

-mNIm-

-04/07/2020-


Au conte Croûte comme un cumulus ciel

Ce casse-croûte de la cuisante constellation

Commence ces conseils cachés de la vie

De la vie censée Connaissance croustillante

La Camoiselle Courant dans les cerbes

Concise La cuillère coincée dedans

Charme chantant des crèves sans cuisses

Chemin de camisole De la bulle trop cuite

Carnage Commandé cent Calme de vie

De ces conifères cognés Sur le flan de la campagne

Je catalogue le cassé de ma mémoire Au loin

Je crase les coins de la pièce concise Comme

Aussi comme ces citrons de cidre du chaud

Je reviens Les couteaux cuisent dans le cœur

Les corneilles ont croisé les carnes d’acier

Je te retourne Assise Plein de larme En leurre

Lentement le lit de la douleur disparaît

J’embrasse ton corps Dans mes bras-sueur

Copine Croûte de ces cent douleurs

Tu es le dedans de ma fleur


-18h43-










-Mariage(début)-

-mNIm-

-27/07/2020-


La cloison Qui nous sépare Est lettre morte

La passion Qui nous anime Est place forte

Tu as porté la légèreté des étoffes d’été

Le moucharabieh laisse transpercer le vent

Le coup d’œil Le clin de sourire facile

L’air de ce matin a retiré ma redingote

Dans les autres pays Il fait trop chaud

Dans les coins d’ici C’est jute canicule

Et les nuages acerbes nous obligent

Comment porter autre chose que le coton

Les bords en dentelle et en chrysalide

Les Remue tes pieds Dans les sables Auvent

L’orage La pluie fine colle ton tissu

Je ne te vois pas Je te devine Dans l’envie

Je te plie le temps Jusqu’à ne plus attendre

Je n’irai pas aux funérailles de mes désirs

Je reste avec les hommes forts Et si peu courtois

Je fais semblant d’écouter les grandes décisions

Je vide mon sac en quelques mots Mais bien sûr

Un gâteau vient Ma princesse apparaît

Je voudrais la manger Lui retirer sa peau

Mais je me tiens bien Et je suis patient


-15h27-



-Une longue nuit trop courte (suite)-

-mNIm-

-27/07/2020-


Comment dormir sur ses deux oreilles

Lorsqu’une Princesse est à côté de soi

Je la regarde Je l’admire Je la respire

La cuisse chaude soulève le plat du drap

Son pied Qu’on ne peut pas dire acerbe

Voyage entre le frais du matelas et mon bras

Mes mains trainent du côté de mes sentiments

Elles ne peuvent rester A plat sur l’oreiller

Elles naviguent Le long de les doigts S’arrêtent

Ce matin-là Je croyais que c’étaient encore la nuit

Chaque seconde étaient un parfum de toi

Tu faisais le bruit de tes poumons Rondeur

Tu glissais du bord de mon monde Jusqu’à mon épaule

Tu envahissais mes rêves éveillés et fatigués

Impossible de laisser l’inconscient s’étaler

Inutile de chercher ailleurs le début des songes

Tu t’es retrouvé A l’autre bout de la nuit

Et en attendant tes paroles fraîches et reposées

J’ai glissé entre matelas et plumes d’oreiller

Mes oreilles qui s’étirent Avant de ne pas m’endormir


-15h59-




-Reposition (et fin)-

-mNIm-

-27/07/2020-


J’ai décidé que demain je dormirai vraiment

J’ai décidé que demain je dormirai vraiment

J’ai décidé que demain je dormirai vraiment

J’ai décidé Fatigué Les doigts trop longs

J’ai décidé Les larmes trop pures et chaudes

J’ai les pieds moites Et les mains fébriles

Derrière le volet Je tente de recompter

J’ai décidé de raconter Une seule nuit

Là où le monde merveilleux aurait existé

J’ai décidé de prendre le stylo Et de vous dire

Aussi je me suis relevé et collé au blanc de papier

Aussitôt la tête m’est tombée de haut

Je n’avais pas d’imagination Sans mes rêves

J’avais laissé Princesse développer musique

Je ne serai pas là Pour la réveiller Ronflement

Je ne serai pas là Coups de pieds Oreilles sur oreillers

La nuit ne ressemblait à rien Attendons le jour

J’ai décidé que demain je dormirai vraiment

J’ai décidé que demain je dormirai vraiment

J’ai décidé A peine éveillé De bien me reposer


-16h21-