samedi 29 décembre 2018


-L’ami voyageur-
-mMmS-
-17/12/2018-

Longtemps
Aussi le bienvenu
L’ami

Sa voix lisse
Donne un éclat de libre
A la joie

Comme un timbre
Rapporte des voyages
Une tache noire

Tu es revenu
Avec tant de cadeaux
Des mots

Des portes larges
Refermées comme une cage
Dans ta valise

-10h41-




-L’ami voyageur(quand l’ami écrit)-
-mMmS-

Cet autre jour
Une feuille et un crayon
Tu nous as dit

Lâche le temps
Comme des camarades
Place d’or

Remue de suivre
Tous les autres continuent
De vivre

La passion magique
La paire de bottes vidées
La redingote

Ton poème
Pourtant aussi long que le vent
Est reparti de nuit

-10h47-




-L’ami voyageur(le vieil ami)-
-mMmS-

Cela ne m’étonne
Encore tu reprenais le chant
Des souvenirs

Les poignets liés
Avec un fil d’amour
Et de sage

Les pieds alignés
Patientent pour danser
En partage

De mémoire
Reste aussi un verre vide
De promesse

Pourquoi
Es-tu aussi reparti
Vers le pire
-10h57-



-L’ami voyageur(l’attente)-
-mMmS-

Sainte symphonie
Tu dénotes sur les harmonies
Dans mes soupirs

Lancés tout autour
Les commencements de fuir
S’amenuisent

Chantés en cœur
Et en insolence ravageuse
Tu rencontres tu sombres

Les vieilles ridelles
A retenir les plus anciennes
De tes nouvelles

Aujourd’hui encore
Tu n’es pas revenu disparu
L’instant perdu
-11h04-



-L’ami voyageur(l’ami l’instant)-
-mMmS-

Etonnement
Mais bien pourquoi
Raconte

Se place assis
Sur son rire en pleurs
Jusqu’à des heures

N’arrête pas
Visite nos surprises
Tu nous hantes

Tu nous lies
Avec des histoires affolées
De ton passé

Avec envie
Mais tu as rebondi aussi
Pour repartir
-11h10-



-L’ami voyageur(vas-tu)-
-mMmS-

Ta visite
Assieds-toi et répondre
Presque de rien

Prends un morceau
De choisir tes mots
En farandole

Il éclabousse
S’égosille de suivre
L’impossible

De quoi rire
En cordée Une histoire
De se poursuivre

Tu as abandonné
Un récit Un récif
Tout l’espoir
-11h16-

vendredi 30 novembre 2018



-Je me fais un film-
-07/11/2018-

Je ne plongerai pas dans le grand bain
Je ne serai jamais un aventurier de l'Arche
Quand il était dans l'ouest La dolce vita
La belle vie Elle m'aurait appris à rire
A faire de la résistance avec son papy
Mais je n'y ai jamais vraiment cru
Je croyais plutôt à la grande vadrouille
A ces voyages à pied Sur la route de Madison
Ou près des rivages de Rochefort avec ses demoiselles
Je ne m'appelais pas Charly Et ne suis pas du clan des Siciliens
Je suis encore un être inconnu pour moi-même
Une sorte d'ectoplasme sans retenue
Une planche à roulette posée à la verticale
Une pensée ridicule qui fait rire tout le monde
Une main en l'air pour le bus Les pieds dans le caniveau
J'ai vu la lune Et la forêt vierge Une fois
C'était la veille de Noël Aux Galerie Lafayette
Et je n'ai plus jamais rien revu d'aussi beau
Que cela me plaise ou non Je suis un monstre
-19h31-


Ma baignoire pour le grand bain
Le porche de l'Arche perdue donne sur la rue
La pluie à l'ouest Et la grande bouffe
Les ventres grouillent Ce sera la belle vie
La visite de la chocolaterie Et la débrouille
Sur la route Sur le pont Sur sa belle
Papy résiste Il fait partie du clan des Siciliens
Il aime une des demoiselles de Rochefort
Ma maison est à l'abandon Je fais le thon
Je regarde la télévision Je baisse le son
Je me jette sur la télécommande Et le réglage
Et la montée du bruit Et des cris de Charly
et l'équilibre des plages de couleur De douleur
Je ne peux rien observer complètement
Je suis absent Les fenêtres sont fermées Et les voisins
Et elle m'avait appris à rire C'est la belle nuit
Elle avait résisté à mes avances Par avance
Elle s'était étonnée de mon étonnement D'alors
Maintenant elle m'attend avec son cœur frais
C'est fait Et je lui crie J'attends la fin du film

-19h42-


mercredi 31 octobre 2018


-Mme Bonnevie-
-mMmS-
-17/10/2018-

Chamot est un animal à fourrure
Son poil est Blanc pour quelques-uns
Son poil est Noir pour tous les autres
Mais lui il s’en fout Il a faim
Et comme les autres sont si nourris
Il guette Il reste là à regarder de près
Et Quand le silence de croquer les croquettes
Quand les volutes vapeurs le rejoignent
Il s’approche un peu Un peu plus peut-être
D’un autre côté le gros bidon surveille
Et de ses courses croustillantes de chez Bonnevie

De ses passages désintéressés devant chez Paul

De toutes les sortes de calimaçons gaufrés
Des trous en bosses de chez le parsemeur
C’est ainsi que gros bidon vendange
Assis sur son banc les yeux encore fermés
Et ce jour gros bidon a ouvert ses yeux
Il a vu le blanc et le noir de la boule de poil
Il a vu les petits yeux Et il a eu très fin
Il a déposé les nourritures là et là il a fermé les yeux

-19H28-


vendredi 28 septembre 2018



-Nowschad-
-14/09/2018-

Fenêtres
Côtés de la coursive
Végétales

L’œil sourires
Lèvres du mot silence
Du partage

Durable
La trace au centre
Des extérieurs

Jardin
Les verdures d’herbes
Et des nuages

Le encore soir
L’encre ne va pas sécher
S’y attendre
-19h16-


-Nowschad (suite)-
-14/09/2018-

Une tache
Se glisse dans ton visage
Hirondelle

Plus d’oiseau
Du tout au bout
Du pinceau

Des dents
Cachent dans l’écoute
Les mots venir

Traduction
Dans l’intradition
De la main

Je me relève
L’encre s’endort
Retrouvailles
-19h20-



-Nowschad (encore suite)-
-14/09/2018-

Pas à caprice
Celui de se jeter
Des bras

Passagers
L’acrobate se venge
Des équilibres

Pied à pierre
A la grasse jaunie
De noir

Fête à tête
S’assemblent les temps
Hier demain

Ça recommence
Aussi aujourd’hui
Et s’élancer
-19h24-



-Nowschad (fin)-
-14/09/2018-

Le chat dort
S’aplatit de nuages
Encouragé

Ses oreilles pointent
Des traces d’encre et d’eau
Sur son dos

Et le papier
Comme le chat
S’étale

Page des rêves
Du juste présenté
En entier

Alors le chat séché
Collé aux droits des murs
Comme un souvenir
-19h28-





-Montagne de Jack et Lucette-
-21/08/2018-

Tape Soleil
Sur les herbes pierres
Sous un arbre

Courrons
Filons notre regard
Aux vents des cimes

Capturons
Dans une sieste chaude
Les sommets nuageux

Les cailloux roulent
Sous les pas aux bâtons

De l’ivresse nature
Dans un repas en tranche
De la montagne
-13h26-


-Montagne de Jack et Lucette (aussi)-
-21/08/2018-


Souffle-nous
Les réponses du vent
Des pâturages

Quand se sonnent
Les cloches d’environ
De ces vaches

De ces chèvres
Parfumées aux feuilles
De l’arbre sec

Bruit d’avalanche
Tu nous parles d’avant
Jusqu’au moment

Bruit des oiseaux
Nuées dans les nuages
Et traverse les montagnes
-13h31-


-Chemin de Platé-
-21/08/2018-

Encore
Cinq cent lettres
En malitude

Avec des taloches
De murs et des fruits
De l’herbe

Un problème de
Couleur de mollitude
A pied

A la claque
L’insecte et le pas
Le papillon

Plus de blanc de l’été
La montagne noire à la face
De la falaise bleuse
-12h56-

lundi 27 août 2018



Venue de l'hydre
nue
vénus

-11h48-
-27/08/2018-

-La répétition à saxo – 
- 24/07/2018-

Pose tes mains
Entre deux silences la note
Pose tes pieds

Surdité et brillance
Sortent les relances affamées
Là je t'écoute

Comme en deux chants
La vibrante sort et après
Là je t'attends

Facilité du do
Le dos au mur l'instant
Là je te regarde

Hier tu as posé
Avec l'instrument doré
Et sa sirène

-20H17-




-Télé Saxo Phonique –
– 24/07/2018-


Aux pieds du cerisier de plus de fruits
Des routes d'herbes en boules pourries
Les queues déménagent les oiseaux
C'est par la fenêtre c'est encore dehors
Sur la chaise rougie de peindre
Sur un air de solidement relancée
La veste de l'oreille tient trop chaud
Le boyau de jour expire et rejaillit
Les cordons du vouloir se séparent
Et se croisent la clef sur le plancher
Sur les longues plantes des murs durs
Et en une note trop mal posée à nu
Une partie d'un long morceau de fruit
Une articulation identique à la branche
Elle s'éprend Elle s'étend et elle s'épanche
Une vraie crainte de la nourriture
Une corniche le long des casques-crâne
Des tordus-ventrus des mollis-croupis
Et ça recommence toujours toujours pareil
A la lune partie toute la journée au lit
Et je réveille la cascade de tes saxo notes

-20H41-




-07/08/2018-

Regarde
Écarquille la seconde
Contemple

Princesse
Solaire gazelle
Lire sourire

L'allongée fleur
S'adonne à la minute
De rêverie

A la mollesse
De laisser couler l'eau
Et son mirage

Entre les herbes
Reflets des songes
Toute mue

-11H12-


-07/08/2018-

Landscape
Partition des herbes
Et du temps

Par la terre
Sécheresse du vent
Volatil

Air d'été
Tape grille craque
Sur ma peau

L'oiseau
Posé sur le moment
L'écoute

Le fruit de l'eau
Et le courant
Du rêve


-11H05-


mardi 31 juillet 2018



-Vais-je l’ai-
-mMmS-

J’ai su
Sûrement à l’avance
L’arrière

Vie de fille sage
Uniquement personne
Fille de visage

Là personne
S’adonne à regarder
Et abandonner

J’ai je t’ai jeter
Les clefs immensurables
Des tympans

Musique de Pierre
Sir la toile à toi
Envisagée


-17H26-



 -Merci Paul –
 – 31/07/2018-

L'instant de la bascule longue
Au début se débat le calme l'eau
Prendre sur la route le projet
Le trajet volumineux du sourire
Laisse aux langues tirer la ficelle
Celle de ne pouvoir que connaître
La moitié vivante de l'idée de l'esprit
Du lendemain encore possible facile
Permettez moi de vous présenter Paul
Tous ceux qui ont à dire ce qu'il y a
A dire le vrai du monde de la famille
De facile à écouter à prononcer et là
Assis enfin de l'après-midi aussi chaud
Aussi voyage encore à refaire à défaire
A étinceler à écarteler de joyeux
Pieux autour des jardins et ces arbres
Oui ma belle tu te souviens de Paul
Un jeune homme à l'ancienne et neuf
Peut-être à trois ans ou quatre vingt un
-17H37-




-Lisa est là et Mathilde dit-
-31/07/2018-

Et lis Lisa là
A califourchon sur son demain
A repousser la nuit

Et dis Matilde aussi
Aux deux bouts l’œil tête
A écouter toujours le jour

Et qui se ramènent
L’une et l’autre mordues
A l’Abel l’histoire

Ronde de poser
Sa main de toile de jute
Rouge de l’oser

Votre maman vit
Un recommencement moment
De vraititude

-17h44-






Image à futur
Seras ce qui adviendra
Chaque qui dure
-17H54-
-mMmS-
-31/07/2018-




Pas un cerisier
Du vent devant du vent
Et l'oiseau
-17H09-




Sur la rive
Fleurs en éventail
Pied au vent
-17H12-




Le pays
Solitude jusqu'au ciel
Se détourne
-17H13-





 L'eau l'autre
Z' herbes assez d'arbre
L'hôte
-17H11-


vendredi 29 juin 2018

-Le péché capiteux-
-mMmS-22/06/2018-

Comme un torrent Debout A l'ombre
Des pêchers en fleur en pluie en pleurs
Comme une faim d'orage et de fruits
Des rivières étincellées et desséchées
Se jettent en courage là où elles pleuvent
Dans les rondeurs osées par les eaux
Comme une source vitale et large
Dans les mondes arrondis des plaisirs
Dans les hanches à plaines visibles
Comme une ligne croisée de l'horizon
Comme l'étoffe blanche de tes dentelles
Comme si à genoux tu tenais encore debout
De boue il n'y en a point je crois
Des galets recouvrent le soleil du sol
Des pots de terre il n'y en a qu'un seul
C'est mon corps mon compagnon de croûte
Mes mains voudraient se reprocher
D'avoir de te voir de poser sur ton corps
La rencontre sans le hasard de se connaître
De se regarder las accroupis ensevelis
Des souvenirs de la joie de se pousser les mains
Et de toujours libérer les eaux usées du plaisir
-12H09-

Au milieu des champs
Deux arbres ne se regardent plus
Un orage entre eux
-12H38-
Siffle non l'alouette
Mais le vent du commencement
Et les grandes herbes
-12H37-


Les graines à l'oiseau
Déjà plus de fleurs de vigne
Au pied de la godasse
-12H35-

Une ruse de la pluie
Traverser le paysage
Entre deux eaux
-12H40-



Un oiseau regarde
Fleurs et Fruits se partagent les branches
D'une page de lecture
-12H42-


-La PêCHE CAPITALE-
-mMmS-22/06/2018-

La bande de copine Elles sont deux
Et se trémoussent dans le bas de mon cœur
Je les regarde se serrer entre mes jours
Assis sur le gland rougi de toutes ses fleurs
Et je reviens autour du sermon d'un dimanche
Pourquoi tant de réclamation capitale
Tant de route de ma joue à mon pied
Je prends la route sur le milieu du sentier
J'ai posé ma canne vierge du poisson
Sur le bord de ma main vibrante
Et en moi j'attends les eaux devenir
Rétablir dans les rêves impossibles et vrais
Le mensonge de se croître invincibles
Prêt à tout Reproduire comme le printemps
Les fleurs qui tombent Les gouttes de ma rosée
Les senteurs de ta chaleur à souvenirs
A qui mieux-mieux encore et toujours
Je ne renoncerai guère à la pluie de joie
Du poids de ta main invisible et douce
A ces lèvres obéissantes à ta pensée
Ravies de sentir en moi ce dimanche
La grasse matinée aux pieds élevés de gloire
Et dans mon corps les yeux baissés les étoiles
-12H25-