vendredi 3 janvier 2014

 
ouvrir les yeux
en plein soleil
regarde-moi
 
alors l'ami
que je te reconnais
que je t'envahis
 
que tu prêtes des mots
que des mots douteux
que je file distille
 
tu me donnes des envies
que de grands plaisirs
que je rumine et hume
 
amour trouve-moi
illumine toi et moi
qui précède le nous
 
un bâton à la main
la main dans la main
la main à la poche
 
alors l'amie
pour des voyages roux
pour courroucer roucoulent
 
tu me prêtes ton dos
à sac de ligaments
de ficelle à ficelle
 
la nuit revient à l'étoile
le jour revient à la lune
à l'entre nous du soir
 
amour couvre-toi
fulmine moi et toi
qui s'achève le nous
 
pour que passée la porte
redresse-toi et moi
et ressuscite en tout
 
alors amis
pour que ce monde si
pourquoi les rêves
 
je ne voudrais pas nourrir
à la faim de ma vie
allongés digérons
 
je ne pourrais pas courir
après ou encore avant
après nos espoirs
 
sont-ils vrai amour
sont-ce des courbes
dans le ciel
 
 
ça y est c'est fini
je ne dirais presque rien
ou peut-être moins encore
 
alors mes amis du silence
de ne bien sourire rien
le cœur en cadence
 
tu me pose la main
près du menton cou levés
près de mes pieds debout
 
tu me donnes des soucis
près de ma tête se secoue
et le doit la courte
 
la courte échelle des chaleurs
les dépose-toi en tout
dans le ciel