samedi 30 novembre 2019








-Haïku nous-
-mNIm-
-30/10/2019-

Je suis ce mardi
Ne connais pas la soupe
Des feuilles fanées
-19h20-

Ma carrosserie
Déplace des montagnes
Sans mes bagages
-19h21-

L’air cannibale
Refuse tous les parfums
De Toi Ma rose
-19h22-

Ta complicité
Avec orages et pluies
J’aime le mouillé
-19h23-

Compliment du soir
L’auguste poème du noir
Plein de réverbères
-19h24-

Il ne suffit pas
La phrase longue du jour
Nous éclabousse
-19h36-














-D’identité-
-mNIm-
-30/10/2019-

Ma carte d’identité n’est pas périmée
Pourtant Aurait envie de la détruire
De la passer pour le repas de Gros Cochon
Gros Cochon d’Inde mange tout le reste
Permission de dévorer ce papier plastique
Il ne veut pas la grignoter Plastique
Il préfère mes pages d’écriture d’hier
Il me manque la fin du texte Chaque jour
Alors avec ma mémoire morte Je cherche
Le texte d’avant-hier parlait de ventre
Gros Cochon a le ventre gros et goulu
Ma Reine des vilaines ne veut plus le voir
Cochon Gras ne me laisse pas le choix Il
Et le texte s’arrête là Sans papier Alors
Je cherche une suite plus belle qu’avant
Mais moins bonne à croquer A voir
J’essaie de me relire Gros Cochon cherche
Je ne laisse plus de chance Je le gronde
Il s’en fout Il a faim Et il aime les fins de texte
Alors j’ai idée de ne plus écrire de fin

-18h13-





-De la carte(suite)-
-mNIm-
-30/10/2019-

Sur ma carte d’identité Une photo de tête
Ce n’est pas la mienne Je n’en fait jamais
Celle d’un bandit Victime de la police
Il a dû passer dix heures dans la cage à oiseaux
Là Il n’a pu s’envoler et prévenir son gars
Le complice est toujours dans la maison vide
Il a fait au moins trois sacs de bibelots dorés
Elle habite une massive verte et pleine de plis
Des draps étendus dans la rue La couverture trop petite
Elle contient ses fleurs Avec finesse pour le vent
Mais le carrelage glisse encore Et le bandit
Tombé sur des policiers Mais dans le noir
Oui Le troisième venait des îles Un policier pays
La côte avançait lentement dans la mer
Et A force d’observé En habit Les dévisageât
Elle se sentit offusquée Malgré son jeune âge
Moins de quatre-vingt mille francs Presque rien
Et le Gros Cochon avait vidé les tiroirs de la cuisine
Le livre de recette Comment écrire la fin d’une histoire
Qu’on se le dise Il n’est jamais trop tard
Pour ne rien faire Pour tout laisser en plan

-18h23-




-D’identique(et fin)-
-mNIm-
-30/10/2019-

Sur les cartes identiques Quatre photos
Les visages des mairies Où l’on se marie
Elle n’en voulait pas Trop tard Trop petite
Elle voulait vivre dans un manoir moderne
Alors j’ai écrit au préfet Pour qu’il m’aide
Pour changer de commune A grosse mairie
J’ai envoyé un papier déjà mangé
Oui Il faut que je vous dise Gros Cochon
J’écris maintenant sur du papier déjà croqué
Gros Cochon les aime moins Mais elle me pousse
A qui dire que je ne sais plus écrire d’histoire
Et sur le papier mangé Je ne sais plus comment
Commencer entre les traces de dents de Gros
Pour finir par une vraie faim Le papier
Elle m’observe Il s’en va avec son baluchon
Il retrouve son copain dégrossi par l’alcool
Et les trois policiers sont partis se coucher
Gros Cochon Je l’ai mis dehors Sur le papier d’avant-hier
Il m’a mangé le début d’une nouvelle neuve
Et ça parlait de ma photo d’identité Je rêve

-18h31-








-Mon histoire (début)-
-mNIm-
-30/10/2019-

Je regarde sur le panneau Une sorte de plan
Deux chambres Deux couloirs Une entrée
Je ne sais combien de salles de bain
Mais pas de cuisine Pas de cellier Rien
Par contre La cave et des buanderies neuves
Je ne sais qui a déjà habité cette maison
A croire que c’est une maison seconde
Pas une maison secondaire Un lieu dortoir
Avec un couloir long comme ça De pierre
Il arrive tout droit dans le hall de l’hôtel
Il commence à la sortie de la cave noire
Il est éclairé de puits de lumière claire
Comment était son occupant Je ne sais
Une occupante Plutôt qu’un vieux monsieur
Pas une princesse plutôt une haute hôtesse
J’ai appris demain Qu’elle était chef de rang
Et comme aucun secret ne se garde vraiment
Elle a lié sa vie avec le chef du restaurant
Mais que vivait-elle dans une telle maison
Des instants de soupirs ou de soulagements
Des jours sans repos Travail Travail

-18h21-




-Dans la véranda (suite)-
-mNIm-
-30/10/2019-

J’ai regardé le plan La clef dans la serrure
Ce n’était plus une maison et sa dame
Une place de vivre Avec le ciel ouvert dedans
Tout le ciel transparait Où que l’on soit
Quoi que l’on fasse Les nuages et le soleil
Et comme ce soir La nuit est noire Constellations
Je peux voir la casserole Le nounours Le buvard
Les lettres de mon moulin Le serpent à plume
Et en plein milieu Sur le bureau Le serpent vert
Ce livre ou Au beau milieu de la rivière Lueur
Eclairage magistral Etincelance fière
Des lampadaires extérieurs pour l’intérieur
Et des boutons en peau de plastique lumineux
Tout aurait fait rêver des êtres extraordinaires
Mais pour ma part J’y vois la foutaise
J’y croise le sordide Le démoniaque Le faux
Et Avec une sorte d’écœurement obtus
Je décide de fermer les stores Pour me retrouver
Comment avait-elle pu ne pas comprendre
Pourquoi toute cette luxuriance de gloire
Tous ces principes De tous les gros moyens
Je ne comprends rien

-18h30-




-De mes rêves (et fin)-
-mNIm-
-30/10/2019-

Quand la sonnette Plutôt ordinaire Tinte
Je décide de ne pas ouvrir Mais pourquoi
Je préfère ne pas lui dire que je suis déjà là
Je me déshabille er M’allonge au salon
Une couverture prune me couvre de songes
Et sans y faire attention Je dors Je plonge
Je m’enfuis dans une forêt de buis et de rire
Je n’attends pas que la pluie s’arrête Je rêve
J’entends sa voix me susurrer des poèmes
Commence le bruit de l’eau Dans mon dos
Avancent les pieds jolis dans ma douce folie
Continue de chanter les souvenirs d’un jour
Je l’avais croisée sur le quai Pour Montmartre
Je l’avais observée Elle debout Moi usé là
Sur un banc Elle m’avait donné l’heure
Et je suis arrivé à l’heure Et je l’écoute
A travers la porte de cette gigantesque véranda
Sa voix résonnait de douce Dans son poème
Amour es-tu là
Ecoute le bruit dans ton dos
Ton ciel m’émerveille
Je me suis habillé Elle n’était pas là Je suis reparti

-18h41-













-Autre Haïku-
-mNIm-
-30/10/2019-

Maison de papier
A la porte bien close
Ombres et lumières
-19h13-

Comment te le dire
Le printemps ne viendra pas
En début d’hiver
-19h14-

Autosuggestion
Mes souliers dans la chaleur
De ton triste cœur
-19h15-

Si ça ressemblait
A ton envie d’aimer
Malgré la neige
-19h16-

Je sais bien pourquoi
Ton baiser m’a réchauffé
Bien avant l’été
-19h17-

Ecrire ravit
Et la plume de l’oiseau
Oiseau de papier
-19h25-