samedi 30 novembre 2013


J'ai subi
Je n'ai pas écrit
Mes rêves

Les paroles d'autres
Courages rejetés
Dans les allées

Côté jardin
Coûte que coûte
Quelques francs

Côté lourd
Et dialogues
Et vissés éjectés

Des viscères
J'ai subi
Je n'ai pas écrit


Enrubanner
Le plombier
De mes crèves

Désaffecter
Les mouchoirs
Et des mouchoirs

Le rhum s'en va
Hors de l'eau
Hormis la nuit

Désintégrer
L’existence
En avance

Et se maudire
Des élongations
Dans ses mains


Le torchon mou
Entre les doigts
Des virgules

Des exclamations
De ce mon nez
Entortillé

Des extensions
De ces pas
Pour fuir

Et le très rouge
Et le froid bleu
Et la neige

Pourtant lentement
Le ridicule se lance
Jusqu'au lendemain

A l'heure d'alors
A cœur par cœur
Et par paresse

Et pluie doublée
par le clignotement
Des lampes de lampadaires

De la nuit virgule
De ce soir éteint
Et de se moudre

Les pieds serrés
Dans les souliers
Avant ça avançait

Maintenant je sais
Je reste au chaud
Et je me rendors

samedi 31 août 2013


Comment ne pas pleuvoir
A la faim de l'été
C'est terminé

Passé regard d'espoir
Aux horizons blessés
S'abandonner

Encore ce souvenir
De l'enfant retourné
A ses lacets

A ses enfants qui jouent
Loin de là les mots
Poser distinguer

Au jour d'hui
Il n'y a d'ici
Répartir

Comment ne pas partir
Dans les sensations blondes
Lune lumière soleil

Ombre pénombre le rouge
Bouge les traits du dessin
De l'ancienne jeunesse

Face dessinée crayons
Feuilles blanches grises
Noirs des soirs

Du soir venu à moitié
Différent du rouge gris
Noir de la nuit

Moitié de la vie
Devenir retenir
Le temps

Comment ne pas crier
Courir dans l'ailleurs
Pour se et pour

Pas retrouver le ton
La couleur des bruits
Dans mes rêves

La rougeur des yeux blessés
Des larmes endiablées
Encore en silence

Douceur courte courre
Papillon dans les nuages
Mon orage

Souffle souffre
Pousse toi moi
Se refermer

Comment cela oui
Comment cela non
Comment je ne comprends pas

Arracher l'ampoule de son fil
Jeter les chaussons au loin
Au bout du couloir

Cracher son courage à plat
A plate couture  courir
S'évanouir

Attacher dans la poêle
Le muscle fatigué
Des fortes chaleurs

Lève toi lève moi
Miroir jette divin
L'image


Pleuvoir Comment
Partir Comment
Courir aussi

Et pourquoi ne pas vomir
Ce que j'aime le plus
Ton reflet de moi

Ton éternel grandeur l'espoir
Ton attachement au miel
Tes lèvres et mes dents

Sur la joue coule
Sur les yeux brillants
La pluie luit

Plus de dents à serrer
Plus de bras à couvrir
Plutôt plus tard


vendredi 26 juillet 2013


Je n'ai pas oublié
L'averse
Silence

Trotte dans ma tête
Se renifle
Se balance

Se carapate
A l'horizon
De l'hiver

L'orage
Les éclairs
Le tonnerre

Se couvre du vent
Coule la pluie
Une dentelle de bruit

Je n'ai pas découvert
D'autres paroles
Le silence

Marche sur mes lacets
Pour toi aussi
Se balance

Pas de goutte
Pas de mélange
Pas la chance

A l'heure du bruit
C'était impossible
C'était la transe

Des paroles blessées
Des parapluies percés
Pourtant sème

J'avais janvier enjambé
L'hiver d'espoir
Et de ficelle

Défaire les nœuds
Dentition écrasée
De mot-mâchoire

Goutte ma langue
De la campagne
A la nuit

Saoule ton esprit
Cabri de force
Et de chanter

L'oubli n'est pas apparu
Le rien s'est approché
Et le silence

dimanche 30 juin 2013

Ne pas naître en voyage
Cages des pieds des bastingages
Sur l'amer de nos rivages
Sous les pas de soleil
Pas de bruit pas de pareil
Pas qui n'avance dans le sommeil
16h51
Ne pas paître les fleurs séchées
Les étincelles les balancées
De la fumée en ritournelle
De la patience dans le silence
Et les ritournelles affamées
Chemin de bois loin des sentiers
16h59
Dormir sans fond et racornir
Les patates gavées de nuit
Et les filandreux heureux
De partir en victuailles
Serrer les ventres mouiller les rêves
Pour que la sève s'égosille
17h12

mardi 28 mai 2013


Goutte gouttes
Sonores
Molles sonnent

Chemin boue
Entre les roues
Les pas les pas

Tambours
Résonnent sonnent
Les gouttes

Chants des  violons
Filles de crin
Et les ouies

Les gouttelettes
S'afollent
Et sonnent

Le monsieur à chapeau
Et promène ses bottes
Par dessus les mottes

Une dame lui tient
Dans la main la main
Et ils avancent

Elles lui tiennent la main
Aux messieurs à chapeau
A chapeau d'eau

Et ils passent
Et elles passent
Et s'effacent

Pas de traces
La pluie
Les essuie

Soit saoul la pluie
Choisie coule
La route

Pas boule de bruit
Voici et roule
La croute

Des musiciens
une note
Et l'accordéon

Boum pam pam boum
Tambours rayés
Embrayés

Alors instant passé
Passoire
Le ciel

lundi 29 avril 2013


Deux théières
En balance
Se fument

Deux gobelets
Vapeurs d'été
Fraîcheurs

Dans l'immobilité
De la table
Je prends de ma main

Mes yeux s'allègent
Se dévergondent
S'élèvent

Et ma langue
Du jus de l'eau
Aux fines herbes

Et celui là
De texte blanc
Je te le lirai

Le filerai de ma voix
Le déplacerai vers toi
Pour que tu le gouttes

Pour ne pas se poser
S’asseoir sur des questions
Toutes essences essentielles

Le cacherai dans le ton
Le son d'un  spectacle
Le timbre faisant foi

De ma voix le filerai
Tel une ficelle de métier
D'un mot d'une lettre d'un blanc

Aux pieds des dents
Poussent la chère
Chair chère

La chère des mots
D'où sorte d'aujourd'hui
Sorte de nuit

Donne à la barbe
De toux des autres
De tous des mots

Donne en pieds
Déchaussés cassées
Des plombs

Alors je hurle
Je souris
Je montre des dents

Tourner à la pierre
Se griller de l'herbe
Des charbons

Vider les prières
Se permettre
Dans les aides

A la vie
Ainsi pris
Depuis le matin

Sortir du lendemain
Les vélos dans l'esprit
Et les écrous serrés

Je fuis ma libre
Ma stupide
Véléité



Il peut la verse
La fait bouillir
Et l'écume

Il veut ceux
Ce qui donne
du seul soleil

Rabote ses rêves
Ses cent sentiments
Et s'évade

D'où
Pour qui pourquoi
Pour l'instant

Ces moments sacrées
Où il a vidé
D'amour

samedi 30 mars 2013


Le paysage raidi
Dans les pluies de la vie
Des rondeurs célestes

Les longueurs terrestres
S'éparpillent de gris
Et dans les couleurs

Elles dansent les feuilles
Les frissons de brise
Les chansons se grisent

Au ravage lamenté
Se disparaître rage
Se déficeler

Alors tu marches
Entre les champs larges
Sages chemins

Paysage gris
Se faufile entre
Dans les nuages

Eclate le ciel
Le souffle fondu
Le vite le doux

Ils entrainent les buissons
Les horizons fragiles
Les files d'arbres

De va de vient
De partir de pâle
Etendue sable

C'est une marche
Pieds chaussures chaussons
Par la fenêtre

Dedans mon paysage
La carne de ma langue
S'étendre

Devant les lampes
De ma fenêtre
Se dessèche le ciel

Elles se conduisent les nues
Dans les directions rondes
De la vue

Elles scintillent les gouttes
Les souches dans les pierres
Et les bons champignons

Pour parfois suivre
Les sourires de la nuit
De la main

samedi 2 mars 2013


Le des buts
Dans la nuit
Et le choix

Eteindre le teint
Le tintamarre
De la mémoire

Ce silencieux coeur
Egoutte la croûte
Des rêves anciens

Papillons de bruit
Raie de lune
Dans l'ampoule

Tourner autour
De la silhouette
Dans la tête

Poser sa voix
Sur le vide
De l'aurore

Exploser les sons
Jaillissant lent
Le lendemain

Finis les couvertures
Les oreillers plats
Les robes de Sabbat

Terminés les yeux
En cherchant aussi
A s'épanouir d'or

Et le matin
Le soleil levé
Aux abonnés


Absent au noir
Réveille deux fois
Pour d'autres lois

Pour saccager
Les infinis rires
Perdus de vue

Pourcentage du crane
A s'enrôler
Jusqu'à l'été

Particulier secret
Et songe de l'unique
De l'univers

C'est tout pour ça
Promenade des nuages
et bientôt se réveiller

Cylindre d'exclamation
S'en retourner pitié
Contre louange

Malin de l'intention
En  interdire le dire
Bombes étranges

Cartouches de fruits
Des désirs entendus
Dans l'autre delà

Partage cage plage
Sentir suffire subir
Rêve rêves

En ouvrant les yeux
Les sentiments scintillent
Fluides liquides

Je me lèverai bientôt
Préparai du laid
Dans un bol de pierre

Sur la table de nuit
Encore du rivages
En promenade

Tapis de sol
Pieds fatigués
Carcasse molle

Ouvrir la porte
Entre les pièces
De monnaie

Finis les rêves
Aujourd'hui ressemblera
A la joie