jeudi 27 juin 2024

Et je t'aime
-mWm-





-Du bois-Du lac-La fenêtre-Les quatre-Du sommeil-A tous-

-mWm-

-07/06/2024-



Là Près du bois C’est l’air Quatre airs En même temps

L’air bête l’emporte Et se jalonne de fruits de saison

L’air malin Les jours de pluie Et le temps de faire

Et les airs liquides Revenus de la source De la mer

Aussi Je reviendrais J’applaudirais Dans les airs

-19h57-

Là Près du lac La sécheresse en voudrait Autant

De l’humidité habitée De la brise A la rosée

Il avait l’air ivrogne Dans son bocal à poison

Il buvait Au tonneau Au bord de sa fièvre saoule

Et Dans le vent L’air sec Il prendrait sa décision

-20h00-

Là Par la fenêtre Aux volets Protégeant de l’air chaud

Déambulation des rêves Elle regardait la scène

La rivière s’était échappée Du lit défait Au matin

La sève dégoulinait Elle en voulait plus Encore

Elle était dans l’air Comme un sifflement d’oiseaux

-20h03-

Sûrement Les quatre airs des saisons chantaient doux

Et ruminaient De la trompette De mon cor long

Sages Comme les environs Tous écoutaient le lent

Mais Comment revenir Dans la nature espiègle

A un air plus certain Qui ne change A chaque instant

-20h06-

Jaloux du sommeil De la terre Le ciel en avait l’air

Quatre fois plus haut Que le sommet des monts

Quatre fois plus sale Que la mer Qu’on observe là

Là C’est quatre C’est l’air de marcher encore

Et de regarder les nuages En attendant Au calme

-20h09-

Contrairement à tous les lendemains Lui danse

Lui cadence ses envies Avec Un air léger Au bruit

Il sifflotait la romance de son cœur bouclé

Il étalait sa voie Un peu ici Un peu à droite

Et reviendrait Devant les volets d’elle Ayant tout oublié

-20h12-






-Métamorphose-Samedi-En jeunant-Le printemps-Du temps-

-mWm-

-07/06/2024-



La métamorphose était défaite Un autre jeudi Rhum

Transformation de la liquette En grande guenille

Mais Qu’elle était belle Dans son vendredi nouveau

Lui Lui sillonnait les oreilles Avec un air joueur

Alors Elle riait Criait S’étendait De joie

-21h00-

Un autre samedi N’airait pas suffit A la voix Réagir

Elle avait couru L’air libre De changer De ranger

De plonger Dans la vase Des roses De grandir

De désencombrer Le jour Des vieux médire Du pire

Et le mélange fier De douceur Et de poids Sonnait

-21h04-

Elle avait été En jeunant D’un âge sec L’air heureux

Elle était dimanche Dès le milieu du mois Reine

Princesse d’un jour de chance En canardant la rive

En quoi peux-tu dire Qu’elle ne s’est pas modifiée

Elle était devenue L’étang était resté Si calme

-21h07-

Sillonnant le printemps Ne se doutait pas Lui disait

Une autre teinte de bonheur Loin de coriace d’avant

Une autre douceur Avec les pieds Avec les doigts

Avec l’enchantement Du ridicule perdu Pour le cœur

Elle n’avait guère Changé Tout était différent

-21h10-

Métamorphose du temps qui passe Aux soupirs

Evanescence De retrouver Réalité Depuis l’enfant

Craquement de dépasser l’oubli Et tout retrouver

L’œil du bonheur La main tendresse Et la prière

Dans laquelle Le verre de rhum S’était évaporé

-21h14-




-Les doigts-Le paysage-Un toupet-De traces-

-mWm-

-07/06/2024-



Les doigts pleins de rinçure L’œil A l’air dur

L’œuf de la peinture Du temps ancien Au plastique

La pratique Aussi utile Que vais-je donc faire

Je croise les rides Je jette les roues Et le bouchon

J’aurais pu pêcher le vent Ç’aurait été pareil

-22h19-

Le paysage se ridule de soir Malgré coquille et blanc

L’horizon se partage Avec l’éloignement des sens

Naissance de la touche De la place De la tache

Carrément présent Le reste Une fois fini Le vide

Comme une caricature De pelures de voyages

-22h22-

Ç’était un toupet de fleur Avoir Ce jour très osé

Une famille de pétales Une coriace Alambiquée

Même sèche Elle gardait sa saveur Et sa forme

Tous l’avaient posée Au milieu de nulle part Tard

Il était le moment de rentrer Et de faire le mur

-22h25-

Bouquet de traces de couleurs Et le clair clairon

La chanson de cet homme-là Nous avait laissés là

Plus facile qu’une oléagineuse photo de noirs états

Il y avait une place Pour dire autrement L’ami

Dire que tout le plaisir Serait d’être encore perdu

-22h28-




-La lune-Lunette-L’air-Le noir-

-mWm-

-07/06/2024-



La lune Lumière Fière Comme une vie de route

L’air était saint Venu de Vézelay A la moutarde

L’aide de la main Pour construire Une saison

Une raison subit un rongement Un chancement

Et le réverbère En cascade Nous va pour luire

-22h53-

Lunette Ronde En croissant de une En croisant la lune

L’éclair s’est éteint Regain de carambolage noir

Des mouvements Des pas jetés D’une accolade

Fade L’éclairage a tendance à s’étaler Longuement

A la campagne Le mélange de silence Très chouette

-22h56-

Elle avait l’air Sans se taire Aussi fière et acide

Que va devenir le lundi Si le jeudi disparaît

Si l’escargot des autres était écrasé A se plaire

Pourquoi dois-je Toujours Regarder en l’air

Pour vider l’épuisette Et remettre le bouchon

-22h58-

Il faisait nuire Dans le noir de la rude rue de vue

Il était lâche A rester sous la fenêtre A taper au carré

Il campait dans l’écho D’un tracteur Chargé de bruits

Il étincelait gentiment Devant celle-ci Si limpide

Et dans le village Il ne restait qu’elle La lune fière

-23h02-



 


-Au galop-Coquille-Cliquetis-L’hiver-Observation-Du sabot-

-mWm-

-10/06/2024-



Un cheval au galop Il arrive Il arrive Ne le vois pas

Les sabots toquent la terre Gelée de ce blanc hiver

Un cavalier Est-il vêtu de rouge A la lueur du ciel

Les nuages tomberont Sur le froid De ce pays Là

Un cheval au galop Quand nous rejoindra-t-il

-15h11-

Au rythme de la coquille de noix Elle tombe bien Là

Au son des vents passagers Et du brouillard glacé

Dans la neige Des tempêtes Et des tourbillonnements

Dans les arbres vides De leur lumière Etincelante

Le sol craque des pas Dans mes rêves Quand il arrive

-15h14-

J’entends le cliquetis Ce bruit de métal D’une épée

Aussi longue Que le voyage est lourd Au galop

Que la route vers la ville Emmène A travers boue

Dessous de la blancheur Durcie et fine Si fine

Sous son chapeau de laine Au galop de l’haleine

-15h18-

Je respire Avec force Au souffle bruyant L’hiver

Je marche quelques pas Je m’arrête Du vent discret

Je suffoque lentement Je n’entends plus Je vais d’avant

Mes yeux se frottent Dans mes mains Si sèches

Méthodiquement Je voyage Dans ce long paysage

-15h21-

Observation Quête de sens De rond Des arbres longs

Les champs Aux graines putréfiées Noires de blanc

Les herbes frissonnent De la brise Et du chant

La place de mes mains Dans un chapelet de poches

J’écoute Je reviens à n’entendre A peine Au galop

-15h25-

Je vais rentrer Je n’ai plus le bruit du sabot Du galop

A-t-il coupé par la forêt Dans l’autre sentier

A-t-il pris le vent de biais Je n’ai pas de regret

Le courrier arrivera Dans le village En contrebas

Et je m’éveille Dans le froid Et je rentre A la ferme

-15h28-




-Absence-Pas adapté-Dérange-D’en bas-J’aurais voulu-

-mWm-

-10/06/2024-



Je m’adapterai à votre absence Avait dit le miroir

Je ne le voyais pas Je le savais présent Là En arrière

Il était presque silencieux J’entendais son souffle

En allant chez ma tante J’ai croisé un fantôme Là

Dans la chambre du froid Dans le grenier vidé

La buée du jour Et les traces de doigts Et la trace

Ni la mienne Ni le craquement du plancher Sous mes pas

-15h40-

Je ne me suis pas adapté J’ai tant frissonné

Cherché partout A rebours Au contour En arrière

Je n’osais plus bouger Ni me tordre Le dos du col

Ni me mettre Sur mes bras Devant la table de toilette

J’étais miette Ni vent Ni pluie Les craquements de tuiles

Des pas incertains D’aller vers d’autres chantiers

Et je me suis descendu Des marches sûres L’absence

-15h44-

Votre absence me dérange Il y a longtemps que j’attends

Votre brillant regard Depuis votre départ Il est tard

Il est l’instant Où je vous entends encore Au bord

Au raz-bord De la coiffeuse Des grands jours d’avant

Je voyais le peigne Dans vos cheveux courts et noirs

Je voyais vos souliers Se monter sur mes pieds Baisers

Et le fantôme de mes souvenirs Que j’attends Chez ma tante

-15h48-

Dans la cuisine D’en bas Du haut D’hier De l’hiver

Dans les escaliers Aussi banals que bancals Et là

Sous la couverture de mes épaules Il me fait frais

Il me fait le temps de Noël A couper les arbres morts

Et à tirer A la corde A la corde encore Jusqu’au sentier

Jusqu’au milieu de la vie Je t’aurais suivi La nuit

Mais il me reste Un fantôme solitaire A me taire

-15h52-

J’aurais voulu m’adapter à ton fantôme D’hier

J’aurais voulu M’assoir Sur le banc Au long gazon

Une vie publique Où les rires ne me rappelleraient rien

Où sont passés tes yeux éclatant de vie Et de joyeux

Bienheureux Avec la neige Sous les tuiles de terre

Sous les pas craquants de bois Au devant de la glace

Ma tante Il n’y a rien Que la poussière d’un vieux bonheur

-15h57-



 


-Pourtant-Donner-Franchir-Fuir-Gagner-Dans sa poche-

-mWm-

-17/06/2024-



Pourtant Sa phrase Sentir la naphtaline fine

En ouvrant ma porte Je ne m’y attendais guère

Piètre consolation Ce n’était plus un vrai spectacle

Je me suis trouvé Nez à nez Avec un clown trop gai

Trop de phrases perdues Dans mes basses pensées

Il avait un nez Et aurait bu toute la bouteille

-15h10-

Pourtant Il voulait donner le rire Même les grands

Interloqués Les mots cognés De début Et en tas

D’interjection Et de ventilation Faisait des bulles

Nul ne savait Vers où menait Sa belle phrase

Alors D’applaudissement Et éclatement Nous ruons

-15h22-

Nous avons franchi les mondes solitaires De comprendre

Les tourbes Et les marais Sur son noir visage

D’alcoolique Le nez rouge Et sa lèvre bouge encore

Ses pieds étaient vilains Avec des creux En bosse

Et des tours Dans la scène D’une seule lumière

-15h24-

Au moment de fuir les éclaboussures De rigolade

A l’instant Où de saluer Il explosa sa tête

Ne laissant Au manant Que le doute de la vie

Il était tombé Ne voulant ni bouger Ni rire

La lumière l’a emporté Sur la civière du bonheur

-15h27-

Il avait gagné Il nous avait embarqué Dans le pire

De ne pas l’aimer De le laisser tomber De rompre

Il y avait eu Plus de hurlement De ne pas taper

Les mains restent muettes Et la fête s’est défaite

Alors le soir parti Comme un soulagement de nez rouge

-15h21-

Dans sa poche Riait un petit et doux mot de réconfort

Ma belle Je n’ai plus envie de rire Tu me manques

Je suis laid Comme une vieille bouteille Irancy

Comme un manque de courage Tu n’es plus d’ici

Je cours te rejoindre Au pays de ma monstruosité

-15h34-


-Bulle-

-mWm-

-17/06/2024-



Une bulle

Comme le nez

D’un clown


Dans un verre

Bulles que nous savons

Si légères


Dans une flute

Au bout des bras

Buvons


Et le clown

N’&tait pas si triste

Et pourtant


J’aurai failli

Ne pas vous saluer

Et en rire



-15h16-




-A côté-Le tendre-De dire-Etre là-Clown-A la loyale-

-mWm-

-17/06/2024-



A côté de lui Un gros récipient De bouché De vin

J’ai ouvert le flacon Et j’ai aussitôt regretté L’odeur

Ça sentait le clown A la loyale Prêt à s’esclaffer

Ça ruminait le temps Comme un spectacle rusé

Plein de viles pensées Aux couleurs de l’amour

-15h45-

Ça humait le tendre Pas plus facile Que la trompette

L’instrument du triste Et du gai Au gout d’ivrogne

A la trogne salopée De bulle de blanche façon

A l’acolyte De monsieur l’un Pour monsieur l’autre

Rouge L’odeur se laissait frelater De rires jaunes

-15h48-

Son compagnon de dire Avait pris de la bouteille

Le bouchon de charbon noir Sentit la poire

Le cul de la bouteille Plus petit que le parfum

Dans la poche Qu’il mit Dans la poche Qui fuit

Le mot tendre D’arrêter Juste à cet instant

-15h51-

Je ne voulais plus être là Plus que plus M’enfuir

Les chants et la trompette Longtemps à mon oreille

Le sabot mesurait du soixante-six Long et triste

Le pantalon faisait de la comédie Un art Et si

Le reste de sa vie Avait durer Un peu plus longtemps

-15h55-

Il était clown Il était clown Il sentait le flacon

Les senteurs épicées De la quête De la requête Et la conquête

De faire fuir le spectateur Au bord de sa vie triste

Personne ne voulait rire Et Pourtant Très très drôle

Dans la maladresse De son récit Pour la vie

-15h58-

Ce n’est pas A la loyale Un combat Pour la nuit

C’est le conte méchant De la surprise nauséabonde

La reprise Dans la lumière Grise D’un raccommodage

D’une plage De la musique de dire De rire Et de pire

De se retrouver endormi Dans une bulle de chanson

-16h01-



Ton parfum enveloppe

A ne plus échapper

A ton sourire

-16h01-

-17/06/2024-

-mWm-




 

-Guère-Pourquoi-Etre-Le miroir-

-mWm-

-17/06/2024-



Je ne regrette guère Tous ces instants Spectaculaires

Tous ces moments Aussi clownesques Que marchandises

Le ticket d’entrée Est sorti de ma poche percée

Pourquoi Ecouter les miasmes De clown De clown

Dont le sourire S’était terminé là Applaudissons

-16h18-

Pourquoi nous raconte-t-il Sa vie démesurée Sa joie

La mienne Toute étriquée Ratatinée de ces silences

Eteint les paroles accompagnées De molles visions

De te trouver De division De t’étonner De l’abandon

De plonger Dans les odeurs usées du flacon

-16h21-

Je regrette d’être Un spectateur écrasé de rondes

De danser autour De courir Sur ton court parcours

De découvrir l’avenir Dans les restes du dépassé

Une pluie de rêve Une nuit de trêve Et une folie

Je regrette tant D’être ce clown-là Je suis toi

-16h24-

Dans le miroir Plus éclairé Que mes pensées Noir

Sous les cheveux Si ronds Si raides A l’aide A l’aide

Avec un peigne solidaire A unir les souvenirs

Je regrette la pièce montée comme un biscuit mouillé

Comme le silence de cendre J’y suis resté couché

-16h28-




J’ai regretté

De la chance perdue

Comme une mue

-16h29-

-17/06/2024-

-mWm-




-Choisi-Aucun doute-Ma vie-Là-Parlé-

-mWm-

-24/06/2024-



Il l’avait choisi Pour la couleur de la petite vitrine

N’avait pas regardé La carte menue des plats

Ce nouveau restaurant ne m’inspirait pas En effet

Il avait insisté Pour y vivre Cette belle expérience

Dans le noir Nous ne connaîtrons pas Nos visage

J’ai entendu sa voix Plus mélodieuse et calme

Que la couleur de sa peau Basanée et vérolée

-15h14-

Sans aucun doute Je le retrouvais Après tant d’année

Il portait un maillot Gris jaune Gris vert Terne

Ile souriait Sans ses dents Avec des yeux lumière

Je m’en souviens Avant d’être entrée Dans la case

Un peu tassé Il n’était plus aussi long et charmant

Il ressemblait à un vieux Encore jeune Mais vieux

Quand il était enfant Il me semblait d’une telle jeunesse

-15h18-

J’avais construit ma vie avec de tellement soupir

Dans un autre monde Il s’était éloigné De la côte

Il était resté Dans l’emballage de la belle campagne

Avec les bruits d’automobile Et des nouveaux tracteurs

Il écrivait une leçon Des choses communes des hier

Il portait Des habits Trouvés chez des amitiés

Il était identique à lui-même Sans séduction aucune

-15h23-

Dans ce restaurant-là Seulement l’odeur Sans le gout

Les couleurs étaient si absentes Que j’en perdais l’envie

Pas besoin de couteau Pas besoin de parole Le grand vide

De temps en temps Il parlait de mieux M’apercevoir

Pour me voir Il avait été Dans le mauvais lieu

Il plongeait son sourire Avec des questions vivantes

Et j’aurais voulu lui montrer Ma vie tout entière

-15h27-

Il a parlé de stylo De plume De vent et de sens

Perdu dans sa quête Des sons vrais Ne cessait de chanter

Sa voix chantait Plus éteinte Que celle de l’enfant

Il me prit la main Comme une question de cœur

Je n’aurais su que faire Si son silence était resté

Mais j’ai retrouvé Dans son geste Une douce ferveur

Une chaleur qui m’avait transportée A la lumière

-15h31-




-Entre-Les doigts-Avais-Braillé-Première-Son œuvre-

-mWm-2

-4/06/2024-



Entre deux plats Il me tendit Un feuillet plié

Une décrite absente Des points et des bosses

Je porte toujours en Moi Ce que j’ai éprouvé Là

Au temps d’av ant hier Devant un œuvre d’écriture

J’avais presque perdu mes yeux Et les mots braillent

Ces mots s’entendent Il me parlaient de l’évidence

-15h48-

Les doigts pleins de sauce Ni sucrée Ni trop salée

Les copeaux de légumes baignaient De chaud

Les fibres de la viande D’une autre bestiole morte

Il me parlait des champs Des prés Des jours d’été

Et s’est avec des taches du repas Que je te découvris

-15h50-

J’avais appris Par la curiosité du partage La langue

La rougeur des paysages De mot à mot De dos

La face paisible Des promenades Jusqu’au chevreuil

L’immensité envahissante Des vents Pour l’hiver

Et Dans ce jour de printemps Je reconnu Toutes les saisons

-15h53-

Il avait braillé Des lettres de son doux bonheur

De son demain Fascinant Et empli de l’espoir

De monter Dans les airs désinvoltes Et peu fiers

De sonder Entre le vide de chaque lettre Des sons

Des odeurs que j’aurais tant voulu reconnaître

-15h57-

La première lecture Je l’ai partagée Avec mon fils

Il savait tracer De la voix Les phrases poinçonnées

Il mettait le ton Et sa vitesse de lecture m’envoûtait

Et sa vitesse de grandir Me devenait terrifiante

Alors les yeux fermés J’avais écouté Mes pleurs

-16h00-

Son œuvre ne parlait pas de son propre silence

Elle racontait la vie d’une fillette retrouvée Seule

Qui avait grandit Loin d’un ancien amour Luire

Qui n’en disait rien Sauf mes mots en corole molle

Et j’ai replié le papier Le cœur empli De la nuit

-16h03-




-De chapitre-Les mêmes-En sortant-

-mWm-

-24/06/2024-



De chapitre En chapitre De page en page blanche

De parfum de ces arbres-là Au visage Au soleil

La couverture en dur Les cyprès meurent en Italie

Les sapins se couchent Dans les landes plates

Et les chênaies Et les chênaies Je ne me souviens plus

Dans les glands Qui ne croquaient les pieds cassés

Dans quel livre trouver les vents absents

-16h19-

Les commencements étaient tous les mêmes Calmes

Les allongements m’emmenaient Vers mon estomac

Les conclusions ne ressemblaient à rien de lumineux

Les arbres finissaient leur vie Dans un craquement de feu

Les enfants lisaient De chants De fleurs Et braillaient

Avant de s’endormir Au milieu des forêts sifflantes

Chantant les terres d’humus Et les feuilles tombées

-16h23-

En sortant du restaurant Elle ne riait plus Si vive

Elle écoutait les réverbères Bonjour Bonsoir

Elle me tenait la main Si belle sensation de rêver

Elle dévisageait les autres passantes Si sombres

Que sortis de la ville Nous nous sommes plongés

Dans les arbres coupés Les futs longs et seuls

Uniques Pour s’assoir Comme sur les bancs publics

-16h27-