samedi 29 juin 2019


A priori
25/06/2019

Fondue avec tous les restes d’à priori
Les siens de presque chien si fidèle
Les nôtres de plus que fins Chat en tous lieux
Carotide gonflée par tous les réservoirs
Pensées N’exagérez plus le petit monde
La pluie du va-t’en guerre Sale et perdue
La nuit Ne poussez plus mon ridicule des lampadaires
Aux tréfonds de mon orgueil de tous croire
Au teint jaune des réponses vraies foncées
Ne salace pas Ne diverge plus Creuse
Ecoute le rire du temps déplacé de l’avenir
Il est déjà parti Il a déjà réussi son crédo
Et dans les pages jetées là Se désorganise
Pour revenir en printemps sans commentaire
Dans les lignes courbes Monter des cendres
Sur les feuilles à une page Et il reste
Tous les restes sont mes ridules d’agonie
Sur chaque blanc se crevassent les sens
Les intuitions venues du quotidien parfait
Qu’on se le lise Tous mes maux n’ont de beauté
Que la question qu’ils se posent Au-delà de mes à priori


-17H03-


 
-L'amour des grands arbres poètes-mMmS
25/06/2019

Comme le chant du vendangeur de si belles
Il l'a dit Avant de préparer l'artillerie
Empoigner le monde Avec ses virgules du temps
Entre la caresse de l'air Et le choc des émotions
Que des mots de lentilles verdies par la pluie
Que la lanterne du nomade nous donne
Elle a pointé A mon horizon Ses deux bouts
La tête levée Le cercle prêt à croquer bon
Son volume loupe Derrière ses cheveux
Caisse de raisonnement Le vent victuaille
Le piège de ses deux ventricules épais et sages
Je la regarde me tendre ses volutes de lèvres
Rougissant Comme un baiser à peler
Des zestes de son corps Loin des voisins
Dans le caniveau Où le passant jette sa canette
Soutenue par son dos droit La baleine agonise
La lanière sent le chaud de mon regard usagé
Au balcon de mon écrasante envie de frire
De dévorer les souliers de plomb De fondre
De enfin déguster A ses fenêtres Mes doigts
Ils exagèrent Et se laissent porter en drame
Par le souvenir lissé de son rhume de poitine

-17h33-

 

 

 

 

Les arbres des grandes amours poètes
-mMmS-
25/06/2019

Dans les agressions
Je me dresse en pélican
De mes vifs désirs

Dans la multitude
Dans les outrageuses pointes
Encore sages

En poitrine ficelle
Dentelle de rivière douce
En transparence

Je me redresse
Enfile mes yeux dans les anneaux
Caresse de choc

Et tu te retournes
M'embrasses de voir en nous
Le colosse de ta sensibilité

-17h41-