jeudi 30 janvier 2020


-Egoïsme à feu-
-mNIm-
-21/01/2020-

Bonjour l’autruche Ça vole A courre
A cours de souffle Tant il fait chaud
Le poêle n’est pas éteint Depuis l’automne
Ils y ont mis du bois avec la nature
L’autruche Tu dois avoir si chaud
Pense à ton ami de camp Le gourou
Il poche sous ses yeux Il devient carnage
Du trop froid d’ici Pourtant petit
Le plein d’été jusqu’à la mer La mère
Et son petit porté A flan de ventre
Et je cours A cours d’autruche court
Elle court après la saison des fruits
Commencement du radis radical
Allongement du polissage de la terre
Pourquoi Aujourd’hui se réveille tant
Pourquoi la nouvelle est déjà maintenant
Dans la savane Sèche sur sa feuille
Dans les forêts de pousses de préhistoire
Dans la ville embuée Enfumée d’enfoirés
Les gens sont ordinaires et ne rossent personne
Et mon steak d’autruche Mon steak de kangourou
Va finir par griller sur pied Alors Bouger

-16h30-





-Un fusion Je suis-
-mNIm-
-21/01/2020-

Ton odeur de feu va gâcher ma tisane
Je ne peux pas te cuire Ami de camps
Dans le jus savoureux du gingembre
Dans les fleurs de sureau et les feuilles de sauge
Songeons Laissons mijoter sur le poêle
Le poêle de la terre Dévisageant nos torts
Nos tordus de pensée A surveiller le feu
Nature Glisse dans le craquement du bois
Dans la chute des trous de tes feuilles
Infusions aux feuilles de fougère et de ciel
Confusion entre image et envie de voyage
Concoctons un billet sans hôtel
Où va finir le bruit de tes nuées de cendre
Où tu poseras Un regard touristique
Sur les pattes des petites autruches Cruche
Où le thé fume et va boire la tasse
La mère finira par t’accueillir avec ton petit
La mer lâchera ses vagues Géante sur son bord
Attends Excuse-moi Je dois surveiller la théière
Cela fait déjà trois minutes que nous en parlons
Des ras-le-bol Avec ou sans sucre Merci
Avec le dos de la cuillère Dans le temps dépassé
Tiens Goutte Sa douce odeur A fleur d’Australie


-17h19-


-Deux raisonnements Ils sont-
-mNIm-
-21/01/2020-

Ce jour est la vie des vies Tu as entendu
Nous mourrons tous Demain Est-il bon
Est-il assez parfumé pour Maintenant
Le steak d’à midi N’est-il pas trop cuit
La tasse au environ de porcelaine fine
La cuillère Née dans sa bouche Touche
Regarde le service Avec le plateau d’argent
Non Pas à la télévision Cela ne dit rien
Ecoute plutôt l’histoire de sa nouvelle voisine
Elle porte un bandeau sur ses oreilles sourdes
Pour ne plus croire que le meilleur est là
Assise sur un crâpeau usé Vert Anglais
Avec ses longs cils Tout au bord des odeurs
Ma Belle Tu me regardes Avec notre amour
Tu le vois Tenant au bord de tes lèvres grises
La matière de l’écriture d’un autre kangourou
La tisane est brûlante Et le feu continue
L’heure tourne L’orage L’horrible sage
La sauge Le gingembre et le tout sureau
De tous les continents La belle végétale
Ma Belle En quelques mots Tu avales le thé
Et les animaux se meurent Lentement Là
L’autruche s’envole au pied de notre amour
Rêve de ton odeur assouvie et laisse à l’autre
La vie de sa vie


-17h30-



-Ça déménage-
-mNIm-
-21/01/2020-

Pas de boue Pas de lotus Pas de tisane
Pas de feu Pas de steak de Camp
Pas de désert Ce jour est la vie des vies
Ce jour où je n'ai pas pris mon thé
Où j'ai monté mes chaussettes noires
Mes souliers de cuir d'Autruche Courte
Où est passé mon sac de village Déplacé
Embarqué Éclaté Rafistolé et Lourd
Mes casseroles et Ma théière à kilo d'eau
Où sont passés mes trousers et mon maillot
Mes cartes de rendre visite à la mère mer
Mes ventres à terre A vouloir grandir
Je suis advenu Un jour de grande ruade
Un tour de piste sur le noir en cendre
Un creusement comme un nid d'Autruche
Un laisse-moi là Je n'irai pas plus loin
Et je suis parti Ni au soleil Ni au froid
Ni contre vents et marées Ni même seul
J'ai emporté la saveur de tant de lendemains
Je me suis lancé un immense défi Si simple
Aimer tout le jour Les promesses de ma belle
Lui laisser le temps de rêver Et lui donner aussi
Moitié de mon steak de kangourou
Et une parole douce au parfum de lotus


-17h57-



-Mont Sage-
-mNIm-
-21/01/2020-

Doux
Viens-tu
Lotus

De la tige
D'aucune lanterne
Là posée

De tes feuilles
Plates et rondes et noires
Tu danses

De la rivière
Oublie de creuser encore
De la fièvre

Doux Doucement
Monts Monastère Sagesse
Kangourou


-18h01-



-De pierre à thé-
-mNIm-
-21/01/2020-

Pierre Mal taillée Tu te moques de moi
Je suis grimpé sur ton dos Et me repose
Je pense à ma belle Que la ville paresse
Au steak de kangourou A l'autruche Au feu
Je voyage loin du lotus comme Siddhârta
Et me laisse attraper les poignées de l'horizon
Pierre Mal posée Tu t'enfonces sous moi
Presque à disparaître Comme un vendredi
Presque lisse Malgré la pluie Ou grâce
Grâce de ce caillou envahi d'épines
A cette architecture de ruines démolies
A qui vais-je dire Que je l'aime tant
Que si loin de la maison Je me trouve pourri
Je croise dans la boue Mes pas hésitants
Je divise mes envies Dans des croyances fades
Je monte sur l'Autruche Ou poche le kangourou
Avec une nuit disparue Heureux d'être
Avec l'oubli de mon sac resté vide et mou
Avec En contrechamp le cœur plein de rêve
Viens-Silence du déshonneur-cet inconnu
Viens-Horreur de la méfiance-Que je t'ignore
Viens Ma princesse Ma belle amoureuse
Viens Mon amour Viens Le thé est servi


-18h27-



lundi 20 janvier 2020



-Le Livre-
-mNIm-
-13/01/2020-

Des images comme dans le catalogue des Trois Suisses
Des pages entières de mots et de photos
Des définitions ressemblant à un bestiaire
Ici le mot Louis Comme un prénom des vers
Ici une planche de croquis et petits textes
Mon doigt suit la ligne droite et fine
De l'autre côté de la page des croisements
La lignée des reines et des enfants rois
De l'autre page je ne vois presque pas
Peut-être des fleurs et des gallinacées colorées
Peut-être un tableau de Corot ou de Courbet
Après les joueurs de cartes de notre Cézanne
Je tourne les pages Je tourne les pages
Je rencontre Degas en danseuses bleues et roses
Je reçois des Impressions au soleil levant
Je ne m'arrête plus Je visite mes anciens
Les monstres de la vie Et leur trace universelle
Je continue à prendre le temps A rêver
Et Dans le silence Et Dans presque le noir
Je continue à dévisager le portrait de l'un
De Lautrec de Albi à Paris ou du grand Léonard
Je voyage encore Quand je suis rappelé d'un coup
Michel Nous t'attendons Viens mettre la table Michel

-15H53-