samedi 29 février 2020


-Là ou ailleurs-
-mNIm-
-04/02/2020-

Vieille ville
Soupe de machine
Et de bras

Lanterne
Atmosphère indigente
Soleil froid

Ton muscle
Autour de sa couronne
Tiens le glas

Sur l'horloge
Recommence à résonner
L'amer émail

Comme une viande
Finis les passants entêtés
Sur un banc


-17H13-



-Dans mon livre-
-mNIm-
-04/02/2020-

Sur ton banc Tu sors le libre de ta moche
Des écritures Des lettres dans des mots de beau
Sur la couverture Pas seulement l'auteur Du rouge
Du feu Comme dans l'automne Et des feuilles
Sur les feuilles Imprimées L'histoire de l'étang
Dans le murmure des feuilles qui dansent
Dans le passage entre les roseaux et l'oiseau
Dans le courage de lire la ligne d'horizon
Et la jetée où tu es amarré Sur ton vaisseau
La pluie n'est plus ridicule Elle recommence
Elle éclabousse le centre de l'eau de l'auteur
Et le chemin s'évanouit jusqu'au prochain feu rouge
Ne pas se lever Ne pas lâcher le livre Fuir
Dans les pages grises D'un soleil froid d'ici
Dans le maintenant glacé Dans l'attente
Dans le murmure des feuilles qui tremblent
Sur la douleur d'un manteau mal fermé
Sursis avant la nuit La pierre ne se réchauffe pas
Le livre Ne pas brûler Se lancer devant Fuir
Se connaître dans ce que je t'aime Sur la feuille
Il a écrit le texte Sans jamais l'imprimer
Il a fini par le donner dans un e-mail trop long


-17H51-





-Dans mon cœur-
-mNIm-
-04/02/2020-

Dans les hurlements Des feuilles qui mangent
Et la pensée gambade à tour de bras Et va
Dans le matin de tout à l'heure Au fond du cœur
L'amour a vécu d'autre liane attendrie
Tu me laisses ton demain Je vais te saisir
Tu attends que je vienne Je suis là cachée
Derrière l'arbre de joie Et pourtant sans courage
Je te suis depuis la maison J'étais cachée là
Et derrière tes pas Dans les bosquets profonds
Derrière ta veste Gris Comme le ciel Sans soleil
Tu vas Tu effleures La danse de tes feuilles
Tu dévisages le texte de mes doigts Tu crois
Tu crois encore que je ne t'aime pas Et là
Ici Maintenant Encore un court instant
Encore Je suis debout Je te creuse sur ton banc
Je peaufine la lumière De tes nuages d'avant
J'espère te dire merci Pour ton sourire aux lèvres
Te retourner Me jeter dans tes bras et finir de lire
Quand tu arriveras à la fin de l'histoire Au début
De revenir dans ton bonheur Des jours enfants
Mon livre que tu lis Écrit pour toi C'est ce qui est écrit
Dans le murmure des feuilles qui dansent
Dans mon livres Dans mon cœur

-18H02-

vendredi 28 février 2020


-Bons vents-
-mNIm-
-16/02/2020-

Au début Quand je me suis assis Jaune de bleu
Était très frais le couloir des toits
Était tendre Comme une haine de courage
Ça file ça file Le bleu se durcit de fil
Une trace de crayon sans les couleurs
Juste une place blanche sur le plat du toit
Était envahissement de petits traits noirs
Se meuvent en bande organisée et fluide
Se déplacent les fils s'épaississent aussi
Un coup de pinceau Blanches ruées
Je n'ai pas vu le pinceau se déplacer
J'ai juste perçu Le temps se passe aussi
Les petits traits sont partis et Là une déchirure
Une fente noire vagabonde au bleu
Le jaune est disparu depuis au moins un nuage
Tout avance Depuis le commencement du matin
Aujourd'hui des raies de lueur stagnent
Extinction de blanc Et cris de lumière
Le jaune orange Plus de gris au bleu
Heureusement des traces de cheveux me tiennent
Et je croise encore les moutons ensemble
Oranges orangés et bruits du vent vont
J'ai regardé le ciel Et j'ai vu ça

-19h18-






-Île de l'oubli-
-mNIm-
-19/02/2020-

Je l'ai reconnu Tout de suite Il n'a pas de courage
Ne dit rien de bien épais Comme les nuages
Ne me raconte pas la vie de cet incroyable
Tu te souviens de la reine tombée de l'avion
Ce ne sera pas elle Malgré leur tout deux ignorance
Je l'ai su tout de même assez rapidement
L'avait des soutiens sous les bras Posé
L'avait les yeux horriblement beaux et clairs
L'avion était tombé Près d'une vache couchée
La carrosserie de l'hélicoptère avait des bosses
La camionnette des gens de sécurité très lointaine
Je ne me décidais pas à marcher Peut-être
Je l'observais avec un air de type innocent
Mais en fait Je ne l'aimais pas Déjà
Lui ignorait tout le monde et fumait le temps
Lui refusait de répondre aux questions des agents
Le petit aérodrome était couvert de vaches
Et d'herbes couchées sous les génisses molles
Son pantalon Et sa veste étaient trop courts
Je regardai l'heure Encore vingt minutes
J'avais le temps de raconter leur histoire

-18h18-





-Île de l'intrus-
-mNIm-
-19/02/2020-

Je n'avais plus le courage de m'échapper du temps
Bientôt arrivé sur la terre ferme de l'île
Je terminai mon observation à travers le hublot
Il n'y avait pas de maison Juste des huttes blanches
Avec un petit sentier de fleurs défraîchies
Le puits près de la fenêtre laissait croire aussi
Que l'habitant aurait pu aimer le thé
Moi je ne l'aime pas Je préfère le saucisson
Avec de gros grains de poivre vert et durs
Le reste de l'espace autour des habitats minuscules
Semblait être un jardin de fougères vieilles
Une femme presque nue coupait des branches
Un tas de feuilles séchées occupait le sentier
Mon verre de liqueur Je ne l'avais pas bu
Je préfère dormir encore un peu Mal assis
Et Oublier la raison de ma visite inutile
La porte va s'ouvrir Il fera si chaud au sol
Personne ne m'attend C'est sûr Ils m'ont oublié
Je n'ai pas pris les papiers de la vente
Je n'ai plus le courage de me débattre

-18h28-





-Île du courage-
-mNIm-
-19/02/2020-

Il a du me voir de l'avion En passant au dessus
Je vais enfiler une chemise Il ne comprendrait pas
Cela fait trente années d'éducation à revoir
Il ne me reconnaîtra pas J'avais trois ans
Une gamine Une brune aux mèches courtes
Une femme Les cheveux dans le cou frais et long
Comment lui dire que je n'ai pas besoin de lui
Que maman n'avait même pas osé en parler
Que chaque jour de soleil Avec le courage d'en rire
M'avait apporté son ciel de pluie et de nuages
Pourquoi s'attendre à quelque chose de doux
Peut-être le silence Peut-être rien L'oubli
Il va s'approcher Et que va-t-il dire de vrai
Que le temps a passé Nous le savons très bien
Mon ami est parti le chercher à l'aérodrome
Il est gentil Mon ami Mais il ne l'aime pas
Il le prend pour un lâche qui arrive toujours trop tard
En fait Je crois que personne n'a le courage
Il ne se passera rien Une conversation vide
Et il repartira Comme il est venu Pour se faire oublier

-18h38-