lundi 29 avril 2019


-Ronde des planètes-
-mMmS-
-28/04/2019-

Tant de pulvérisation des sens
Tout le bruit mouvant du temps
Tant d'immobilité dans les apparences
Ça ne gargouille pas vraiment de loi
Ça exagère le silence du vide lumière
Ça égosille les yeux d'immensité
Tant de rondeur exoplanétaire
Tout le fruit dans la révolution
Tant venu de l'orbite de tout voir
Tant il est possible de l'imaginer
Tout le déplacement de l'infime
Tout le tremblement de l'avancée
Ça va tenir dans un seul rêve
Ça traverse le regard dans l'éclairage
Tant la lumière tant le rai clair
Tout se rend visible De par le soleil
Tant la boule du feu De tant de gaz
Tant le mouvement de ton ellipse
Tout me déplace le pied posé
Ça me tourne la tête sur le côté
-10h30-


-Lessive de printemps-
-mMmS-
-28/04/2019-

Et l'enfant regardait le monde tourner
Dans le hublot de la ronde liquide
Les chaussettes de tante Louise recousue
Quand elle avait perdu son enfant
Ses culottes larges et molles de ce père-là
Les mains du mari pour atteindre ses pieds
Les couleurs passées à force des lavages
Les formes mouillées s'étirent dans le savon
Les ficelles claquant Au fouet du tourne rond
Quand elle avait perdu ses printemps
Et l'enfant venu d'après comptait pour deux
Devant le hublot se sentait si seul
A jeter ses boutons sur le plastique rond
Derrière le hublot La ronde s'étirait
Les jarretelles retrouvées raides dans le jardin
Les tantes Louise en avait porté
Dans le bel âge Avant d'avoir porté
Et l'enfant comptait sa monnaie du temps
Dans une heure Le monde s'arrêterait encore humide
-10h41-



-La main de la terre-
-mMmS-
-17/04/2019-

Elles se tenaient la main Tout autour de la Terre
Et dansaient les refrains Plus heureuses que naguère
Elles attachaient le vent de leur souffle
Et vibraient les cadences de leurs pieds
Savoir si c'est le temps Qui donnera raison
Savoir le ton qu'il fait Pour dire la chanson
Elles se tenaient la main Sans savoir pour qui
Et éclataient de rire Au milieu des moissons
Sans savoir d'avant Là-bas se fatiguer
Sans trimer de l'été Depuis plus du printemps
Elles attachaient au cœur Des rites d'abandon
Et partaient sans frapper De la porte claquée
Elles allaient de l'avance Et faire la découverte
Et de l'amour toujours S'en allaient sans détour
Elles tenaient dans leurs bras le Graal des passions
Et redressaient tant que dans l'hésitation
Sans connaître la pluie Elles s'en retournaient
Sans lâcher le soleil Elles continuaient la route
Elles se tenaient la main Tout autour de la Terre
-11h00-