vendredi 29 janvier 2021



-L’impossible possible-

-mNIm-

-19/01/2021-


Un possible Peu de m’emporte Voire de tous les impossibles temps

L’un d’autre jour Avons creusé la viande des espoirs Tout était dedans

Le calme du calamar Le cru de la table cigogne Et le fruit du vent

Aurons-nous assez de libre enchanteresse Et aussi Pour se dépasser

De crible au centre de nos pensées Pour ensemble réévaluer le chant

Dans ta musique Nos idées ont des pièges garnis de force plaisir

Aussi Nous pataugerons De voix de lettres Sur la route effilée de la vie

Par la vocation des ridées du sublime Le possible trouvera place

Trouverons les charmes de digérer la rugueuse vérité des alentours

Dans le chemin des laines Où le vertige nous donne place vacante

Où le plastique des conditions Fait virevolter le partage de nos cœurs

Par le mélange des rondes philosophies Par la volonté des tous unis

Peu l’emporte A moi Peu m’importe Les possibles ne se ressemble pas


-18h44-






 


-Marie Elle ne l’avait pas-

-mNIm-

-20/01/2021-


Surement un vendredi sans son Saint Juste une venteuse convoitise

S’avaient mangé du porc toute la semaine Quand vient le samedi

Un autre jour Un comment dire Une place fraîche pour l’automne

Mes fleurs avaient été coupées Par les oiseaux de passage Il y a une semaine

Les racines s’étaient recroquevillées Sous les glaçons des feuilles lasses

Avec un petit frisquet Chacun cherchait le chaud Sous son manteau

Elle Elle ne voulait pas quitter le voile bleuté De sa soumission

Elle avait perdu l’habitude d’aller travailler Au champ et en forêt

Un balai et une pelle Un chiffon Une culotte sale Un grand drap

Deux assiettes L’enfant n’en avait pas encore besoin Et un plat brûlé

Un oreiller avec des gouttes sèches Une paillasse Un drap taché de rouge

Ce matin Elle s’était levée trop tard Quand lui était déjà reparti

Elle avait changé de chasuble S’était trouvée ronde et sèche

Elle avait repris ses activités solitaires Sans lui Elle ne l’avait pas dit

Marie Elle ne l’avait pas dit


-16h34-




 


-Marie la mésange-

-mNIm-

-20/01/2021-


Lui avait un moineau Ni petit Ni même très gros Et ne s’envolait plus

Dans son tas de charbon La mésange chantait Pour le plaisir de Joseph

Tachée D’un noir plutôt gris Dans la cave de la maison Le tas long

Lui ne descendait jamais plus bas que le tronc La dévisageait seulement

Elle La tête haute dictait En notes précises Sa décision de fuir de là

De revenir Quand la chaleur sera de retour Ou que la cheminée fumera

Avec son sceau Il baisa les yeux sur les traces de noir A ses pieds

Elle lui tournait le dos Sans valises Sous son voile Aller chez les voisins

Il ne savait pas allumer le feu Avec une saison devenue froide et dure

Elle ne chantait plus Elle avait juste changé d’arbres et de cour

Elle le voyait cherchant les vers et les baies certes rares en cette saison

Elle ne l’avait pas dit Pourtant le moineau lui semblait le plus beau

Si petit Ni même grand Elle lisait ses envies Et faisait mine d’ignorer

Et puis C’est bien connu La mésange charbonnière ne veut pas rencontrer le moineau


-16h53-




 


-J’ai fait un carton-

-mNIm-

-22/01/2021-


Le carton n’est pas bien épais Contient des frites en plastique Et l’or

De la nature Il reste le vent coupable De nous lancer la pluie

De s’abattre sur les tuiles dures Et rouges de froid Bientôt elles cassent

Dans le carton Avec un scotch Un collant fin de toutes les couleurs

Comment vais-je envoyer ce cadeau de la nature A cumulus

Je cherche l’adresse du nuage J’ai une lettre pour lui Un paquet

Une miette du climat d’avant Comme un champignon sous un arbre

Une sorte de phénomène Que j’ai décollé de la tuile tombé de l’atelier

Des taches de tes couleurs Délicates et frêles Venues de la grêle

Placée sur le dos d’une feuille rose La dentelle des lueurs du ciel

Surprise Elles étaient à moitié détachées Comme une lumière de vent

L’adresse Je n’ai pas d’ailes Pour envoyer au cumulus des hauteurs

Alors J’ai téléphoné au Père Noël Il m’a dit L’année prochaine en passant

Alors j’ai mis le carton Près du tas de sable A côté des plumes des poulets

Ce matin Le carton n’était plus là Et un large arc en ciel entourait toute la ferme


-11h35-




 


-Feu la vieille plante-

-mNIm-

-22/01/2021-


Le froid persiste Nous avons caché quelques plantes fragiles C’est la trêve

L’année dernière Nous avons laissé la forêt s’occuper des dernières fleurs

Elles n’ont pas duré bien longtemps Au premier printemps de décembre

Il nous restait Des pétales sur le sol Et des feuilles roussies Ratatinées

Alors cet hiver Nous n’avons pas attendu Les pots à la cave Pour les belles

Nous n’avions pas prévu que la lumière ne passerait pas le vasistas

Que le vent gelé viendrait tordre les tiges Et que va dire Angèle la vieille

Que nous ne connaissons rien de ces choses-là Abas les ignorances

Mais pour le lierre Le pied autour de l’arbre Il a bien fallu ne rien faire

Angèle est très fière des lierres du jardin Avec leurs couleurs différentes

Pauvre Angèle Elle ne verra plus les arbres enrubannés de cet été

Nous sommes rentrés De mettre sous la terre Hier La fin de la matinée

Angèle aimait les plantes Et cet hiver Nous les avons encore mal cachées

Ces très vieilles plantes plantées là


-11h52-




 


-Energumène Mais où-

-mNIm-

-28/01/2021-


Energumène D’une certaine façon Ainsi Par tout le monde Se laissait nommer

Comme un rat de laboratoire Ou une pie A la recherche d’une pierre précieuse

Avec le dos cassé Au dessus de sa planche à écrire Avec les doigts pliés

L’œil vide comme un poisson en train de frire Et qu’il baigne dans l’huile

Où dans les odeurs de gâchis D’avoir encore trop chercher Aujourd’hui

Il observe le monde en devenir les parois des êtres entre eux Les silences

Les mots qui rapprochent les sourires Ou qui créent le mur de l’incompréhension

Il enregistre les bruits sur le marché Les suivants dans la file d’attente

Les passe-moi le sel de ses enfants Quand ceux-ci nient l’affection de leur mère

Comment savoir Où il en était Peut-être parlait-il à ces saint de l’âme

Ce matin Il semblait heureux Et avait abandonné son poste d’observation

Un mélange de phrases Ecrites sur le papier froissé lui servait de répertoire

Quand il voulut mettre son manteau Il n’en avait plus Depuis le temps

Cela semblait court Pourtant Depuis deus ans Il ignorait de regarder à l’extérieur

Son plan de travail touchait à sa fin Il était joyeux Sans que personne ne sache

Où cela le menait


-18h44-




 

jeudi 28 janvier 2021


-Fenêtre sure-

-mNIm-

-08/01/2021-

La fenêtre sera-t-elle ouverte Pensive du tendre De la belle demoiselle

A se regarder Paysage des arbres seuls Et des pièges des orages

A se placer Sur le presque mélange Sur les frissons de vent

Devant les rideaux Elevés vers les songes S’amenuise le temps

L’horloge de ta tête me retourne Et me M’élancent les tonalités

J’aurais été alitée J’avais positionné mes sentiments A la vide

A la vitesse de mes faibles réflexions Abandonnées aux rêves

Bientôt je retrouverai le tendre Le soulèvement des feuilles

L’écriture commence avec le premier geste De la voix très haute

Mottes de lèvres Le tronc aux écorces du son s’emmêlent mes leurres

Les leur De musique à porte de l’invention De la molle évolution

Vous me donner le sentiment de la fenêtre Et vous dis Je vois

Les branches aux feuilles discrètes Et aussi De tout commence l’ici


-17h21- 




 




-Texte pour la faim-

-mNIm-

-08/09/01/2021-

 C’est la fin du commencement Cariatide absolue Pour porter le toit du monde

Le russe Dans sa chute vertigineuse Est le sosie de marguerite en hiver

Quand au printemps Tout à coté du coquelicot Couchés dans les herbes

Quand l’escalier ne nous emmène plus Quand les hauteurs sommets

Que la tête s’enlise dans les nuages violentés par les venteuses

Les pluies insaisissables Les pianos plus rapides que les prestos

Les si Plus longs que les doutes de la chute Aussi bas que le sol

Dans un siège de moins de confort Que le temps des Je t’observe

Ecoute le souffle lancé Après le cœur de tout l’être revêtu nu

Absorbe le silence Entre deux portées d’une danseuse arrêtée

Entre la science du sentiment plein d’illusion Et de tout le reste

Laisse le sommeil éveiller De retour à la nuit La musique

Sournoisement La vérité a été Est là Et va venir Quand le spectacle commence


-01h20- 


 

lundi 4 janvier 2021

RIEN ne commence IcI

 



-Coulée des airs-

-mNIm-

-30/31/10/2020-


Courir je n’ai plus rien à déverser sur mes horribles pots

Habillé de ruines d’un autre printemps Cassettes Feurs des champs

Tu m’as regardé m’enfouir de rentes et de sacrilèges trop légers

Et de la légère tétée ventrue Enracinée à l’acrobate d’une pensée

Mais bien Laquelle Une flute le long d’un chemin Une casserole

Tu as tenté de parfumer les pierres Le long de la truite à la musique

Tu as aussi le désir de plonger Des landes de marche à pied

Des connivences hasardeuses aussi solides que les étoiles perdues

Tu es l’autre Toute prête de moi M’aider Me tendre les paupières

Si la bonbance Et si le cramoisi de mon sang S’évaporer le sale

Tu avais ton sac de main et de deux pieds Un pouce levé très haut

J’étais cet autre Que la flaque d’eau repousse Dans les herbes fausses


-02h25-





-Vers d’autres aujourd’hui-

-mNIm-

-30/31/10/2020-


Je savais bien que je n’avais rien à pire Le carton de ma valise

Une chemise sur le dossier A t’offrir un rendez-vous ballant

Je savais marcher en gros Comme l’Archibald de mes légumes

De mes propres poireaux Entre deux salades Prononcées en volute

De qui d’autre je saurais parler d’autre que les autres habitants

Mes esprits quittent le rôle alambiqué Que je donnerais des raides

Un autre étirement vers la parole Murs et repentis se décollent

Une pleurote sans son chapeau Les troncs des grands centenaires

Une vie à faner les redondances Pour se donner bonne confiance

C’était ma valise Le miroir est cassé Mais ma main te tient encore

Tu seras mon autre encombrement Dans mon sourire Dans mes soupirs

Et mon amour Ecoute la pluie revenir d’un autre paysage

C’est sans doute le mots doux Que se glisser dans bien d’autres oreilles


-02h36-




 


-Ta lumière-

-mNIm-

-31/10/01/11/2020-


L’ampoule Promenade au fil du temps Cela recommence l’aveugle

Les carreaux de faïence La place de la porcelaine j’ai la haine

La cour arrière donne de l’ombre à la grande fenêtre cassée Rideau

La place des lunettes change tous les jours Bien loin du monastère

Sur l’évier Le triste sort de la fourchette Tordue Pas de repas Frugale

Juste une tromperie sur la position du lit Sous le vasistas caché

Juste sous le crane Une enveloppe de vingt billets des jeux d’enfants

Où va partir la lueur Dans la course électrique Sur le mobilier en jeun

Personne n’est rentré ce soir Le verrou est resté ouvert Jusqu’au polochon

Des vêtements de la noble vieillesse Aussi raccourcis que le dos courbé

Des papiers peints Comme des titres de journaux Des mots si lourds

J’ai attendu que tu me reviennes Et j’ai trouvé le sol gelée les plats cassés

Je me suis les paumes Les doigts Les poignets attachés au bracelet de notre amour


-00h08-