-Coulée
des airs-
-mNIm-
-30/31/10/2020-
Courir je n’ai plus rien
à déverser sur mes horribles pots
Habillé de ruines d’un
autre printemps Cassettes Feurs des champs
Tu m’as regardé
m’enfouir de rentes et de sacrilèges trop légers
Et de la légère tétée
ventrue Enracinée à l’acrobate d’une pensée
Mais bien Laquelle Une
flute le long d’un chemin Une casserole
Tu as tenté de parfumer
les pierres Le long de la truite à la musique
Tu as aussi le désir de
plonger Des landes de marche à pied
Des connivences
hasardeuses aussi solides que les étoiles perdues
Tu es l’autre Toute
prête de moi M’aider Me tendre les paupières
Si la bonbance Et si le
cramoisi de mon sang S’évaporer le sale
Tu avais ton sac de main
et de deux pieds Un pouce levé très haut
J’étais cet autre Que
la flaque d’eau repousse Dans les herbes fausses
-02h25-
-Vers
d’autres aujourd’hui-
-mNIm-
-30/31/10/2020-
Je savais bien que je
n’avais rien à pire Le carton de ma valise
Une chemise sur le dossier
A t’offrir un rendez-vous ballant
Je savais marcher en gros
Comme l’Archibald de mes légumes
De mes propres poireaux
Entre deux salades Prononcées en volute
De qui d’autre je
saurais parler d’autre que les autres habitants
Mes esprits quittent le rôle
alambiqué Que je donnerais des raides
Un autre étirement vers
la parole Murs et repentis se décollent
Une pleurote sans son
chapeau Les troncs des grands centenaires
Une vie à faner les
redondances Pour se donner bonne confiance
C’était ma valise Le
miroir est cassé Mais ma main te tient encore
Tu seras mon autre
encombrement Dans mon sourire Dans mes soupirs
Et mon amour Ecoute la
pluie revenir d’un autre paysage
C’est sans doute le mots
doux Que se glisser dans bien d’autres oreilles
-02h36-
-Ta
lumière-
-mNIm-
-31/10/01/11/2020-
L’ampoule Promenade au
fil du temps Cela recommence l’aveugle
Les carreaux de faïence
La place de la porcelaine j’ai la haine
La cour arrière donne de
l’ombre à la grande fenêtre cassée Rideau
La place des lunettes
change tous les jours Bien loin du monastère
Sur l’évier Le triste
sort de la fourchette Tordue Pas de repas Frugale
Juste une tromperie sur la
position du lit Sous le vasistas caché
Juste sous le crane Une
enveloppe de vingt billets des jeux d’enfants
Où va partir la lueur
Dans la course électrique Sur le mobilier en jeun
Personne n’est rentré
ce soir Le verrou est resté ouvert Jusqu’au polochon
Des vêtements de la noble
vieillesse Aussi raccourcis que le dos courbé
Des papiers peints Comme
des titres de journaux Des mots si lourds
J’ai attendu que tu me
reviennes Et j’ai trouvé le sol gelée les plats cassés
Je me suis les paumes Les
doigts Les poignets attachés au bracelet de notre amour
-00h08-