samedi 31 août 2019




-Un matin tranquille-
-mMms-
-07/08/2019-

Un matin tranquille
Que vouloir surement des plusieurs
L’évident

Je pleure silencieux
La verte muraille de viande
Déglutie

La pose possible
Là devant l’orage Puis venteux
Tonnerre

Je frise l’unique
Le crayon courageux et précis
Etudier

Je semble m’étaler
Mais comment connaître
Un tableau réussi

-19h12-



-Projet jeté-
-mMms-
-07/08/2019-

C’était mon grand projet Là Maintenant
Devais-je arriver à le réaliser vraiment
Sorte de dépassement des éléments
La terre ne devait pas en faire partie
Pourtant Les pieds bien ancrés solides
L’orage La pluie Une trombe d’eau
Tous étaient Se poursuivant toujours
Car le temps d’ici se prête à la rivière
A l’écoulement du ciel jamais radieux
Je voulais faire le soleil dans tes yeux
Je souhaitais ouvrir portes et fenêtres
Je courais à l’envie de te voir sourire
Mai le tonnerre L’ouragan Le printemps
Alors je sortais mes branches de charbon
Le bois de saule Le bois de fusain Du bois
Et ma feuille attachée A me suivre
A accepter Mes traits rugueux et nets
A se contenter du courage et se dépasser
Et atteindre le soleil Dans les intempéries

-19h24-



-Thème de Marie-Ange-
-mMms-
-07/08/2019-

Regarder dans le miroir cassé de Nicolas
Comme l’écrit dans son poème Denise
Couper mes chiens avec de longs ciseaux
Dociles Les tremper dans l’eau froide
Est-ce un gout agréable Sous le soleil
Je n’ai fait Depuis ce matin Que m’encroûter
Je n’ai pas encore lu le zodiaque du journal
Où Saturne passe pour un astre brillant
Jean-Louis lit Jean-Louis qui se demande
Comment Voltaire va-t-il tenir les airs
Sans dégringoler Et rester aussi joyeux
Que va dire Jean-Jacques de son pire ami
Va-t-il enfin chanter la gloire ou la chute
Une salissure C’est une salissure sur la gravure
Une trace Là Pour tuer le marrant
Le pauvre Voltaire Avec son cirque en l’air
Je fais le clown avec les mots de tous
Mais je me demande Comment va venir
Dans la réalité de notre aimable vie
Ma princesse Avec ses rires sous l’orage
Pas de tête de clown Pas de miroir Pas de poème
Juste les mots qui se présentent à nous

-19h51-





-Thème du petit prince-
-mMms-
-07/08/2019-

Le texte que je venais de vous lire
N’est pas mon livre de chevet
Mais ce texte que j’écris Je le glisserais dedans
Car les mots parlent de lui Du petit livre
Car il n’est pas épais Et je ne l’ouvre jamais
Il est là Près de la tête de notre lit
Prêt à être lu Le soir ou le matin ou à la sieste
Ou au moment où je vais à la commode
Pour y chercher la deuxième chaussette
Ou quand le soir tous feux éteints Je me couche
Et je pose délicatement sur le couverture
L’anneau de mon doigt de ma main
De mon bras de mes membres fatigués
Je décide d’oublier le jour Bien après
Car il reste encore à creuser la vie du jour
Où je n’ai pas ouvert le livre de mon chevet
Mon chevet C’est la chaise du chat
Et le dessous de la commode à une chaussette
Pour y trouver le matin L’œil presque ouvert
L’anneau qui me ramène De l’orage de la nuit

-20h10-


-Du début à la fin-
-mMms-
-14/08/2019-

Allons au choix Un pied de neZ
Bouillons ai poids de la nuit Allons-Y
Crois au chemin du matin A la croix de GlasgoW
Devine pourquoi à l’envers du nogaW
Eternise le rentré dedans de l’arrière AV
Fond de la ruelle Dans la neige PerdU
Garde le dimanche Pour la noire ForêT
Hérisson Pierre et vent Par-delà les piquantS
Irrigue de ton cœur La rondeur à gagneR
Jubile visite et danse Ton regard sur le Q
Klaxonne autant que tu peux à AleP
L’autre pays du dimanche à vélO
Marche Mémoire de marche HareM
Nul ne ressent la chose du tôt de l’antaN
Occupé à viser le sort Les bords du mieL
Plaisir de nager Mouiller son kayaK
Question de l’attendre au chemin Ici J
Retourne au début Au carrefour d’icI
Salutaire Saule Solidaire Le HallaH
Tourne vers le deviné Les sabots au gaG
Visite du gag Le trop sérieux De gomez à alepH

-19h15-



-Le silence du demain-
-mMms-
-14/08/2019-

Silence Je me retourne On s’y entend
Silence Chemin de voix Vis en chantant
Silence Noir de la gorge en détalé
Le bruit Le stylo gratte Le silence tendre
Chacun pousse ses mots sur le papier
Sur la feuille Silencieux Accueille nos cris
Nos demains disponibles Pour un rien
Nos visages à l’écoute du pas réalisé
Je réalise Connaître le passé est déjà trop
Connaître le futur Pour laisser le beau
Et la bonté qui croule Qui diligente
Qui croise du passé Où de ce qui m’arrivera
Que vais-je reconnaître de ma vile vie
De mon passage Bientôt impossible d’ici
Demain sera d’ici Je souhaite encore croire
Les mots me manquent Je n’imagine plus
Je ne sais ce que je dois bâtir pour être
Pour mon futur présent A tant l’aimer
Et le silence de l’avenir A tout construire
Quittera ma mémoire Pour d’autres temps à venir

-19h31-



-De ton dossier vidé-
-mMms-
-14/08/2019-

L’avoir à dos Une bonne fois pour toutes
Il était parti Sac à dos à son bras
Dos à dos Nous étions si dociles
Loin chacun du domicile des dominos
Des jeux d’eau Et les jeux du Dodo d’Alice
L’avoir contre son dos Le fleuret en l’air
Compter les pas Jusqu’à un Puis jusqu’à deux
Et ainsi de suite En avoir plein le dos
Jusqu’à dix enjambées et se retourner
Silence l’avenir est certain Un mort
Je choisis de me laisser mourir d’amour
D’âne Dos d’âne Coline ennemie
Pendant le matin Sale Seul Et silencieux
Il tira le premier avec l’arquebuse
Il n’avait pas choisi le fleuret Sa ruse
Et des plombs plein le dos Je m’écroule
Je laisse courir ma vie d’avant Rien après
Est-ce le silence Ou le bruit des pétards
Est-ce le dos du livre Ou le do du piano
Plus rien Plus rien à dire j’ai vidé mon sac

-19h59-



-J’ai mis miroir-
-mMms-
-14/08/2019-

Dans la glace Je me regarde sombre
Sombre le miroir de l’avenir d’homme
Face à face avec ma nouvelle image
Face contre terre Facile Là regarde
Mon corsage me gêne Et laisse paraître là
La pointe de mes tétons Le profil de mes hanches
Je n’ai pas beaucoup d’histoire en histoire d’homme
Mais qu’elle va être mon histoire de femme
Je vais croiser l’homme le plus beau du monde
Il aura des cheveux Un nez Et le dos large
Il me donnera une claque sur le Q avant d’aller
Et il me cuisinera de bon petit tournedos
Des dos de raies avec une tache de vinaigre
Mais où va-t-il Et où vais-je lui faire
Le plaisir partagé qui allonge le temps
Cela fait cinq minutes Que je me tourne le dos
Je me plais Vais-je voir briller son esprit
Va-t-il voir en moi Son cœur Son lapin
Son chemin de joie Son sourire de vivre
Loin du miroir Tiens Mon amour m’appelle

-20h16-




-Gabrièle la douce-
-mMms-
-17/08/2019-

Le piano tinte Bras de maman
Le papier porte déjà les yeux de Gabrièle
Dans le fauteuil mou Quand ça joue
La tante Les doigts Sonne la musique
Droite sur le siège Devant le piano
Droite Que c’est chaud Main gauche
Trottent les notes dansent Oh longs sons
Gambade L’esprit Les rêves Bouclettes
Gabrièle de ses presque trois ans
Le moment Partage Sur la page
Les lignes s’accrochent aux noires
Les mélodies dans la vie des vacances
Les chants au bout des oreilles belles
Dans le blond des boucles de princesse
Car Gabrièle est une princesse Le cœur
Le sourire de sa voix douce S’ébroue
Ses doigts ont déjà bougé les touches
Touche au contour de la beauté des airs
Et le temps oublie de passer l’été
Et dans les bras de maman danse
Commence à disposer ses rêves de tout écouter


-11h30-





-Ma poule-
-mMms-
-28/08/2019-

Poule mouillée Connais pas Mais Lapin
Lapin mouillée Au sortir de la pluie
Derrière la fenêtre grillagée de la cuisine
Dans la chambre Ça ne marche pas La cuisine
Les oreilles presque baissées En silence
Vous connaissez les oreilles en silences J’imagine
Quand les notes du piano sont si basses
Que l’on a encore honte de regarder
Alors Dans la pièce Il faut une fenêtre
Aussi un piano avec sa casserole
Sa poignée de main dans la manique
Son couvercle bleu Et la pluie qui tombe
Elle sort de sa douche Lapin toute trempée
La pluie n’a pas arrêté depuis deux jours
Elle soulève le couvercle et tombe de haut
Elle atterrit dans la casserole encore tiède
Et se dit que la baignoire est trop petite
Siffle la bouilloire Les vapeurs s’enfuient
Et vous l’avez compris Lapin C’est Ma Poule

-19h26-






-Ça dépend par la tête-
-mMms-
-28/08/2019-

Dévorez Ma poule par-dessus la jambe
Ruiner la culbute Et la laisser s’écraser
Cogner un fruit trop mur Sans son jus
Rouler le dimanche pour en faire une tarte
Une tarte tatin Bien sûr Pour la veille
Coincer une bulle En bande Sans le dessin
Reconnaître qu’il n’y a plus rien à faire
Que la place de la plage a diminué
Que le sandwich au sable crisse des dents
Que le yaourt de la ferme Là Est vert
Comme s’il fallait absolument roussir
Mettre du Beur dans un Jaune pas frais
Laisser savourer tout seul un solstice
Mais là Il va falloir attendre Et je ne l’ai pas
Le temps de voir De noter De frivolité douce
De quoi peut bien avoir envie un cadavre
D’un vers de pluie D’une galette cretonne
De voir rimer la vie avec un fruit du désir
Bon demain Je meurs Je n’ai plus qu’à attendre

-19h50-




-Solitude ensemble-
-mMms-
-28/08/2019-

Tous ensemble Nous sommes dans notre coin
Et des coins il y en aura plein la ferme
Pas très loin des poules aussi Mon lapin
Tous et toutes Ensemble Elles content les heures
La casserole chauffe son eau avec du sucre
Comme ne pas se retrouver seul Ma mort
La vidange du ballon d’oxygène déride
A force de voir Eclat de bois et de mange
Pour plonger dans la poule aillée et cuite
De voir aussi Dans les coins Les palmes
Ne chavirer plus tu n’as qu’à écouter
Comme si tous ensemble Chacun sa feuille
Chacun son gratte papier un peu gros
Une troupe de vendange qui a un grain
Encore faut-il s’agripper au papier et porter
Poser sur la table Le même vers La même rime
La même scandaleuse phrase déjà dite
Le cauchemar de n’être pas entendu En tête à tête
Voilà Je meurs Les autres ne seront plus seuls

-20h08-