lundi 27 octobre 2025


-Denis a disparu-

-mWm-

-01/10/2025-


On le prend

On le garde

On le lit


Denis a disparu Perdu dans la rue

Ainsi que la tête Mémoire perdue

Et le silence n’existe pas plus


Tous crient

Tous croient

Tous perdus


Il est vêtu de blanc et de gris clair

Il est entier Dans son par-dessous

Comme un pyjama Jusqu’aux bras


Chercher

Courir

Crier


-18h37-



L’appel

Ohé Ollé

De Denis


Car Denis a disparu De ma vue

En fermant la porte grosse

Dans le porche de la villa


Allez Ola

Crier

Gravir


La ville est en pente Les rues douces

Les maisons sont de toits De pluie

Aujourd’hui Il pleut Mon ami


Olé Denis

Où es-tu parti

D’où as-tu envie


-18h40-





-Denis a disparu-

-mWm-

-01/10/2025-


Marcher

Droite Gauche

Encore marcher


Les pavés ont gardé Le haut de pluie

Les descentes courent vite Se rendent

Se mélangent Aux souvenirs d’hier


Tourner

De droite

De gauche


La canne Y en a plus A ma vue

Les sabots toquent Dès le printemps

Il est déjà parti Il a encore envie


Allez Denis

Reviens

A la vie


-18h44-



Denis

De soubresaut

En héro


En voyageur zélé La valise au pied

La main de la poignée Mal soignée

Il l’a laissée ailleurs Sur le bord


Valise

Sans Denis

Sans doute


Le village s’égosille Denis est un peu lourd

Les mains portent la voix Un peu sourde

Allant par les chemins De pieds nus


Savates

Abandonnées

De Denis


-18h47-




-Denis a disparu-

-mWm-

-01/10/2025-


Denis

Rêverie

La clef


Vieille Comme une coutume des rues

A ouvrir les portes D’oreiller usé

A chanter S’assoir Crier Fatigué


Les yeux

Heureux

Fermés


Vieilles habitudes De ne pas se lever

De piéger les ronflements Dans le vent

De ficeler le printemps Dans un chant


Sourire

Nourrir

Et Denis


-19h15-



La soupe

La louche

L’assiette


Déjeuner A force de tube digestif

A entamer La petite baguette blette

Et dévorer les mensonges des songes


Fumet

Fumées

Manger


La chaise A côté du lit Sans envie

La couverture Dans le froid dur

Et le rêve envahi Sans la nuit


Denis

Rêverie

Entier


-19h19-




-Denis a disparu-

-mWm-

-01/10/2025-


Rouge

Rouille

D’acier


Ronge les portes Dans son sommeil

Plonge les cordes De la pluie d’ici

Et franchir Avec le cœur La porte


La clef

Ancienne

Si vieille


Sifflante Dans la poche grosse

Creusant la serrure Tourner dur

Et souple Comme la soupe enfermée


Denis

Envahi

De nuit


-19h22-



Mes noires

Mémoire

Folies


Percées de reste De la somnolence

Gardées les sabots Et les cabots

Mal veillée Mal éveillée Muette


Fluette

Fouette

Le vent


La danseuse de fer Tourne Tourne

Laisse le bruit du métal Dévale

Et le grincement De Denis perdu


Ouvrir

De la clef

Les rêves


-19h25-




 



-Les sinistres-

-mWm-

-13/10/2025-


Mon premier

Sinistre

Arrive


Il était vêtu de veste de plage Jaune

Il a dans les pieds Des savates claudicantes

Et à la main Sa valise diplomatique


Non Non

Pas celui-là

Peut-être


Son stylo dérape Il tache son maillot

Il est encore plus beau Sans cravate

Sans cravache Faire aller l’équipe


Du football

Non Que non

Du gouvernement


-18h11-



Un gros

Sinistre

Alors


Comme si l’orage l’avait piétiné

Comme si son cartable était vide

Pourtant Tout dans sa tête déchevelé


Direction

Imposition

Idée


Il voulait téléphoné A Paul ou Jean

Il était dans un septième ciel

S(opposant A ses habitudes velue


Orthographe

Conception

Officielle


-18h15-






-Les sinistres-

-mWm-

-13/10/2025-


Une petite

Allocution

Sinistrée


Il était si ratatiné Du bord du panier

Il travaillait sur sa planche électrique

Et criait dedans Il tapait du doigt


Constipation

Elongation

Triple loi


Ses souliers brillants Ne reflétaient rien

Ni une idée meilleure Si la nuit

Pourtant il avait une petite Discrète


Au journal

C’est écrit

Officiel


-18h18-



Sinistre

D’un autre

Journal


Dessus il écrit ses rendez-vous Cela

Ou cet autre là Non je ne le connais pas

Mais il ressemble A ma belle idée


Téléphone

Je l’appelle

Il répond


Non je pars en vacances Pour le reste

Ma vie a été remplis de fonctionnaire

Je jette l’éponge Même pour des gros sous


Il écoute

Il réfléchit

Il acceptera


-18h22-




-Les sinistres-

-mWm-

-13/10/2025-


Carte blanche

Promulguer

Evacuer


Tous voulaient prendre le taureau Beau

Par les pieds Par les cornes Par hasard

Et en faire de si belles certitudes


Que choisir

S’imposer

Volatiliser


Après les vacances La peste ou le choléra

C’est la sinistrée de la rentrée Qui dit

Qu’il ne mangera pas de ce pain-là


Trop dur

Trop mou

Sur les genoux


-18h44-



Sur un os

A ranger

A ronger


Pour y laisser Plus de plumes Que de joie

Pourtant Tous les soirs Des moments discrets

Des dentelles retirées A la volée


Je m’attachais

A force

Pieds déliés


Mais le sinistre de la vidange mécanique

Etait ce lui-même Là Les poings liés

Et il recevait des courriers De fine fleurs


Les impôts

C’étaient son sujet

De côté


-18h48-




 

-Les sinistres-

-mWm-

-13/10/2025-


Il aimait

Aussi cracher

Au bassinet


Il comptait l’Or Et sur ses sinistres

Il était premier Mais pas pour longtemps

Il était pauvre Ces idées le ruinaient


L’une trop

L’autre encore

Plus coûteuse


Comme le ridicule Ne l’a pas tué

Que les valises s’entassaient de discours

Il se mis à écrire Des poèmes En quatrain


Quatre-un

Il avait perdu

La partie


-18h51-



Il est partie

Le dos courbé

Il aurait voulu


En entamant sa deuxième journée Solide

Il comprit qu’il s’userait trop vite

Il décida d’offrir Un congé A la reine


Sinistre

De la belle

Rhabillée


Son pied était déshabillé Comme Paul

Et son soulier allait bien à Jacques

Alors il fit un remaniement Marrant


Il garda

Mais avec

Un autre nom


-18h55-





-Cahier d’amour-

-mWm-

-21/10/2025-


Sur ton cahier

En poche

De couleurs


Tu as gravé De la plume L’amour

Le courage de me recevoir En face

Comme dans le miroir De nos rêves


La plume

L’encre

Et l’attache


Le sourire imprévisible D’aujourd’hui

Sans déranger la route Solaire

Dans tes yeux Dans mes yeux Miroir


Qui écoute

Du matin

D’espoir


-19h36-



Sur la page

Allongée

De la vie


Tu inscris le Nous Bien le nôtre

La main tendue Vers la sève du cœur

Le bonheur De te trouver Radieuse


La lune

L’œil clos

La nuit


Le revenir du plat Et du dos

De poser Le beau Dans tes choix

De me recevoir Et de t’accueillir


Qui accepte

En image

Secrète


-19h40-





-Cahier d’amour-

-mWm-

-21/10/2025-


En lettres

D’ors et déjà

Jaillira


Le mélange de baiser et de voix

De doigt figure Et de joie sûre

Comme le soleil retenu en Soi


La dune

Sur ton corps

S’accroche


Le parcourir Dans le tendre Se dire

Les mots violets Qui dansent de biais

Et s’arc-boutent Loin du quotidien


Qui emmène

Jusqu’au soir

De la gloire


-19h45-



L’encrier

S’est vidé

Entier


Pour nous dire Que la route est belle

Que nos fois recèlent de vendanges

Que les fruits De la grotte enrobent


La fumée

De nos pieds

Enlacés


Le retenir Pour le bien Nos guider

Nous empiéter Nos regards donnés

Avec l’aisance Que tous recommencent


Que gicle

Le crayon

D’abandon


-19h50-




-Cahier d’amour-

-mWm-

-21/10/2025-


La couverture

De lueur

D’allure


Je me cache dessous A genoux

Je retombe Sur le terrible torride

Le si simple moment d’avance


Je tache

Le temps

D’éternel


Les mots qui tu vis M’illuminent

Les forces De ta douceur M’entourent

Et je ressens Les sens de nos cœurs


Tu lâches

Les loups

D’amour


-19h59-



Empreintes

Dans le vrai

Des plaisirs


Ta voix gigote Dans le bas de la grotte

Ton nez descend Sur mon centre ténu

Et la vue de tes yeux M’assassine


De bonheur

Tu caches

Les regrets


D’avoir perdu le temps d’avance

De pleuvoir Dans les pires souvenirs

Et je boîte A la fois Violente et lente


Nous poussons

Nous abandonnons

La raison


-20h04-




-Cahier d’amour-

-mWm-

-21/10/2025-


Au crochet

De coton

Nous vivons


La taille de la maille s’agglutine

Les détails fondent et se devinent

Les monstres découverts Recouverts


De rires

De proies

Du jour


Comme scintillent tes mots Et tes lois

Celle de tenir De blêmir De rougir

Contre les matins Qui ne ressemblent à rien


S’élever

S’ensorceler

S’aimer


-20h09-



D’un livre

S’envahit

La vérité


Celle de creuser Pour sortir du sombre

Celle d’envoler des phrases si belles

Qui me lèchent Dans notre lumière


Etincelles

Rebelles

De ciel


Vacances Loin des souffrances Ton miel

Ficelles des propositions de la passion

Chandelles émiettées De fidélité


Sortir

De l’onde

Te revenir


-20h13-




-Cahier d’amour-mWm-21/10/2025-


Ton poème

Les poussières

S’aiment


Dans le droit La courbure Nature

La rature de la vie S’est évanouie

La pluie a enséché Ma liberté


Vêtu

De soie

De Soi


Etendu sur la feuille seule

Je suis avec Toi Je suis de bois

La sculpture De vivre en toile


En peinture

Arrondir

Tes lire


-20h24-



Livre-nous

De gros bouts

De toujours


Entame-moi L’espoir donne Dans l’espérance

Au jour d’après De poser Sur les calendriers

Les attendre Tout vient Sans comprendre


Peut-être

Tour de gai

Et le joie


Empreinte-noue Les restes d’alentour

Les courts sommeils Venus des veilles

Des se tenir De rebondir De lire


Les ombres

Disparues

Du poème


-20h29-





-Cahier d’amour-

-mWm-

-21/10/2025-


Tes lèvres

Bougent

Me touchent


Les pieds Et les vers M’arrondissent

Me défigurent Et me donnent Entier

Le sourire Le soupir D’être aimé


De naître

Que le jour

De ta vie


De faire lendemain Avec tes saints

Sacrés Comme obole infinie

Dans le mystère De tes mots de taire


Tu dis tout

Ta sincérité

M’embobine


-20h33-



Mon poème

D’hélas

N’existe pas


Le reflet invariable Sur la table

De ta pensée installée En vérité

Dans notre amour de velours


Sans Toi

Dans ces mots

Tu me déposes


Tu m’enlaces A la place Des rois

Tu m’assoies Dans le bruit de la vie

Comme le prince Sensible à la nuit


Dans ton cahier

Tes mots d’amour

Me secourent


-20h37-