-Mausolée-
-mWm-
-05/11/2025-
Ni un cénotaphe
Ni un mausolée
De la grève
La photo trempait Dans le vent
Le miroir de l’orage Souvenirs
Et Dans les passages Des sortes de gens
Un stern
Disait-on
En ancien
Une place Où le livre parlait
De la vivante envolée du temps
Aussi le sourire parti de l’enfant
Une table
Un parfum
Un silence
-18h34-
Le rire
Enfantin
D’un rêve
Il avait chanté Ses envies de dire
L’écriture lui était venue Très tôt
Comme le désir De changer de jeux
Un éclat
Sur un mot
Sans ébat
Il ne pleurait plus Il grondait
Quand il évoluait Sur la page
Il était enfant Il était secret
Et l’image
Brumeuse
Sur la place
-18h36-
-Mausolée-
-mWm-
-05/11/2025-
Ni un mausolée
Ni un cénotaphe
Juste ça
Pas de pierre brillante et froide
Pas une fleur Plutôt une ronce
Comme ses cheveux En avant
Le cadre
De pierre
Mal taillée
Son père avait eu le courage d’ici
De tapisser de chant Son enfant
Et de lui redire Encore De l’amour
Paternel
Fidèle
Au départ
-18h39-
Sa mère
Enfanta
Et encore
Il ne portait pas le même nom
Il n’avait pas les mêmes cheveux
Il n’était Ni jeune Ni vieux
Il était heureux
Il n’avait pas
L’enfance
Il fabriquait des fusils De bois
Des clous rouillés Et souillés
Mais heureusement Il tirait mal
A la tombe
On parlait
Dans l’ombre
-18h43-
-Mausolée-
-mWm-
-05/11/2025-
Cet enfant-là
Aux doigts de bois
Si impossible
Avec cette choucroute Et son fumet
Je me régale déjà De la lui offrir
De le sortir de son vilain toit
Pan-pan
Cowboy
En avant
La photo d’hier Il aimait Il aimait
Son livre de recette De revivre
Et viens manger Toi Le dîner
Il bavait
Il en voulait
A peine
-19h05-
Une boite
Une assiette
Une tombe
Le père ne regrettait rien Enfin
La cisaille baillait Des nues
Lui tailler Une mèche de soupirs
L’infante
S’arrête
A l’enfance
Un coup de fusil Je t’ai tué Là
Tu ne vois pas Le poids de l’heure
Tu n’as pas le droit au bonheur
Il tirait
La ficelle
De l’ennui
-19h08-
-Mausolée-
-mWm-
-05/11/2025-
A la maison
Une photo
En cénotaphe
A l’intérieur des souvenirs Des rires
Des livres manuscrits Sans un bruit
Et des clochettes ciselées De chants
S’en va
En guerre
Son frère
Avec un vêtement De gros soldat
Des bottes de combat Et le fer
Le métal Dans le dos De naguère
Très père
Revient
Je te tiens
-19h11-
Dans la cour
Des en tas
De fleurs
Les feuilles percées Par les gelées
Les écrits vifs D’une autre nuit
Et le trépas De se faire oublier
Les pétales
En poèmes
Déshabillées
Sur le sol Le froid Je tape du pied
Sur les murs Des larges fenêtres
Et le ciel frisson De mon abandon
Ni une ronde
Disparue
De cette entrevue
-19h14-









