lundi 31 mai 2010


Jeté dans mes souvenirs
Les mots de l'année dernière
Par paire

Laissé courir l'année
En rêves lumineux
En instants heureux

Sirènes
Musiques
Perdre haleine

Recomposés de lune
Des Couleurs
De fleurs

Les visages charmants
Des gens qui passent
Et se dépassent

Aujourd'hui bruits
Tronçonneuse à bois
Aboie et galope

De branche en copeaux
De tronc en feuilles
Aux bras musclés

Et cet après-midi
Fumeroles de four
Où les brindilles crépitent

Sensiblement vent
Soleil pareil
Au miel

Les chaussures grosses
Écrasent les brins d'arbre
Et chargent les feux

Ce ne sont pas les maréchaux
Mais les bruits longs
Des forgerons

Clapent claquent
Les fers cerises
Dans les braises

Leurs tablier déplié
Sur leur rond ventru
De leurs bras forts

A côté
A pied
Regardent

Des barques de visiteurs
Viennent gonfler le leur
De bonheur


Sous le toit de bâche
A l'abri du soleil indiscret
Pinceau couleur

Sous les regards tard
Sous les gestes précis
Pinceaux et brosses

S'agitent en l'air
L'air libre devant
La toile

L'écriture s'étire
Aux crayons des lampions
Écrivains dans l'herbe

Roof c'est le mot
Le bas-fourneau
Fait du bas-roof

Les feux tournent
Les têtes et les cœurs
D'heures en fleur

Les chants guitares
Les paroles tambours
Et les mots pour

Pour lier les verres
Les boissons abondent
Et les rires

Tantôt la flamme
Tantôt la flamme
Dans les âmes

La ronde inonde
Quand c'était hier
Les feux de la Ronde

vendredi 30 avril 2010


La fleur du printemps
Une tache de lumière
C'est le ciel

Verte pure
Frissonnante
Feuille des airs

Des queues d'hirondelles
Se faufilent des nuages
Dans les branches



Perdues des horizons
Fantômes reflets
Pupilles de tes yeux

Alors ce portrait
En quelques traits très taches
S'étirent aux chants


Les premiers labours
Sur le sol si lourd
Vont disparaître

Graines se fendent
Pour apparaître
En ton visage

Une vague de tes cheveux
Vire-volte et se lance
Entre les bleus noués



Arrache la feuille
De la branche de fusain
Noircie de vie

Allège le cou
Du tronc de la terre
Ta lumière



Bougeons bourgeons
Vent à cumulus
A flaque d'œil

Tournons courbons
A tire à pire
A lyre d'elle

Souffle musique
Sous le doux
S'enflamme


La lame de la pointe
Très boue écrire
Quand à poindre

Tout doit apparaître
Se parfaire des déserts
Des étendues fières

Facilement du bois
Du s'étale du doigt
S'amenuise soir

Encore luminaire
De caractère
Brille de suivre

De poussière luire
En étirement charme
De déposer les larmes


Alors la main s'écarte
Laisse le reste agir
Et dans la brise

Une gouttelette
De tes yeux
S'évapore d'amour


Pitre à la main
En une poignée de traits
De secret

Charmant tracé
Emietté de libre
Juste placé

Ajustement du papier
Pour sourd en tendre
Comprendre en cendre


Le feu du crayon
Dévisage tes envies
Nuit de printemps

Bruit lentement
Tes lèvres sourires
Se déshabillent

samedi 20 mars 2010

PROJET-AUXON-JUIN 2010

Transparents
Encore luisants
Tout droit sortis

Pourrait être
Si petits ronds
Des monstres


Des médailles
Des murs
Des poissons

Des écailles
Se retrouvent
Des miroirs


Se regarde
Au loin
De près portrait

Allongés
Ou tirés par la queue
Où est ce qu'ils scintillent

Un accompagnement
De l'hameçon
Ils ont abandonné

Aussi bien la mer
Que des virages
Que de dangers

Ils ont abandonné
Pour une route
Du villageois

Trop fiers
Les hommes
Trophées


Encadré
Sur le mur
Trophée

Encadré
En peinture
Portrait


Tous les virages
De la bataille
Terminée

Ils se sont lâchés
Vers des horizons
Vers la terre

Se ne paraître
Le chemin
Du dimanche

D'habitude
C'est le vendredi
Le poisson

C'est le matin
Mais là c'est sûr
C'est la nuit

Le presque perdu
Qui nous guide
A travers tout


A travers tous
Ils ont leur tête
Des grands jours

Parfois triste
Ou étonnée
Là où Vérité


Ils ont accroché
Leur portrait criant
De vanité

Leur silence lourd
Entravé par là
Par la nuit


Leur pas lancé
Vers le bas
De la pluie

La mer
As tu besoin
De la pluie

Chacun trouve
Retrouve
Son festin

dimanche 7 février 2010


Sous la poudre
Quand l'eau coule
Des couleurs soeurs

Raies lunettes
Roses et jaunes
Toutes feutrées

Éclaboussent rousses
Les pommettes miettes
Les saillantes lentes

Et les lèvres
Terriers des mots
Et de leurs petits

Aussi se découvre
Et se lave lourde
De la poudre


Sous la douche
Bouche levée
Vers l'espoir

Vers l'avoir
Transformer
En village

Été sage
Les yeux heureux
Des miséreux

Ils se sont enfouis
Dans l'eau
Dégoulinant

Ils se sont chauffés
Aux virages
De la douche

Jour de lessive
Sur la rive
Des sans bruits

Jour de pluie
Elle leur redonne
Le froid

Le savon rond
S'émousse
Et s'abandonne

Il n'y a que l'eau froide
Aux robinets
Des nuages

Et pour aujourd'hui
Peu de soleil
Peu de sommeil

Je ne suis plus
Dans mes pleurs
D'un seul

Je n'ai plus la rue
Ni dans mes crèves
Ni mes amis

J'avais une maison
Où seul je ne riais
Que de paroles

La poussière du ciel
A arrondi les angles
Vite lessive

Les ronds de tes sourires
Réveillent ma nuit
Et me font vivre


Alors toujours alors
Les étiquettes
Sur les cartons

De maison en maison
De rue en rue
De rangement

Moment où tout
Se glisse dedans
Nouveau meuble

Les pas de la terre
Dans les lumières
Du plafond

C'est un autre blanc
Celui des murs envie
Et du papier écrit