samedi 22 janvier 2011

L'ATELIER
Triple sonnette
En vaguelettes
Sonores

Traverser
Le jardin d'hier
D'hiver

La porte trinque
Avec ses gonds ronds
Se détourne

Toque à la porte
Avec une grande sorte
De doigts

La lumière est dedans
Une orange et une noix
Un carré de chocolat

Il n'y a pas de banc
Tu n'es pas attendu
Dans la rue

Il n'y a pas de voix
Pas de silence
Dans la musique

Tu es venu hier
Demain ce sera
Tout pareil

Les crayons sont
Dans les boites
Sur les plateaux

Et le papier
N'est pas trié
Pour chanter

La lignée horizon
Près du canapé
Et ses coussins

La table basse
Est une caisse
A secret là

Les tabourets raides
Sont les fauteuils
Et t'accueillent

Pas de bras
Des traces de pas
Des sommeils

Et le sommelier
Sert le thé
Endimanché

Pose ton crayon
Sur des cartons
Trouvés jaunis

Regarde là
Impatienté
Du terminé

De la couleur
En tache bonheur
Et en soliste

Se jette en œil
En tête courbée
Comme en été

Trouve l'instant
Dans la mémoire
Du moment

Des très traits
Des zones douces
Se repoussent

Des verts visages
Et des plages finies
Se défilent

Des signatures
En monologue
Une par une

Et pas de cadre
Juste un rond
Un long format

Un biais au carré
Un rêve réparé
Une image-page

jeudi 30 décembre 2010


C'est dans l'instant
Une fourmi interne
A mes rêves

Dans les lendemains
Un je ne sais quoi
De mes espoirs

Une fourmi géante
A la lueur béante
De ce qu'elle porte

Une miette de pain
Une poussière de soie
Ou encore un amour

Les nourritures de l'art
De mon ventre rond
Ou de mes désirs

C'est un éternel
De pouvoir aimer
Sans compter

Aucun sillage
Ne peut se perdre
Dans le paysage

Aucun rivage
Ne se termine
Loin des vagues

Des hésitations
Des nous forcerons
Et les pas et les doutes

Et nous voyagerons
Dans les incertitudes
Et dans la joie


Ça y est c'est
Ne pas perdre
Les élongations

Les instants éternels
Jour de soupir bonheur
Et d'humeur humour

La nuit silencieuse
Sous les nuages de brume
Où le soleil brille à cœur

Le peu où je te vois
La peur de surprendre
Un instant perdu

Tous je les aime
Les êtres de ma vie
Les amies de mes rêves

dimanche 28 novembre 2010



















Le faneur
Du regard
Dis vierge

Poser la main
Sur le silence
De la voie
Eclore le corps
Au lendemain
Sans saints

Sans le reconnaître
Du posé de l'amour
Sur le toujours
Alors regarde
Regarde alors
Le tout où rien


dimanche 31 octobre 2010


Repose-toi et pleure (extrait)
Repose-toi et pleure
Jusqu'à la porte
Du ciel

Il n'y a pas d'autre
D'étincelles rebelles
De combats

C'est un nuage
Un lendemain fidèle
A la pierre

Une ornière de terre
De blé jamais coupé
Et les graines

Y-a-t-il un alors
Ecoute et repose toi
La question

Dans des champs
Recouverts de vents
Sous les nuages

Galope et traine
Ses sabots disgracieux
Dans le lourd

Pour reconnaître avant
Tes rivières usagées
Et tes plaintes

Et déficelle
Les mondes les monts
De celle

Eternelle et usée
Aventure allongée
Et se rebelle
( ... )


L'oiseau (extrait)
Bleu filament
Très clair
Firmament

Blanc long
Et s'étale là
Là-haut beau

Se meuvent
En longueur
Silencieusement

Gigantisme
Du presque vide
Lentement

Nuages
Du ciel
Et l'oiseau
( ... )

(...)
De mon siège
Là bas pi-i-pi
je t'observe

Rayon de soleil
De mon œil à ton bec
Dans le ciel tu te jettes

De ma place d'en bas
Je te vois là-haut
Que tu es beau

Et tu danses
Et tu voles virevoltes
Et je te mire

Et si ton pi-i-pi
S'est éteint bas
Là dans la nuit

jeudi 30 septembre 2010


Un transporte-plume
C'est qu'est-ce et quoi
Et de quoi l'attache

Un camion de luxe
De visite soupir
De le vivre à l'or

C'est comme si deux mains
Ne séchaient de dire
De ne trop serrer