Michel Marnat
le quotidien et l'art
vendredi 26 juillet 2013
Je n'ai pas oublié
L'averse
Silence
Trotte dans ma tête
Se renifle
Se balance
Se carapate
A l'horizon
De l'hiver
L'orage
Les éclairs
Le tonnerre
Se couvre du vent
Coule la pluie
Une dentelle de bruit
Je n'ai pas découvert
D'autres paroles
Le silence
Marche sur mes lacets
Pour toi aussi
Se balance
Pas de goutte
Pas de mélange
Pas la chance
A l'heure du bruit
C'était impossible
C'était la transe
Des paroles blessées
Des parapluies percés
Pourtant sème
J'avais janvier enjambé
L'hiver d'espoir
Et de ficelle
Défaire les nœuds
Dentition écrasée
De mot-mâchoire
Goutte ma langue
De la campagne
A la nuit
Saoule ton esprit
Cabri de force
Et de chanter
L'oubli n'est pas apparu
Le rien s'est approché
Et le silence
dimanche 30 juin 2013
Ne pas naître en voyage
Cages des pieds des bastingages
Sur l'amer de nos rivages
Sous les pas de soleil
Pas de bruit pas de pareil
Pas qui n'avance dans le sommeil
16h51
Ne pas paître les fleurs séchées
Les étincelles les balancées
De la fumée en ritournelle
De la patience dans le silence
Et les ritournelles affamées
Chemin de bois loin des sentiers
16h59
Dormir sans fond et racornir
Les patates gavées de nuit
Et les filandreux heureux
De partir en victuailles
Serrer les ventres mouiller les rêves
Pour que la sève s'égosille
17h12
mardi 28 mai 2013
Goutte gouttes
Sonores
Molles sonnent
Chemin boue
Entre les roues
Les pas les pas
Tambours
Résonnent sonnent
Les gouttes
Chants des violons
Filles de crin
Et les ouies
Les gouttelettes
S'afollent
Et sonnent
Le monsieur à chapeau
Et promène ses bottes
Par dessus les mottes
Une dame lui tient
Dans la main la main
Et ils avancent
Elles lui tiennent la main
Aux messieurs à chapeau
A chapeau d'eau
Et ils passent
Et elles passent
Et s'effacent
Pas de traces
La pluie
Les essuie
Soit saoul la pluie
Choisie coule
La route
Pas boule de bruit
Voici et roule
La croute
Des musiciens
une note
Et l'accordéon
Boum pam pam boum
Tambours rayés
Embrayés
Alors instant passé
Passoire
Le ciel
lundi 29 avril 2013
Deux théières
En balance
Se fument
Deux gobelets
Vapeurs d'été
Fraîcheurs
Dans l'immobilité
De la table
Je prends de ma main
Mes yeux s'allègent
Se dévergondent
S'élèvent
Et ma langue
Du jus de l'eau
Aux fines herbes
Et celui là
De texte blanc
Je te le lirai
Le filerai de ma voix
Le déplacerai vers toi
Pour que tu le gouttes
Pour ne pas se poser
S’asseoir sur des questions
Toutes essences essentielles
Le cacherai dans le ton
Le son d'un spectacle
Le timbre faisant foi
De ma voix le filerai
Tel une ficelle de métier
D'un mot d'une lettre d'un blanc
Aux pieds des dents
Poussent la chère
Chair chère
La chère des mots
D'où sorte d'aujourd'hui
Sorte de nuit
Donne à la barbe
De toux des autres
De tous des mots
Donne en pieds
Déchaussés cassées
Des plombs
Alors je hurle
Je souris
Je montre des dents
Tourner à la pierre
Se griller de l'herbe
Des charbons
Vider les prières
Se permettre
Dans les aides
A la vie
Ainsi pris
Depuis le matin
Sortir du lendemain
Les vélos dans l'esprit
Et les écrous serrés
Je fuis ma libre
Ma stupide
Véléité
Il peut la verse
La fait bouillir
Et l'écume
Il veut ceux
Ce qui donne
du seul soleil
Rabote ses rêves
Ses cent sentiments
Et s'évade
D'où
Pour qui pourquoi
Pour l'instant
Ces moments sacrées
Où il a vidé
D'amour
samedi 30 mars 2013
Le paysage raidi
Dans les pluies de la vie
Des rondeurs célestes
Les longueurs terrestres
S'éparpillent de gris
Et dans les couleurs
Elles dansent les feuilles
Les frissons de brise
Les chansons se grisent
Au ravage lamenté
Se disparaître rage
Se déficeler
Alors tu marches
Entre les champs larges
Sages chemins
Paysage gris
Se faufile entre
Dans les nuages
Eclate le ciel
Le souffle fondu
Le vite le doux
Ils entrainent les buissons
Les horizons fragiles
Les files d'arbres
De va de vient
De partir de pâle
Etendue sable
C'est une marche
Pieds chaussures chaussons
Par la fenêtre
Dedans mon paysage
La carne de ma langue
S'étendre
Devant les lampes
De ma fenêtre
Se dessèche le ciel
Elles se conduisent les nues
Dans les directions rondes
De la vue
Elles scintillent les gouttes
Les souches dans les pierres
Et les bons champignons
Pour parfois suivre
Les sourires de la nuit
De la main
samedi 2 mars 2013
Le des buts
Dans la nuit
Et le choix
Eteindre le teint
Le tintamarre
De la mémoire
Ce silencieux coeur
Egoutte la croûte
Des rêves anciens
Papillons de bruit
Raie de lune
Dans l'ampoule
Tourner autour
De la silhouette
Dans la tête
Poser sa voix
Sur le vide
De l'aurore
Exploser les sons
Jaillissant lent
Le lendemain
Finis les couvertures
Les oreillers plats
Les robes de Sabbat
Terminés les yeux
En cherchant aussi
A s'épanouir d'or
Et le matin
Le soleil levé
Aux abonnés
Absent au noir
Réveille deux fois
Pour d'autres lois
Pour saccager
Les infinis rires
Perdus de vue
Pourcentage du crane
A s'enrôler
Jusqu'à l'été
Particulier secret
Et songe de l'unique
De l'univers
C'est tout pour ça
Promenade des nuages
et bientôt se réveiller
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