-Du temps placé-mNIm-17/12/2021-
Nocturne du nocturne Du temps Se déplacer Du lent
Nocturne A la chaleur du porte-vent Des nuages
Je ne peux les voir Les ressentir Les cris de dire les secondes
Les moments abondent en rebondissement D’avant
Les ondes sans Avec le sifflement Profondes et graves
Les pages enfin lues Je reste à la maison Je fond
Me font piéger les nervures De la peau de mon visage
Les pommes flétries de mes ennuis Je n’en ai pas Je vais
Je traverse la pièce Et je t’entends jouer avec l’horloge
-18h45-
-L’autre nocturne-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de l’autre nocturne Les dedans des apôtres
Tous les saints me sont mal venus Je débarque
Le livre doré a empiété sur le silence de ma vie
Le lierre a placé ses feuilles Comme lauriers et oliviers
La couronne sur la tête Comme le comanche La plume
Comme le balancier Gauche droite Tourne l’horloge
Tourbillons Brisons de la lumière Les sombres rebonds
Tourniquet Autour de Toi Je vaporise d’amour Ma Belle
Et paroles de silence Dans les yeux En avant Ta parabole
-18h52-
-Né demi-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de ma raison d’être Tu es mon cher ennemi
Tu es le pli de mon maillot M’empêche de me respirer
Tu es le temps Tu découles Tu transpires Tu m’étourdis
Si la passoire ne laissait apparaître que ta lumière
Si les lasagnes Aux dommages étaient sans intérêt
Sinon je porterais le miroir Bien au-delà des cimes
Sacripant Farfelu Englouti Dit ventru Et chat nappant
La part de la plate Aux bruits trop mures Jette du dingue
Jette un regard Propre Sur ton aile Mon tendre ami
-20h18-
-En flammée-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de la pluie Tombée Et de ton monde envahi
Cher ennemi de ma folie A la porte solide et raisonnée
Couleur de la nuit enflammée Et du long paradis
Rémouleur Tu transformes du silence En pluie si fine
Démouleur Tu coupes en huit Les chevaux de la tarte
Tu fais Acrobaties Evangéliste Les infinis perdus
Et Place aux longs chemins Aux bons anciens Aux baladins
Place aux collages des courageux et vieux sauvages
Aussi Amis de la traitrise Je vitupère dans mes valises
-20h23-
-Pas sœur elle-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de la passerelle A la sortie du matin
A la levée des arbres Invisibles Dans la nuit Soir
Entre une parcelle de jour Que préfères-tu Le bruit
Le chant des branches échevelées Le sens du vent
Et un recoin de nuit En as-tu envie Sans un cri
Comment étaler Sur les grèves de la forte montagne
Comment transporter Sur le dos De l’orage basané
Plus noir encore Plus gai en secret Plus de pluie
Je n’en ai rien choisi J’ai écouté vos tendres différences
-21h22-
-Là pareil-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de la tablette Où sont notées les plages
Là où la neige ensevelie Les reste du rond repas
Où sont passées les préférences De l’autre dehors
Aussi Aujourd’hui Il fait aussi nuit que l’amour
Et la pièce éclairée De la lune fière Aussi je l’aime aussi
Je l’aime Comme on conte les plaisirs des ressemblances
Chacun n’a qu’une triste envie Laisser pousser les arbres
Laisser parler les réticences Pour se connaître enfin
Et si je dois me dire Laisse à l’autre De ne pas être pareil
-21h27-
-Part de la lune mNIm-17/12/2021-
Nocturne de la boussole Qui a donné sa lune
Qui a pu recevoir Du recoin de parcelle La dune
Un grain de blague Le sable fait rire Et si Sire
Vous possédiez tout le parti Du matin à enfin
De la croisée des pièges Au lapin valeureux et mieux
Qui a-t-on encouragé A maudite solitude d’alors
Car En piochant Il n’ya rien trouvé Ni le rire
En clopinant du matin En éventrant la nuit
Elle est pourtant d’ici la plage Guidée par la lune
-22h05-
-De l’une de l’autre-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de l’une Nocturne de l’autre Aimer les deux
Connaître les deux sœurs Toutes habillées ensemble
Dans le même pull de bleu Coincées dans l’outremer
Prêtes à cueillir Ensemble les pruneaux en ballot
Toujours indivisées Toujours articulées Sur la lune
Elles se guident ensemble Toutes deux Et ça recommence
Combien de sortilèges N’ont-elles jamais posé En vérité
Elles aiment Dans le même homme Ce qu’aimera sa sœur
Et si proche de la lune La caresse dévêtue Insolence
Elles se guident à la nuit Pour partager enfin Un rien
-22h10-
-En corps beau-mNIm-17/12/2021-
Nocturne des rêves Qui croassent Qui donc croassent
Le piège à mouton Le vol d’un champ Les oiseaux
Sur l’oreiller Il ronflait Tout le jour Partiel
Il ronronnait de ventre Il concoctait du centre
Il sentait bon le temps A chaque seconde Qui croire
Qu’ils croassent Qu’ils croisent Qu’ils croissent Qui donc
L’oreiller s’était dégonflé Et le nez en avait coulé
En tête à tête Les oreilles n’écoutaient Rien s’en faut
Alors Au lever du tour de lune Il en avait perdu l’oiseau
-22h47-
-Aussi du pigeon-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de la crève Du rhum Du pigeon Du corbeau
Lui Un pigeon A tout faire A en refaire A son cri
Lui Un corbeau Si beau Citrouille Sicilien Sien
Alors il toussait Il éructait Et ventripotent Se détend
Autant écouter les infos à la lunette de la belle lune
En temps de nuit Il se retournait Et croisait Et croassait
Le corbeau s’en alla au champ Et compta ses recoins
Aucune nuit Pour ne plus y voir Pour ne plus y croître
Aussi Le pigeon Partit De la campagne Au rhume de la ville
-22h54-
-Une faille-mNIm-17/12/2021-
Nocturne d’une faille J’ai failli Sans y arriver
D’une faille infaillible Bleue Même le jour
Plus profonde que les rêves des corbeaux Atout
Elle se ressemblait Elle connaissait La seule voie
Le chemin était petit Il se glissait Dans la sous-pente
Le parcours Le faire à genoux Le dos à telle paroi
Personne ne l’évitait Elle appelait ses proies De ses doigts
Des arbres penchés Des rustiques centenaires Et se taire
Le vent la rendait infaillible Elle appelle Nous appelle
-23h31-
-Défaille-mNIm-17/12/2021-
Nocturne infaillible Car dans le jour Rien n’y fait
Chacun passe De vent et de soleil Chacun passe
Une jolie fillette Un jour N’a pas voulu tomber de là
N’a pas souri Est tombée dans le recul Sauvée
Elle aurait plaisanté Poussé une sandale vers l’avant
Et la descente Douce et lente qui n’en finit guère A terre
Elle n’avait plus souri Mais il était tard Bien de trop
Dans la nuit elle s’était enfoncée Vers la profonde nuit
Et sans un bruit Bien trop loin Elle avait connu la faille
-23h37-
-Le cake tousse-mNIm-17/12/2021-
Nocturne d’hiver Et le cactus de Jean De Louis De Noël
Chacun avait sa belle plante Plantureuse et Piquante
Chacun portait le petit pot Rapporter la maison
Ils avaient connu l’école A cet âge De ci De là
Ils avaient poussé la chanson Pleine de piment
Et les aigus Et les fragiles Et les doigts dans les gants
Sans une goutte d’eau Toutes les vacances l’enfance
Bientôt Jean s’était enfui En toussant Et Louis Et oui
Alors il restait Noël Et chacun en parlait En cactus
-00h09-
-De Louis et de Noël-mNIm-17/12/2021-
Nocturne de Louis Et son cactée si doux Si mou Sitôt
Il était venu le planter Sur la pierre de ce Jean là
Et tous les dix jours Il venait Il pleurait Il allait
Noël avait été oublié Laisser respirer Mon beau sapin
Noël avec son petit pot Dans le salon Devant et derrière
La fenêtre et la nuit Lui laissait le temps des corbeaux
Une barbe blanche Noël avait laissé pousser le temps
Une phrase sur chaque papier Pour les enfants Cactus
Et l’écolier remportait Sur sa table Le cactus de Noël
-00h15-