mardi 31 décembre 2024


-Dehors La mangrove-

-mWm-

-04/12/2024-



Les volets clos

Ouvrent à Lavis

Pourtant beauté


Portes arrières

La silence silhouette

Se déplace


Rien de posé

La lumière est rosée

Dans le nombre


Le buffet bouteille

Les verres sommeillent

Reposoir


Distraitement

En bel spectateur

Les yeux clos

-19h10-


Telle revêtue

De pénombre aigüe

De mélange


Et le sillonnement

Latent Allaitant

Une pensée


Sur la table lasse

Dans un toupet de rose

Tombant


Etre si belle

Et danser quelques pas

Avoir le plat


Tes pieds entraînent

Des rêveries

A bord d’haleine

-19h16-



Dans la cabane

Filtrent les songes

Clair d’ombre


Hésitation

A pleine perceptible

D’avance


L’enjambée

La vie tombée

Avant le soir


Et les pieds

Du crépuscule

En arrêté


Mon œil inquiet

De te rapprocher

Du bonheur

-19h21-


Ne plus fuir

S’échapper Indiscret

De la cabane


Et y penser

Y élever Des soupirs

Aux progrès


Aux secondes d’avance

S’assoir roseaux

Etendre le beau


Et y revenir

Les mains disjointes

Courts souvenirs


J’y pense encore

De l’autre face La porte

Par y revenir

-19h26-




 

-La suite De la mangrove-

-mWm-

-04/12/2024-



Dors Dehors

Réveille du songe

Elève-Toi


Marche un peu

Dans le mouillé des joncs

Et des ronds d’eau


Et des algues salines

Des débuts Vers la mer

Qui se devinent


Et des arbres

Plus courbes que ton dos

Ils se cabrent


Bien au devant

La cabane se pose

Bien au dedans

-19h32-


De la mangrove

J’y ai glissé Avant l’été

Des longues molles


Des mal fichues

Des feuilles étendues

D’écriture


Des histoires chassées

Entre le pressenti

Du penché fini


Et de la plage

La cage de la nuit

Carnage


La paix reparue

Avec ton aise silhouette

De la vertu

-19h37-






-Les chaises de feu-

-mWm-

-09/12/2024-



Ta chaise

Laisse ma chaise

Cramponne-Toi


Fourmille

A l’école de la rue

Faut aller


Pourquoi courir

Et quitter classes

Et tableaux


Regarde

Le feu sous la neige

Des traces


Mes soupirs

Mes stylos beaux

Et mes écrits

-15h09-


Falloir

Courir loin du feu

A pied


Ma chaise

Pour regarder l’école

Brulante


De la rue

Dans le pré blanchi

De vieillesse


Et Toi Et Toi

Je veux m’arrêter

Chaleur


Journalistes

Les soldats du feu

Ma maitresse

-15h12-



Comme au zoo

Monté sur ma chaise

Que je traine


Je t’observe

A temps Le déclic

Tu m’observes


S’éloigner

Du froid de mon pull

Arrêtez


Et le sol blanc

Et la rue bouillasse

Et la neige


Regarde

Souvenir Audace

Avancer

-15h15-


Maman

Où as-tu placé

La photo


La graphie noire

Sur les blancs du sol

Du soleil


Des flammes

Des craquements

Des tombés


Mais où donc

Nous irons au bois

De l’autre côté


J’avais écrit

Un poème de neige

Il m’a brulé

-15h17-




-il n’a pas menti-

-mWm-

-09/12/2024-



Il n’a pas mentit

Et rien ne signifiait

J’écoute


Il continue

Avais-je raison

Il balbutie


Il extrapole

Lui fait confiance

Il caracole


Et ces vocables

L’air véritable

Il me dévie


A force d’écouter

Le me concentre Centre

De s’endormir

-15h58-


Sa voix disparaît

La pluie A la piscine

A dos


Je ne suis mis

La petite voisine

A la chaise


En amitié

Dans sa grimace

J’étais enfant


Je m’envolais

Entre deux suaves

J’estomaquais


Je déroberai

Aux temps Des nuits

Je me réveillerai

-16h03-



Mon ami lit

Sur mes lèvres pincées

Le doute


Le ne pas comprendre

Le camion aux pieds tendres

Les racoleurs


Il vendait des cravates

Des tableaux

Des tout Des riens


Il m’a même vendu

Une nuit de sommeil

Dans ma propre maison


J’en serai heureux

N’as-t-il expliqué

Il n’a pas mentit

-16h07-


Pourquoi en rire

La leçon est simple

S’épanouir


Trouver camions

Pneus Chaussons

Et aviateurs


Fermer les yeux

Penser à la voisine

Sortir dans la rue


Devenir oiseaux

Derrière les rideaux

Sans s’évanouir


Se réveiller

La seconde encore fatiguée

A disparu

-16h11-




 

-Livre à mon chevet-

-mWm-

-09/12/2024-



A cheval

Sur mon chevet

Me livrent


Des pages libres

Des mots grattés

Des signifiés


Des lignes grises

Un peu de règle

De la matière


Des drôles de vies

Des nuits d’envie

A ne pas dormir


Il m’a menti

J’étais fatiguée

De ma journée

-16h33-


J’avais trainé

Dans ma folie

A l’affini


J’étais rusé

Sans travailler

Les yeux usés


J’avais fleuri

La couverture

Et la bordure


De mon carnet

Les sons perdus

Milieu des rues


Et j’ai fermé

Pour m’en aller

Des mots dictés

-16h37-



Son titre

Très long Très court

L’en avait un


En lettres d’or

Aux poids des sables

De son décor


Des dessinés

Je partirai en rêves

Des périmés


J’odalisque

Tous les matin lisses

Lance le disque


Et trente tours

La belle musique

Dans la cour

-16h40-


Pourtant jeux

La lumière Aux lumens

Et le follet clos


L’histoire invisible

Des contes racornis

Des solutricines


Des pansements collés

Sur des estomacs ronds

Pour de bon


Parmi les fruits

Dans les panières percées

Pleines de synopsis


Ne rien lire

Mais y penser

Pour s’en rêver

-16h44-





-Piéton-

-mWm-

-12/12/2024-



Piéton

Le trottoir est très court

La pluie


La voiture passe

Jupe et chausses trempées

Un écart


J’ai rêvé

Réveillée par la boue

Des déroutes


J’ai porté

Avec mes beaux sabots

Dans l’averse


Etait à vélo

Pas pire Pas mieux

Inondations

-22h22-


Dans la roue

Des bords trottoirs

Et la pluie


Le guidon froid

Le côté vivant de la ville

A chacun


Le volant

N’hésite pas à éviter

La démesure


La folle violance

D’être dans l’ensemble

Arrêter la pluie


Nous sommes

Partage du boulevard

En route

-22h27-





-J’en avais-

-mWm-

-12/12/2024-


J’en avais J’en avais

Les billets doux De la gloire

A l’infortune


Je portais

Dans ma poche Un billion

Une sorte d’espoir


J’ai vidé mes mains

Pour en donner encore

Tu en veux


Besoin de bois

De la chance à la fortune

Faisons maison


Partageons

Les espoirs durs gagnés

Du hasard

-22h32-


J’avais bien

Acheté Acheté encore

Frénésie


J’ai acheté

Le silence du ventre

A le vider


J’ai consumé

L’envie de plus De donner

Le présent


J’ai usé les restes

Des désirs et des gloires

En partage


Et bien après

Il ne restait presque rien

A être seul

-22h35-





-Tout écouter A lire-

-mWm-

-12/12/2024-



Nous étions

Ensemble à tout écouter

A lire


Nous lisions

Les fables belles de la vie

En poésie


Nous écoutions

Le goût des autres Entiers

En amies


Nous croisions

Les différence de se suivre

Les passions


La phrase belle

La beauté de la réalité

Partagée

-22h40-


Ce cours-là

Nous avions couru encore

De la voix


Alors chacune

Des directions poétiques

Se ratatinaient


Gonflaient de nuit

Le jour est toujours venu

Dans ta parole


Je t’écoute

A Toi A Toi A Toi bien sûr

Les yeux heureux


Et le cœur

De tous ces morceaux de mots

Tous partagés

-22h45-






-Partageons-

-mWm-

-13/12/2024-



Inonder

De pied de rire

L’alambic


Croasser

Le vrai immolé

A suspendre


Etirer

Sur la farce du monde

Le foulard


Et lever

Vers le reste Torture

Le loin


Tu m’en diras Chant

Tu éclabousseras l’idiot

Et se croire Rois

-21h13-


Point de haut

Et la conserve Pomme

Pleine d’abats


Potasser

Les légumes du dedans

Etre Cuisiner


Et chardon

Comme facile entravée

Dans le feu


Elancer

Les cailloux et les pierres

Te le partagerons


N’en savons blancs

Nettoyer Les carosses de rire

Partageons les horreurs

-21h20-




 



-Sculpture d’Afrique-

-mWm-

-16/12/2024-



Pas de hache

Une Lance-moi

Dans ta main


Tout en hauteur

A tenir ainsi

Le texte de la paix


Regarde

La photo sculptée

Dans la tunique


C’est le silence

Personne n’en parle

Sauf le vent chaud


Et tu te portes

Droit Le peu sérieux

De ta vie

-15h04-


Paquet cadeau

Un petit sac gris

Et son lacet


Dans ta main

Et tes yeux brillants

Tu donnes


Tu parles ainsi

De bien des choses

Et tu ris


Ton chapeau

Avec ses scarifications

De ton attention


Tu me tends

Mes yeux brillent aussi

Cadeau Merci

-15h08-



Aussi exotique

Que le bois taillé

Du soldat


Les yeux

Plongent dans le vide

De l’inquiétude


Droites Etroites

Les tresses bien tissées

Près de l’oreille


Ecoutes

Ecoute la langue

De surveiller


De l’attention

Autour du peuple

D’une Afrique

-15h11-


Dans sa famille

On l’appelle L’heureux

Et pourtant


Il garde

Les enfants courent

Et les cris


Il veille

Entre la savane

Et la plaine


Sous un bel arbre

Aux racines centenaires

Il guette


Le paquet ouvert

La parole Plein les yeux

Sculpture d’Afrique

-15h14-




-Irascible à la bergamote-

-mWm-

-16/12/2024-



La face triste

Irascible Parfois

Pourtant l’heureux


Se prélasser

Pester Raide de rire

A peine


Couleur bergamote

Son étoffe prend le vent

Et le frôle


Paratonnerre

Sa lame écoute

Le bel orage


Les enfants

Mélangent tout

En méli-mélo

-15h32-


Sa face molle

Plutôt cube que rond

Immobile


Allait s’allonger

Et prendre les chants

Des enfants


Les gamins

Les cailloux et les trous

Le sol sec


Lancer

Rire dans sa langue

J’observe


Je garde

Les souvenirs persistent

Et je signe

-15h34-



Le texte long

Avec les noms des tributs

De la paix


Le papier froissé

Irascible Comme l’aventure

D’autres peuplades


Un tour de table

Le silence est revenu

Tout méli-mélo


L’étole bergamote

Les autres groupes

De blanc vêtus


Il n’aime

Ni le chaud Ni la mort

Si fatidique

-15h38-


Le petit carnet

Dans le colis joli

Mystère


Le meuble portera

A côté des sculptures

La photo des rues


Des gamins fins

Avec l’appétit maigre

Et les dents


Des femmes qui

Se prélasser et gratter

Elles dansent


A penser à Elles

J’en oublie mes misères

En paratonnerre

-15h43-




-La fesse et la nouille-

-mWm-

-16/12/2024-



Revenant de la maison

Il avait les fesses

Entourées de spaghettis


C’est ce que m’a dit

La belle bergamote

Ma nièce


Et avec l’exemple

Des dessins défigurés

De toutes couleurs


Et avec sa question

Ça veut dire quoi

Dis-Tonton


J’ai beaucoup ris

Elle allait pleurer

Je lui ai dit

-16h03-


Langage populaire

Ni spaghetti Ni coquillette

De la chance


Que si j’avais

Des pâtes partout

A me nourrir


Que si Au printemps

Il y avait plus de blé

Que l’été dernier


Que j’aurais pu cracher

Tant j’en a vais mangés

Des cannellonis


Des œufs et de l’eau

Des cuissons molles

Le piment de la cuisine

-16h07-



Ma nièce ne pouvait

Ma leçon était si ténébreuse

Elle ne comprenait rien


Elle repartit

Son livre à la main

Insatisfaite


Elle voulait dire

Je cherche à Fesse

A spaghetti


Facile de rire

De pouffer de bonheur

L’heureux


La sculpture par terre

Elle avait fait un grand geste

De déception

-16h09-


Sur la pierre

A côté du tapis blanc

Les miettes


La lance en deux

La jambe cassée

Et les bras las


Toujours pas de sourire

Plus irascible que jamais

Elle allait partir


Ramasse avec moi

Elle s’est accroupie

De larme


Tous les morceaux

Tu as le cul bordé de nouilles

De rire Elle avait compris

-16h13-





-Film muet-

-mWm-

-16/12/2024-



Aujourd’hui

Il courait vite

Il est passé


Une chose

Dans un film muet

Totalement imprévue


Il crie

Il tord ses bras

Il parle


Sont écrits

Les mots et les silences

D’interrogations


Aujourd’hui

Il a couru plus vite

Il est tombé

-16h28-


Il s’est fait mal

Il aurait pleuré En couleur

Il a serré les dents


Une chose

Dans l’image noire

Et imprévue


En une fois

La couleur La fumée

Le feu


Enfin le sourire

Et galamment Elle prit

Elle priât


Elle prit son mouchoir

Le film de mon tonton

Avec la fin Avec les nouilles

-16h33-



Dans le film

Nous pouvons voir

Les bouts de bois


Les longs bras

Le fil de la lance

Le socle à pied


Dans les images

Les larmes séchées

Et les rires libres


Bergamote lisait

Dans son dos posé

Un deus trois coussins


Et le plaisir

Du parfait de construire

Des rêves à la raison

-16h36-