-Le début du début-
-mWm-
-05/03/2025-
Au début J’ai écrit le début
Ç’aurait pu être une bévue
Ou un rien de quelque chose
Prendre une pose 4ème page
Je n’écrit rien J’attends J’attends
Le début va bientôt commencer
Je pense que ça dure un peu
Un peu beaucoup C’est creux
Comme le chemin De l’autre village
Comme les mots relus Dans le texte
Comme une cacahuète séchée
Je suis à l’amande Je suis grillé
Il veut voir Que je n’ai rien à dire
Que le présent sent la tisane
Sorte de feuille Dans le papier
Dans l’enveloppe écrite Tisane
-18h49-
Mon jour est fini Je n’attends plus
J’ai pris une tisane A ne vouloir rien
Fait quelque chose Bouge-toi
Prends un melon Mets un chapeau
Couvre-toi de sans gène Arbore
Trouve un chapeau melon Blanc
Avec des fruits Avec des plumes
Comme le couvre-chef Des voisines
Prends une canne Dame de charme
Je suis en retard A ne rien faire
Je suis déraciné De mon métier
Je l’ai fait longtemps J’attends
Couper les branches Et enraciné
Mes pieds au sol Aux humus
Et déraciner des arbres oniriques
Des idées Aux arbres Des ronds
Des pensées physiques Toutes droites
Toutes sorties du camion
-18h56-
-Vie de chienne de vie-
-mWm-
-05/03/2025-
Je suis une chienne
Chienne de vie C’est malin
Il me regarde Il me renifle
Il voudrait s’approcher de moi
Je m’en vais-je reviendrai
A quatre pattes A regret
Ma laisse tendue Je suis loin
Collée à la botte De mon être
Une belle maitresse A la voix douce
Elle était douce Je devrais dire
Elle a vieilli Marche moins vite
Et déraille un peu Je suis loin
J’ai encore son odeur Là
Restée dans le vent Il aboie
Il me jette des regards blancs
Des yeux noirs Des sifflements
Et je ne peux me retourner
-19h15-
A l’autre bout du pavé
Ma vieille s’est arrêtée Là
Devant une petite poubelle
Elle y nettoie son dentier
Elle a fini son gâteau
Elle lâche ma fine ficelle
Elle ne courra pas Je fuis
Elle ne se retourne même pas
Elle gémit Elle est toute seule
Elle a peur des vieilles voisines
Je ne la laisse pas s’épleurer
Je regarde à droite A gauche
J’ai encore son odeur Ici Là
Rester dans le vent de la vieille
Elle s’est vidée De son bonheur
Il est là Près des voisines Qui
Il me regarde Ma vieille pleure
Je la retrouve Je suis là Je l’attends
-19h19-
A la louche Elle m’attrape
Me jette dans ses bras usés
Dans ses larmes De fines joies
Dans ses mots Qui déraillent
Dans les restes de la poubelle
A la louche Elle m’emmène
Elle m’emmène vers le banc
Vers le bord du vieux jardin
Du vieux banc Du vieux chien
Elle se tend Ses main vers lui
Vers le banc De ses voisines
Vers le noir Vers le blanc du chien
Lui a écouté Mes voisins silences
Il m’a vu le renifler de dire
Il a posé sa truffe Au sol
Il est là Curieux Inquiet
Il ne bouge presque pas Il est là
Et quand ma vieille arrive Il aboie
-19h24-
-Son quartier-
-mWm-
-05/03/2025-
Il l’a lue Il l’a Nue
La vengeance de la pelouse
Où trainent les crottes du chien
Où poussent les mensonges
Où s’allongent Les arbres morts
Dans une pensée vieillissante
Il a placé Des idées vertes
Des senteurs Ecrites par cœur
Des paradis de l’insecte
A tous dire A tout décortiquer
Sans doute Sans rien voir
Avec les reflets du ciel heureux
Avec les songes caverneux
Il a écrit Dans ses courriers
Il a désherbé son quartier
-19h46-
Dans quatre directions
Il partait à quatre pattes
Ça ne durera pas
Pour les quatre saisons
Quatre fois Sans frais
Il cultivait son jardin
Un tableau à quatre côtés
Une raison à quatre couleurs
Trois sans quatre Il vivait
Avec un plafond bas
Avec le 4ème mur
Il jouait le riche
Dans quatre azimuts
Avec la pluie Avec le vent
Il écoutait les quatre saisons
Un pour tous Tous pour quatre
Il accourra A ses compagnons
Pour se libérer De la raison
-18h34-
-Par amitié-
-mWm-
-09/03/2025-
Je vous vois Toutes deux
Portées par l’amitié
Par la complicité
Des rires Et des liesses
Des silences A d’autres
A vôtre D’élégance
Je vous Lire d’impossible
De placer d’invisible
Les marcher dans les mains
Serrées Vers les chemins
Que vous entretenez
Sans jamais arrêter
Que je n’écoute pas
Qui va jusqu’aux trépas
De ne jamais se perdre
Des moqueries acerbes
Des langueurs Adoucir
De l’amitié Tenir
-03h02-
D’arrondir l’espace
Qui jamais ne se lasse
Et viendrait Du passé
Des doutes enlacés
De ces dépassements
Qui viennent De bien avant
D’écoper les silences
Avec des mots libérés
Des paroles étincelantes
Des faiblesses Haletantes
Où tous les endiablés
Nous laissent émerveillés
Ton amitié est là
Courage Sans combat
Venir Sans se dédire
Et me sauver entier
Des sarcasmes usés
Des mondes périmés
-03h14-
-Ami Poli Joli-
-mWm-
-09/03/2025-
Aurions pu être amies
Nous pourrions nous connaître
Dans mes yeux Tu es l’être
Tu es la fantaisie
Tu es l’éternité
De ne pas oublier
Aurions pu être amis
Nous saisirions la vie
Comme des infidèles
Que la nuit trouve belles
Que la lumière partage
Tout au long de la page
Aurions pu être sosies
Avec d’autres folies
Avec nos différences
En vivant de vacances
De travail à outrance
Hors du noir Poli Joli
-03h38-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire