jeudi 27 mars 2025

 



-Le début du début-

-mWm-

-05/03/2025-



Au début J’ai écrit le début

Ç’aurait pu être une bévue

Ou un rien de quelque chose

Prendre une pose 4ème page

Je n’écrit rien J’attends J’attends


Le début va bientôt commencer

Je pense que ça dure un peu

Un peu beaucoup C’est creux

Comme le chemin De l’autre village

Comme les mots relus Dans le texte


Comme une cacahuète séchée

Je suis à l’amande Je suis grillé

Il veut voir Que je n’ai rien à dire

Que le présent sent la tisane

Sorte de feuille Dans le papier

Dans l’enveloppe écrite Tisane


-18h49-



Mon jour est fini Je n’attends plus

J’ai pris une tisane A ne vouloir rien

Fait quelque chose Bouge-toi

Prends un melon Mets un chapeau

Couvre-toi de sans gène Arbore

Trouve un chapeau melon Blanc


Avec des fruits Avec des plumes

Comme le couvre-chef Des voisines

Prends une canne Dame de charme

Je suis en retard A ne rien faire

Je suis déraciné De mon métier

Je l’ai fait longtemps J’attends


Couper les branches Et enraciné

Mes pieds au sol Aux humus

Et déraciner des arbres oniriques

Des idées Aux arbres Des ronds

Des pensées physiques Toutes droites

Toutes sorties du camion


-18h56-




-Vie de chienne de vie-

-mWm-

-05/03/2025-



Je suis une chienne

Chienne de vie C’est malin

Il me regarde Il me renifle

Il voudrait s’approcher de moi

Je m’en vais-je reviendrai

A quatre pattes A regret


Ma laisse tendue Je suis loin

Collée à la botte De mon être

Une belle maitresse A la voix douce

Elle était douce Je devrais dire

Elle a vieilli Marche moins vite

Et déraille un peu Je suis loin


J’ai encore son odeur Là

Restée dans le vent Il aboie

Il me jette des regards blancs

Des yeux noirs Des sifflements

Et je ne peux me retourner


-19h15-




A l’autre bout du pavé

Ma vieille s’est arrêtée Là

Devant une petite poubelle

Elle y nettoie son dentier

Elle a fini son gâteau

Elle lâche ma fine ficelle


Elle ne courra pas Je fuis

Elle ne se retourne même pas

Elle gémit Elle est toute seule

Elle a peur des vieilles voisines

Je ne la laisse pas s’épleurer

Je regarde à droite A gauche


J’ai encore son odeur Ici Là

Rester dans le vent de la vieille

Elle s’est vidée De son bonheur

Il est là Près des voisines Qui

Il me regarde Ma vieille pleure

Je la retrouve Je suis là Je l’attends


-19h19-



A la louche Elle m’attrape

Me jette dans ses bras usés

Dans ses larmes De fines joies

Dans ses mots Qui déraillent

Dans les restes de la poubelle

A la louche Elle m’emmène


Elle m’emmène vers le banc

Vers le bord du vieux jardin

Du vieux banc Du vieux chien

Elle se tend Ses main vers lui

Vers le banc De ses voisines

Vers le noir Vers le blanc du chien


Lui a écouté Mes voisins silences

Il m’a vu le renifler de dire

Il a posé sa truffe Au sol

Il est là Curieux Inquiet

Il ne bouge presque pas Il est là

Et quand ma vieille arrive Il aboie


-19h24-




-Son quartier-

-mWm-

-05/03/2025-


Il l’a lue Il l’a Nue

La vengeance de la pelouse

Où trainent les crottes du chien

Où poussent les mensonges

Où s’allongent Les arbres morts


Dans une pensée vieillissante

Il a placé Des idées vertes

Des senteurs Ecrites par cœur

Des paradis de l’insecte

A tous dire A tout décortiquer


Sans doute Sans rien voir

Avec les reflets du ciel heureux

Avec les songes caverneux

Il a écrit Dans ses courriers

Il a désherbé son quartier


-19h46-





Dans quatre directions

Il partait à quatre pattes

Ça ne durera pas

Pour les quatre saisons

Quatre fois Sans frais

Il cultivait son jardin


Un tableau à quatre côtés

Une raison à quatre couleurs

Trois sans quatre Il vivait

Avec un plafond bas

Avec le 4ème mur

Il jouait le riche


Dans quatre azimuts

Avec la pluie Avec le vent

Il écoutait les quatre saisons

Un pour tous Tous pour quatre

Il accourra A ses compagnons

Pour se libérer De la raison


-18h34-




-Par amitié-

-mWm-

-09/03/2025-



Je vous vois Toutes deux

Portées par l’amitié

Par la complicité

Des rires Et des liesses

Des silences A d’autres

A vôtre D’élégance


Je vous Lire d’impossible

De placer d’invisible

Les marcher dans les mains

Serrées Vers les chemins

Que vous entretenez

Sans jamais arrêter


Que je n’écoute pas

Qui va jusqu’aux trépas

De ne jamais se perdre

Des moqueries acerbes

Des langueurs Adoucir

De l’amitié Tenir


-03h02-



D’arrondir l’espace

Qui jamais ne se lasse

Et viendrait Du passé

Des doutes enlacés

De ces dépassements

Qui viennent De bien avant


D’écoper les silences

Avec des mots libérés

Des paroles étincelantes

Des faiblesses Haletantes

Où tous les endiablés

Nous laissent émerveillés


Ton amitié est là

Courage Sans combat

Venir Sans se dédire

Et me sauver entier

Des sarcasmes usés

Des mondes périmés


-03h14-




-Ami Poli Joli-

-mWm-

-09/03/2025-



Aurions pu être amies

Nous pourrions nous connaître

Dans mes yeux Tu es l’être

Tu es la fantaisie

Tu es l’éternité

De ne pas oublier


Aurions pu être amis

Nous saisirions la vie

Comme des infidèles

Que la nuit trouve belles

Que la lumière partage

Tout au long de la page


Aurions pu être sosies

Avec d’autres folies

Avec nos différences

En vivant de vacances

De travail à outrance

Hors du noir Poli Joli


-03h38-



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