-Rencontre avec-
-mWm-
-05/05/2025-
Il ne marchait pas droit
Il posait sa canne froide
Sur son assurance Grande
Sans doute Pour paraître
Ou pour ne pas être déranger
Mais lui Il dérangeait
Il plaquait le pommeau d’Or
Dans son gant trop raide
Il tenait sa tête Au ciel
Non pas pour en rêver
Mais pour dire non Au possible
Qui n’était pas le sien
Il parlait peu A peine
Il ne sifflait pas Sur terre
Il ne volait pas les paroles
Il renonçait à tout écouter
Il était heureux Il était seul
-18h20-
Il ne marchait pas droit
Il faisait grand zigzag
Il évitait les pavés noirs
Il sautait Sans s’envoler
Par-dessus les grilles d’égout
Il aurait pu faire attention
Il portait long pardessus
Et une chemise gris-noire
Ses pieds étaient ratatinés
Dans des souliers chinois
Et ses lunettes Qu’il cherchait
Il aurait pu ne rien perdre
Sa canne restait droite
Elle tapait un rythme solaire
Chaque seconde s’entourait
Du cliquetis des ombres
Et la direction des pas
Suivait le chemin de la lumière
-18h26-
-Avec cette personne là
--mWm-
-05/05/2025-
Les gens le regardaient aller
Il se cognait Aux réverbères
Il empiétait Sur la chaussée
Il vidait sa fiole Au caniveau
Et gardait encore sa tête
Il n’avait rien à perdre
Il était seul Toujours seul
Les gens l’observaient encore
Aujourd’hui Comme hier
Et rien ne changeait Il vacillait
Il allait seul De là A là
On ne le voyait jamais revenir
L’autre main était dans sa poche
Le gant défait Tombait parfois
Il ne se baissait pas vraiment
Il le reprenait Avec sa canne
Il se souriait A lui-même
Quand l’affaire était faite
-18h32-
J’airais voulu mieux le connaître
Lui demander D’où il venait
Si sa fille était encore belle
Si son école avait fermé
Mais d’un pas particulier
Je ne pouvais pas l’aborder
J’aurais préféré l’interroger
Quand les marchands Des messieurs
Des bonjours Aux bords des yeux
Des Votre paquet est prêt
Des Comment vous êtes là
Vous aider Je ne sais pas
Il sortait De la porte Au matin
Et les marchands ne pouvaient
Lui faire Autrement plaisir
En ne faisant que l’ignorer
En regardant Dans les lieux
Sans le mépris Il était heureux
-18h37-
-Divergence-
-mWm-
-05/05/2025-
Il ne croisait pas vraiment
Les chemins de la divergence
En fait Il ignorait tout
Tous Je devrais préciser
Il ne voulait être deviné
Il passait seul En cowboy
Car il avait A sa ceinture
Dans ses poches Et son allure
Des restes D’un autre temps
D’autre instant De fête
Où il n’allait Presque jamais
Pas presque Où il n’allait jamais
Mais c’est le temps vieilli
C’est le printemps A l’infini
Qu’il vivait Depuis petit
Jusqu’au vieillard De l’instant
De se trouver Tourment
Jamais Il n’osait Si droit
-19h09-
Je ne suis pas très d’accord
Je refuserais D’avoir tort
Je vous quitterais Plutôt
Que de porter Sur mon dos
La vilainie De votre vie
Et le raz-bord Du désaccord
Il pensait Très largement
Que le silence valait tant
Valait plus que le mécréant
Qui ose le contredire
Lui porter Pae le médire
Et retournait Seul regret
Jamais voulu vous assoir
Et vous dire Sans retard
Que la raison est affinie
Et ne mène qu’à l’ennui
Qu’à la porte du plaisir
De se trouver Pour se dire
-19h14-
Pouvoir porter En différence
En creusement De la chance
De se penser élégamment
Pas pareille Pas s’oseille
Par les oreilles inquiètes
De changer des vérités
Il marchait De travers
Il avait posé sa veste
Et me voyait Comme la peste
Comme ennemi De sa vie
Car c’est de là Le silence
Que son cœur trouve sa cadence
Il gardait la canne en main
Comme un fleuret Si Sifflant
Comme un combat Sans soldat
Je ne pouvais en être sûr
Je courrai De démesure
Et plus jamais Je guiderai
Vers divergence de ses secrets
-19h20-
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