-Je me fais un
film-
-07/11/2018-
Je ne plongerai pas dans le
grand bain
Je ne serai jamais un aventurier
de l'Arche
Quand il était dans l'ouest La
dolce vita
La belle vie Elle m'aurait
appris à rire
A faire de la résistance avec
son papy
Mais je n'y ai jamais vraiment
cru
Je croyais plutôt à la grande
vadrouille
A ces voyages à pied Sur la
route de Madison
Ou près des rivages de
Rochefort avec ses demoiselles
Je ne m'appelais pas Charly Et
ne suis pas du clan des Siciliens
Je suis encore un être inconnu
pour moi-même
Une sorte d'ectoplasme sans
retenue
Une planche à roulette posée à
la verticale
Une pensée ridicule qui fait
rire tout le monde
Une main en l'air pour le bus
Les pieds dans le caniveau
J'ai vu la lune Et la forêt
vierge Une fois
C'était la veille de Noël Aux
Galerie Lafayette
Et je n'ai plus jamais rien revu
d'aussi beau
Que cela me plaise ou non Je
suis un monstre
-19h31-
Ma baignoire pour le grand bain
Le porche de l'Arche perdue
donne sur la rue
La pluie à l'ouest Et la grande
bouffe
Les ventres grouillent Ce sera
la belle vie
La visite de la chocolaterie Et
la débrouille
Sur la route Sur le pont Sur sa
belle
Papy résiste Il fait partie du
clan des Siciliens
Il aime une des demoiselles de
Rochefort
Ma maison est à l'abandon Je
fais le thon
Je regarde la télévision Je
baisse le son
Je me jette sur la télécommande
Et le réglage
Et la montée du bruit Et des
cris de Charly
et l'équilibre des plages de
couleur De douleur
Je ne peux rien observer
complètement
Je suis absent Les fenêtres
sont fermées Et les voisins
Et elle m'avait appris à rire
C'est la belle nuit
Elle avait résisté à mes
avances Par avance
Elle s'était étonnée de mon
étonnement D'alors
Maintenant elle m'attend avec
son cœur frais
C'est fait Et je lui crie
J'attends la fin du film
-19h42-