-Va savoir (début)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Je ne sais rien Presque rien Que la pluie tombera la nuit Pour mon plaisir
Que le soleil se cache Pour attendrir ma peau Pour ramollir mon dos
Que le courage est nécessaire pour s’échapper de la morose compagnie
Bien sûr Je sais depuis longtemps Que tout cela ne me sert à presque rien
A envahir de liseron La terre molle de notre parterre des fleurs du jardin
A boire un coup A la santé du voisin Qui ne nous a pas attendu Si soif
Si seulement le temps de la journée Laissait sonner le printemps d’Angélus
Si tout est vrai Ce que j’ai ouïe dire Et ce qui n’en est vaillamment pas détruit
Rien ne sert à placer un sourire Dans la poche de ta chemise à gros trous
Rien est plus facile Que de passer devant la grille rose Sans détourner la tête
Aussi Je me suis jeté dans le bocal Pour noyer ma large curiosité
Sensiblement Peu de différence sépare les voix de Nelly à son cher animal
La chatte bottée A grands coups de pieds Et le vent nous balaye Dans la vie si vive
-15h26-
-De boire (la suite)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Bien sûr
Je ne sais pas
Depuis longtemps
Que va dire la voisine
Rose
Sans sa couperose
De son mari
Elle trépigne
S’en jette
Sans avoir
Des gestes lents
De bonhomie
Des restes grands
De félonie
Et de boire
-15h35-
-La tendre laisse ( la suite aussi)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Elle l’avait attendu Là tendue La tendre grue De son crotale
Elle s’était assise Sur le petit muret de la gare Entre les bruits des trains
Elle n’avait pas posé son chapeau de dentelles Sur les dentelles de ses genoux
La tunique de teintes molles et les plis du devant rond Se reposeraient
Assise Les graviers vagabonds laissaient passer les eaux de la pluie d’avant
Assise Le dossier écaillé La nuque lancée contre ses cheveux à l’épingle
Le regard Sans regard Je voudrais dire Sans espoir Dans une pupille mate
Le retard Non Il n’est pas en retard Non Un travail de banlieue à terminer
Un silence d’avoir trop parler Les collègues et la secrète secrétaire Et se taire
Non Il ne fallait pas l’attendre Il suffisait de ne pas s’inquiéter Là Assise
Pourtant Dans le jour perdu Elle est restée debout Les pieds aux cent pas
Les mains dans le chapeau écrasé Les rires des voisines Il en restait trop
-15h58-
-L’attente liesse (la suite ensuite)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Trop de virages Pour arriver au mot S’il était plus gentil Seulement tendre
Si le soir lui donnait une bonne raison De revenir essoufflé et lâche
Il relevait les épaules Il tendait la tête vers son éclat de vanité
Il plaçait tout son retard Sur le risque de devoir tant travailler
Elle changeait de vent Elle plantait ses talons Elle ne s’était pas assise
Hier assise Aujourd’hui Cent pas devant Derrière Sans s’y attendre
Il était droit Avec à sa droite Une ombre lumineuse Une pleureuse
Une autre dentelle Une place de fleur à la poche de sa vieille tunique
Elle l’avait attendu Elle n’attendait plus Elle quitterait l’idée Seule
Elle a mis la table Il est arrivé à la maison Aussi directement qu’hier
La gare ne reverrait plus de train Aujourd’hui Que vas-tu nous raconter
La place des mots En silence Dans l’attente La réponse L’inquiétude
J’ai attendu J’ai vu ta tête Tu ne dis rein J’ai attendu Tu n’est plus reparu
-15h22-
-Marâtre-Elimer-Exil-Salamandre-Vociférer (avant la fin)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Je ne serai jamais ta marâtre A élimer tes godasses avant de les cirer
Je ne serai plus ta marâtre En exil Au fond de la cour A attendre le jour
Je ne serai pas ta marâtre Comme une salamandre Oubliée sous les cris de feu
Je ne serai bientôt plus ta marâtre A écouter Vociférer toutes sortes d’explications
Marâtre Comme une veste de laine Au trou de l’oubli Et des mites du temps
Marâtre A être cuisinée De toutes les teintes de l’impossible inquiétude
Marâtre Si silencieuse A tout dire Par les doigts dans la soupe à dentelle
Marâtre Les genoux Si loin de l’autre A percer les secrets Du non retour
Marâtre Un œil lancé Sur la table Ne rien sourire Ne rien suivre
Marâtre Elimer le bord de la confiance Et quitter l’exil de la vie quotidienne
Marâtre je ne serai plus jamais la salamandre Sortie du feu des oublis
Je ne serai plus ta salamandre Ne plus écouter Vociférer Vivre au silence
-16h24-
-Esparcette (Sainfoin des prés) (enfin fin)-
-mNIm-
-17/05/2021-
Esparcette page
Ecrite et élimée
Que de vivre
Une autre famille
Esparcette vérité
D’où tout ressort
Une teinte du jour
Esparcette dentelle
Tout oublier
Esparcette tachée
A vouloir offusquer
A abandonner
Esparcette vilaine
De la mignonne
De l’attente
-16h32-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire