mercredi 27 octobre 2021


-Celle-mNIm-17/10/2021-

J’ai rencontré quelqu’un Je n’en connaissais rien De bien

Avais marché dans les ruelles des poubelles Qu’elle est belle

Mes godasses Cassées comme un toit de grange Etranges

Mes orteils Pilés par les bruits de pas Se grimaçaient

Et ses chevilles De la très belle Ses mocassins fins

Je n’ai pas osé Regarder Bavarder Ses yeux ronds

Peut-être ouverts Vers des voyages Saupoudrés de vents

Elle allait parler Je me retourne J’ai peur du trop beau

Finalement Je n’ai connu que le pitre de mon être seul

-15h17-

-Et ceux-mNIm-17/10/2021-

Mon nombril Mes yeux presque gros Très clos

Ma chemise Me la referme A coups de boutons

Mon pantalon Ne me portait Comme une fripe

Dans mon dos Une philosophie derrière Que je cache

Elles portent le papier De mes mots mal décrits

Elles ne sont pas encore couvertes De la laine doucement

Autant j’essaie d’avancer Pour que la pluie des nues

Rature mon sourire Avec des phrases de tendresse

La dame Avec son beau bonhomme Et ne parle qu’à lui

-15h26-



Cet là homme-mNIm-17/10/2021-

Blanc et noirs Il m’a dit Avec le verbe encore hésitant

Tant de couleurs n’iraient pas bien Dans son village

Il chante l’apologie de la famine Pour être devenu

Il a eu faim De douleur de la marche et du temps

De relire les livres L’ont fait rêver Dans l’enfant

De cuire les patates De récupérer le jus Un peu de sel

De celle qu’il aime Il parle peu Ne pense qu’à elle

De le voir N’a pas fini vers la timidité de l’intimité

Elle a fuit Son cœur est pris Par cet homme-là Pourtant

-15h42-

-Jours si seuls-mNIm-17/10/2021-

Ils sont partis le dimanche Vers les bords de rivière

Sans se tenir le bras Vers des mots silence Et des mots politesse

Aucun ne forgeait de chemin De l’une vers l’autre

Lui répondait à ses questions Qu’elle ne posait pas

Elle posait ses mains Dans sa popeline Rouge comme la nuit

Et regardait l’eau de la berge Où le portait passait

Elle le trouvait si beau Dans sa maladresse si tendre

Et Comme les oiseaux Elle plagiait les nuages

Avec sa voix si douce Se taisaient Se plaisait aussi

Et sans encombre Ils continuait le jour Si seuls

-15h48-



-Les muettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par passer Les dames de l’autre ville

Ici les rues sont des murailles de maisons très hautes

Des colonnades de fenêtres éteintes Comme le silence

Des portes ne nous disent pas de venir frapper et raconter

Alors je ne vous en dirais rien Ni même de la muette

Creusés Les pavés grisent sous les enjambées glissantes

Elles sont venues pour caresser la ruelle des lampadaires

A la saison des roues de bois La lumière étincelait

Et l’autre ville n’était encore qu’un village espiègle

-16h03-

-Les silhouettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par s’évanouir Dans le brouillard Soir

Les bruits Craquements des pas Et pas de l’autre Des traces

Je n’ai pas pu me souvenir De presque De rien

Ressemblaient à une ombre blanche Toutes les deux

La petite dame Enveloppée du manteau Plein de laine

La robe longue et de fleur Dépassant d’un drap noir

Le cardigan de la haute et courbée Et l’autre dame

Elles se seraient Tenir la main Si personne Je suis là

Ne m’ont pas observé Mais j’ai senti leurs regards nomades me pousser

-16h10-



-Là Là-bas-mNIm-17/10/2021-

Cet homme-là Là-bas Tout contre mes frêles oreilles

Son regard Avec la note de dos Si droite Mesurée

Ses paroles de l’écoute et de la question Clairement

Composées de trois petits points Et virgule dans la vie

J’ai planté un retard Dans ma nuit A l’entendre

Jeter une coïncidence Saupoudrée de bel hasard

Rapporté la paix du monde Compris la pièce d’or

Cet homme Là-bas Si proche de la lenteur du rêve

Partageons Conte-nous ton dire A plume d’ange

-18h05-

-Delà de çi-mNIm-17/10/2021-

Accompagné de vrai A la recherche du mot léger

Etendant le volume de la matière des esprits Voisins

Tu habites A nos côtes Des bonheurs enflammées et trop

Tu visites les parfums de la molle habitude d’être heureux

Quel est ton orage et ta pluie fine comme le sort

Laisse s’évaporer au froid Notre quiétude chaude

Commence à retenir les longueurs des fiers horizons

Cette fois-çi Je n’ai rien envisagé de plus de beauté

Il y a des Jean et des Jacques Et il y a cet homme-çi

-18h11-



-Cristaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux te brosser Dit le peigne Au petit cristal

La place sur le buffet Jamais Pas de soleil si triste

La peine Pas utile Juste placé là Entre deux verreries

Les rêveries de cette petite princesse Aux doigts si finis

Au bord de la table Encore le carmin Pour les lèvres

Fines Délicates Elles commencent avec un tendre sourire

Posées entrouvertes Elles glissent des miettes de tes mots

Par cœur Elles connaissent les tournoiements Celui-ci

Il écrit Avec le rouge carmin Les frasques des jours anciens

-15h29-

-Vitaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux éclairer Si je saigne Aux cristaux du vital

Le bleu A l’intérieur de la nuit venue A la longue bougie

Taillés avec la délicatesse de l’aurore Sur ses pointes

Le guéridon contient aussi les feuilles d’un long billet

Des adjectifs pleins de tendresse A vouloir l’embrasser

La prendre par son parfum Si nature Si seulement

Une goutte de rose Entre deux facettes de se suffire

Sa langue se cache derrière un accent héroïque

Et dans sa poche La rondeur d’un lendemain heureux

Elle lui a offert Toutes ses lèvres Dans toutes les langues

-15h37-



-Buanderie-mNIm-24/10/2021-

Dans l’angle de la pièce Ratatinée A la fenêtre

Avec facettes de tous les jours Aux éclats attendris

Profonds Comme un miel de plein été Mais en bleus

Alanguis Avec un J’aime de bel Pierre Le saphir

Traverse la pénombre En jeu de vouloir En miroir

Transperce la route De la lumière presque nuit Ondulée

La capsule en forme de piédestal N’a pas servi à boire

Utilisée En socle de charrue A peine mirée A peine vue

Et le partage Avec les formes des meubles Est si délicat

-15h45-

-Se cristalise-mNIm-24/10/2021-

Poule de lutte Fragment de tentative Et sur le bas du bord

La pierre orgueilleuse Voudrait savourer les longs reflets

Dinette De plate assiette Avec des miettes posées sur l’or

Une écriture en forme de danse Une touche salvatrice

Etalée sur le sentiment de ses paroles Quand la Princesse

Venue ici Pour tendre la tasse à son tendre Benjamin

Il est revenu N’a pas frappé à la lourde Mais si fine

La porte Les planches de bois séchées Et écrasées aux clous

Elle s’ouvre Donne son sourire Et la lumière de ses yeux

-16h27-



 

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