-Prendre le temps-mNIm-30/04/2022-
Entrer La porte est fermée
Vous êtes dans l’entre-deux
Au moment des soupirs
Entrer Le courage revenu
La pluie laisse la pluie
S’attendrir le fruit
Concocter dans la nuit
Le retour bienvenu
Entrer C’est ma carcasse
Visiter la surface
Venez contre mes bras
Me donner de la joie
Déplacer la folie
Laisser la pierre polie
Me donner de la place
-11h20-
-L’enquête-mNIm-30/04/01/05/2022-
S’il n’y a plus personne
Il y a ma calebasse
Et raisonne et me sonne
Il y a la lumière
Dans les yeux me galère
Dans le fruit en chantier
D’une vie en entier
Et résonne et m’assomme
Il y a mes deux pieds
Et de l’idéal galette
Et croustille et s’arrête
A digérer la fête
A pousser les idées
Vers le bord de ma quête
Il y a ma calebasse
-00h49-
-Si prêt de moi-mNIm-01/02/05/2022-
La croûte de la vie
Laisse des bosses sur le rivage
Sur la dune de l’amour
La mousse de ma vie
Emplit de la fente
Les interstices serrés
Les ballons Les vallons
Respirent l’eau claire
La voûte de ma vie
S’affaisse tendrement
Et je plie les genoux
Et je creuse les riens
Plutôt que se roussir
Je ne me refuse des bonheurs
Les crachats loin de moi
-02h08-
-Tout dru-mNIm-02/03/05/2022-
Moi je me fous
Une gueule de caractère
Dans les dégouts
Pourtant J’aime tout
Un petit noir trop malaxé
Un grand blanc sec Dès le matin
Un rouge Un jaune
Un riz au laid
Je les aime tous
Les fonds de tiroir
Les endormis solides
Les oreilles distendues
Les se fendre la poire
Les cerveaux valides
Et les contre tout cru
-02h01-
-Plus mur en corps-mNIm-/03/04/05/2022-
Le mûr est plus haut
Que le bas Que le beau
J’avance à petit pas
Je vais Je n’y crois pas
A danser les falaises
De caillou en crapaud
De demain en halo
En marche Ne me vois pas
Quand je lève la tête
Il faut qu’on me croasse
Que je rêve debout
Que je vais de nuage
De la place à l’oiseau
De voler les secrets
D’un si mûr pas si haut
-00h50-
-Continu à y croire -mNIm-04/05/2022-
C’est le faussé
Le vrai dépassé
Le continue à y croire
C’est le plancher
Que du cas bosselé
Des gronde la nuit
Les orages arrondis
Le continue à y voir
C’est le loup rageant
Le renard battu
De l’arbre applaudi
C’est l’encourageant
Le canard repu
Et la fleur Et l’odeur
Et le commence d’ailleurs
-23h44-
-Où tout cela-mNIm-05/06/05/2022-
J’aurais fait des provisions
De piles et de fleurs
Pour peut-être atteindre
La fesse du monde
Une couche de ragout
Une aile de la colombe
Un océan de bagout
Une carcasse vieille
Comment se plaire
Comment se mentir
Commencement fini
Une route Un chemin
Une vérité sans pitié
Une douleur écartelée
Ou une voix où une issue
-00h24-
-Sûr du théatre-mNIm-06/07/05/2022-
Raoul L’ai rencontré
Les planches Autre contrée
Bien sûr Il est bossu
Habits Presque les miens
Simples comme trente-deux cartes
Rangées l’une contre l’autre
Avec sa ratartine
Et sa moche valise
Ne bégaye pas
Crie pas non plus
Pourtant perdu vendu
Comme sa reine-mère
Une femme rendue
Il travaille au passé
Alors Raoul Ça bosse
-00h20-
-Le temps pris-mNIm-07/08/05/2022-
La terre est sculptée
Par une goutte d’eau
Prend ton temps
La pierre creuse
Le sable l’ensevelit
Le nuage de l’avant
Et le vent Et le vent
Pose le doigt
Sur la pierre
Autour le grain
De ta peau et si
La trace du temps
Laisse le souvenir
Sous mon doigt
De tes mots
-00h28-
-Ruminer-mNIm-08/05/2022-
Faire la vaisselle
Ecouter les oiseaux
Et renifler
Comme un pas de chance
La danse s’égosille toujours
A s’étaler aux vents fraises
A s’éparpiller du clapotis
Si mal du bien à l’aise
Comme nue piquée
La belle bat de l’Elle
Au miel de grands secours
Mie-brûlée sur un aussi grand rayon
Sol mi- sol mi- soleil
Le macadam tape du pied
Et égoutter le ciel
-23h54-
-Le simple de la nuit-mNIm-09/10/05/2022-
J’aime à reconnaître
Le monde d’envolée
Mais je suis fatigué
J’ai pris un doux chagrin
Eparpillé mon chant
Traité un bon marchand
Acheté du rond grain
Et ri à la folie
J’ai produit de nécessité
J’ai conservé au gros sel
Les méandres d’un missel
Sans même le réciter
J’ai atteint de l’Olympe
Le bas des monts jolis
Du simple de mon être
-00h40-
-Plein les pattes-mNIm-10/05/2022-
Ils ont fait du sombre
Autour de mes orteils
A la queue du monde
Ils ont longtemps prolongé
Les ratures autour de l’être
Avec des cassures par sept
Sauf les jours Sauf les pieds
Dans une marche enlevée
Ils ont Que me laissent-ils
Une canne à s’accroupir
Des savates et des cravates
Des sueurs plein la chemise
Et bien sûr aussi des pires
Des directions peu admises
Dans mes mollets ett dans mes pattes
-23h03-
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