BELLE OISELLE
-Vers-Entortillés-
-mWm-
-12/06/2023-
El
avait un piaillement creux et sonore A l’autre bout du haut dehors
Que
me racontes-tu donc Oiselle qui m’interpelle Qui me jette du rouge
réel
Avec
un vol lancé Et le pied voyageur Dans ses ailes De’ s’ébattre
Dans
ce ciel de printemps Couvert de ronds nuages Et de blanc Sur du bleu
De
tes plumes enrobées de couleurs Si multiples Si finesse Si fière
Avec
Au départ du soleil Des craquements Des étonnements De l’élégant
J’avais
levé la tête Ecoutant indistinctement Au-delà des persiennes
-15h10-
El
était ventriloque Parlait la bouche pleine D’un ver entortillé
Avait
jusqu’au nid Envolée de la mère Apporter et donner La becquée
Avait
Comme un miracle Arrêté de chanter Aux petits oisillons Chanson
Le
partage de ma page d’écriture Ne pouvant plus me dire Observons
Avait
caché ses ailes rondes Derrière un soleil amer Et si brulant
Une
courbe du jour Une teinte de si clair Si chand Au miel d’Icare
J’avais
ouvert le volet Mais me brulait l’envie De poursuivre ton vol
-15h15-
-Indécise-Fluette-
-mWm-
-12/06/2023-
Indécis
Clairvoyant Je ne sais pas comment Au jardin Pris le pas
Pris
le temps allongé et troublé De m’assoir sur la pierre Du jardin
Pris
le sourire de te retrouver De chercher le nid De brin de brindilles
Et
A l’horizon frais de la brise Fléchissant Rafraichissante Et
tendre
Et
A la marche Sur la grève de cailloux à galets J’osais à peine
aller
Pour
ne plus déranger La nature réveillée Et le temps revenu des nues
Parce
que celle-ci Si facile A s’élancer Vers le très haut De se
grandir
-15h21-
Que
me racontes-tu De ta fluette danse du ciel D’un bond repas
Que
chantes-tu encore Si frêle dans le décor des portes Et des arbres
Que
je t’écoute Sans comprendre Au langage des oiseaux Si beau
La
pierre posée au sol Recevras-tu ton ombre A la seconde-là
La
feuille Sortie du prunus Léger Tombera-t-elle Pour garnir le nid
Le
galet oublié Au milieu du sentier N’a bien tordu le pied Avec le
nez
Ecoute
le vent tiède Emporter A mes oreilles La merveille de l’oiseau
-15h25-
-Fine-Mon corps-
-mWm-
-12/06/2023-
Pieds nus Sur les pierres fines Comme sur un fil jeté Entre moi et l’oiselle
Pierre du roule J’avançais pas à pas Pierre à pierre Et j’aurais des yeux
A pierre fendre El se mit à chanter Je te gênais Je n’aurais pas voulu
A jeter la pierre A déranger A midi tapant Prends de ma douceur
Cœur de pierre Je n’avais pas Cœur de pierre Tu m’as vue arrivé là
Et un pas en avant Deux p s en arrière Et pierre à pierre Et toi de brindilles
De vermisseau en vermisseau Tu volais Et tu donnas l’alerte Nette
-15h45-
Est-ce ma faute Si loin Tu as volé Jetons la première pierre A soi-même
La pierre à briquet Aussi inutile Qu’une pierre tendre Pour faire sa maison
Pour couver de douceur Une envie Dure comme pierre De nous nourrir
Le mal de la pierre ne me prendra pas Aujourd’hui Pourtant souffrance
Ne pouvait plus avancer Là T’oubliant du regard Et en s’asseyant
La pierre d’angle de mon corps Devait-être la pierre gélive de l’hiver
Alors Je m’en suis retourné Dans mon id Pour ma santé Poser la dernière pierre
-15h50-
-Ecoutons-
-mWm-
-12/06/2023-
Ecoutons
La
pierre du vent
D’un
instant
-15h53
Volet
clos
Ton
chant s’égosille
A
mes oreilles
-15h54-
Le
repos
Entre
deux pierres
Disjointes
-15h55-
-Enveloppe-Manteau-
-mWm-
-12/06/2023-
Dans
l’enveloppe Un grand bonjour à tous Avec A mener un plat ou un
dessert
J’y
suis aller J’ai bu Toute la soirée Il y avait des bras Et du choix
De
la quézac De l’eau plate De l’eau Ça va de sourire De la mousse
J’y
suis aller Toute la soirée J’ai beaucoup sourire A en rire
Des
bien sûrs des mais maintenant Des Et comment Et enfin
Dans
l’enveloppe Ce sera à 20 heures Avec une soupe de pois Pour l’été
La
porte fermée à clé J’y suis allé Et j’ai voyagé dans mon
silence
-16h18-
Avec
mon manteau comme enveloppe Assis avec le néant de mes oreilles
Piaillement
Chacun de soi à l’autre De partager la pierre et le gâteau
Lever
le nez C’est encore Et je la suis de loin Di bien Et du ravissement
Et
le voisin de découvrir Au bout de son doigt levé Des ailes
piaillent
Des
chansons A la nuit Presque couché de soleil La bise Et en moi
J’ai
bu tant et si bien Que je n’ai pu rentrer Jusqu’à mon petit nid
Et
le voisin Au lance pierre N’a pas bien accueilli L’oiseau rare
-16h26-
-Refrain-D’une
belle-
-mWm-
-12/06/2023-
L’oiselle
chantait Avec des refrains d’oisillons Sans sortir de son nid
On
allait au bord de la mer Les paroles tombaient des arbres campagnards
Des
prés Cet été Soufflait le vent Et en cadence Faisait friser les
blés
Avec
mon père Ma sœur Et ma mère Y avait aussi la grand-mère Et tous
Dans
l’ensemble Personne ne savait plus où aller C’est tout pareil
Dis-je
Aussi
Mon père décida de monter Tentes et enfants Dans le champ du voisin
Personne
ne l’aimait celui-là Mais il faisait des tarifs préférentiels
-18h11-
Le
nid Sur une belle branche verte de feuilles Et de fruits S’égosillait
Le
hibou de l’année dernière N’avait pas encore réapparu Dommage
Les
piquets Dans les cailloux Dans les galets Dans la boue sèche
Les
ficèles Vieilles d’un âge Comme le mien Maman me l’a dit
Et
la toile Raccommodée l’an dernier Semblait Maintenant plus fraîche
Aussi
tout était presque prêt Il nous manquait la vraie fraîcheur
Les
noisettes laissaient courir leurs ombres Et c’était si bon
-18h16-
-Piocher-Caillasse-
-mWm-
-12/06/2023-
Cette
année L’oiselle s’attardait à piocher Dans une belle
fourmilière
L’année
dernière La saison lui avait partagé Des vers si beaux si ronds
Et
ma sœur essayait de boire Dans la gourde de mon père Liqueur
Elle
ressortait de la tente Un air cabossé Les pieds repliés Et
l’haleine
Elle
ne se comportait pas mieux Que la reine d’Angleterre Dans son avion
Alors
Grand-mère lui faisait manger des fruits Encore sûrs Trouvés là
Ma
voix ne trahissait pas Pour sûr L’exemple que je lui avait donné
-18h21-
Allongée
dans la caillasse campagnarde Sortie de son labour passé
Etendue
sous un duvet d’oisillons Entre deux toiles de belle soie
Les
yeux mi-clos Et le refrain récurant Avec ma sœur et ma mère
Je
dévisageais le vol de cette fleurissante oiselle Qui passait Et
repassait
Je
l’écoute me chanter Son morceaux de toues ses attentions Danger
Alors
Je ne tendit pas le bras vers Elle Je l’ai admirée De plus loin
Et
Sans en perdre l’habitude Elle finit de faire chanter ses oisillons
Sous mon nez
-18h26-
-Sons nids-
-mWm-
-12/06/2023-
Ma
sœur
Aurait
voulu comprendre
Toute
ma joie
Piaillement
Je
ne lui disais rien
Sur
ma branche
Ma
mère
Elle
me regardait regarder
Distraite
Et
mon père
Ta
sœur raille Braille
Laisse-là
Dans
son nid
Toute
la famille rêvait
De
la mer
-18h29-
-Gare-Garnement-
-mWm-
-12/06/2023-
Gare
à toi Cousine Je sui avais criée Ma sœur Ou ma grand-mère
Merci
pour ton attention Avec la gourde vide A-t-elle répondu
Pondu
dans le nid Ni ma mère Ni ma sœur Je regardais la cousine
La
voisine était encore jeune Et ses yeux dansaient comme des violons
Longtemps
Je ne regardais plus que ça Son être sentait la fin de l’été
L’était
ravissante Avec ses dentelles collées à son cou Long et roux
Rougeoyante
J’ai hésité longtemps Avant de t’écrire Sur mon ticket de gare
-19h06-
Gare
de triage Où garnements se retrouvaient pour siffler les filles
enfantines
Teenagers
de vilaines couches Et croix de bois Croix de fer C’était facile
Facilement
Bien avant J’aurais préféré ne pas quitter mon ombre d’arbre
Arbrisseaux
étaient-ils Et ils auraient voulu être bien plus grands encore
En
corps d’adolescent Ils se sentaient pousser la bêtise de la gourde
Gourmandises
Et autres cris du cœur Tous regardaient ma sœur
Ma
sœur les ignorait Sans se douter Que mon oiselle lui criait Gare
-19h11-
-Blanche-Folie-
-mWm-
-18/06/2023-
Une
page blanche Un oiseau Un trait Beauté
Couleur
de l’oiselle Quelle est belle Ciel Rose
Pousser
le stylo Placer le vol Milieu Papier
Et
faire se coïncider Les silences Le vol plané
Descendre
Sur les buissons de cet intérieur
Le
cœur écoute Le py-i-py En piaillement
Les
yeux voyagent Quel étage En plein été
S’est
soulevé Les ailes blanches battent en retraite
Les
tracés crayons placés Le gris du papier
Tout
a commencé Assis Le nez au vent En allant
-11h31-
Les
graffitis de ma folie J’ai jeté sur le cahier
Il
y avait déjà Les écrits de mes cris Bien à plat
Aujourd’hui
Je vois Dans un sourire Ma joie
Je
t’écris Pour tout ça Pour l’oiselle argentée
Por
le chant Des délicats Entre temps d’ici-bas
Je
t’envoie Mes attentions tu vois l’oiseau
Tu
vois les arbres Et les ronds des plumes d’ange
Tu
connais le sifflet De je vous apporte un ver
La
terre dans le ciel Le nid défait Au complet
Les
mots suivent La trace des nuages Au soleil
-11h36-
-Histoire-A
l’avance-
-mWm-
-18/06/2023-
Que
reconnais-tu De cet histoire Du poids du noir Empreintes
Que
ça raconte le piège de la vie Où la nuit se dénoue Vite
Où
sont passés Les sourires cinglés Par la rafale du court instant
Le
sens délicat De l’éclat du soleil Du sommeil De mon doigt
Ai-je
ressenti La douceur de l’envie Encore la foi Une seule fois
Ai-je
déposé Sur mon quotidien ravisseur Ravageur Fleur
Et
la tige monte au ciel A contre sens Les feuilles d’écriture
tombent
-11h44
Dois-je
creuser Plutôt à l’avance De ce que je crois reconnaître
Le
poids de l’oser De la carapace fondue Par des rêves de l’une
Et
de l’autre lune Porteur de lumière Comme un beau miroir
Et
de la haute plume Donneur de rivière Où coulent les espoirs
Dans
mes croyances Apparaissent les tendresses De l’oiseau vole
Un
mot Un petit mot Un mot joli une phrase polie
Comme
le galet de la mer Sa rondeur me prête des songes fièrs
-11h50-
-D’un coté-De l’autre-Des
deux-
-mWm-
-18/06/2023-
D’un
côté
La
surface La place
La
réalité
Je
suis assis
Un
bord du trou
Je
vois le bout
D’une
ronde vie
Matière
J’avance
à pas
La
passe vidée
Et
l’été tout droit
Vissant
une idée
Avec
un par cœur
De
croire au bonheur
Ficelé
-11h54-
De
l’autre côté
Sur
une grande face
La
beauté
Je
lis mon papier
De
ligne décalée
Des
vers et des pieds
Des
mots empalés
Rimés
Voue
écoutez encore
Y
trouver le support
A
partir dans sa sève
Les
rêves s’élèvent
Y
prendre le moment
Ni
sûr Ni amant
Au
poème
-12h00-
Des
deux côtés
L’élégance
avance
En
retard
La
lune en prière
L’oiseau
s’exaspère
De
pousser sa chanson
Quand
les poèmes sont
Sur
la papier
Les
oisillons nous sommes
Et
écoutons les hommes
Les
poétesses promènent
Des
airs et des diadèmes
De
la folle éternelle
Et
les sons nous emmêlent
Sur
le sens d’aimer
-12h06-
-Entiers-
-mWm-
-18/06/2023-
Ajuste
Dans
ta voix
L’écriture
Dépoussière
Entre
deux silences
La
phrase pleine
La
rougeur
A
l’emporte-pièce
La
fièvre du cœur
Communions
Tu
me lis et fredonne
Un
air de poème
Et
je suis embarqué
Vers
Cythère Vers l’hiver
De
mon monde entier
-12h11-