-(Bé-Hé-Bé hé)-Cinq mois-Cinq ans-Cinquante ans
--mWm-
-12/09/2023-
Bé Hé BéHé J’ode et Vaux Et c’est le beau
La console porte le couffin Le coussin me console
J’étire mes bras petits et ratatinés Cousus mains
Au bout des mains Un geste silence Une sieste
Carambolage des yeux Ouverts à la lumière
Quasi mobiles Les mots d’eau Dans la bassine
Alors A la télévisuelle La chèvre de Monsieur C’est rien
-22h43-
Zr baie Epaisse Et fièvre Dans l’enfance
A mes cinq ans Je voulais pleurer Pour la bassine
Replongeon dans le dos A la flaque d’éclaboussure
Allongerons les pieds Les bras Prendre à le corps
La culotte éparpillée Au rebord des ruisseaux
Courir Tourniquet des petites pattes du lac
J’airai Après trois jours Pris mon bain A rebours
-22h47-
Bé Hé Bébé Hébété de piété L’espoir
Il aime qu’on le promène Dans la bassine
Il adore Ce plongeon Après le frais ruisseau
Il fait Dehors La façon des traits de l’eau
Alors souvenirs anoblis A polir le galet gros
Alors les pieds Pétale de rougir Fleur de vrai
Ton parfum Comme une pommade De ton jeune âge
-22h53-
-Chants-Haut soleil-mWm-08/09/2023-
Comme un glaçon Entre deux zoos Vivent les animaux
Comme une chouette ivresse De rugir Ai pire
Au milieu du champ de tourne au soleil Il aile
Et vole Entre les cornes De j’ai plus soif Le yack
Le tourniquet pour l’accueillir Pour l’épanouir
Pour le voir s’enivrer de ronde peau De bêtes
De Lyon Ou plus près Prêts à courir Dans les tiges
Prêts à aussi s’écarter Dans les nuages là Absents
Et il lève la tête La tourne De gauche et de droite
Pour échapper A son envie Et mugir au soleil
-20h04-
Au tourne au soleil Il avait navigué fort et dru
Ses pattes lancées dans la course Après l’insecte
Dans sa crime-crinière A vouloir happer A pied
A la force de sa belle chevelure Entre les fleurs
Pétales posées Au bord de ces vacances chaudes
Il se baisse Pour mieux cueillir les beaux ombrages
Il chantonne Pour pourvoir aux bruits des vents
Assis Sur ses talons Pas longs Et pas seulement
Il se serait endormi Si la moissonneuse n’était
Arrivée Au début du sentier Le vacarme Aux tristes soleils
-20h09-
-Le neuf-Le mieux-mWm-08/09/2023-
J’avais un vieux Un retentissant Un allongement
Il avait bien cet âge-là A regarder les nouveaux
J’ai pris un neuf Et l’ai mis Dans ma poche trouée
Et j’ai perdu la vue La vie La bastingage de
C’est A n’en douter que peu Ma meilleure décision
Aussi je gardais Ma main Autour du trop vieux
Et le jeune prit sa place Entre mes doigts tordus
Et le vieillard Comme un insecte S’est éclaté
Sur le sol Y avait une place Pour chaque chance
Avec mon pied J’ai recouvert les miettes Perdues
-20h53-
Je me suis baissée Après avoir entendu la détonation
Dans le sablonneux mélange Brun et noir
Si possible J’aurais voulu le ramasser Encore
Mais il n’en restait rien Pas même Une odeur
Le neuf faisait son bruit ravissant Pourtant
Il remuait A contrepied A vouloir en sortir
Ma poche me glissait Le long de mon pantalon
Les ficelles du trou s’étalaient Etonnamment
Et il passait De travers en travers Vers le sol
Dans la terre Le vieux et le neuf Auraient le même parfum
-20h58-
-Une corne-Une citrouille-mWm-08/09/2023-
Elle en avait une Depuis déjà un siècle La belle
Ce n’était pas dans les usages D’avoir une corne-citrouille
Les neufs s’en plaignaient Et les vieux ricanaient
Les autres cherchaient A comprendre le pourquoi
Mais il n’y avait pas de cause Ni d’effet A cela
Il y avait seulement Dans son chemisier bleu
Dans sa robe Les jours de dimanche La belle
Dans son chandail De grands vents d’hiver
A pleurer A la voir passer A la contempler
Aussi Contre un neuf Elle gardait Ses vieux espoirs
-21h24-
Lui aussi Semblait vouloir Un soir La belle
La place à la renommée Tout le monde en parlait
Il ne savait pas De quoi il s’agissait En fait
Peut-être Une coquette Avec un gros légume
Aussi Un sac à main Caché dans son cou
Ou un mélange de chirurgie Et de génétique
Tous voulaient savoir Si à son âge Elle avait
Mais le Pierrot Voisin de la belle Qui lui savait
Etait parti en terre Sans mentir Sans rien dire
D’un parfum De jeune De vieux D’une corne-citrouille
-21h36-
-Inducteur-Adducteur-mWm-08/09/2023-
Renonce pas T’étonne pas Elle La belle parlait
Lui était un pas causeux Peut-être même A tort
Elle et ses inducteurs Lui et ses adducteurs C’est fort
Dans ses poèmes Elle glissait sur des virages
Sur des silencieux mélanges De ménage et de sage
Sur des centaines de phrases Quand un mot revenait
Avec un groupe de mots Maudits Mauvais et dits
Dans les écritures Rien ne semblait apparaître
Alors que le thème de ses charmes écrits C’était lui
Et Elle ajoutait des muscles A son héros du quotidien
-21h56-
Ses adducteurs Comme des cornes-citrouilles De la veille
Ses passages A l’entracte Quand Elle devisait
Toujours Revenaient Les plaisirs de son bon mot
Elle y ajoutait de l’admiration Et une caresse
Elle l’observait La plume haute Et la feuille blanche
Ces cornes-citrouille A lui Lui chantaient Dans le cœur
Alors Elle prenait D’envie Le début de la même histoire
Et Elle recommençait l’écriture Une écriture musclée
Une histoire d’un solitaire Qui ne regardait qu’Elle
C’était son inducteur C’était ses adducteurs
-22h02-
-Terribles-Champignons-mWm-08/09/2023-
Elle prit un air terrible Sûrement le tout dernier
Descendons Vers la cave En vain Et nous verrons
Goûtons infiniment les pots Et les beaux anciens
En bonne mère Elle regardait les étiquettes Et dit
Si vous voulez Il y a de la compote A la place
Qui conduisait ses filles De la confiture Aux massacres
Tels mots de choc Telle phrase punitive Selon
Ses enfants ne se gavaient pas De ses belles nourritures
Et le mauvais esprit D’un homme Dans le commun
Ne tenait pas compte De ses paroles Si terribles
-22h36-
Elle voulait prendre un air doux et salin La mère
Mais de vague En terrains vagues Tout se ratatinait
Les onomatopées malheureuses Et les fautes de français
Les courages à remonter A la cuisine Près des plats
Les pots de verre Les couvercles percés Les fantaisies
Les longueurs dans le texte Et qui ne veulent rien dire
Les airs terribles Sur aucun des visages Sauf Elle
Elle aimait la compote Mais ne savait pas en parler
Alors Elle maudissait ses filles A les exterminer
Avec un pot de champignons des bois C’est sans doute
-22h42-
-Chat long-Chat rond-mWm-12/09/2023-
Chat longuement Allongé Dans ton miaulement Maman
Char Courette Sans sourire A regarder Que de la fenêtre
Haute Chat Volet Persiennes Closes Ecloses Et se repose
Miaulement du moment De maman De qui tu me regardes
Tu es bien Tu es rond Tu n’es pas à l’abandon Chat d’en bas
Cabas des courses Tu coures dehors Et maintenant Tu veux dedans
Dans les virgules de la peinture Trace de ça De chat D’en bas
-23h21-
Chat Rondement ramené Faire la cour De long En très large
A son ronronnement Sur le coussin Du bas Du bien Du matin
A son grognement Le nez Dans le laid Le frais lait Si beau
Chat L’attitude de plonger Dans le gruyère A croc A dent
A son élongation Pattes de vent De frais Au secret Des nuages
A son rafraichissement Le lavage Le rinçage Le coup de laper
Et Dans la cour Tu m’as raconté Chat D’amour Ta vie de grand choix
-23h26-
-Participons-Partageons-mWm-10/09/2023-
Participons
A l’encore possible
Vie de tous les tous
Respiration profonde
Prêts à courir
Dans nos mains
Aussi agiles que larges
Pour travailler la terre
Bâtir l’esprit
Comme un Golem
Sortir des yeux
Un regard sensible
Une poignée des doigts
Avec Toi Avec Toi
Pour l’espoir
-17h40-
Partageons
Dans nos questionnements
Les décors de revivre
Plus forts que les survivre
Les désappointements
Quand nous écoutons
Quittons nos corps moutons
Nos misères d’abandon
Vers l’horizon Tendons
Nos yeux vers la lumière
Et tes belles paroles
En belle parabole
Et sortir du silence
En soupirs d’avance
Tous les espoirs
-17h45-
-Le lait de l’espoir-Dans le jour-mWm-10/09/2023-
Et le pot au lait Pot de terre Pot de faire semblant
La vache sera traite Tous les matins de sa vie
Pour nous ravir Les papilles inlassables
Les faciles dégustations Comme le fruit d’un gâteau
Comme la peau A la chaleur du feu de bois
A la casserole retrouvée Au fond du placard
A la sortie des bols De terre De faire autrement
De partager Les mots sortent Du vent faible
Les orthographes Se reconnaissent à l’oreille
Et dans les sourires Nous buvons de l’espoir
-17h51-
Tous les brins d’herbes De nos chants S’écoutent
Se lisent Les vitriols Se givrent Et se décalent
Toutes les feuilles d’arbres Tiennent Dans ma poche
Elles tomberont Avec de longs poèmes dessus
Avec des espoirs A porter les tendresses belles
Des pieds Sous le poids D’un rêve éveillé
Des rimes impossibles Que nous aimons tant
Des mimes La gorge déployée Avec attention
De subites libertés Les mains lâchées
Bois ton bol D’espoir Trouvé dans le jour
-17h58-
-Cartilages-D’automne-De demain-mWm-10/09/2023-
Cartilages lieurs Lions Nos os ensemble
Economisons nos pas N’économisons pas
Portes Vers de longs horizons Et nous portent
Les passages inconscients Dans nos amitiés
Dans nos modèles A la pointe du nez élevé
Pour briser Nos portes silences En quête
En requête De marcher encore Sur le route
-18h04-
Les muscles se détendent Et nous soulèvent
Les chairs voisines Et les repas de nos lèvres
Les bâtons serrés Dans nos gants d’hiver
Restons dans nos pas Et marchons serrés
Des cailloux se déboitent Sous la terre
Et si En nous arrimant A la fraîcheur d’automne
-18h08-
Les oreilles levées Vers les phrases Et la boue
Les pupilles rangées Avec le sage parcours
Sur la carte Rien n’est marqué Seulement
D’une vie à l’autre Dans le village dormant
A son carrefour des routes Nous te trouvons
Et si en nous éparpillant Nous te trouvons
Toi l’espoir de faire chanter La vie de demain
-18h12-
-Quand de l’espoir-mWm-10/09/2023-
Quand ce matin
J’ai éveillé ce soir
Très serein
Quand hier
J’ai fermé la fenêtre
Sur la pierre
Quand bientôt
Les écrits visités
Seront gravés
Quand hier
J’avais lu lentement
La prière
Quand au soir
J’étais heureux de boire
De l’espoir
-18h17-
-Ecrasement-Comment-mWm-21/09/2023-
Ecrasement
Quatre murs nus
Semence
Etalement dense
Commence la rue
La dure redondance
Et la perte à vue
Solitude
Etalage de l’âge
Le rien ne se vide
Le circuit du sage
Les paroles avides
Et le trop néant
Au commencement
Désert
-20h57-
Elargissement
Du sol Du plafond
Silence s’élance
L’aride début
L’arrivée levée
La porte rébus
La pièce lavée
Sollicitude
Vitesse de l’arrêt
De la rue misère
Au quartier d’après
Aux arbres déserts
Et le trop comment
Au commencement
Regret
-21h02-
-En dedans-Alors-mWm-21/09/2023-
J’ai marché J’ai marché J’ai marché En dedans
Dans l’invasion de mon silence J’ai démarché
La porte fermée La sonnette La sonnette ne marche pas
Elle reste sur place Comme un bouton de chemise
Elle ne s’enfonce pas Comme un bouchon de vin
Elle reste là Elle reste là Sans un bruit Bruit
La porte reste fermée Avec un long silence D’où
En dedans Peut-être peu de chose Ou moins encore
En dedans Somme Le recommencement Un moment
Un peu La marche J’ai marché J’ai marché
-21h21-
Je me suis arrêté Je me suis arrêté encore En dehors
Hors du puits de mon mélange D’eau et d’eau
Le trou était profond Etait plus profond Plus
Il est là Là-bas Et là-bas encore En ressort
Il reste le bord Juste près de moi Mon moi juste près
Il reste le fond Un tout commencement
Le trou le plus profond Une place de mon naître
Maître dans le temps Mettre un regard du bout
Debout je plonge Avec l’œil Je me suis arrêté
Un peu de dehors Où je suis Je suis Arrêté alors
-21h28-
-Là long-Fait fat-mWm-21/09/2023-
Je me suis Là long Je me suis allongé Léger Au sol Seul
De boue Je suis couvert Ouvert Le long de la terreur du sol
Au bout Pas de renoncement Pas plus qu’à l’habitude Etude
Je fais comme d’habitude D’habitude en habitude Sol Seul
Je suis fait d’allongement Et de boue Au sol Tient Au soleil
Mais le soleil est de boue Pas séchée du tout Du tout soleil
Je me vis Je me vois Je me suis Là-long A allongé Léger Seul
-21h34-
J’ai fait un fat Un bout de roue De rouge Et de rondes heures
Là L’heure de roue De ronde rouge De seul De léger soleil
Solitude devant Le regard lové Levé Au sol Au seuil du soleil
L’or fait fat Avec un coup de bouge Mais à peine A pleine
La plaine fait partie du paysage Là Large Au seul Soleil
Avec la seule solitude Du rouge de la roue De la leur d’heure
Je ne sais pas quelle heure a-t-elle De la boue Jusqu’au sol
-21h40-
-Cailloux-Tiges-Feuilles-mWm-21/09/2023-
Cailloux
Casse Cailloux
La pierre
Passe Paillasson
La terre
La tienne bout
Les gouttelettes miette
La vapeur vole
Au bout de l’assiette
La terre recolle
Pierre Pierres
Caillou Cailloux
Se tient à genoux
Pas ici Pas fière
La soupe d’eau
Légume de gros
Dessinés Sur la terre
-21h45-
Tige bouton
Tiges se figent Tout
Tout le bouton
Piges d’un bon long
Les airs
La pluie à envahit
Evanouit la place
A mettre à la casse
Atouts Nous ont haïs
Les airs s’affolent
Molle et désuète
La nuageuse tige
Et le bout rond sept
La nature callipyge
Elle sait noyer
-21h51-
Sur la feuille
S’effeuille Aux seuils
Dans les eaux
Ecrites Dures En dos
L’eau-feux
Je ne m’éloigne pas
Je pose mon néant
Je ne m’éloigne pas
Je cherche là Béant
Je ne veux rien
Dans la terre-pierre
Dans la feuille d’eaux
Dans les fiers d’airs
Dans les cieux de feu
Et dans les terres
-21h56-
-La route-La roue-mWm-23/09/2023-
La route La lumière La nuit La nuit Blafarde La lumière Si peu Si peu
Roule avec mon cycle de vie Le guidon Blafarde Si peu Si peu
Le froid blafard La vapeur comme une fumée Respire Expire
Roule Avec mes roues molles La lumière La nuit Si peu Si peu
Le guidon Je le tiens Gelée Dans mes mains glacées Gelée La nuit
J’avance A environ Deux tours de roue par expire Si peu Si peu
Je renonce à savoir Où je vais J’y vais La nuit Dans la nuit
-22h43-
La roue La route glacée La lumière brille Blafarde Dans la flaque
Gelée Emporté Par la fumée de ma bouche Je bouge Si peu
Si seulement Avait la route Dans mes doigts Guidons Lueurs
Pas une fenêtre La route Et les bas côtés Et les pas de bruit Si peu
Route Roule Avance Si peu Si peu Si seulement Je ne savais pas
La lumière Bord de route En la ville La nuit Silence Si peu
Une voiture écartèle la ligne blanche Je suis Si peu Dans le fossé
-22h48-
-La cour-Je ne veux-mWm-23/09/2023-
Dans la cour Enfermée Par les maisons Là
La cour courte Posée au sol Sans soleil
Les volets fermés Si chaud Il fait Si chaud
La vapeur des herbes Entre les pierres Les pierres
Inégales Les pierres ne laissent pas glisser Là
Immobiles les portes La porte à droite Verte
Ouverte Vers les escaliers cassés La porte cassée
La porte laissée Ne bouge plus Mais où aller
Ouverte Ne plus avancer Plus de sonnette
Dans la cour enfermée, La bâtisse est élevée
-22h53-
Je suis entré Dans la place Poussière Cierge
L’entrée Si peu Si petite De la bâtisse Là
Dans la cour Dans l’escalier Dans le grenier
Toutes les portes fermées Sauf peut-être Sauf le grenier
Dans le reste Les planches scellées Sauf le grenier
L’escalier se sent cassé Ça ne marche pas Si peu
Les contremarches sont tombées Ecrasées Cassées
Les planches fendues Toutes vêtues de nue
Les bois gris de poussière A la lune A la lumière
Et craque Et craque Et concassées Je ne veux pas entrer
-22h59-
-Terrain-Nature-mWm-24/09/2023-
Le terrain Le plaisir est vide La foule n’est pas là et las Le vent dure
Un arbre minuscule Qu’il est beau Un autre plus loin Avec soin
Un arbuste léger aux vents Entre deux pierre d’arbres Larmes
Un soldat de feu Une bavarde sur son pot J’écoute les songes
A rien Plus de la musique du soleil Les herbes pierres Et le temps
Le tant passé Les restes de la fête Un chemin de graminées Usées
Et le souvenir a lâché le champ De la fumée Et de la terre vierge
-21h26-
Plus la barrière est lâche Plus le soleil est fièvre Et pourtant Tant
De visiteurs repartis Avec un sourire de paroles folles Et de tant
D’enfants Entre les bois En sabre et massue Vêtue de lune
Toute la nuit Le bois Foyer de bois Et de brûler les silences Tant
De joies remplacées Par le calme voluptueux Du vide Et du seul
Tant pire Si je vois encore ton visage Au lointain Me nourrir tant
Le vent Le frissonnement des champs nature D’un silencieux soupir
-21h32-
-Démarche-La charge-mWm-24/09/2023-
Démarche
Détendu et tendus
Vers la carapace
Des rêves pendus
A la sûre surface
Avançons
Distendus Tendus
Vers les ambigus
Les rouges fendus
Dans les flammes aigues
Là La place
Le craquement d’avant
Les nuages de glace
Les pluies nous lavant
Du reste du silence
-21h37-
La charge
Du bois sur le tas
Dans les flammes larges
Que le fruit battra
Des seuls éclats
Plus de parole
Point de combat
Plus de bois drôle
Point de sabbat
Il y reste
Les parfums fumés
Les yeux allumés
Les vols d’oiseaux
Les pointus ciseaux
Des laissés soupirs
-21h45-
-Tant de monde-Pour des ressorts-mWm-18/09/2023-
Elle n’osa pas ouvrir la porte La peinture était juste sèche Très vives couleurs
Elle regardait par la fenêtre Entre deux rideaux Et sa montre sonna
Quand Saturnine arriva au rendez-vous Elle aurait voulu s’assoir
D’habitude Le silence s’étalait jusqu’à la verrière Sur le toit droit
Elle s’étonna qu’il y eut tant de monde Un dimanche Après-midi
Ses souliers Elle aurait voulu les retirer Et danser des orteils Librement
Sauf le soir Le monsieur accueillait Presque tous les jours fériés
-15h11-
Elle n’osa pas ouvrir la porte Prit ses souliers De la main droite Adroite
Et s’en alla sur la place Couverte de linges légers Et de tons bariolés
La couleurs de la mer La soignait de ses silences solitaires Le ressac
L’écume de tous les jours ne ressemblait guère à l’écume de septembre
Le vert Le bleu Le vert bleu et le vent Le comment se masser les pieds
Elle ne voulait plus de la foule Elle était usée De parler de trop
Hier encore Sur le marché voisin Elle avait hurlé Pour des ressorts
-15h15-
-La philosophie-Du sourire-mWm-18/09/2023-
La philosophie du jour s’assemblait avec le froid
Le glacé venait de naître Et de s’étaler dru
Le moment d’ouvrir D’entrer De s’assoir là
La plage s’était blessé Sous l’orage d’hier
Et sur son siège Elle ne voulut plus lire le magazine
-15h18-
La raison n’avait pas le droit de s’exciter En vrai
Le doute l’avait ravi Plutôt que de s’en assurer
Partout le monde grouillait Le tonnerre étonnait
Partout Devoir rester debout Les souliers serrés
Et les pages du magazine Ne lui racontaient rien
-15h21-
La porte du salon s’ouvrit Et sortit une vieille
Elle avait encore sa serviette sur l’épaule
Elle semblait radieuse Les orteils en éventail
Et boitait Un pas Boitait Un pas Sur sa canne
Le magazine lui disait Le plus grand bien Du charlatan
-15h24-
Un sourire Qui valait de l’or Puis un large rire
Tout le monde le regardait Le maître des lieux
Tout le monde Bougea les pieds Tant de bien
Elle ne voulait plus être dans la foule Pourtant
Elle posa le magazine Et s’enfuit ruminer Sur la plage
-15h26-
-La mer-Vieille-mWm-18/09/2023-
Les arbres La mer
En maillot Demain
Avec un beignet
Le paysage plongeait
Les volets ouverts
Le soleil couvert
De ce chant de geai
Le printemps finissait
Il était parti
D’une autre patrie
D’un instant à l’autre
Il sera des nôtres
Et le cœur fatal
Dans son hôpital
Jusqu’au silence
-15h55-
Fenêtre Rideaux
Il s’était échappé
Dans mon dos
Le partage vomissait
Le temps de l’écoute
Et du contretemps
Plus aucun doute
Le printemps finissait
La mère était vieille
Elle n’était plus là
Tombée comme la veille
Au bout de ses bras
Son corps s’étale
Dans son hôpital
Jusqu’au silence
-15h52-
-Noir et blanc-Jusqu’au silence-mWm-18/09/2023-
Noir et blanc
Carreaux de faïence
Tout commence
La chaise était vide
Plus de tricotage
Plus de babillage
De paroles avides
Le printemps fini
Je n’osais partir
Et resterais là
An vide fatras
Au rêve satyre
De te retrouver
Tu m’avais hanté
Jusqu’au silence
-16h00-
Le tronc d’arbre
Les planches larges
Dans l’ombre
De toute hauteur
De vider mon cœur
De trouver soupir
Avant souvenir
Le printemps fini
La chaise bancale
Et l’or en détail
De toute lumière
Dont il était fier
Avant la pagaille
Dans son hôpital
Jusqu’au silence
-16h04-
-La dernière fois-Tu as refusé-mWm-25/09/2023-
La photo de la dernière fois M’a raconté Surprenante Le silence
Comme une présence Déçue Si absente que visionnaire La place vide
Opiniâtre dans ma recherche Le rideau Boursouflé Ne cachait personne
Le soir aurait pu revenir Comme une minute tombée Sur la côte
Ce mélange antipathique Entre l’air Mouvant du paysage clair
Et le côté tableau De grand maître N’a pas fini de m’appeler
Avec son habilité d’ambidextre Avec ma vue binoculaire J’observe
-15h11-
Je reconnais la maison Où je t’ai vue Il y a des millénaires d’une seconde
J’avais pris un ton Loufoque Pour sortir de l’ordinaire Sans originalité
Avec mon teint halé Et ma voix de petit garçon Un habit avantageux
Une pluie de bagues A tous les doigts Et un ressort à chaque pied
Je sautillais lentement Tout dégingandé Comme un crâpeau beau
Une dentelle de ton regard J’avais réussi à percevoir De l’intérêt
Malgré une pluie fine J’ai osé te proposer Et tu as refusé
-15h15-
-Faux sourire-D’amour-mWm-25/09/2023-
Je suis reparti Avec un faux sourire Et ce vieux souvenir Dans de l’espoir
Depuis Je n’ai pas revu le carrelage boursouflé De blanc et de noir
Je n’ai plus senti La tendre chaleur des arbres Frisant de vent
J’ai oublié les couleurs fétides Du tableau frais Posé dans mon dos
Que vais-je apercevoir Dans mon départ opportun Plein de regret
J’avais pris une dernière allure Antipathique à souhait Pour disparaître
Eut-il fallu que je ne fisse rien Pour attirer de meilleure attention
-15h21-
Mouvant dans mes souliers La promenade d’une heure Dure encore
Cela fait Vingt ans que je refais le chemin Comme un ours déçu
Que je revendique A mon cœur opiniâtre De quitter la ville Enfin
Plutôt que de continuer A t’écrire D’une poignée de mots d’ambidextre
De ni oui ni non De peut-être un jour De comment vas-tu Aujourd’hui
Le silence éternel De ces souvenirs vieillissants Toujours plus Mouvants
Qui me laisse le présent Où une belle dame M’agace d’amour
-15h26-
-La cour-Je ne veux-mWm-25/09/2023-
Ce n’est pas Valentine Pourtant Je l’appelais ainsi
Elle avait un tout petit bedon Trop peu gonflé
Elle avait un sourire plein les cheveux Attachant
De son regard Je ne vis que l’ombre de ses sourcils
De ses doigts d’ambidextre Qu’elle rangeait en poche
De ses bras Longuement dégingandés et adroits
De ses paroles colophanes Attirantes à souhait
Dans ses souliers Ses pieds de nez Ses cheveux ras
Attachés avec un lien Qui aurait pu nous unir
Elle produisit un discours enchanteur et timide
-15h46-
Ça aurait pu être Valentine Mais je ne la reconnaissais pas
Je connaissais Valentine Depuis les jours Rideaux
Je l’avais croisée Entre deux chevrons de carrelage
Un jour de silence Et les pieds nickelés A la télévision
Je l’avais enviée Déçu de ne pas la connaître
Un vague à l’âme ne s’était pas Pourtant attardé
Juste les dix années de ma solitude incontestable
Et Dix autres A chercher à la retrouver Pourtant
Ça aurait pu être Une enfant Ou une sale gosse
Mais ce n’était que le lendemain d’un long oubli
-15h52-
-Du lendemain-Depuis toujours-mWm-25/09/2023-
Pas Valentine s’était approchée du lendemain matin
Elle avait franchi la lune et le soleil mouvant
Elle creusait Dans ses joues Des parlotes ambidextres
Tantôt Très adroite Tantôt Complètement libertaire
De ses manières A remplir d’assurance Un vide
Une interrogation involontaire Pleine d’insistance
Ne sachant s’il pleuvait Ou si le soleil dans les yeux
Ne croyant Ni aux dimanches des jeunes mariés
Ni aà la cadence de messages usinés A la chaine
Aussi Il aurait été plus simple Que je la vive
-15h58-
Valentine J’ai fini par l’appeler Valentine Là
C’est le premier prénom Qu’elle me donna Alors
En parlant de la marchande de poisson Radieuse
C’est l’instant Que je n’ai pas choisi Pour l’entendre
Le prénom ne me plaisait pas Mais sa voix lumineuse
Le son de la chanson D’il était encore jeudi
Et celle Pleine de timbales De toujours courage
Ma grand-mère les chantait Sur les yeux fermés
Sur les mains croisées De feu Son homme déchu
Qui n’avait jamais quitté Son cœur Depuis toujours
-16h03-
-Merde-Du petit con-mWm-18/09/2023-
Merde Nous avons gagnés Nous nous sommes retrouvés A la rue
Les frites nous ont été imposées Avec de l’huile d’or
Et le bœuf en tranches Voir mâché Haché Grillé Sans la sauce
La soupe froide fait un grand bruit Dans les bouches frissonnantes
La louche Complètement vidée Les patates Les patates Les patates crues
Et le tord-boyau Et la graine Et le vent Et prendre la plume Les armes
Les retords n’ont plus d’importance Puisque l’Europe s’est faite en 1900
-18h19-
L’arrière petit fils Du petit Con Demande à rester au pouvoir L’Empire
Sa nièce Comme première Chambellan Et sa tante Ministre de la tutelle
Tous ceux qui se révoltent sont sous tutelle Ils peuvent dire C’est tout
Tous ceux qui ramassent les ors de la région de France Sont toujours épanouis
Moi Tout va bien Cela fait quatre générations Que nous sommes pauvres
Et mille ans que nous résistons A la messe de ces sinistres profiteurs du Monde
Cela ne fait rien Si cela avait été autrement Nous nous serions rebellés
-18h24-
-L’autre jour-Vaincus-mWm-18/09/2023-
L’autre jour J’ai cru que j’étais amoureux Mais non Elle était riche
Et dans notre pays Comme un canadien Nous aimons les coffre forts
Nous aimons diriger les autres Et la phrase porteuse Le monde est argent
Hier Une aussi pauvre que moi M’a fait un sourire Elle n’avait plus de dents
Elle était riche Elle avait des canines en plastique multiforme La classe
J’ai fermé mes lèvres Et j’ai baissé les yeux Pour voir ma face Dans la flaque
Nous ne mangerons plus d’eau Interdiction d’user l’eu Dans mon quartier
-18h30-
Les gouvernements prennent leurs quartiers d’hiver Sur l’île Si belle d’alors
Tous se promènent en jet et en rouleau mobile Cet engin supersonique
Hier Nous avons attendus trois heures et quarante-sept minutes Leurs passages
Il faut applaudir Paraît-il Je n’ai pas claqué des dents Ma vue est étroite
Cela me fait penser Que la dernière démocratie est tombée Avec la guerre d’avant
On l’appelle la guerre d’avant Car Après Il ne peut plus y avoir de guerre
Car les pays ont tiré les habitants Et je fait partie des encore vaincus Merde
-18h35-
-Documents-Gratuit-mWm-18/09/2023-
Vous vous souvenez de ces documents Qui nous servent de guide
Depuis 1810 Le code a été refait cinq fois Pour plaire à tous
Au début Les pauvres étaient d’accord Mais plus les riches Bien sûr
Ensuite Les cadres ne gagnaient plus rien Car il fallait tout payer
Par la suite Tout le monde pouvait aimer tout le monde Quelle horreur
Finalement Un riche et Un pauvre Cela fait deus pauvres Voilà la solution
Le sixième code civil a admis Que les pauvres hommes pouvaient s’aimer entre eux
-18h40-
La médecine a fait aussi beaucoup de progrès Que l’on testent sur les femmes
Les scientifiques ont arrêté Car la physiologie de celle et de celui sont si différentes
C’est pas pratique Alors tout a été remis au masculin Le petit d’Homme
Alors quand on me parle de la guerre Je dis seulement Que je veux vivre en paix
C’est pourquoi Tous me prennent pour un traitre Et un vilain vaurien
Sans doute Mes habits viennent d’un riche C’est de la cinquième main
Ce matin J’ai appris qu’on a le droit de se suicider Nous les pauvres C’est gratuit
-18h45-
-Parfait-A l’académie-mWm-18/09/2023-
J’avais pris le monosyllabique de cette année Là Ecrit pour l’Empire Français
Une liste de mots simples comme MOT VIF d’ETE OU CIEL BLEU d’OR encore
Il y avait aussi la liste des expressions Qu’il était bon Pour la conversation
Nous lui dîmes Assis Côte à côte Que c’était la goutte qui fait déborder le vase
Mais nous dûmes montrer patte blanche Sur un ton Mi figue mi raisin
Il revenait d’un voyage Par monts et par vaux Visiter les potron-minet
Ainsi Il nous déclara que c’était parfait Nous pouvions ranger nos papiers
-19h20-
A l’Académie Nous portions la blouse blanche Et chaque trait prenait son temps
Nous avons fait copie de tous bois A s’y méprendre A les voir côte à côte L’effet
Les ors brillaient Avec leurs éclats de jaune de Naples Er de bleu de Prusse
Les fourrures Profondes à souhait Nous donnaient Patte blanche Enfin
Les tours d’Italie Pour le prix Et la visite par là-bas Par monts et par vaux
Je penchais Mi figue Mi raisin Pour l’écriture automatique de La Fleur Du Bien
Les porton-minet sentaient la goutte qui ferait déborder le vase de Soisson Pourtant je doute
-19h28-
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