-Discours-Soucis-Un verre-
-mWm-
-20/11/2023-
Ses discours n’était plus charabia Il le voulait
Sa langue Aussi tordue qu’un nuage Transpirait
Phrase Furtif comme échappée Il tentait le court
Mais son courage s’arrêtait là Et il reprenait
Nous finîmes Par subodorer Qu’il n’en savait rien
Que sa pensée Penchait vers le vide Vers l’oubli
Vers un intérêt Sourcilleux De bien comprendre
-15h08-
Il nous contait les soucis De la petite souris verte
Il voulait courir dans l’herbe Si sèche encore
En direction D’un galimatias de visions caduques Perdues
Plongeant dans le silence Quelques instants A la vue
Au valeureux moment De trouver sa route du soir
De nous indiquer le fond De son être combattant
Savait-il simplement Que nous l’aimons Pour ce qu’il est
-15h13-
Il prit un verre Nous avons bu ensemble Heureux
Il nous observait Contre vent de taré Pour deviner
Pour espérer Nous convaincre Que l’écriture ne sert pas
Que l’oralité donne Aux paroles Leur vraie place
Que dire de nos réflexions Que nous posions Là brochées
Entre deux feuilles de papier gaufré Avec un titre
Paroles Les autres mots n’étaient pas indispensables Sauf
-15h18-
-Personne-Des préjugés-
-mWm-
-20/11/2023-
Personne
N’écoute le furtif
Le sourcilleux
Et Dans le dedans
Ne s’esclaffe
A tous
Il subodore
Que le poème
Ne dira rien
Ou peut-être
Un long charabia
Une pluie de doute
Un sourd galimatias
Une perte d’écoute
Un air de la terre
-15h22-
Plein de préjugés
Il n’avait encore rien dit
Notre peine purgée
-15h24-
-Avons-La table-Silence-
-mWm-
-20/11/2023-
Nous avons regardé l’ensemble Ainsi réunis Là
Nous nous sommes posé Des tas de viles questions
Un corps d’arbre Une poussière d’orage Le temps
Il est passé par là Et il continuera Nous poursuivons
Le vent pour tous les moments de notre promenade
Le vent nous entraide à tomber A pencher A voler
Et il faillit nous entrainer Vers un nouveau charabia
-15h42-
Sur la table de la petite boutique A même le plateau
Un cœur d’arbre s’effilait Se courbait S’endiablait
Les feuilles étaient une Et les branches solitaires
Les racines disparues Le tronc de la victoire derrière
La Samothrace ou la De Milo Autre Bourgeois de Calais
Germaine Ne nous étonnait plus Elle s’enflammait
Et un galimatias d’idées d’orage Nous envahissait
-15h47-
Nos verres vides La parole silence Et nos regards
La marchande de rêve Nous aurait voulu plus loquasses
Plus certains Du bonheur A sentir les frais plaisirs
Plus sûrs de la joie De découvrir la poésie statutaire
Et le vent Et le vent La ferraille Dans la même direction
Et le vent Et le vent Soudée A nos corps racornis
Nous voulions boire encore Pour mieux digérer
-15h51-
-Confidences-Sculptée-
-mWm-
-20/11/2023-
Confidences
Je ne les aime pas
Ils veulent savoir
Et lui de parler
Reste silence
Compliment
De la sculpture
Entrainée aux vents
Dans le songe perdu
Et sourcilleux
Comment
En enfilant secret
Le chaud impair
De mes doigts abstraits
Ne plus rien taire
-15h55-
Sous l’admiration
Il nous fait tout conter
Parole sculptée
-15h56-
-L’arbre-Est mort-Aujourd’hui-
-mWm-
-20/11/2023-
L’arbre qui a tué le temps Ses branches assassines
Le sable Arraché A la plage glacée A la rame
La pendule A côté de la photographie S’en suit
Une fois Entrée Poser les chaussures A coup de peigne
Une autre fois Emplir la gourde De lourd alcool
A faire le fou A faire la folle Rotule Genou Sur le sol
Nos sourires se partageaient le cœur d’une petite minute
-16h14-
Il est mort Il : a fini par échapper Aux aiguilles aigües
A la longue Qu’il finissait par regarder A l’heure
A la courte piquante Le balancier Le balancier Cadence
Le temps se déplaçait Inlassablement Entre deux vers
La poésie n’en donnait pas plus Un pâle espoir Aussi
La course après ses mots La courte histoire d’une vie
Il est mort Nous ne le sentons plus passer A temps
-16h18-
Aujourd’hui Un vague terrain de souvenirs Répandus
Il nous reste Un courage sourcilleux Et un galimatias
Mélange de fredaine Et soupirs rieurs En rengaine
Pas un cri Des éclats de mots Comme subodorer
Comme pour envisager l’impossible Dans le matin
Il nous a attendu Le temps pris Entre deux phrases larges
Et nous a tué le temps Tu nous manques Comme un présent
-16h24-
-L’ironie-Subir-Mes pensées-
-mWm-
-20/11/2023-
L’ironie Dans sa parole N’était pas prise en cause
Tous savait Qu’il était plutôt sérieux Même entre amis
Il se facilitait la tâche En disant Vous n’allez pas rire
Un jour Juste arrivé Dans le hall D’un hôtel de Bornéo
Après être descendu de l’avion Avec la reine d’Angleterre
Après avoir échangé Des verstes D’un poème d’Emily
Il avait discuté Du nouveau monde Entre oui et non
-18h16-
Subir les charmes De son anglais Impeccablement
S’étaler entre citations Et expressions Pleines de sagesse
Se laisser bercer Par sa culture Sur toute la terre
Je m’en allais Perdu A raser les façades De mon tendre village
A me revenir Tel élan de gastronomie Autographique
Tel chant de bonheur Sur une planète De la grande histoire
Une façon de croire Que ses beaux récits devaient en amener
-18h22-
Sortant de mes pensées étriquées Comme d’un journal de clochard
Comme les préceptes répétitifs Du prêche De la chapelle d’ici
Loin des rêves Et des confins de la pensée du Grand Pascal
Henry Moore ou Albert Camus N’avaient rien oublié
Dans une réflexion Plutôt qu’une question J’avais osé
J’avais creusé Mon envie de participer A refaire le monde
Parce que se taire A des limites de la curiosité Je savais
-18h27-
-Interrogations-Quelques lignes-Des pas perdus-
-mWm-
-20/11/2023-
L’ironie de mes interrogations Se plaçait Dans le quotidien
Tous savaient Que le cancre A l’école J’étais sorti Heureux
J’écrivais Depuis mes premiers alphabets Une soupe de vers
J’entamais les oreilles De qui veut l’entendre Avec mes lettres
Avec de sordides envies De participer Aux mensonges d’écriture
Comme cet honnête linguiste A la bibliothèque de l’erreur
Qui avait construit Son être Nourri Entre oui et non
-18h32-
Subir quelques lignes Sur le blanc Avec les encres sales
Des traits envahissants Et Des formes Humaines Et acharnées
Où la teinte de la vie Surplombait De vérité Les regards
Où la tache lumineuse Du papier gratté Portait l’envie
Que vont penser les amis de celui Qui que se soit Lui-même
Les riches lettrés Les impitoyables Savants Les honnorifiques
Que les graffitis de l’artiste Suggèrent encore à m’amener
-18h37-
Sortant De la salle des pas perdus Grande pièce d’exposition
Dans le hall D’un autre week end A raser De papier des yeux
A découvrir Une saveur envoûtante Qui nous montre un lavis
Un jet de pinceau Une douceur de brume Et un matin
Avec des mots Posés à côté Aux confins de ces rêves de gare
Au début de la rencontre Entre le sourire Et son ironie
Il me dira Plus tard que je devrais m’arrêter là Ce que je savais déjà
-18h42-
-En attendant-J’ai encore-Le soleil-
-mWm-
-20/11/2023-
En attendant le plat suivant Je relirai L’étranger
Je faisais semblant de l’avoir Déjà parcouru Un jour
Je m’absenterai Longuement Pour lire enfin La préface
Et pouvoir participer A la conversation D’un autre type
Car c’était un type bien Un peu guindé Mais souriant
Il avait horreur de vieillir Et ne mangeait Que des haricots
C’est dans un plan B Que sa parole était Comme le magazine
-19h21-
J’ai encore bu Un peu de vin Pour attendre et atteindre
Mais rien ne changeait Le plat n’arrivait pas Et les mots
Des phrases écrites en Modiques Vieilles d’un siècle
Au Moyen-Age La plume traçait Sa belle façon A la page
Depuis Elles avaient été présentées Pour le livre d’auteur
Albert suivait Rimbaud Et Vincent Léonard Une fleur
Je le descendrais Ce récit Qui m’a ravi Et m’a découvert son idée
-19h26-
Le soleil est monté Un peu plus Dans le ciel C’est beau
C’est une ligne de l’un Et de l’esprit de l’autre A ma façon
C’est l’espoir de courir Nu Le ventre perdu Et la faim
Le pain des effarés La maladie Dans les rues du soir
La solitude de l’amour A placer Dans le texte d’origine
Il n’y aplus d’origine Tout a été écrit Le plat est arrivé
J’ai répondu C’est ça Une sonnerie explose Le téléphone en main
-19h29-
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