dimanche 26 novembre 2023



-Discours-Soucis-Un verre-

-mWm-

-20/11/2023-



Ses discours n’était plus charabia Il le voulait

Sa langue Aussi tordue qu’un nuage Transpirait

Phrase Furtif comme échappée Il tentait le court

Mais son courage s’arrêtait là Et il reprenait

Nous finîmes Par subodorer Qu’il n’en savait rien

Que sa pensée Penchait vers le vide Vers l’oubli

Vers un intérêt Sourcilleux De bien comprendre

-15h08-

Il nous contait les soucis De la petite souris verte

Il voulait courir dans l’herbe Si sèche encore

En direction D’un galimatias de visions caduques Perdues

Plongeant dans le silence Quelques instants A la vue

Au valeureux moment De trouver sa route du soir

De nous indiquer le fond De son être combattant

Savait-il simplement Que nous l’aimons Pour ce qu’il est

-15h13-

Il prit un verre Nous avons bu ensemble Heureux

Il nous observait Contre vent de taré Pour deviner

Pour espérer Nous convaincre Que l’écriture ne sert pas

Que l’oralité donne Aux paroles Leur vraie place

Que dire de nos réflexions Que nous posions Là brochées

Entre deux feuilles de papier gaufré Avec un titre

Paroles Les autres mots n’étaient pas indispensables Sauf

-15h18-




-Personne-Des préjugés-

-mWm-

-20/11/2023-




Personne

N’écoute le furtif

Le sourcilleux

Et Dans le dedans

Ne s’esclaffe


A tous

Il subodore

Que le poème

Ne dira rien

Ou peut-être


Un long charabia

Une pluie de doute

Un sourd galimatias

Une perte d’écoute

Un air de la terre

-15h22-



Plein de préjugés

Il n’avait encore rien dit

Notre peine purgée

-15h24-




-Avons-La table-Silence-

-mWm-

-20/11/2023-



Nous avons regardé l’ensemble Ainsi réunis Là

Nous nous sommes posé Des tas de viles questions

Un corps d’arbre Une poussière d’orage Le temps

Il est passé par là Et il continuera Nous poursuivons

Le vent pour tous les moments de notre promenade

Le vent nous entraide à tomber A pencher A voler

Et il faillit nous entrainer Vers un nouveau charabia

-15h42-

Sur la table de la petite boutique A même le plateau

Un cœur d’arbre s’effilait Se courbait S’endiablait

Les feuilles étaient une Et les branches solitaires

Les racines disparues Le tronc de la victoire derrière

La Samothrace ou la De Milo Autre Bourgeois de Calais

Germaine Ne nous étonnait plus Elle s’enflammait

Et un galimatias d’idées d’orage Nous envahissait

-15h47-

Nos verres vides La parole silence Et nos regards

La marchande de rêve Nous aurait voulu plus loquasses

Plus certains Du bonheur A sentir les frais plaisirs

Plus sûrs de la joie De découvrir la poésie statutaire

Et le vent Et le vent La ferraille Dans la même direction

Et le vent Et le vent Soudée A nos corps racornis

Nous voulions boire encore Pour mieux digérer

-15h51-




-Confidences-Sculptée-

-mWm-

-20/11/2023-



Confidences

Je ne les aime pas

Ils veulent savoir

Et lui de parler

Reste silence


Compliment

De la sculpture

Entrainée aux vents

Dans le songe perdu

Et sourcilleux


Comment

En enfilant secret

Le chaud impair

De mes doigts abstraits

Ne plus rien taire

-15h55-



Sous l’admiration

Il nous fait tout conter

Parole sculptée

-15h56-




-L’arbre-Est mort-Aujourd’hui-

-mWm-

-20/11/2023-



L’arbre qui a tué le temps Ses branches assassines

Le sable Arraché A la plage glacée A la rame

La pendule A côté de la photographie S’en suit

Une fois Entrée Poser les chaussures A coup de peigne

Une autre fois Emplir la gourde De lourd alcool

A faire le fou A faire la folle Rotule Genou Sur le sol

Nos sourires se partageaient le cœur d’une petite minute

-16h14-

Il est mort Il : a fini par échapper Aux aiguilles aigües

A la longue Qu’il finissait par regarder A l’heure

A la courte piquante Le balancier Le balancier Cadence

Le temps se déplaçait Inlassablement Entre deux vers

La poésie n’en donnait pas plus Un pâle espoir Aussi

La course après ses mots La courte histoire d’une vie

Il est mort Nous ne le sentons plus passer A temps

-16h18-

Aujourd’hui Un vague terrain de souvenirs Répandus

Il nous reste Un courage sourcilleux Et un galimatias

Mélange de fredaine Et soupirs rieurs En rengaine

Pas un cri Des éclats de mots Comme subodorer

Comme pour envisager l’impossible Dans le matin

Il nous a attendu Le temps pris Entre deux phrases larges

Et nous a tué le temps Tu nous manques Comme un présent

-16h24-




-L’ironie-Subir-Mes pensées-

-mWm-

-20/11/2023-



L’ironie Dans sa parole N’était pas prise en cause

Tous savait Qu’il était plutôt sérieux Même entre amis

Il se facilitait la tâche En disant Vous n’allez pas rire

Un jour Juste arrivé Dans le hall D’un hôtel de Bornéo

Après être descendu de l’avion Avec la reine d’Angleterre

Après avoir échangé Des verstes D’un poème d’Emily

Il avait discuté Du nouveau monde Entre oui et non

-18h16-

Subir les charmes De son anglais Impeccablement

S’étaler entre citations Et expressions Pleines de sagesse

Se laisser bercer Par sa culture Sur toute la terre

Je m’en allais Perdu A raser les façades De mon tendre village

A me revenir Tel élan de gastronomie Autographique

Tel chant de bonheur Sur une planète De la grande histoire

Une façon de croire Que ses beaux récits devaient en amener

-18h22-

Sortant de mes pensées étriquées Comme d’un journal de clochard

Comme les préceptes répétitifs Du prêche De la chapelle d’ici

Loin des rêves Et des confins de la pensée du Grand Pascal

Henry Moore ou Albert Camus N’avaient rien oublié

Dans une réflexion Plutôt qu’une question J’avais osé

J’avais creusé Mon envie de participer A refaire le monde

Parce que se taire A des limites de la curiosité Je savais

-18h27-




-Interrogations-Quelques lignes-Des pas perdus-

-mWm-

-20/11/2023-



L’ironie de mes interrogations Se plaçait Dans le quotidien

Tous savaient Que le cancre A l’école J’étais sorti Heureux

J’écrivais Depuis mes premiers alphabets Une soupe de vers

J’entamais les oreilles De qui veut l’entendre Avec mes lettres

Avec de sordides envies De participer Aux mensonges d’écriture

Comme cet honnête linguiste A la bibliothèque de l’erreur

Qui avait construit Son être Nourri Entre oui et non

-18h32-

Subir quelques lignes Sur le blanc Avec les encres sales

Des traits envahissants Et Des formes Humaines Et acharnées

Où la teinte de la vie Surplombait De vérité Les regards

Où la tache lumineuse Du papier gratté Portait l’envie

Que vont penser les amis de celui Qui que se soit Lui-même

Les riches lettrés Les impitoyables Savants Les honnorifiques

Que les graffitis de l’artiste Suggèrent encore à m’amener

-18h37-

Sortant De la salle des pas perdus Grande pièce d’exposition

Dans le hall D’un autre week end A raser De papier des yeux

A découvrir Une saveur envoûtante Qui nous montre un lavis

Un jet de pinceau Une douceur de brume Et un matin

Avec des mots Posés à côté Aux confins de ces rêves de gare

Au début de la rencontre Entre le sourire Et son ironie

Il me dira Plus tard que je devrais m’arrêter là Ce que je savais déjà

-18h42-




 

-En attendant-J’ai encore-Le soleil-

-mWm-

-20/11/2023-



En attendant le plat suivant Je relirai L’étranger

Je faisais semblant de l’avoir Déjà parcouru Un jour

Je m’absenterai Longuement Pour lire enfin La préface

Et pouvoir participer A la conversation D’un autre type

Car c’était un type bien Un peu guindé Mais souriant

Il avait horreur de vieillir Et ne mangeait Que des haricots

C’est dans un plan B Que sa parole était Comme le magazine

-19h21-

J’ai encore bu Un peu de vin Pour attendre et atteindre

Mais rien ne changeait Le plat n’arrivait pas Et les mots

Des phrases écrites en Modiques Vieilles d’un siècle

Au Moyen-Age La plume traçait Sa belle façon A la page

Depuis Elles avaient été présentées Pour le livre d’auteur

Albert suivait Rimbaud Et Vincent Léonard Une fleur

Je le descendrais Ce récit Qui m’a ravi Et m’a découvert son idée

-19h26-

Le soleil est monté Un peu plus Dans le ciel C’est beau

C’est une ligne de l’un Et de l’esprit de l’autre A ma façon

C’est l’espoir de courir Nu Le ventre perdu Et la faim

Le pain des effarés La maladie Dans les rues du soir

La solitude de l’amour A placer Dans le texte d’origine

Il n’y aplus d’origine Tout a été écrit Le plat est arrivé

J’ai répondu C’est ça Une sonnerie explose Le téléphone en main

-19h29-



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire