-Choisi-Aucun doute-Ma vie-Là-Parlé-
-mWm-
-24/06/2024-
Il l’avait choisi Pour la couleur de la petite vitrine
N’avait pas regardé La carte menue des plats
Ce nouveau restaurant ne m’inspirait pas En effet
Il avait insisté Pour y vivre Cette belle expérience
Dans le noir Nous ne connaîtrons pas Nos visage
J’ai entendu sa voix Plus mélodieuse et calme
Que la couleur de sa peau Basanée et vérolée
-15h14-
Sans aucun doute Je le retrouvais Après tant d’année
Il portait un maillot Gris jaune Gris vert Terne
Ile souriait Sans ses dents Avec des yeux lumière
Je m’en souviens Avant d’être entrée Dans la case
Un peu tassé Il n’était plus aussi long et charmant
Il ressemblait à un vieux Encore jeune Mais vieux
Quand il était enfant Il me semblait d’une telle jeunesse
-15h18-
J’avais construit ma vie avec de tellement soupir
Dans un autre monde Il s’était éloigné De la côte
Il était resté Dans l’emballage de la belle campagne
Avec les bruits d’automobile Et des nouveaux tracteurs
Il écrivait une leçon Des choses communes des hier
Il portait Des habits Trouvés chez des amitiés
Il était identique à lui-même Sans séduction aucune
-15h23-
Dans ce restaurant-là Seulement l’odeur Sans le gout
Les couleurs étaient si absentes Que j’en perdais l’envie
Pas besoin de couteau Pas besoin de parole Le grand vide
De temps en temps Il parlait de mieux M’apercevoir
Pour me voir Il avait été Dans le mauvais lieu
Il plongeait son sourire Avec des questions vivantes
Et j’aurais voulu lui montrer Ma vie tout entière
-15h27-
Il a parlé de stylo De plume De vent et de sens
Perdu dans sa quête Des sons vrais Ne cessait de chanter
Sa voix chantait Plus éteinte Que celle de l’enfant
Il me prit la main Comme une question de cœur
Je n’aurais su que faire Si son silence était resté
Mais j’ai retrouvé Dans son geste Une douce ferveur
Une chaleur qui m’avait transportée A la lumière
-15h31-
-Entre-Les doigts-Avais-Braillé-Première-Son œuvre-
-mWm-2
-4/06/2024-
Entre deux plats Il me tendit Un feuillet plié
Une décrite absente Des points et des bosses
Je porte toujours en Moi Ce que j’ai éprouvé Là
Au temps d’av ant hier Devant un œuvre d’écriture
J’avais presque perdu mes yeux Et les mots braillent
Ces mots s’entendent Il me parlaient de l’évidence
-15h48-
Les doigts pleins de sauce Ni sucrée Ni trop salée
Les copeaux de légumes baignaient De chaud
Les fibres de la viande D’une autre bestiole morte
Il me parlait des champs Des prés Des jours d’été
Et s’est avec des taches du repas Que je te découvris
-15h50-
J’avais appris Par la curiosité du partage La langue
La rougeur des paysages De mot à mot De dos
La face paisible Des promenades Jusqu’au chevreuil
L’immensité envahissante Des vents Pour l’hiver
Et Dans ce jour de printemps Je reconnu Toutes les saisons
-15h53-
Il avait braillé Des lettres de son doux bonheur
De son demain Fascinant Et empli de l’espoir
De monter Dans les airs désinvoltes Et peu fiers
De sonder Entre le vide de chaque lettre Des sons
Des odeurs que j’aurais tant voulu reconnaître
-15h57-
La première lecture Je l’ai partagée Avec mon fils
Il savait tracer De la voix Les phrases poinçonnées
Il mettait le ton Et sa vitesse de lecture m’envoûtait
Et sa vitesse de grandir Me devenait terrifiante
Alors les yeux fermés J’avais écouté Mes pleurs
-16h00-
Son œuvre ne parlait pas de son propre silence
Elle racontait la vie d’une fillette retrouvée Seule
Qui avait grandit Loin d’un ancien amour Luire
Qui n’en disait rien Sauf mes mots en corole molle
Et j’ai replié le papier Le cœur empli De la nuit
-16h03-
-De chapitre-Les mêmes-En sortant-
-mWm-
-24/06/2024-
De chapitre En chapitre De page en page blanche
De parfum de ces arbres-là Au visage Au soleil
La couverture en dur Les cyprès meurent en Italie
Les sapins se couchent Dans les landes plates
Et les chênaies Et les chênaies Je ne me souviens plus
Dans les glands Qui ne croquaient les pieds cassés
Dans quel livre trouver les vents absents
-16h19-
Les commencements étaient tous les mêmes Calmes
Les allongements m’emmenaient Vers mon estomac
Les conclusions ne ressemblaient à rien de lumineux
Les arbres finissaient leur vie Dans un craquement de feu
Les enfants lisaient De chants De fleurs Et braillaient
Avant de s’endormir Au milieu des forêts sifflantes
Chantant les terres d’humus Et les feuilles tombées
-16h23-
En sortant du restaurant Elle ne riait plus Si vive
Elle écoutait les réverbères Bonjour Bonsoir
Elle me tenait la main Si belle sensation de rêver
Elle dévisageait les autres passantes Si sombres
Que sortis de la ville Nous nous sommes plongés
Dans les arbres coupés Les futs longs et seuls
Uniques Pour s’assoir Comme sur les bancs publics
-16h27-
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