jeudi 27 juin 2024


-Choisi-Aucun doute-Ma vie-Là-Parlé-

-mWm-

-24/06/2024-



Il l’avait choisi Pour la couleur de la petite vitrine

N’avait pas regardé La carte menue des plats

Ce nouveau restaurant ne m’inspirait pas En effet

Il avait insisté Pour y vivre Cette belle expérience

Dans le noir Nous ne connaîtrons pas Nos visage

J’ai entendu sa voix Plus mélodieuse et calme

Que la couleur de sa peau Basanée et vérolée

-15h14-

Sans aucun doute Je le retrouvais Après tant d’année

Il portait un maillot Gris jaune Gris vert Terne

Ile souriait Sans ses dents Avec des yeux lumière

Je m’en souviens Avant d’être entrée Dans la case

Un peu tassé Il n’était plus aussi long et charmant

Il ressemblait à un vieux Encore jeune Mais vieux

Quand il était enfant Il me semblait d’une telle jeunesse

-15h18-

J’avais construit ma vie avec de tellement soupir

Dans un autre monde Il s’était éloigné De la côte

Il était resté Dans l’emballage de la belle campagne

Avec les bruits d’automobile Et des nouveaux tracteurs

Il écrivait une leçon Des choses communes des hier

Il portait Des habits Trouvés chez des amitiés

Il était identique à lui-même Sans séduction aucune

-15h23-

Dans ce restaurant-là Seulement l’odeur Sans le gout

Les couleurs étaient si absentes Que j’en perdais l’envie

Pas besoin de couteau Pas besoin de parole Le grand vide

De temps en temps Il parlait de mieux M’apercevoir

Pour me voir Il avait été Dans le mauvais lieu

Il plongeait son sourire Avec des questions vivantes

Et j’aurais voulu lui montrer Ma vie tout entière

-15h27-

Il a parlé de stylo De plume De vent et de sens

Perdu dans sa quête Des sons vrais Ne cessait de chanter

Sa voix chantait Plus éteinte Que celle de l’enfant

Il me prit la main Comme une question de cœur

Je n’aurais su que faire Si son silence était resté

Mais j’ai retrouvé Dans son geste Une douce ferveur

Une chaleur qui m’avait transportée A la lumière

-15h31-




-Entre-Les doigts-Avais-Braillé-Première-Son œuvre-

-mWm-2

-4/06/2024-



Entre deux plats Il me tendit Un feuillet plié

Une décrite absente Des points et des bosses

Je porte toujours en Moi Ce que j’ai éprouvé Là

Au temps d’av ant hier Devant un œuvre d’écriture

J’avais presque perdu mes yeux Et les mots braillent

Ces mots s’entendent Il me parlaient de l’évidence

-15h48-

Les doigts pleins de sauce Ni sucrée Ni trop salée

Les copeaux de légumes baignaient De chaud

Les fibres de la viande D’une autre bestiole morte

Il me parlait des champs Des prés Des jours d’été

Et s’est avec des taches du repas Que je te découvris

-15h50-

J’avais appris Par la curiosité du partage La langue

La rougeur des paysages De mot à mot De dos

La face paisible Des promenades Jusqu’au chevreuil

L’immensité envahissante Des vents Pour l’hiver

Et Dans ce jour de printemps Je reconnu Toutes les saisons

-15h53-

Il avait braillé Des lettres de son doux bonheur

De son demain Fascinant Et empli de l’espoir

De monter Dans les airs désinvoltes Et peu fiers

De sonder Entre le vide de chaque lettre Des sons

Des odeurs que j’aurais tant voulu reconnaître

-15h57-

La première lecture Je l’ai partagée Avec mon fils

Il savait tracer De la voix Les phrases poinçonnées

Il mettait le ton Et sa vitesse de lecture m’envoûtait

Et sa vitesse de grandir Me devenait terrifiante

Alors les yeux fermés J’avais écouté Mes pleurs

-16h00-

Son œuvre ne parlait pas de son propre silence

Elle racontait la vie d’une fillette retrouvée Seule

Qui avait grandit Loin d’un ancien amour Luire

Qui n’en disait rien Sauf mes mots en corole molle

Et j’ai replié le papier Le cœur empli De la nuit

-16h03-




-De chapitre-Les mêmes-En sortant-

-mWm-

-24/06/2024-



De chapitre En chapitre De page en page blanche

De parfum de ces arbres-là Au visage Au soleil

La couverture en dur Les cyprès meurent en Italie

Les sapins se couchent Dans les landes plates

Et les chênaies Et les chênaies Je ne me souviens plus

Dans les glands Qui ne croquaient les pieds cassés

Dans quel livre trouver les vents absents

-16h19-

Les commencements étaient tous les mêmes Calmes

Les allongements m’emmenaient Vers mon estomac

Les conclusions ne ressemblaient à rien de lumineux

Les arbres finissaient leur vie Dans un craquement de feu

Les enfants lisaient De chants De fleurs Et braillaient

Avant de s’endormir Au milieu des forêts sifflantes

Chantant les terres d’humus Et les feuilles tombées

-16h23-

En sortant du restaurant Elle ne riait plus Si vive

Elle écoutait les réverbères Bonjour Bonsoir

Elle me tenait la main Si belle sensation de rêver

Elle dévisageait les autres passantes Si sombres

Que sortis de la ville Nous nous sommes plongés

Dans les arbres coupés Les futs longs et seuls

Uniques Pour s’assoir Comme sur les bancs publics

-16h27-



 

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