-Réciproquement-
-mWm-
-23/08/2024-
Elles se tenaient Debout
Lamas dans la main Et pulls de taffetas
Parlaient Parlaient encore
Du soleil séché De l’hiver dernier
Les tours de la ville
Teintaient la campagne En belles jumelles
-20h09-
Assises sur la pierre rose
Des régions voisines Elles regardaient le vent
Elles ne se taisaient pas
Elles soufflaient Sifflaient Et de rires
La tête haute Chapeau
chinois Ça y ressemblait De l’ombre
Les animaux De la coutume
Se rafraîchissaient De verdure
De mandibules savantes A
trier les mauvaises racines Au meilleur
-20h12-
Le pul trempé de l’orage
du soir Tombait bas Délavé
Les pièces de toile Comme
des souliers De la rivière presque sèche
Les paumes En forme de
portières Et les bois des petites fenêtres
Toutes les belles
frondaisons Cachaient Au vent frais De la lumière
Alors Tournées l’une
vers l’autre L’une au zénith Solaire
La deuxième Ridicule
Semblait A vouloir ressembler Grandir
Mais Elles ne se
quittaient pas Et s’admiraient Réciproquement
-20h18-
-L’éphémère
éphéméride-
-mWm-
-23/08/2024-
L’éphémère Défait
mes rides Les raies de pluie Dans le sourire
L’instant si court Si
lent Si lourd Que je devine Ephéméride
Et le parcours Des sans
soucis De ton nourrir Du temps qui court
-21h04-
L’effet père L’aspect
citrouille Le ventre plein Le verre se teint Là
La vinée est ruinée Plus
de bol De boisson De hautes provisions
La caserne est la reine
Les soldats d’en bas Brûle Son épiderme
La carrosserie de mon
corps A raz-bord Se plie Se froisse Angoisse
Et la position Du soldat
blanc Comme le clown De s’étendre
-21h09-
Les secondes ont dépassé
Les virgules se sont instruites Course de cour
Les heures lèchent les
numéros de l’horloge Si vite Si rapidement
Les mèches De feu le
vieux poète Exhalent Les courir du printemps
Il nour restera Dans la
peau Molle et lisse Folle se déplissent
Les rives incertaines De
la vitesse du chant Au rythme de la danse
Passer les jours Plonger
dans les semaines Il n’y aura pas de mois
Et je me lève Aujourd’hui
Au calendrier Alors Je me trouve Si vieux
-21h14-
-L’odeur
de la mer-
-mWm-
-23/08/2024-
Qui rend heureuse Dit la
petite fille Un brin du ventre De père et mère
Il y a quelque chose Aussi
insolite Que le temps passé Un goutte éphémère
Dans l’odeur de la mère
Dans le parfum Du cœur battant En revenant
-21h49-
Qui donne plaisir
Reconnaît la fillette En préparant de carottes plastiques
Tu en veux combien Une
rouge Une verte Une recouverte Une soupe froide
Maman Dis-moi Quand
arrêtera la nuit Je ne veux pas aller Au lit
Les rêves commencent Avec
l’histoire du jour Le papillon vole en long
Et j’ai couru Après ses
ailes Après la rue Et j’ai trouvé sa mue
-21h53-
A marrée basse Le récit
du chevalier Et de sa princesse Réciproquement
Tu mens Il n’y a pas de
ferraille Qui aille mieux Au soldat que sa foi
Et lancelot Tourne le dos
A la demoiselle Loin dans son ciel
Et la reine De ça va Et
la filleule du cavalier Comme chat botté
Les souvenirs Vont revenir
Au tendre matin Mauvais rêve Mauvais chagrin
Et les saveurs du chocolat
Tu en prends là Tu te bats lent Avec le temps
Qui rend heureuse
Merveilleuse Maman De l’odeur Et du vent Et du printemps
-21h59-
-L’eau
à la cruche-
-mWm-
-23/08/2024-
Tant l’eau va à la
cruche Pour la vider Pour la vider Pour la vider
Qu’à la fin Ça ne
ressemble plus à rien Le pastis est si mouillé Dilué
Que le parfum de la mer Tu
sens les embruns Un pastis serré Un mien
-22h27-
Tant se remplit de l’eau
De la terre Entre les pierres De l’eau de gourde
Du pas naissant Du jour
pesant De la marque De la marche sourde
Du voyage De la fillette A
vider le verre de son père D’un vieux pastis
D’un vieux pacific De
l’eau laissant A l’avenir Les odeurs des soupirs
Dans la nuit La gamine
s’est mise en rêve Et le secret Roule Abrège
-22h32-
La cruche pleine La cruche
vide La cruche saine De l’eau livide L’eau
Pour la remplir Pour la
tenir Pour en finir Et boire Et boire Une fois
Le gobelet A chuté De ma
main fatiguée Et la fillette M’a ramassé
Le pot de terre S’est
avncé Pour me faiblir Me revenir Me retenir
Le jour sera loin des
rêves Loin des sèves Des larmes Dans les âmes
La rivière La mer
allongée La paire de doigts Je ne tiens plus bien droit
Ce ne sera pas l’eau Qui
usera le soldat De sa malheureuse joie
-22h37-