-Je suis une plume-
-mWm-
-14/10/2024-
Je suis une plume d’angelot En train Ecrire là
Sur le papier de mes vacances Quand tout commence
En bas De chemise teintée de l’encre De l’entier
Je suis stylo à la plume Dors Monde des écritures
-15h05-
Je suis de la peinture Et des lettres follement écrites
Des phrases larges et longues Des mots portés à Toi
De sensibles mérités Que je n’ai pas reconnues
Que j’ai Dans le village Transmis à vérités plates
Dans les cours Dans les droits Dans les habitats
Dans l’innocence De ma pensée Je suis plume
-15h08-
Le nuage se domine Dans la place des mondes
Le passage au lendemain Laisser une trace
Le papier gratté En calligraphe rudimentaire
Une feuille de la nature profonde de l’être
Etre prête A recevoir la vie Hors de la nuit
Je me demande Ce que j’étais Avant d’être plume
Je crois Une croyance et un doute peu sérieux
Je n’étais Pourtant J’y ai gardé la place
Ni le temps qui nous porte A chaque chemin
Ni le trop court Qui me ressemble Ma vie
Mon espoir de plonger Dans un texte Là
-15h14-
Une fillette Ma belle cueillait le trop ridicule
Laissait pousser les fleurs Au soleil Automne Soleil
Emportait Dans son panier rouge Un coquelicot
Un reste de la nature Si prête à envahir Ses rires
-15h16-
Un jeune homme Volontaire A vider les vieux papiers
Ila tout observé Les tristesses Avec peu d’espoir
Les mensonges Que le grand-père posait en vérité
Les soûleries de l’aurore Qui lui reste encore
Les retards Bien avancés Comme un pardon
Et le bellâtre en riait En criait Une De foi
-15h19-
Dans une chemise rectiligne Tenait une photo
Les quadriages Pour tracer en plus grand L’instant
Pour piéger dans les mots Mes faciles impressions
Mes sentiments De te dire fillette Loin de l’oubli
Mes reconnaissances d’amis Et mes rares attardements
Tout est violet Surtout l’encre Sur mon tablier
Ma chemise est tachée Je n’ai encore rien écrit
J’ai cherché Sous mes cheveux sales Et bancals
Dans mes malles aériennes Que je me souvienne
J’ai posé mes mains En poche Entêtées vérités
Et j’ai penché Ma tête En taches Larmes de l’encre
-15h22-
-Fillette Ma belle-
-mWm-
-14/10/2024-
Une fillette Ma belle Si longtemps Que je t’ai revue
Comme un instant Qui m’a laissé Une infinité
Des secondes Des heures durant Ecrites sur ma tombe
Un marbre blanc Un vieux printemps Un temps
-15h42-
Bien reçue Du monde des réalités Un beau bouquet
Je renifle A travers pierre Tu exhales A travers dalle
Tu m’estourbis Tu me Joli moment Joliment enfoui
Avec tes pieds Dans les graviers Que fais-tu ici
Que cherches-tu De là A retrouver Ma joie finie
-15h47-
Ta silhouette s’échappe Entre les carrés de pierre
Ton dos robot Te sert à devancer les sourires
J’aimerai te crier Le jour Et le retour de la nuit
J’aimerai me lever Et marcher Derrière tes pieds
Et te donner Ma veste Pour écouler le tiède printemps
Pour faire rebondir le passé Dans le bel avenir
Le bruit d’une auto Le silence Sans compter le vent
Les cris des enfants Avec des bonbons Entre les dents
Les ronds et longs crissements D’une autre maman
La porte de terre Et de fleurs séchées et écrasées
La caboche de te revoir Merci la nuit Merci le noir
-15h53-
La fillette était vieille Et portait Ses petits enfants
Elle leurs contait Des moments précieux Et heureux
Elle leurs caressait les poux Pour faire disparaître
Les odeurs Dans ses mains Des cheveux souvenirs
-15h56-
-Une fillette-
-mWm-
-14/10/2024-
Une fillette Ma belle M’arrosait les viandes De cuisinière
On Tous Besoin de petits poids chez soi Ô Toi Légèreté
Odeurs de l’envolée Aux légumes de pas de passade
L’assiette De miettes de plein Et de vilains reliefs
-16h11-
J’avais reconnu l’écuelle Au jus de mon mouton
Le recueil Sur mon cercueil De mots déposés
Tu t’es vu Quand t’as cru Je ne boirai plus
Je déjeune Des restes Des fidèles poussières d’air
Je creuse De la cuillère Les rejets de fourchette
Et je te vois Et je te bois Et je tends le ventre rond
-16h15-
Elle était plus fine Que mes rêves Une réalité
Elle entassait les assiettes Sur les bords d’évier
Sur les torchons de l’abandon A laisser demain
A suffire à la nuit De passer un autre matin chemin
A te lever de mes envies Et de tisser tes cheveux
Enfiler les couleurs vieilles De cet autre crépuscule
Nous avions continué à diner De pois de boire
De lumière sans ampoule De pierre qui roule
Qui nous a emmené A marcher A se recroiser
Les mains En langage des signes Des désirs
Et de quoi toujours Se retrouver Pour trouver l’été
-16h21-
Nous n’avions rien dit La plume était si tordue
Si sombre Dans son encre De son sang
De son rang Dans le livre Dans la bibliothèque
Dans la librairie Du boire Et du manger Encore
-16h23-
-En t’attendant Fillette-
-mWm-
-14/10/2024-
Fillette En t’attendant J’ai tué le temps A temps
Et j’en suis mort Même mort de rire Au pire
J’ai occupé mon présent De l’amour du dépassé
Et j’ai pensé à Toi A Toi A Toi Pour m’occuper
-16h34-
Fillette Ma vie s’est emplie De soupirs En réalité
C’est le moment de te retrouver Mais tout était
Différent de l’enfance A ne plus se reconnaître
Différent de l’étude De ce savoir A faire bâtir
Si le printemps avait changé de banc public
Dans la rue Je regardais le temps se déplacer
-16h37-
J’ai placé mon sourire Sur la vitrine de mon visage
J’ai serré Dans mes bras La chemise blanche
La plume n’écrivait plus Pourtant Quelle belle
Quelle histoire bouillonnante De mes baccantes
De mes mangers Et de mes boires Pour encore
Posé à mes côtés Elle était rouge L’encre de boire
A engorger A siffler A un verre de pierre près
Porter les fleurs Qui ont toutes commencé à sécher
Qui que tu sois Devenue Tu m’as laissé le tuer
Le temps Dire que le matin glacial Et fadeur
Dans mon cœur En attendant Dans du bonheur
-16h44-
Fillette Sur ton solex Un souvenir inexistant
Sommeil Marrant Dans mes chaussettes vertes
Souvenirs Une image Construite avec une page
Une plage stylo A l’encre dans le dos Le temps à plume
-16h47-
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