mardi 29 octobre 2024




-Je suis une plume-

-mWm-

-14/10/2024-


Je suis une plume d’angelot En train Ecrire là

Sur le papier de mes vacances Quand tout commence

En bas De chemise teintée de l’encre De l’entier

Je suis stylo à la plume Dors Monde des écritures

-15h05-

Je suis de la peinture Et des lettres follement écrites

Des phrases larges et longues Des mots portés à Toi

De sensibles mérités Que je n’ai pas reconnues

Que j’ai Dans le village Transmis à vérités plates

Dans les cours Dans les droits Dans les habitats

Dans l’innocence De ma pensée Je suis plume

-15h08-

Le nuage se domine Dans la place des mondes

Le passage au lendemain Laisser une trace

Le papier gratté En calligraphe rudimentaire

Une feuille de la nature profonde de l’être

Etre prête A recevoir la vie Hors de la nuit

Je me demande Ce que j’étais Avant d’être plume

Je crois Une croyance et un doute peu sérieux

Je n’étais Pourtant J’y ai gardé la place

Ni le temps qui nous porte A chaque chemin

Ni le trop court Qui me ressemble Ma vie

Mon espoir de plonger Dans un texte Là

-15h14-




Une fillette Ma belle cueillait le trop ridicule

Laissait pousser les fleurs Au soleil Automne Soleil

Emportait Dans son panier rouge Un coquelicot

Un reste de la nature Si prête à envahir Ses rires

-15h16-

Un jeune homme Volontaire A vider les vieux papiers

Ila tout observé Les tristesses Avec peu d’espoir

Les mensonges Que le grand-père posait en vérité

Les soûleries de l’aurore Qui lui reste encore

Les retards Bien avancés Comme un pardon

Et le bellâtre en riait En criait Une De foi

-15h19-

Dans une chemise rectiligne Tenait une photo

Les quadriages Pour tracer en plus grand L’instant

Pour piéger dans les mots Mes faciles impressions

Mes sentiments De te dire fillette Loin de l’oubli

Mes reconnaissances d’amis Et mes rares attardements

Tout est violet Surtout l’encre Sur mon tablier

Ma chemise est tachée Je n’ai encore rien écrit

J’ai cherché Sous mes cheveux sales Et bancals

Dans mes malles aériennes Que je me souvienne

J’ai posé mes mains En poche Entêtées vérités

Et j’ai penché Ma tête En taches Larmes de l’encre

-15h22-




-Fillette Ma belle-

-mWm-

-14/10/2024-


Une fillette Ma belle Si longtemps Que je t’ai revue

Comme un instant Qui m’a laissé Une infinité

Des secondes Des heures durant Ecrites sur ma tombe

Un marbre blanc Un vieux printemps Un temps

-15h42-

Bien reçue Du monde des réalités Un beau bouquet

Je renifle A travers pierre Tu exhales A travers dalle

Tu m’estourbis Tu me Joli moment Joliment enfoui

Avec tes pieds Dans les graviers Que fais-tu ici

Que cherches-tu De là A retrouver Ma joie finie

-15h47-

Ta silhouette s’échappe Entre les carrés de pierre

Ton dos robot Te sert à devancer les sourires

J’aimerai te crier Le jour Et le retour de la nuit

J’aimerai me lever Et marcher Derrière tes pieds

Et te donner Ma veste Pour écouler le tiède printemps

Pour faire rebondir le passé Dans le bel avenir

Le bruit d’une auto Le silence Sans compter le vent

Les cris des enfants Avec des bonbons Entre les dents

Les ronds et longs crissements D’une autre maman

La porte de terre Et de fleurs séchées et écrasées

La caboche de te revoir Merci la nuit Merci le noir

-15h53-

La fillette était vieille Et portait Ses petits enfants

Elle leurs contait Des moments précieux Et heureux

Elle leurs caressait les poux Pour faire disparaître

Les odeurs Dans ses mains Des cheveux souvenirs

-15h56-



-Une fillette-

-mWm-

-14/10/2024-


Une fillette Ma belle M’arrosait les viandes De cuisinière

On Tous Besoin de petits poids chez soi Ô Toi Légèreté

Odeurs de l’envolée Aux légumes de pas de passade

L’assiette De miettes de plein Et de vilains reliefs

-16h11-

J’avais reconnu l’écuelle Au jus de mon mouton

Le recueil Sur mon cercueil De mots déposés

Tu t’es vu Quand t’as cru Je ne boirai plus

Je déjeune Des restes Des fidèles poussières d’air

Je creuse De la cuillère Les rejets de fourchette

Et je te vois Et je te bois Et je tends le ventre rond

-16h15-

Elle était plus fine Que mes rêves Une réalité

Elle entassait les assiettes Sur les bords d’évier

Sur les torchons de l’abandon A laisser demain

A suffire à la nuit De passer un autre matin chemin

A te lever de mes envies Et de tisser tes cheveux

Enfiler les couleurs vieilles De cet autre crépuscule

Nous avions continué à diner De pois de boire

De lumière sans ampoule De pierre qui roule

Qui nous a emmené A marcher A se recroiser

Les mains En langage des signes Des désirs

Et de quoi toujours Se retrouver Pour trouver l’été

-16h21-

Nous n’avions rien dit La plume était si tordue

Si sombre Dans son encre De son sang

De son rang Dans le livre Dans la bibliothèque

Dans la librairie Du boire Et du manger Encore

-16h23-





-En t’attendant Fillette-

-mWm-

-14/10/2024-


Fillette En t’attendant J’ai tué le temps A temps

Et j’en suis mort Même mort de rire Au pire

J’ai occupé mon présent De l’amour du dépassé

Et j’ai pensé à Toi A Toi A Toi Pour m’occuper

-16h34-

Fillette Ma vie s’est emplie De soupirs En réalité

C’est le moment de te retrouver Mais tout était

Différent de l’enfance A ne plus se reconnaître

Différent de l’étude De ce savoir A faire bâtir

Si le printemps avait changé de banc public

Dans la rue Je regardais le temps se déplacer

-16h37-

J’ai placé mon sourire Sur la vitrine de mon visage

J’ai serré Dans mes bras La chemise blanche

La plume n’écrivait plus Pourtant Quelle belle

Quelle histoire bouillonnante De mes baccantes

De mes mangers Et de mes boires Pour encore

Posé à mes côtés Elle était rouge L’encre de boire

A engorger A siffler A un verre de pierre près

Porter les fleurs Qui ont toutes commencé à sécher

Qui que tu sois Devenue Tu m’as laissé le tuer

Le temps Dire que le matin glacial Et fadeur

Dans mon cœur En attendant Dans du bonheur

-16h44-

Fillette Sur ton solex Un souvenir inexistant

Sommeil Marrant Dans mes chaussettes vertes

Souvenirs Une image Construite avec une page

Une plage stylo A l’encre dans le dos Le temps à plume

-16h47-




 

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