-Tu es mon étoile-
-mWm-
-11/10/2024-
Tu es mon étoile Tu flamboies Dans mon antre haute
Derrière la porte du partage près d’une vieille soupe
Devant le volet Creusé par les lunes satellites
Tu es ma constellation Et j’aimerais en devenir une
-19h53-
Dans mon ventre bas J’y vois A travers le clair miroir
La poire sucrée De la devinée Au bout de la branche
Le reflet défait De ta chevelure constellée de poils
La légère retenue d’eau Dans mon dos En avalanche
J’y aperçois Une pièce de sourire Un rejet fier
Une tendance à envahir Mon imaginaire De toi
-19h56-
Si j’étais ta constellation Comme tu es la mienne
Je bercerais tes désirs En plaisir Sans regret
Je poserai sur la table endeuillée de belle nappe
Des bols de pluie de légumes Fraîchement chauffée
Des découvertes D’un goût incertain De thym
Des paupières vibrantes Tournées vers les airs
Et le parfum De la tenture légère A te soulever
A laisser paraître Le nez froid De vent De guêtre
Toutes les fines passoires Du ciel Trous de soleil
Troué de silence A naviguer Dans les merveilles
Je serai Toi constellée d’enchantement Et de sommeil
-20h02-
-A point une virgule-
-mWm-
-11/10/2024-
Un point Une virgule Une seule En forme d’étoile
Une majuscule Placée au début de la rue
Point virgule Comment ça continuera enfin
Trois petits points Comme une brique de maçon
-20h35-
La maison a sa fenêtre Même deux Deux yeux
Entre parenthèse Les rideaux Tombent de haut
La porte Cachère Tient son ventre très serré Servie
Point d’exclamation Et d’interrogation Un bol
Une poignée de lettres Dans une phrase courte
Une constellation De bonjour De bonsoir De signes
-20h39-
Point de virgule Venue de chez le voisin Bien
Une faute d’orthographe Rougit tellement
Tendrement Une lettre de facteur d’orgue Ça dénote
Avec son son profond Et sa voix là Si lasse
Respiration Interrogation Doux Tu reviens
Tu pousses les belles plantes Vers la porte verte
Couverte de soleil A peine Ouverte Sourdine
Chacun va lire son texte Et le point Les points
C’est le silence Qui nous fait entendre les sens
Et les étoiles constellées De signes Courent sur le toit
-20h44-
-Quand à l’élixir-
-mWm-
-11/10/2024-
Quant à l’élixir volé de Mélusine Il s’esclaffe
Il redonde Il se vaporise Il s’enfuit des châtaignes
Et Elle constellation De l’explication Ici Ne dit rien
Ni le contre temps Ni le retard Entre deux joues
-21h13-
Alors Point de compréhension Ni de distanciation
Le violet De l’autre abbé Baissé C’est Dédé Et eux
Les spectateurs du point-virgule S’inquiètent un peu
Un autre jour Il serait passé Invisible Entre parenthèses
Entretemps Les rouleurs de temps De tambours Lourds
Et la seconde prend son temps Et raye la carte
-21h17-
Suspension Dans les nuages Y’en a point Ici
Les grattures des cieux Dans les yeux Trace blanche
La rature a repris sa forme En une autre lettre
Une page littérale Ecrite Dans tous les sens
Avec de la nuit Doucereuse Dans l’élixir
Avec le flamboiement du ridicule En volée
Avec une carte du tendre Comme un grand jour
La reine de la visite scélérate et alchimique
Dans une ressource d’eau Allant par quatre
Et la cinquième Majeur Se maintient Et se déporte
Ainsi Mélusine s’en va Et retourne A l’usine
-21h23-
-Tu patardes encore-
-mWm-
-11/10/2024-
Tu patardes encore Depuis si longtemps A temps
Sans te douter que chacun attend le commencement
Avec ton flocon d’élixir Et la neige beige et lente
Alors C’est cytarde Dans la musique de nuit
-22h01-
Faux Arrêter la rustique Et la veille Jusqu’au matin
Vrai sens Qui monte Jusqu’au lent lendemain
Les pièges à goutte Les sièges à route Sur la carte
Il lui valut de prendre de l’avance De la revanche
De quoi étaler Sur le papier La direction de tout
De trouver un chemin Qui arrivera Jusqu’à nous
-22h04-
Jamais Elle ne patarde Jamais Elle ne nous envie
Elle atteindra le soir Dans le couloir de la rue
A la vue Des plats panneaux Dans le bon sens
Elle a cheminé Seule Avec Son papier rayé
Avec le sentiment De ne pouvoir s’en prendre
A l’horloge de l’autre gare De garde à vous
A la peste De couvre-feu De rester Tous chez elle
Chez le village réuni Dans les familles punies
De devoir attendre Que le niveau de l’eau s’abaisse
Que les langues se dessèchent Que chacun s’affaisse
Mélusine arrivera En patardant la rue Si attendue
-22h11-
-Cyprès du soleil-
-mWm-
-11/10/2024-
Cyprès Du soleil Un de Sète Ou de Troyes Alors
Si près du cyprès A la campagne Ça tombe mal
Hier encore Elle s’envolait Gouttait l’élixir
Aujourd’hui C’es la faim L’envie d’en finir
-22h31-
Promenade Des pieds volés De l’usine au sentier
Cheminade Avec les bâtons Que nous battrons
Etalade De Venise De remise Du fond d’atelier
Et la porte couverte D’une de Toi De cyprès De soleil
Dernière larme A marcher Pourtant Comme hier
-22h35-
Mélusine s’est cachée Derrière les tiges de l’arbre en fleur
Mélusine A quitté l’usine Et s’est perdue Emue
Elle avait patardé Toute la journée en errance
Elle avait filé la haine De devoir Et d’attendre
Nous autre Nous ne savions pas que De la fatigue
Nous implosions nos rires Et cherchions Mélusine
Personne n’avait volé le vizir Avec son bleu élixir
Personne n’avait goûté la goutte Si près du cyprès
Et chacun de ne pas regarder le soleil D’un de nous
Vous étonnez Vous De ne pas trouver la route
Retournez-vous Sans bouger Où chacune s’est enfuie
-22h41-
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