-Mon
histoire (début)-
-mNIm-
-30/10/2019-
Je
regarde sur le panneau Une sorte de plan
Deux
chambres Deux couloirs Une entrée
Je
ne sais combien de salles de bain
Mais
pas de cuisine Pas de cellier Rien
Par
contre La cave et des buanderies neuves
Je
ne sais qui a déjà habité cette maison
A
croire que c’est une maison seconde
Pas
une maison secondaire Un lieu dortoir
Avec
un couloir long comme ça De pierre
Il
arrive tout droit dans le hall de l’hôtel
Il
commence à la sortie de la cave noire
Il
est éclairé de puits de lumière claire
Comment
était son occupant Je ne sais
Une
occupante Plutôt qu’un vieux monsieur
Pas
une princesse plutôt une haute hôtesse
J’ai
appris demain Qu’elle était chef de rang
Et
comme aucun secret ne se garde vraiment
Elle
a lié sa vie avec le chef du restaurant
Mais
que vivait-elle dans une telle maison
Des
instants de soupirs ou de soulagements
Des
jours sans repos Travail Travail
-18h21-
-Dans
la véranda (suite)-
-mNIm-
-30/10/2019-
J’ai
regardé le plan La clef dans la serrure
Ce
n’était plus une maison et sa dame
Une
place de vivre Avec le ciel ouvert dedans
Tout
le ciel transparait Où que l’on soit
Quoi
que l’on fasse Les nuages et le soleil
Et
comme ce soir La nuit est noire Constellations
Je
peux voir la casserole Le nounours Le buvard
Les
lettres de mon moulin Le serpent à plume
Et
en plein milieu Sur le bureau Le serpent vert
Ce
livre ou Au beau milieu de la rivière Lueur
Eclairage
magistral Etincelance fière
Des
lampadaires extérieurs pour l’intérieur
Et
des boutons en peau de plastique lumineux
Tout
aurait fait rêver des êtres extraordinaires
Mais
pour ma part J’y vois la foutaise
J’y
croise le sordide Le démoniaque Le faux
Et
Avec une sorte d’écœurement obtus
Je
décide de fermer les stores Pour me retrouver
Comment
avait-elle pu ne pas comprendre
Pourquoi
toute cette luxuriance de gloire
Tous
ces principes De tous les gros moyens
Je
ne comprends rien
-18h30-
-De
mes rêves (et fin)-
-mNIm-
-30/10/2019-
Quand
la sonnette Plutôt ordinaire Tinte
Je
décide de ne pas ouvrir Mais pourquoi
Je
préfère ne pas lui dire que je suis déjà là
Je
me déshabille er M’allonge au salon
Une
couverture prune me couvre de songes
Et
sans y faire attention Je dors Je plonge
Je
m’enfuis dans une forêt de buis et de rire
Je
n’attends pas que la pluie s’arrête Je rêve
J’entends
sa voix me susurrer des poèmes
Commence
le bruit de l’eau Dans mon dos
Avancent
les pieds jolis dans ma douce folie
Continue
de chanter les souvenirs d’un jour
Je
l’avais croisée sur le quai Pour Montmartre
Je
l’avais observée Elle debout Moi usé là
Sur
un banc Elle m’avait donné l’heure
Et
je suis arrivé à l’heure Et je l’écoute
A
travers la porte de cette gigantesque véranda
Sa
voix résonnait de douce Dans son poème
Amour
es-tu là
Ecoute
le bruit dans ton dos
Ton
ciel m’émerveille
Je
me suis habillé Elle n’était pas là Je suis reparti
-18h41-