-D’identité-
-mNIm-
-30/10/2019-
Ma
carte d’identité n’est pas périmée
Pourtant
Aurait envie de la détruire
De
la passer pour le repas de Gros Cochon
Gros
Cochon d’Inde mange tout le reste
Permission
de dévorer ce papier plastique
Il
ne veut pas la grignoter Plastique
Il
préfère mes pages d’écriture d’hier
Il
me manque la fin du texte Chaque jour
Alors
avec ma mémoire morte Je cherche
Le
texte d’avant-hier parlait de ventre
Gros
Cochon a le ventre gros et goulu
Ma
Reine des vilaines ne veut plus le voir
Cochon
Gras ne me laisse pas le choix Il
Et
le texte s’arrête là Sans papier Alors
Je
cherche une suite plus belle qu’avant
Mais
moins bonne à croquer A voir
J’essaie
de me relire Gros Cochon cherche
Je
ne laisse plus de chance Je le gronde
Il
s’en fout Il a faim Et il aime les fins de texte
Alors
j’ai idée de ne plus écrire de fin
-18h13-
-De la carte(suite)-
-mNIm-
-30/10/2019-
Sur
ma carte d’identité Une photo de tête
Ce
n’est pas la mienne Je n’en fait jamais
Celle
d’un bandit Victime de la police
Il
a dû passer dix heures dans la cage à oiseaux
Là
Il n’a pu s’envoler et prévenir son gars
Le
complice est toujours dans la maison vide
Il
a fait au moins trois sacs de bibelots dorés
Elle
habite une massive verte et pleine de plis
Des
draps étendus dans la rue La couverture trop petite
Elle
contient ses fleurs Avec finesse pour le vent
Mais
le carrelage glisse encore Et le bandit
Tombé
sur des policiers Mais dans le noir
Oui
Le troisième venait des îles Un policier pays
La
côte avançait lentement dans la mer
Et
A force d’observé En habit Les dévisageât
Elle
se sentit offusquée Malgré son jeune âge
Moins
de quatre-vingt mille francs Presque rien
Et
le Gros Cochon avait vidé les tiroirs de la cuisine
Le
livre de recette Comment écrire la fin d’une histoire
Qu’on
se le dise Il n’est jamais trop tard
Pour
ne rien faire Pour tout laisser en plan
-18h23-
-D’identique(et fin)-
-mNIm-
-30/10/2019-
Sur
les cartes identiques Quatre photos
Les
visages des mairies Où l’on se marie
Elle
n’en voulait pas Trop tard Trop petite
Elle
voulait vivre dans un manoir moderne
Alors
j’ai écrit au préfet Pour qu’il m’aide
Pour
changer de commune A grosse mairie
J’ai
envoyé un papier déjà mangé
Oui
Il faut que je vous dise Gros Cochon
J’écris
maintenant sur du papier déjà croqué
Gros
Cochon les aime moins Mais elle me pousse
A
qui dire que je ne sais plus écrire d’histoire
Et
sur le papier mangé Je ne sais plus comment
Commencer
entre les traces de dents de Gros
Pour
finir par une vraie faim Le papier
Elle
m’observe Il s’en va avec son baluchon
Il
retrouve son copain dégrossi par l’alcool
Et
les trois policiers sont partis se coucher
Gros
Cochon Je l’ai mis dehors Sur le papier d’avant-hier
Il
m’a mangé le début d’une nouvelle neuve
Et
ça parlait de ma photo d’identité Je rêve
-18h31-
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