-Île
de l'oubli-
-mNIm-
-19/02/2020-
Je
l'ai reconnu Tout de suite Il n'a pas de courage
Ne
dit rien de bien épais Comme les nuages
Ne
me raconte pas la vie de cet incroyable
Tu
te souviens de la reine tombée de l'avion
Ce
ne sera pas elle Malgré leur tout deux ignorance
Je
l'ai su tout de même assez rapidement
L'avait
des soutiens sous les bras Posé
L'avait
les yeux horriblement beaux et clairs
L'avion
était tombé Près d'une vache couchée
La
carrosserie de l'hélicoptère avait des bosses
La
camionnette des gens de sécurité très lointaine
Je
ne me décidais pas à marcher Peut-être
Je
l'observais avec un air de type innocent
Mais
en fait Je ne l'aimais pas Déjà
Lui
ignorait tout le monde et fumait le temps
Lui
refusait de répondre aux questions des agents
Le
petit aérodrome était couvert de vaches
Et
d'herbes couchées sous les génisses molles
Son
pantalon Et sa veste étaient
trop courts
Je
regardai l'heure Encore vingt minutes
J'avais
le temps de raconter leur histoire
-18h18-
-Île
de l'intrus-
-mNIm-
-19/02/2020-
Je
n'avais plus le courage de m'échapper du temps
Bientôt
arrivé sur la terre ferme de l'île
Je
terminai mon observation à travers le hublot
Il
n'y avait pas de maison Juste des huttes blanches
Avec
un petit sentier de fleurs défraîchies
Le
puits près de la fenêtre laissait croire aussi
Que
l'habitant aurait pu aimer le thé
Moi
je ne l'aime pas Je préfère le saucisson
Avec
de gros grains de poivre vert et
durs
Le
reste de l'espace autour des habitats minuscules
Semblait
être un jardin de fougères vieilles
Une
femme presque nue coupait des branches
Un
tas de feuilles séchées occupait le sentier
Mon
verre de liqueur Je ne l'avais pas bu
Je
préfère dormir encore un peu Mal assis
Et
Oublier la raison de ma visite inutile
La
porte va s'ouvrir Il fera si chaud au sol
Personne
ne m'attend C'est sûr Ils m'ont oublié
Je
n'ai pas pris les papiers de la vente
Je
n'ai plus le courage de me débattre
-18h28-
-Île
du courage-
-mNIm-
-19/02/2020-
Il
a du me voir de l'avion En passant au dessus
Je
vais enfiler une chemise Il ne comprendrait pas
Cela
fait trente années d'éducation à revoir
Il
ne me reconnaîtra pas J'avais trois ans
Une
gamine Une brune aux mèches courtes
Une
femme Les cheveux dans le cou frais et
long
Comment
lui dire que je n'ai pas besoin de lui
Que
maman n'avait même pas osé en parler
Que
chaque jour de soleil Avec le courage d'en rire
M'avait
apporté son ciel de pluie et de nuages
Pourquoi
s'attendre à quelque chose de doux
Peut-être
le silence Peut-être rien L'oubli
Il
va s'approcher Et que va-t-il dire de vrai
Que
le temps a passé Nous le savons très bien
Mon
ami est parti le chercher à l'aérodrome
Il
est gentil Mon ami Mais il ne l'aime pas
Il
le prend pour un lâche qui arrive toujours trop tard
En
fait Je crois que personne n'a le courage
Il
ne se passera rien Une conversation vide
Et
il repartira Comme il est venu Pour se faire oublier
-18h38-
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