samedi 30 mai 2020


-De l’entraide-
-mNIm-
-02/05/2020-

Tous ensembles
Percevoir le caractère
De la détresse

De l’habit sale
Recouvrant la lumière
Nous laissant

De quoi offrir
Par les mots bienveillants
Du réconfort

Et l’ardeur
Retrouver le bonheur
De l’être

Trouver les parfums
Pour mieux aider dans l’ailleurs
Partager une fleur


-10 h38-



-Dans nos maux (suite)-
-mNIm-
-02/05/2020-

Tu es en moi
Tu observes de nous savoir
Tous en chantier

De piétiner
Dans l’erreur et de l’oubli
De nous sourire

Rappelle-moi
Que la douleur te résiste
Et se poursuit

Sur tes lèvres
J’entends encore l’espoir
De percevoir

Dans nos mots
Atteindre la délivrance
Pour aller au-delà


-10h48-



-En partage (suite encore)-
-mNIm-
-02/05/2020-

Regardons-nous
Voyons nos différences
De nos semblables

Voyons l’amour
Les mains de l’égrégore
Et le cœur

Porter attention
Dans l’écoute attentive
Du tout va bien

Et si la faiblesse
Le courage de trouver le mal
Et partager

Je t’entends
Comme je reçois aussi
Le mystère de la vie


-10h32-



-Sortie de l’hôpital (et fin)-
-mNIm-
-02/05/2020-

Ce vieux poème Jean l’a découvert Un matin
En cherchant une lettre de tante Agathe
La malle usée Fatiguée de se cacher des regards
Elle trônait couverte de bibelots Au milieu de la pièce
Personne ne la regardait plus Tous l’avait oubliée
Chacun de poser un verre de vin Un morceau de pain
De parler du vendredi saint Sans importance
Jean en l’ouvrant pensait la trouver vide
Des feuillets de l’école ancienne effacés
Des courriers d’Agathe à Paul avec amertume
Le poème venait de l’aider à trouver sa joie
Si le ventre de l’amour portait sa solution
Si le bord du printemps s’étendait là pour tous
Il fallait écouter entre les douleurs vieillies
Il voulait traverser la sueur de la fatigue d’être seul
Il commençait A force de lire A entrevoir le bonheur
Jean ne savait pas que ce soir-là Il m’aiderait
Qu’il m’écouterai Comme je l’ai écouté Sa souffrance
Qu’il allait me donner les clefs de mon devenir
Jean est reparti Presque heureux Dans la joie
Pour un merci que nous sommes échangés
Pour le mal Parti Disparu Que nous avons perdu
Jean est ma médecine Comme mes mots l’ont soutenu
Et ensemble nous nous sommes quittés Comme deux hospitaliers


-11h56-



-L’oiseau sonore-
-mNIm-
-28/04/2020-

Elle a baillé A mon tour Alors je suis éveillé
Elle avait la parole facile Comme une radio
Elle racontait la couleur des oiseaux Grise
Eux Se lançaient de branches de cerisier à l’autre
Eux chantaient La porte dans les cieux vieux
Des miettes Dans les herbes Se sont épanouies en repas
Des cerises allaient bientôt faire leur jus sucré
Et les oiseaux le savaient Et de guetter le soleil
Et de passer Pour préparer leur nid d’enfants
Elle ne savait pas quels morceaux Chanter
Peut-être Réveille-toi Mais je suis déjà debout
Maintenant j’ai pris la plume La bille du stylo
Je gratte le dos de mon papier en des mots
Des phrases libres Avec des ailes de voyelles
Des choix de trait Des moments très frais
Des plumes sont tombées Le chat observe
Il a sur son dos Le poil rendu lisse et gris
Près à jaillir quand la chanson commence
Elle ne baille plus Elle ouvre la bouche et chante
Elle respire Sonore Sa vois exulte le trait
D’une main franche Je dessine ses lèvres
Avec le cou tendu Vers le ciel Ils s’envolent
Elle explique bientôt Pourquoi Alors Au printemps

-16h42-




-L’oiseau drôle (suite et fin)-
-mNIm-
-28/04/2020-

La chanson parlait de son cœur à perdre
A qui forger le livret Dans son timbre rond
Le roi voulait donner à sa fille le royaume
Mais la damoiselle préférait le manant
Le regard du jeune oiseau étincelait déjà
Il lui aurait pris le doigt pour une bague
Pour mettre sa main Dans les plumes de ses volants
Sa robe La plus modeste Comme celle d’une fée
Ses souliers oubliés dans l’escalier ne lui manquaient
Elle aimait vagabonder Le pied libre et nu
Elle aimait retirer Nager dans la rivière
Elle adorait son manant Et son soupir
Le matin Il avait vendu son âne à un diable
Le midi Il avait acheté Un léger repas froid
Il ne lui restait que deux sous Dans sa poche
Sa main comptait les deux pièces en secret
Il pouvait vendre les œufs Puis la poule
Il pourrait vendre sa poulette Puis plus rien
Et se retrouverait seul Ainsi il perdait tout
Et si la belle avait encore de l’appétit d’oiseau
Il n’aurait bientôt plus de miette Pour s’envoler
Alors il retournerait sur le cerisier Où voler plus loin

-16h57

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