-La famine biaisée-mNIm-22/09/2020-
Le jour se lève Sur ta leçon de piano Tes doigts sont chauds Mon stylo
Tu ne travailleras pas avec le chant du loup Tu as choisis un grand bleu
Avec une chaussure noire Je bats le rythme des hirondelles passées
Avec mes gants blancs et ma cravate triangulaire Je tape les sons
Oh Les sons Tout est écrit Je n’ai rien à dire Une partie de partition
Mes choux Sur ma tête de demi-chou Repense à la reine anglaise
Pourtant Aucun hélicoptère ne bat l’air Au-dessus du jardin d’arbres
La jambe cassée de la télévision Ne me lasse des révisions de tes leçons
Ta façon de vivre n’est plus un long courant d’air C’est la guerre
Comme les anchois contre les girouettes Comme si tout allait plus mal
Ce ne sera pas une journée plus particulière Que la leçon de l’année dernière
Passe-moi l’envie d’écrire le roman de ton histoire D’un dimanche vif
D’une vive tendresse D’un bon baiser de souris De t’entendre me jouer
-18h20-
-La raffine lésée-mNIm-22/09/2020-
Le jour s’était élevé Au-dessus du piano Arrondis-moi dans ton cœur
Tu me lances contre mes anglaises Pour mieux me faire entendre la mélodie
Je suis à moitié sûr Et l’autre moitié Complètement estropié du tympan
Je crie ton nom Ta liberté m’emporte Te dis-je Dans le noir de ce temps
Le soleil est électrique la lune est lampadaire Et la nuit n’est pas venue
Avec ses béquilles La reine trace sur le dos de l’orangé Autant sa griffe
Il est à moi Il est à moi Il fera partie de mon royaume Aussi longtemps
Je vivrai plus longtemps encore Il mourra dans mes bois Viens dans mes bras
Il n’y avait plus de son Les basses besognes des haut-parleurs s’enfuyaient
L’écran essayait Comme de déverser des tomates à la sous-préfète
Changeons de riz lançons des fruits Faisons la révolte de la trop pleine
J’hésitais à porter mon doigt Sur le bas de la commande je hais commander
Pour l’instant Dans la nature du beau réveil Je me lécherai les timbres de ta musique
Ma belle
-18h31-
-La tartine bien liée-mNIm-22/09/2020-
La vie est une petite rivière Elle court court Elle va au pas Elle m’aime
Mon stylo ne jette pas ma pensée lugubre Ce soir je n’en ai pas
Un pas de plus et la trace de gras Sur mon maillot Fera plus sombre
Il n’y a pas de dimanche qui vive La feuille se tord de sécheresse venteuse
Vantarde Je vais dire Le pire de la canarde Morceau de musique
Ma princesse Laisse s’attendrir Tes poignées de caresse Au piano
Les trois premières notes me donnent à toi Mon cœur s’enflamme Le stylo fuit
Je ne peux plus écrire Je divague sur le marteau Je suis marteau sur l’enclume
Je puise mon silence Sans arrêter de remuer Mon néant Mon séant Mon siège
La rouille crie le battement de Van Beeth Le dossier est épais et je m’appuie dessus
Rosace de mes souvenirs Point d’orgue de la partie Double note Note aussi
C’est du joli de te lancer le croire De t’embrasser Quand tu auras fini
Finie la leçon de piano A midi Nous mangerons léger Tu m’as tant nourri
-18h40-
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