mardi 30 mars 2021


-A la guerre comme là naguère (début)-

-mNIm-

-30/03/2021-


Tout est fossé Le reste du ruisseau Le sentier creux D’entre les buissons

Tout est plutôt triste Il faisait la tête Tout en avançant avec l’équipée

Ils portaient A eux tous L’ensemble des pièces pour protéger les lieux

Il cherchait Sans plaisir A leur échapper A fuir dans ses rêveries

Il marchait dans la moue Dans la noue Dans la boue Il continuait

Il n’était ni en tête ni le dernier Mais il était le seul A ne pas vouloir parler

Dans les conversations trônaient les incantations de Shakespeare enfant

Ressortaient aussi Des pensées païennes Et des recettes rusées de Rabelais

Lui n’avait plus faim Il regardait ses pieds Dans ses bottes Dans les mottes

Ils essayaient de ne pas se faire remarquer La tête presque baissée

Ils s’exprimaient Entre deux bruits de feuilles ou de cailloux Entretemps

Ils savaient que c’était lui leur guide Qu’il connaissait la région Par cœur

Sinon il y aurait longtemps qu’ils lui auraient proposé de s’arrêter là

La boue de la noue Les buissons frémissant Cachaient leur peur Avant d’être arrivés

-16h26-

 





-Le haut soleil (fin)-

-mNIm-

-30/03/2021-


Je les vois repasser Dans la direction du village Les reconnaissant à peine

Leur visage couvert de boue Couverture essentielle Dans les temps naguère

Paul En tête Ne voulait plus siffler Pour laisser aux oiseaux Leur chant

Je repris la route de la ferme En m’éloignant de cette troupe Si résistante

Mon ombre marche au soleil Mes pas tapent les pierres En rythme

Le cliquetis des cigales Me rappellent que les foins seront bientôt coupés

Je croise des allées bienvenues des marronniers de la ferme du château

Il y a déjà longtemps Que les cailloux du château Nous servent de ruisseau

Par le sentier de la prairie Presque personne n’était aux champs La forte chaleur

Sans penser à me cacher Je regarde encore passer Les avions de la guerre

Sans écouter le bruit des mitrailleuses du siècle d’avant Inutiles et vieilles

Les villageois ne pouvaient se protéger leurs maisons Qu’en faisant du bruit ailleurs

Et c’est dans la noue de la ferme tombée Qu’ils s’étaient installés Horrifiés

Quand le soleil commencera à me caché mon ombre Dans les blés étalés

Je déciderai à rentrer

-16h58-


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