-Je lis (début)-
-mNIm-
-29/03/2021-
A force de repasser devant la bibliothèque Ras bord Des grands illustrés
De contempler les étagères Elles ploient sous les pages de trop vieilles histoires
Elle a pris un petit recueil A deux doigts de tomber La belle couverture
Sonia a dans ses mains De Marie-Ange et lit Je prends le livre Et je le dévore
Quand je suis assise dans mon fauteuil Ou bien la nuit dans mon lit
Quand le sommeil tarde à m’envahir De ses rêves redoutant Dans ma grimace
Je me contenterais des rêveries de tous ces auteurs inspirés A la lettre Me raconte
Elle Plongée dans l’histoire de l’ouvrage de Paul et d’Emile et de Victor Elle lit
Depuis le début de son hospitalisation Sa seule rencontre avec le monde
Le grand coin de la cafétéria avec tous ces volumes Au bord de sa chambre
Prête à s’entrelacer de la fantaisie des mots et des vies De chacune des héroïnes
Alors Que va devenir son installation dans le couloir Des trop fatigués de vivre
Avec une place Grande comme un cœur Pour un jour S’en retourner à la lumière
Ses yeux passaient d’une image de la nuit A l'aventure de la jeune fille Sonia
Et Sonia avait le plaisir de ne pas ouvrir les romans Ceux avec une couverture noire
Comment est-elle parvenue A se reposer A accepter de subir cette opération
-11h23-
-Tu lis (suite)-
-mNIm-
-29/03/2021-
Ses yeux allaient bientôt revoir L’animation de la rue Et ses futures amies
Ses vraies amies de son monde refermé Sur les voix et les trop des odeurs
Elle ne se cognera plus aux chaises déplacées Et au bas du long buffet
Elle avait vu la bibliothèque Comme le début de son histoire De sa nouvelle vie
Les pansements retirés depuis déjà cinq jours entiers Une fine lueur
Le rose de sa chambre Seule à écouter la musique de la nuit A ne pas renoncer
A dévisager dans la douceur de la lune A la place du fauteuil A ses pieds
Maintenant Elle n’aurait plus les mains devant Elle verrait sa route Heureuse
L’incident n’avait pas pris de plus beaux jours Il avait fallu attendre dix ans
De ses vingt ans à peine dépassés De ses instants à tout accepter de la vie
Là Depuis quelques jours Le matin se lève La lumière électrique peut éclairer
La place des objets se mettrait à danser A changer Le bazar et le hasard
Le temps de tout De surveiller avec ses doigts Ouvrir la page du livre d’or
Dehors Tout est normal Mais les couleurs du temps et de l’esprit s’étaient ouvertes
Dans le poème des anges Elle lit la suave vérité de la belle qui voit le miroir
-11h35-
-Elle lit (et fin)-
-mNIm-
-29/03/2021-
Quand je suis assise dans mon fauteuil Ou bien la nuit dans mon lit Je ris
Je décape la douceur de m’observer De toucher mes mains avec mes yeux
Je gambade sur les murs La fraîcheur de la lune Les odeurs du pharmacien
La porte s’ouvre parfois Un blouse blanche Avec des souliers de tissu fin
Des paroles avec des bouches Qui se remuent dans des sourires Tout va bien
Tiens Quelqu’un frappe à ma porte Bonjour Ton bonheur respire le vrai
Le vrai lit de métal blanc Aux draps avec de vraies écritures de cet hôpital Là
Là Je prends le temps de sortir dans la rue des chambres Et de descendre
Je remontrai avec un autre livre avec ce roman où Dans les pages grises
Le papier de la couverture est plus dur que Comment dire De la calligraphie
Ce matin Sonia a repris un nouveau récit Celui du jour qui se lève et de rire
Dormir Elle ne veut plus dormir Elle souhaite découvrir la ronde de la ville
Bientôt Elle retournerai dans sa compagne Et écouterai encore avec ses yeux
Et dans sa chambre d’enfance Quand Assise dans son fauteuil Elle éclatera de vivre
-11h47-
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