mercredi 27 octobre 2021


 -Sourire blanc-mNIm-03/10/2021-

La sculpture avait été blanches Les mousses Rondes

La feuille Sur le nez Ne m’a pas empêché D’éternuer

Grogner dans le froid revenu Dans les nues La rue

Un vélo Cycliste A venir de passer La sonnette teinte

Les couleurs Du gris au roux La rouille Etincelle Seule

Les pavés font danser la roue La route autour des pierres

Une craie Le ciseau brode Le sens de la belle histoire

Une femme Un homme Une femme fardée Et trop cachée

Le sourire des yeux fermés Chante la pierre Sous le maillet

-14h48-

-Caillou d’automne-mNIm-03/10/2021-

Les éclats sous le ciseau Traversent les rêveries Si seules

Porter la main à la tendance De nettoyer les miettes

Et ceux qui restent Transpercent le soleil De rayon du cœur

Posée La trace éphémère Donne à l’art Son jus

Sons Justement Par petits coups intercalés de respiration

Sommeil A s’éveiller à ce visage A peine naissance

La pierre avait été chaude Et fière de tous les bavardages

La face à la lune Les reflets des feuilles Tombées d’avoir été été

Tu te rafraîchis instant silence Sorte de cailloux d’automne

-14h56-



-Seuls visages-mNIm-03/10/2021-

C’étaient des visages clairs Des fantaisies du silence

Des gravures Plus profondes Que la geste de mon esprit

C’étaient des corps friandises Loin des sucettes brillantes

Plutôt des bras tombés Des serrés contre son cou

Des tendres de la main Le corps long vertigineux et vieux

Ensemble Sans un baiser Juste de tenir le chaud

La mousse verte Comme s’endormir du sol et des troncs

Eclatantes Les réflexions du ciel Dans les creux pavés

Les branches aux feuilles Se retrouvent Seules Sans rien dire

-15h04-

-A fleur de ciel et sol-mNIm-03/10/2021-

Posées dans les herbes Ça rumine Plein de glacial

Tiens Je ne t’avais pas vue Pierre Sculpture Si dure

Sciures Couvertes de chiures de vraie Et Ouverte

Mon pied me fait voir Une face enterrée De biais

Maintenant Je te croise Observe-moi Quand je suis Toi

Mes yeux baissent Le nuage pose un reste de la joie

Accroupis Mes doigts écartent les mousses Et je crois

Assouplis Mes orteils portent le reste de mon corps rude

Ta douceur de plis Derrière les derniers arbres A fleur

-15h12-




-La coupe découpée-mNIm-03/10/2021-

J’allais continuer la marche La pluie n’arrêtera plus

J’allais guider avec mes bras Une cadence fraîche

Une nuée de vapeur Prennent valeur Mes narines

Mes mandarines en poche J’abandonne A leur goût

Mes crevasses de toutes les carcasses de ces feuilles-là

Oublie mes ravages de roses A cœur battant autant

Que la nuit arrive à échauffer Dans la fin de mes pas

Que je sois entrée dans le duvet de la terre et du ciel

Que dois-je raconter Le caillou sculpté Le couple accouplé

-15h19-

-Bois de nuit-mNIm-03/10/2021-

Dans mon lit-duvet Je souffle ma chaleur Claire

Dans ma nuit muette Je débouche de ma fièvre Glacée

Je ne vais plus bien J’ai peur de demain De demain matin

Je continuerai à marcher Sur la côte De tous côtés

Je finirai par ne pas en finir Car aussi J’aime bien

Dans les volets envolés Le vent jette sa pierre et son chant

Pourquoi faut-il attendre l’hiver Dès maintenant

Pour le ventre de quoi Le tailleur de pierre à endormir

Sur le palier de la maison Un éclat de bois En forme d’horizon

-15h25-



-Sur la feuille-mNIm-10/10/2021-

La feuille garnie de mouches Sur le tour du visage

Une retraite Dans le village parfumé de vieilles routes

Une longueur A peine distante L’ancien souvenir

Le bitume ridiculise Les devantures découvertes

Aussi les pancartes Aux choses en solde En paquet

La marchande Le client et le chat Tous ronronnent

L’avez-vous bien vue Plage entre l’oiel et la lèvre

Crépuscule de l’horloge déplacée Au bon cadran

L’aiguille ne s’arrête pas Et repart en transhumance

-16h27-

-L’Ostie-mNIm-10/10/2021-

Sur son crane Garni d’une haute et longue perruque

Sur ses cils En pleine vibration Quand tu regardes

Sur le dimanche Eclairé d’un pastis resserré

Avec le poid du soleil de midi Elles s’attendent

A reconnaître la parole lointaine Et si douce encore

Elles préfèrent ne rien écouter Que de plier le genoux

Avant d’entrer dans le porche glacé du dogme

Avant de croiser le regard avec les vitraux si hauts

Elles se sont interrogés La cloche Et sortir du village

-16h33-



-Eclatements-mNIm-10/10/2021-

Horrible saltimbanque Tu te moques des restes-là

Tu traverses la communale Sans rien y comprendre

Tu sais déjà Que va dire le père Avec sa guitare

Les oiseaux applaudissent les nuages De haut en large

Des poissons Si minuscules encore Lâchent leurs bulles

Et le chat solitaire S’accompagnent les rats de murs

Pour vacciner l’enfant Tout cela n’a pas l’importance

Il prendra un carton Y placera des feuilles d’automne

Et parceque la vie n’a pas besoin d’urgence Il dansera

-16h39-

-La grosse sculpture-mNIm-10/10/2021-

La caissière a tout compté Les deux fruits Et la pomme

Habillée comme un sac Avec son étiquette de provenance

Ficelée Emmaillotée dans son bouchon Bouteille

Appelée à son origine Sous le contrôle de la mémoire

Collée sur son flanc A côté des boutons de robe

Et le printemps ne viendra que bien plus tard

Et l’épuisette n’arrachera pas En forme de pêche

Les fruits de l’arbre s’entourent de vantardise légère

Outre le soir Qu’ils attendent Rien n’a changé réellement

-16h45-



-Bien avant-mNIm-10/10/2021-

Le vieux bouquin A la place de la photo de la commune

Etincelle d’écriture Transportent les seuls rêves

A quoi peut bien servir La nuit des chants anciens

Comment déplier du souvenir La plage des belles paroles

Courage Tu en as eus beaucoup Bien avant la morsure

Bien plagiée D’après les contes du trois mai d’avant

N’est-il pas mort Pour laisser au suivant De suivre

Pour ne pas oublier Que tout sera toujours oublié

Pour entamer la chanson des innocents et des jours

-17h00-

-Feuille à feuille-mNIm-10/10/2021-

A la place de la ville Est inscrite La liste des heureux

Ils ont gagnés Leurs éducations et quelques auteurs

Comme un étalage De lessive et d’espoir toujours

Comique le solitaire Y a vu son nom Avec la gloire

Il pourra trouver sa route De l’autre côté du village

Il pourrait rencontrer le dessein des mouches Sur son visage

Elle est belle Elle éclate de la lumière Au bord du cœur

Elle porte le sac de la fermière Dans la petite boutique

Sur sa feuille Elle a inscrit les mots d’amour Qu’il n’ose pas lire

-17h06-



 


-Celle-mNIm-17/10/2021-

J’ai rencontré quelqu’un Je n’en connaissais rien De bien

Avais marché dans les ruelles des poubelles Qu’elle est belle

Mes godasses Cassées comme un toit de grange Etranges

Mes orteils Pilés par les bruits de pas Se grimaçaient

Et ses chevilles De la très belle Ses mocassins fins

Je n’ai pas osé Regarder Bavarder Ses yeux ronds

Peut-être ouverts Vers des voyages Saupoudrés de vents

Elle allait parler Je me retourne J’ai peur du trop beau

Finalement Je n’ai connu que le pitre de mon être seul

-15h17-

-Et ceux-mNIm-17/10/2021-

Mon nombril Mes yeux presque gros Très clos

Ma chemise Me la referme A coups de boutons

Mon pantalon Ne me portait Comme une fripe

Dans mon dos Une philosophie derrière Que je cache

Elles portent le papier De mes mots mal décrits

Elles ne sont pas encore couvertes De la laine doucement

Autant j’essaie d’avancer Pour que la pluie des nues

Rature mon sourire Avec des phrases de tendresse

La dame Avec son beau bonhomme Et ne parle qu’à lui

-15h26-



Cet là homme-mNIm-17/10/2021-

Blanc et noirs Il m’a dit Avec le verbe encore hésitant

Tant de couleurs n’iraient pas bien Dans son village

Il chante l’apologie de la famine Pour être devenu

Il a eu faim De douleur de la marche et du temps

De relire les livres L’ont fait rêver Dans l’enfant

De cuire les patates De récupérer le jus Un peu de sel

De celle qu’il aime Il parle peu Ne pense qu’à elle

De le voir N’a pas fini vers la timidité de l’intimité

Elle a fuit Son cœur est pris Par cet homme-là Pourtant

-15h42-

-Jours si seuls-mNIm-17/10/2021-

Ils sont partis le dimanche Vers les bords de rivière

Sans se tenir le bras Vers des mots silence Et des mots politesse

Aucun ne forgeait de chemin De l’une vers l’autre

Lui répondait à ses questions Qu’elle ne posait pas

Elle posait ses mains Dans sa popeline Rouge comme la nuit

Et regardait l’eau de la berge Où le portait passait

Elle le trouvait si beau Dans sa maladresse si tendre

Et Comme les oiseaux Elle plagiait les nuages

Avec sa voix si douce Se taisaient Se plaisait aussi

Et sans encombre Ils continuait le jour Si seuls

-15h48-



-Les muettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par passer Les dames de l’autre ville

Ici les rues sont des murailles de maisons très hautes

Des colonnades de fenêtres éteintes Comme le silence

Des portes ne nous disent pas de venir frapper et raconter

Alors je ne vous en dirais rien Ni même de la muette

Creusés Les pavés grisent sous les enjambées glissantes

Elles sont venues pour caresser la ruelle des lampadaires

A la saison des roues de bois La lumière étincelait

Et l’autre ville n’était encore qu’un village espiègle

-16h03-

-Les silhouettes-mNIm-17/10/2021-

Elles ont fini par s’évanouir Dans le brouillard Soir

Les bruits Craquements des pas Et pas de l’autre Des traces

Je n’ai pas pu me souvenir De presque De rien

Ressemblaient à une ombre blanche Toutes les deux

La petite dame Enveloppée du manteau Plein de laine

La robe longue et de fleur Dépassant d’un drap noir

Le cardigan de la haute et courbée Et l’autre dame

Elles se seraient Tenir la main Si personne Je suis là

Ne m’ont pas observé Mais j’ai senti leurs regards nomades me pousser

-16h10-



-Là Là-bas-mNIm-17/10/2021-

Cet homme-là Là-bas Tout contre mes frêles oreilles

Son regard Avec la note de dos Si droite Mesurée

Ses paroles de l’écoute et de la question Clairement

Composées de trois petits points Et virgule dans la vie

J’ai planté un retard Dans ma nuit A l’entendre

Jeter une coïncidence Saupoudrée de bel hasard

Rapporté la paix du monde Compris la pièce d’or

Cet homme Là-bas Si proche de la lenteur du rêve

Partageons Conte-nous ton dire A plume d’ange

-18h05-

-Delà de çi-mNIm-17/10/2021-

Accompagné de vrai A la recherche du mot léger

Etendant le volume de la matière des esprits Voisins

Tu habites A nos côtes Des bonheurs enflammées et trop

Tu visites les parfums de la molle habitude d’être heureux

Quel est ton orage et ta pluie fine comme le sort

Laisse s’évaporer au froid Notre quiétude chaude

Commence à retenir les longueurs des fiers horizons

Cette fois-çi Je n’ai rien envisagé de plus de beauté

Il y a des Jean et des Jacques Et il y a cet homme-çi

-18h11-



-Cristaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux te brosser Dit le peigne Au petit cristal

La place sur le buffet Jamais Pas de soleil si triste

La peine Pas utile Juste placé là Entre deux verreries

Les rêveries de cette petite princesse Aux doigts si finis

Au bord de la table Encore le carmin Pour les lèvres

Fines Délicates Elles commencent avec un tendre sourire

Posées entrouvertes Elles glissent des miettes de tes mots

Par cœur Elles connaissent les tournoiements Celui-ci

Il écrit Avec le rouge carmin Les frasques des jours anciens

-15h29-

-Vitaux-mNIm-24/10/2021-

Tu peux éclairer Si je saigne Aux cristaux du vital

Le bleu A l’intérieur de la nuit venue A la longue bougie

Taillés avec la délicatesse de l’aurore Sur ses pointes

Le guéridon contient aussi les feuilles d’un long billet

Des adjectifs pleins de tendresse A vouloir l’embrasser

La prendre par son parfum Si nature Si seulement

Une goutte de rose Entre deux facettes de se suffire

Sa langue se cache derrière un accent héroïque

Et dans sa poche La rondeur d’un lendemain heureux

Elle lui a offert Toutes ses lèvres Dans toutes les langues

-15h37-



-Buanderie-mNIm-24/10/2021-

Dans l’angle de la pièce Ratatinée A la fenêtre

Avec facettes de tous les jours Aux éclats attendris

Profonds Comme un miel de plein été Mais en bleus

Alanguis Avec un J’aime de bel Pierre Le saphir

Traverse la pénombre En jeu de vouloir En miroir

Transperce la route De la lumière presque nuit Ondulée

La capsule en forme de piédestal N’a pas servi à boire

Utilisée En socle de charrue A peine mirée A peine vue

Et le partage Avec les formes des meubles Est si délicat

-15h45-

-Se cristalise-mNIm-24/10/2021-

Poule de lutte Fragment de tentative Et sur le bas du bord

La pierre orgueilleuse Voudrait savourer les longs reflets

Dinette De plate assiette Avec des miettes posées sur l’or

Une écriture en forme de danse Une touche salvatrice

Etalée sur le sentiment de ses paroles Quand la Princesse

Venue ici Pour tendre la tasse à son tendre Benjamin

Il est revenu N’a pas frappé à la lourde Mais si fine

La porte Les planches de bois séchées Et écrasées aux clous

Elle s’ouvre Donne son sourire Et la lumière de ses yeux

-16h27-