mardi 16 mai 2023


-De l’oreiller-Au sourire-

-mWm-

-11/05/2023-



Taie sauvage Taie de mon oreiller de rêve Allongé sur Toi Tu es

Comme la couverture de mes songes De mes mensonges A se dire vrai

Comme l’escarpolette Où je te vois danser De ton poil roux et dru

De la place que tu me donnes Dans l’alentour de mes oreilles

De mon réveil Sonnant Tonitruant Eclaboussant de réalité

Je vais chanter Dans mon ventre La douceur de la pelure d’animal

-20h22-


Tu es sauvage Tu es le plus sage de mes voyages Tu es l’ami

Le ronflement de tes moustaches Dans la fourrure de ta fraîcheur

Le gonflement de ton bien-être Dans tes pattes aigües des griffes

Tu me donnes la différence Avec le coton pelé D’une belle couturière

Avec le silence étalé A coté de la vérité Lancer dedans l’inconscient

Comment se terrer de la psyché d’une rêverie Enduite de méandres

Et En m’éveillant Ton ronronnement M’amène à porter le sourire

-20h27-




-Crochet-Du fil dénoué-

-mWm-

-11/05/2023-



Crochet Par là-bas A l’aiguille de la montagne Au si haut

Aussi le fil de l’histoire se chemine invariablement Par le vent

L’anguille se faufile de nœud Et de s’étendre Sur un nid de mou

Nous Nos yeux endiablés De recevoir la vision Nous coulissons

Nous bienheureux De la peur d’être transformés En s’attendre de Satan

Le pas de côté Le partage de ma main Avec le recul de libellule

Je ne sais plus où avancer Et le coton trace le long du fil Un crochet de crochet

-20h55-


Crochet par ici Se nichent les circonvolutions de nos tendres attentions

Se déshabillent les regrets Et les priorités éclatées se dandinent

Les méandres entrainées D’avance et se glissent Entre les bras

Entre les draps de l’hiver disparu Pour laisser place aux merveilles

Autant se réveiller Courageusement Vers la broderie de ses paroles

Il miaule vilainement Pourtant Il m’apprivoise de son regard

Et les mains de la couturière laisse la trace au sublime Des fils dénouent De la vie

-21h01-




-Ça mousse-De rien-

-mWm-

-11/05/2023-



De rien M’avait-il grommelé En sortant une vieille bouteille

De rien Lui avais-je rétorqué En débordant d’eau La gouttière de mousse

Et le chat n’avait pas renversé le cidre Et sa mousse Et ça mousse

Il avait bu dans le gobelet Là où l’eau était encore fraîcheur

Ce chat De sa langue Rose Rappeuse Baveuse S’en était nourri les moustaches

Et sa queue s’interrogeait Et s’esclaffait En se glissant dans le vase

Chacun De ne plus bouger A le voir folâtrer Dans une conversation interrompue

-21h28-


A partir d’un autre rien J’aurais voulu reconstruire du beau monde

Une rencontre entre l’anguille Et la minouche de chez nous d’ici

Un coup de patte Un coup de queue Et chacun se faufile En vain

La vieille bouteille se grisait Se vidait Se donnait du cœur-joie

Elle penchait Pour tout un chacun Et les phrases délires du chat

Et les escalades de tournure de rire Et les mirontons de déguster

Avec les mots A celui-ci De faire une belle boutade Pleine de vie de cidre

-21h33-




-Terre-Route-

-mWm-

-11/05/2023-



La terre A l’endroit où elle pousse sa bosse Ronde des tonnerres

La terre Allant Vers les misères des hommes à chat A ronronnement

Ils avaient planté Dans le sordide du bruit de l’arbre Un silence

Le silence des oiseaux Les anguilles sous la pierre Et le verre vide

La pluie L’averse avait semé ses gouttes A contre sens Sans se mouiller

Sans doute l’horreur viendrait-elle des hommes Avec leur vermicelle

Ils avaient planché La direction du monde Et le chat se moquait bien d’eux

-22h04-


La terre avait fait sa route Sur l’envers de mon drap dépaysé

Atterrée La minouche frottait son poil doux Sur le revers de ma main

Est-il possible d’enfermer les malheurs des hommes En écoutant la bête

Non pas celle qui domine le monde De ses largesses ventriloquantes

Nous non plus Nous ne donnerons pas la pièce A la générosité

Pour ensuite réclamer A rebours Le chemin de la vieillesse Si jeune

La minouche s’était endormie Et le retard du réveil n’avait plus d’importance

-22h09-




-La reine-Des rainettes-

-mWm-

-11/05/2023-



C’était la rainette Une reine Une grande rainette Vous dirais-je

Elle avait élu domicile Dans un éclair de tonnerre Au creux d’un bras

L’arbre avait maudit Plein de colère en craquant la terre Par l’envers

Le boulot l’avait écouté éclater Ce chêne Comme avait fait le roseau

Grenouille Chante-nous le quoique du grand orage Fais-nous vivre

Conte-nous le retour au bienvenue de la pluie Et au bonheur du monde

Quand la terre bavarde avec la reine Elles se disent des croassements

-22h39-


C’était une reine Avec sa couronne de rainette Emblème du saut du temps

Elle avait été jeune Et voulait conserver Sa vive allure du gros vent

De la bourrasque Qui a aidé l’arbre à tomber Grignoter l’écorce

La tendre reine trouva le sommeil Dans le creux du dimanche matin

Et gagna la fève Un jour où il manquait de cidre Dans les verres

Aussi Montée sur la table Elle fit plonger de l’eau Dans son gosier

Et le croassement de cette reine-là Faillit lui coûter le long sommeil

-22h44-



 

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