-De l’oreiller-Au sourire-
-mWm-
-11/05/2023-
Taie sauvage Taie de mon oreiller de rêve Allongé sur Toi Tu es
Comme la couverture de mes songes De mes mensonges A se dire vrai
Comme l’escarpolette Où je te vois danser De ton poil roux et dru
De la place que tu me donnes Dans l’alentour de mes oreilles
De mon réveil Sonnant Tonitruant Eclaboussant de réalité
Je vais chanter Dans mon ventre La douceur de la pelure d’animal
-20h22-
Tu es sauvage Tu es le plus sage de mes voyages Tu es l’ami
Le ronflement de tes moustaches Dans la fourrure de ta fraîcheur
Le gonflement de ton bien-être Dans tes pattes aigües des griffes
Tu me donnes la différence Avec le coton pelé D’une belle couturière
Avec le silence étalé A coté de la vérité Lancer dedans l’inconscient
Comment se terrer de la psyché d’une rêverie Enduite de méandres
Et En m’éveillant Ton ronronnement M’amène à porter le sourire
-20h27-
-Crochet-Du fil dénoué-
-mWm-
-11/05/2023-
Crochet Par là-bas A l’aiguille de la montagne Au si haut
Aussi le fil de l’histoire se chemine invariablement Par le vent
L’anguille se faufile de nœud Et de s’étendre Sur un nid de mou
Nous Nos yeux endiablés De recevoir la vision Nous coulissons
Nous bienheureux De la peur d’être transformés En s’attendre de Satan
Le pas de côté Le partage de ma main Avec le recul de libellule
Je ne sais plus où avancer Et le coton trace le long du fil Un crochet de crochet
-20h55-
Crochet par ici Se nichent les circonvolutions de nos tendres attentions
Se déshabillent les regrets Et les priorités éclatées se dandinent
Les méandres entrainées D’avance et se glissent Entre les bras
Entre les draps de l’hiver disparu Pour laisser place aux merveilles
Autant se réveiller Courageusement Vers la broderie de ses paroles
Il miaule vilainement Pourtant Il m’apprivoise de son regard
Et les mains de la couturière laisse la trace au sublime Des fils dénouent De la vie
-21h01-
-Ça mousse-De rien-
-mWm-
-11/05/2023-
De rien M’avait-il grommelé En sortant une vieille bouteille
De rien Lui avais-je rétorqué En débordant d’eau La gouttière de mousse
Et le chat n’avait pas renversé le cidre Et sa mousse Et ça mousse
Il avait bu dans le gobelet Là où l’eau était encore fraîcheur
Ce chat De sa langue Rose Rappeuse Baveuse S’en était nourri les moustaches
Et sa queue s’interrogeait Et s’esclaffait En se glissant dans le vase
Chacun De ne plus bouger A le voir folâtrer Dans une conversation interrompue
-21h28-
A partir d’un autre rien J’aurais voulu reconstruire du beau monde
Une rencontre entre l’anguille Et la minouche de chez nous d’ici
Un coup de patte Un coup de queue Et chacun se faufile En vain
La vieille bouteille se grisait Se vidait Se donnait du cœur-joie
Elle penchait Pour tout un chacun Et les phrases délires du chat
Et les escalades de tournure de rire Et les mirontons de déguster
Avec les mots A celui-ci De faire une belle boutade Pleine de vie de cidre
-21h33-
-Terre-Route-
-mWm-
-11/05/2023-
La terre A l’endroit où elle pousse sa bosse Ronde des tonnerres
La terre Allant Vers les misères des hommes à chat A ronronnement
Ils avaient planté Dans le sordide du bruit de l’arbre Un silence
Le silence des oiseaux Les anguilles sous la pierre Et le verre vide
La pluie L’averse avait semé ses gouttes A contre sens Sans se mouiller
Sans doute l’horreur viendrait-elle des hommes Avec leur vermicelle
Ils avaient planché La direction du monde Et le chat se moquait bien d’eux
-22h04-
La terre avait fait sa route Sur l’envers de mon drap dépaysé
Atterrée La minouche frottait son poil doux Sur le revers de ma main
Est-il possible d’enfermer les malheurs des hommes En écoutant la bête
Non pas celle qui domine le monde De ses largesses ventriloquantes
Nous non plus Nous ne donnerons pas la pièce A la générosité
Pour ensuite réclamer A rebours Le chemin de la vieillesse Si jeune
La minouche s’était endormie Et le retard du réveil n’avait plus d’importance
-22h09-
-La reine-Des rainettes-
-mWm-
-11/05/2023-
C’était la rainette Une reine Une grande rainette Vous dirais-je
Elle avait élu domicile Dans un éclair de tonnerre Au creux d’un bras
L’arbre avait maudit Plein de colère en craquant la terre Par l’envers
Le boulot l’avait écouté éclater Ce chêne Comme avait fait le roseau
Grenouille Chante-nous le quoique du grand orage Fais-nous vivre
Conte-nous le retour au bienvenue de la pluie Et au bonheur du monde
Quand la terre bavarde avec la reine Elles se disent des croassements
-22h39-
C’était une reine Avec sa couronne de rainette Emblème du saut du temps
Elle avait été jeune Et voulait conserver Sa vive allure du gros vent
De la bourrasque Qui a aidé l’arbre à tomber Grignoter l’écorce
La tendre reine trouva le sommeil Dans le creux du dimanche matin
Et gagna la fève Un jour où il manquait de cidre Dans les verres
Aussi Montée sur la table Elle fit plonger de l’eau Dans son gosier
Et le croassement de cette reine-là Faillit lui coûter le long sommeil
-22h44-
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire